Découvrez 4 titres dans un format adapté à la lecture pour malvoyants et déficients visuels
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Bonjour. Serge est le frère du narrateur. Serge qui ne cessera de subir les reproches de leur soeur , à la suite du décès de leur mère. Le moindre soupir de la part de Serge , le moindre mot lui vaut l'opprobre de leur soeur . Et pour clore le tout , sa propre fille décide de rendre hommage à leurs ancêtres en les emmenant visiter Auschwitz.
Là-bas , rien ne semble s'arranger entre eux:" l'idée maîtresse de ce périple était ...d'aller sur la tombe de nos parents hongrois.. Ils étaient morts parce que juifs , ils avaient connu le sort funeste d'un peuple dont nous portions l'héritage et dans un monde ivre du mot mémoire il paraissait déshonorable de s'en laver les mains."
Un moment cauchemardesque quand personne n'écoute plus personne. "Pourtant , lorsque nous rentrerons de ce voyage et que je m'en souviendrai , c'est cette image qui s'imposera à moi .Ma soeur avec ses bottines trop épaisses et sa besace rouge en travers du corps et les épaules crispées le long de la voie devant les deux wagons perdus...Lorsque je relirai des livres , au mot "judenrampe", je verrai Nana au téléphone passer seule devant les vieux wagons de bois ...Je vois le corps de mon frère ...Le costume du dimanche et les cheveux gris ...Il ressemble au père remontant la rue Méchain veste trop épaulée et pans flottants".
Le narrateur nous raconte leur passé , son monde d'aujourd'hui mais cette visite est loin de ralliée la famille. Une fois de plus Nana , leur soeur raille Serge:" Tu te trimballes avec ton air condescendant , tu es là comme si tu nous faisais une faveur , tu passes ton temps à juger la vie des autres comme si la tienne était mirobolante."
Le narrateur a besoin de nous raconter ces moments de vie comme si il espérait un conseil de notre part , nous , lecteurs .Peut-être attend-t-il de nous que nous trouvions la solution pour que la paix revienne entre eux . Et la paix reviendra
C'est un livre triste , à fendre l'âme . On aimerait que la vie soi tranquille, facile. Ainsi va leur vie et on se dit en lisant ce roman:" Ne dis pas ça ! Tu le regretteras, la vie est si courte!"
Belles lectures. Prenez soin de vous
" Et alors que je le croyais disparu dans quelques tréfonds de mon cerveau, je repense à son copain de toujours Serge..."
Piscine de Bègles.
Jean essaie d'apprendre à nager à Luc.
Le fils de Marion.
Avec qui Jean garde un lien.
Une famille un peu tragi-comique.
Un roman un peu décousu.
Ce livre, à en croire les critiques, on l'aime ou on le déteste (voire même on l'abandonne avant la fin).
J'ai donc commencé cette lecture avec un peu d'appréhension, sachant que ce n'est pas mon genre de prédilection.
Mais je fus agréablement surprise.
Serge.
Quinquagénaire.
Négatif.
Froid.
Hautain.
Condescendant.
Râleur.
Exécrable.
Serge fait partie d'une fratrie de trois enfants avec Jean, le narrateur, et Nana, la 《petite sœur》.
Un trio oublieux et désinvolte.
Ça s'engueule et ça se rabiboche.
De parents Juifs (de père surtout), ils n'ont rien gardé de ces origines.
Jusqu'à ce que Joséphine, nièce du narrateur, décide de partir pour Auschwitz.
Le but ? Se recueillir sur les lieux d'horreur qu'ont vu leurs ancêtres, déportés et/ou morts parce que Juifs.
Cette visite à Auschwitz est d'ailleurs, selon moi, la scène-clé du roman.
De là, tout s'articulera.
Dans ce roman, il est question du temps qui passe et du vieillissement, du devoir de mémoire, des liens familiaux.
Du rythme.
Des clichés.
Du sarcasme.
Des vacheries.
De l'humour parfois.
Malheureusement, je n'ai pu m'attacher à aucun des personnages.
Et ce n'est pas un livre qui m'a touchée, marquée, malgré les thèmes abordés.
Je l'ai même oublié une fois refermé...
Mais cette lecture fut appréciable, sur le moment.
Joséphine la fille de Serge souhaite se rendre à Auschwitz depuis la mort de sa grand-mère, mais Serge ne partage pas l’engouement de sa fille.
[Elles font chier à vouloir bouffer du malheur toutes les deux…C’est une obsessionnelle. Hier l’académie de sourcils, aujourd’hui l’extermination des juifs.]
J’ai eu beaucoup de mal à situer mon émotion dans le dernier livre de Yasmina Reza.
On passe sur plusieurs plans de conversation qui n’approfondissement pas le thème et qui ne permettent pas le lecteur de savoir quelle approche il doit avoir par rapport au roman. Sommes-nous sur du fétichisme de la mémoire juive, dans la componction, comme sont repris ces mots par les personnages de Yasmina Reza ?
Le mélange des genres : le drame d’un côté et l’ironie de l’autre avec des dialogues acerbes, voire parfois dérisoires, ne me laisse pas une bonne impression.
Je n’ai pas aimé !
Les trois frères et sœur Popper ont beau avoir atteint l’âge mûr, leurs rapports n’ont guère changé depuis l’enfance. Serge, l’aîné, la soixantaine fanfaronne, fait comme s’il continuait à croire en son étoile malgré ses affaires foireuses et ses deux mariages ratés. Jean, le narrateur, effacé et jugé « sans personnalité », joue l’éternel tampon au sein de la famille. Nana, la rebelle qui a épousé un Espagnol gauchiste sans le sou, reste à cinquante ans la petite princesse chahutée par ses frères. Peu après la mort de leur mère, eux qui s’aiment autant qu’ils s’insupportent, se retrouvent réunis pour un pèlerinage à Auschwitz, sur les traces de leurs aïeux ashkénazes hongrois.
« Serge » est d’abord l’histoire d’une famille, avec ses dissensions, ses jalousies et ses conflits, mais aussi ses liens indéfectibles. Le temps a passé depuis les jeux insouciants de l’enfance, les trois Popper se sont frottés à la vie, et, tandis que la génération de leurs parents s’éteint sans bruit, leur tendant le miroir de leur prochain déclin, ils commencent à décompter leurs échecs et leurs renoncements, s’observant les uns les autres avec un esprit d’autant plus critique qu’il les renvoie à leur propre image et à leurs angoisses personnelles. Yasmina Reza impressionne par l’intelligence et la parfaite justesse de son observation railleuse. Elle nous livre une satire féroce, où l’ironie corrosive laisse parfois percer quelques bouffées de tendresse, au contact de Lucas, cet enfant dont Jean semble être le seul à détecter la différence et la fragilité, ou encore de Maurice, le vieux cousin malade et impotent auquel Jean rend visite avec une affection triste.
L’incapacité des personnages à relativiser leurs petits maux et leurs querelles apparaît dans toute sa dérision, lorsqu’en visite au camp d’Auschwitz, désabusés par l’ahurissant décalage entre la réalité historique des lieux et la décontraction des hordes de touristes en tongs dont rien ne semble décourager la manie des selfies, ils se retrouvent plus émus de leurs dissensions immédiates qu’atteints par la mémoire de l’horreur la plus absolue. Le constat de l’écrivain est implacable : l’homme n’est au fond capable de ne se préoccuper vraiment que de ce qui le touche intimement, peu importe les cataclysmes passés, présents ou futurs, s’ils ne le menacent pas directement. Alors, faudra-t-il attendre la réalisation du pire pour l’un des Popper, pour qu’enfin, la fratrie se ressoude ?
Yasmina Reza signe ici un livre terriblement désenchanté sous son ironie ravageuse. D’une plume acide, elle y décape les innombrables faux-semblants dont nous habillons le vide et le ridicule de nos égocentrismes. Un roman intelligent, dérangeant, et profondément tragique sous la raillerie.
« Chez ma mère, sur sa table de chevet, il y avait une photo de nous trois rigolant enchevêtrés l'un sur l'autre dans une brouette. C'est comme si on nous avait poussés dedans à une vitesse vertigineuse et qu'on nous avait versés dans le temps. »
Dans cet enchevêtrement, les Popper, famille juive non pratiquante, ressemble assez au schéma classique : rassemblée lors du décès des parents, peuplée de petites querelles et embrouilles, amours et désamours des uns et des autres, petites pathologies liées aux turpitudes de la vie, ce meli melo est orchestré par le caractère de chacun. A ce sujet, Serge, ne donne pas sans raison son prénom au roman. C’est un personnage compliqué qui tient une bonne place.
Je pense que chaque lecteur pourrait s’y retrouver, même pour une infime partie, sauf que Yasmina Reza a, dans ce roman encore, l’art (surtout) et la manière, de mélanger froideur et douceur, mélancolie et humour décalé tout au long de cette chronique familiale.
Le moment crucial se trouve dans l’échappée belle en famille sur les vestiges des camps d’Auschwitz-Birkenau. «… c’est ainsi que nous sommes allés droit à la chambre à gaz ». Le cliché des touristes qui avancent selfie en main dans ces décors figés, et cette fratrie accompagnée de la fille de Serge qui se dispute devant le Sauna ravive les vieilles querelles.
Ce voyage « fétichisme de la mémoire » n’est que le moment d’un quotidien assez banal. Pour cette raison, je n’ai pas été transportée par ce livre dont l’écriture singulière de Yasmina Reza en est l’atout majeur. De nombreux personnages se greffent tout au cours de l’histoire apportant plus de confusion que d’intérêt.
Ayant regardé Yasmina Reza sur le plateau de « la grande librairie », je dirais que j’ai préféré le discours au roman. Pour ne pas rester sur une déception, j’ai relu la pièce « Art » et là, j’ai adoré.
Une histoire de famille autour d'une fratrie solidaire malgré quelques dissensions tenant aux personnalités de chacun. Serge, l'aîné leader, Jean, le narrateur et Nana, la cadette déambulent dans une narration d'événements sans véritable intrigue, mais avec une grande qualité des dialogues qui rend la lecture vivante et agréable. La visite d' Auschwitz organisée à l'initiative de Joséphine, fille de Serge constitue le point fort de l'histoire en rassemblant la fratrie pour tenter de retrouver la trace d'un passé familial et faire également, avec beaucoup de recul et d'humour, le point sur leur histoire personnelle.
Beaucoup d'humour et d'humanité dans ce texte court que vous lisez d'une seule traite, avec curiosité, en savourant les petites chroniques familiales et autres bizarreries d'un contexte affectif semé d'embuches. Bien-sûr, il y a plus sérieux que les caprices de Serge et les interrogations des uns et des uns. En toile de fond, il y a la visite des camps de la mort et le destin tragique de ceux qui ne sont pas revenus. C'est un beau roman, bien structuré, à la fois joyeux et douloureux, qui parle et nous parle.
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