Tels les nouveaux marins des temps digitaux, nous avons pris l'habitude d'utiliser différents navigateurs, de surfer sur le web, d'y croiser ou d'y fuir des pirates...
Le numérique semble ainsi partager avec la mer, au-delà de la sémantique, de nombreux points communs : res nullius en termes juridiques, nouvel espace géo- graphique sans verticalité, lieu d'échanges et de transit entre les continents, il offre de nouveaux horizons comme de nouveaux rivages à conquérir. Comme la mer, il génère un nouveau rapport au monde : mémoire et oubli ; statut de la per- sonne et du citoyen ; pirates et corsaires ; zones territoriales et internationales.
Des profondeurs abyssales au deep web, des réservoirs de données aux ressources halieutiques, entre droit du navigateur et droit des ports, le numérique est à l'Homme et aux États du XXe siècle ce que la mer étaient à ceux du XVe .
Comment réguler un tel environnement ? C'est précisément à la lisière de la terre et de la mer, dans la rencontre féconde d'une approche « terrienne » et d'une ap- proche « mari?me » du numérique, que Milad Doueihi et Édouard Geffray dres- sent les perspectives de ces nouveaux rivages numériques.
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