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Malik, 19 ans, vit à Saint-Denis, seul avec son père. Depuis le début de son adolescence, le jeune homme commet des petits vols qui deviennent de plus en plus importants. Adolescent sensible et curieux, Malik est aussi révolté par l'état de la société, et désabusé par son avenir. Quand, à 16 ans, il se met à voler dans des appartements des beaux quartiers de Paris, sans effraction. C'est comme un jeu : il teste si les portes sont ouvertes puis fait les poches des manteaux dans le vestibule. Mais un soir, tout bascule, il se retrouve nez à nez avec un homme extrêmement violent qui le menace d'un fusil, l'attache et le torture. Malik, blessé, parvient tout de même à s'échapper et déverse sa fureur sur celui qui l'a torturé. Quand la police le retrouve à l'hôpital, il apprend que l'homme est mort de ses blessures. Malik prend trois ans fermes qu'il purge dans une prison pour mineurs de Marseille. Pendant son emprisonnement, le jeune homme participe à une randonnée de plusieurs jours en montagne. C'est une révélation : quand il est libéré, il décide qu'il veut vivre dans la montagne.
Après plusieurs mois de désillusions et de quotidien déprimant, Malik parvient à contacter un des accompagnateurs de la randonnée.
Celui-ci lui propose un stage pour remplacer un berger. Malik n'y croyait plus mais son horizon semble enfin s'ouvrir.... pour se refermer aussitôt à cause du premier confinement. Malik décide alors de "tout faire exploser" et construit des bombes artisanales dans la cave de son immeuble. C'est cette histoire qu'il nous raconte dans son journal juste avant d'aller commettre l'impensable...
Après la lecture de ce roman pour ados (à partir de 14 ans selon l'éditeur), une question peut se poser : Qu'est-ce qui différencie un roman pour grands adolescents et celui pour adultes ? Le propos me direz-vous... Vous n'aurez pas tort dans le sens où si vous prenez les dernières parutions de ( au hasard dans cette rentrée de janvier) Eric Neuhoff ou Karine Tuil, ces deux auteurs à succès ne vous étonneront jamais, débitant une littérature tiède, essentiellement bourgeoise ( dans les deux cas des problèmes de couple dont depuis des décennies on n'a plus rien à faire) qui surtout ne remuera pas grand chose chez personne ( ou alors chez ceux qui s'émeuvent des scandales d'opérettes nourrissant les chaînes infos). Guillaume Guéraud, si vous vous plongez dans son dernier ouvrage, risque quand même de vous défriser bien plus que le prêchi-prêcha d'une Mme Tuil sur un sujet pas si éloigné, celui d'un jeune en rupture de ban avec notre société ( pourtant si formidable). L'Abdeljajil de la romancière est parti en Syrie, celui de Mr Guéraud nous est proposé sur le point de commettre un attentat. Le premier sert d'enjeu à une pseudo réflexion oiseuse et mode sur le terrorisme ( et le couple bourgeois) quand le deuxième nous plonge à l'intérieur d'un jeune adulte en pleine déroute. L'approche est différente certes, mais c'est surtout le regard que porte l'écrivain sur son personnage principal qui va les distinguer. Le texte de Guillaume Guéraud retient nettement plus notre attention car pas mal éloigné des clichés qui peuvent enfermer ce genre de personnage. Malik, le protagoniste de cette histoire, d'origine algérienne, a, pour faire court, tué un homme lors d'un vol qui a mal tourné. 18 mois de prison après, il est libéré pour bonne conduite ( et très bonnes notes au bac français). Nullement radicalisé en prison, il est pourtant sur le point ce commettre un attentat. Pourquoi ? Comment en est-il arrivé là ? C'est l'enjeu de ce roman. Qu'est-ce qui peut pousser un jeune, pas con du tout, pas religieux non plus, à vouloir commettre un acte irréparable ? On n'aura les réponses que si on veut bien se donner la peine de réfléchir. L'auteur n'assène rien ( même si on sent son petit côté anar pas désagréable en cette période de consensus mou) laissant donc le lecteur se débrouiller avec la situation.
Pour répondre à la question posée au début, il faut savoir que la littérature pour grands ados n'édulcore jamais les thèmes et les propos, la différence est donc ailleurs. On la trouve plutôt dans l'écriture, simple, rapide, sans fioriture, sans effet de style, directe, qui parle d'emblée au lecteur et qui court vite, très vite pour que les pages se tournent ( il faut bien entrer en concurrence avec des loisirs plus faciles que la lecture). A cet exercice, Guillaume Guéraud est parfait, les 158 pages se dévorent et laissent le lecteur à la fois secoué, reconnaissant de nous avoir fait connaître un jeune homme d'aujourd'hui et le faisant s'interroger bien plus que moultes romans sociétaux adultes sur la fracture sociale.
Guillaume Guéraud dans son dernier roman nous fait faire connaissance avec Malik, jeune homme de 19 ans habitant Saint Denis, banlieue parisienne. Il nous raconte dans un discours direct sa vie avant de commettre un acte violent apparemment. Il nous dépeint sa vie dans son quartier, ses amis, son père, sa mère qui les a quittés avec ses sœurs pour l'Algérie. Un jour, alors qu'il cambriole un appartement à Paris, comme il a l'habitude de le faire, il se retrouve face à un type très violent qui va le torturer. Malik va s'en sortir mais en commettant l'irréversible et va se retrouver incarcéré à Marseille dans une prison pour mineurs délinquants.
Il va y vivre des moments pas si mauvais que ça pendant sa détention de 18 mois, passer son bac, entrer à la fac mais la désillusion et la révolte est toujours là. Ce roman c'est le récit de sa courte existence avant de commettre à nouveau l'irréparable.
La première de couverture est trompeuse. On pense à un thriller mais ce n'est pas du tout le cas. On est face à un garçon désenchanté par la vie qu'il mène: sa famille, son amour... Il nous plait et nous exaspère en même temps. L'auteur utilise un langage familier pour mieux coller au personnage. Il y a de l'humour, des scènes glauques et "malaisantes" comme on a l'habitude chez Guillaume Guéraud et c'est ce qui nous plait également, mais je n'ai pas adhéré à ce récit. Il manque de peps et de profondeur, je suis déçue par l'ensemble et surtout par la fin, qui nous laisse sur notre faim. On n'arrive pas à comprendre réellement pourquoi Malik va commettre cet attentat, ce qui le pousse vraiment. On ne sait pas si c'est d'avoir côtoyer des étudiants en révolte ??? Bref, ça manque un peu d'épaisseur.
Un grand merci à Babelio et aux éditions Pocket Junior pour cette découverte forte intéressante. Mon seul regret ne pas avoir pu assister à la rencontre avec l'auteur pour cause de maladie.
Malik vit dans la banlieue parisienne la moins bien cotée. il n'échappe pas aux clichés du jeune banlieusard paumé : parents divorcés, sa mère de retour en Algérie, son père très occupé par le bar qu'il tient, en rupture scolaire. Alors pour se faire un peu d'argent, il n'a rien trouvé de mieux que de faire des cambriolages dans le 9ème arrondissement, jusqu'au jour où sa chance tourne et finit en prison pour jeunes délinquants.
Alors qu'il est en sortie encadrée, il va découvrir la randonnée en montagne. Il n'a qu'une idée, travailler au contact de la montagne et va essayer de tout faire pour y parvenir mais la pandémie va tout bousculer. Il va dès lors faire un choix qui aura des conséquences.
Même si c'est un roman jeunesse, je l'ai lu d'une traite car il reflète bien la situation de notre société où tout va très vite et qu'on ne prend plus le temps de s'occuper de nos jeunes qui partent à la dérive quelques part avec notre consentement muet. En effet notre société qu'a-t-elle à offrir à ces jeunes qui n'ont d'autres horizons que les barres d'immeubles voisins et qui voient leur avenir bouché pour tout un tas de raisons dont beaucoup sont discriminatoires.
Cela amène à se poser la question de l'avenir de ces jeunes issus d'un environnement défavorable et qui sont des bombes a retardement puisqu'il est plus facile de les lâcher que de les aider alors que certains ne demandent qu'un coup de main pour s'en sortir. Aux adultes d'être des parents et des animateurs responsables.
https://quandsylit.over-blog.com/2022/02/rien-ne-nous-appartient-guillaume-gueraud.html
Au début tout va fort, le langage, le tutoiement envers le lecteur où le narrateur se justifie par rapport à la religion, ses considérations sont qu'il n'en n'a rien à secouer. Des considérations littéraires avec Jack London à l'honneur ou filmiques ne m'ont pas vraiment convaincue, plutôt ennuyée lors de la lecture car je n'y ai vu aucun humour. La couverture non plus ne m'a pas séduite. Je salue tout de même le travail d'observation minutieux de l'auteur. le langage "jeune" donc, qui voudrait secouer mais les reportages ou les films nous ont déjà montré cette réalité française des cités, jusqu'au jour fatidique où, comme on ne peut pas assez consommer, ni comprendre par l'expérience , on risque de tout faire exploser.
Malik n'est pas musulman, et donc encore moins islamiste. Pourtant, ils se prépare à commettre un attentat, juste pour (s')affirmer qu'il existe. Mais comment en est-il arrivé là ? Où situer la fracture ? Quand son père a décidé de reprendre un bar et que sa mère, jugeant cela contraire aux règles de l'islam, a décidé de rentrer en Algérie avec ses filles, abandonnant le père et le fils ?
Guillaume Guéraud se met dans la peau de Malik pour nous raconter sa vie, son amour et ses errances. Le récit peut sembler décousu, mais se veut représentatif (à bon droit ?) des réflexions d'un jeune homme se préparant à commettre l'irréparable.
Le langage utilisé est celui de la rue, de la zone, telles que les a connues l'auteur. J'y retrouve un peu mes ex-ados, même s'ils ont échappé aux extrêmes décrits par l'auteur. Cette forme d'écriture rend le roman facile à lire.
L'histoire m'a paru crédible, dans sa première partie : le gamin vivant dans une famille monoparentale qui se laisse aller à la micro, puis à la petite, délinquance, jusqu'au drame qui le conduira en prison ; pour la suite...
S'il paraît évident que la crise COVID et les confinements ont pu couper les ailes, même seulement temporairement, aux rêves de nombreux adolescents, je n'ai pas connaissance que certains aient été poussés aux extrémités que décrit le roman. D'autant que le fil qui conduit Malik de l'impossibilité à rejoindre un job qui lui fait briller les yeux à la préparation d'un attentat paraît bien ténu...
Certes, une nouvelle fracture apparaît là pour Malik, mais elle n'est que nommée. Le cheminement intellectuel qui en découle chez l'adolescent aurait pu, aurait du, être approfondi. Ce manque me gêne. Il fera que, si j'en avais l'opportunité, je ne donnerai pas ce livre à un gamin de 14 ans. J'aurais trop peur que, par manque de maturité, il en conclut que la réaction de Malik est légitime.
La forme d'écriture est intéressante ; le dénouement insuffisamment expliqué me semble dangereux pour les plus jeunes de nos ados.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2022/01/22/rien-nous-appartient-guillaume-gueraud-pocket-jeunesse-interessant-mais/
Malik nous raconte sa vie dans une cité de Saint Denis, les copains, l'école, les injustices, la rage de vivre et du changement, et aussi les écarts, les bêtises et puis le dérapage, ...
Pour ne pas spolier je n'en dirais pas plus, si ce n'est que c'est du Guillaume Guéraud, pas de langue de bois tout est dit cash le positif comme le négatif, les espoirs comme les désillusions et le projet fou.
Un roman qui se lit comme un souffle, comme une confidence, sans rancune, ni besoin de vengeance, une constatation sur une vie dans la cité
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