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Après la guerre, lorsqu'il redécouvre la ville où il a passé son enfance, le jeune homme ne reconnaît personne, et personne ne le reconnaît. Mais il avance, il marche, et certains se demandent ce qu'il peut bien chercher. Est-ce qu'il vient pour venger ses parents, retrouver une maison, son passé, son enfance ?
Et puis il y a cette voix qui nous dit : il avait promis qu'il reviendrait la chercher. Quelque part, là, Katja a survécu, elle aussi espère, elle aussi marche dans les décombres.
Retour à Berratham a été écrit pour Angelin Preljocaj. La pièce est créée par le Ballet Preljocaj au Festival d'Avignon, dans le Cour d'Honneur, le 17 juillet 2015. Elle est reprise au Théâtre National de Chaillot du 29 septembre au 23 octobre de la même année.
Chorégraphie / Mise en scène : Angelin Preljocaj Scénographie : Adel Abdessemed Création lumières: Cécile Giovansili-Vissière Assistant, adjoint à la direction artistique : Youri Aharon Van den Bosch Choréologue : Dany Lévêque Danseurs : Virginie Caussin, Margaux Coucharrière, Caroline Jaubert, Emilie Lalande, Barbara Sarreau, Cecilia Torres Morillo, Aurélien Charrier, Fabrizio Clemente, Baptiste Coissieu, Liam Warren, Nicolas Zemmour Comédiens : Emma Gustafsson, Laurent Cazanave, Niels Schneider
Texte conçu pour être mis en scène par le chorégraphe Angelin Preljocaj, Laurent Mauvignier nous narre le retour d’un jeune homme dans sa ville natale, Berratham, après une guerre.
Il revient, espérant retrouver sa fiancée, Katja. Il découvre en fait une ville dévastée mais également des survivants tout autant dévastés. La suspicion et l’horreur dominent. Katja, poursuivie par ces hommes envahis par la haine, se débat pour rester en vie et sauver son bébé issu de sa seule étreinte avec le jeune homme. Pendant ce temps, le jeune homme, erre à la recherche de sa promise, tout en étant rejeté par les survivants qui lui reprochent d’avoir déserté. Les errances parallèles du jeune homme et de Katja sont très bien retranscrites à travers un style cru qui traduit une violence croissante des âmes et des corps. Ce texte pose également la question de la vie après un conflit aussi horrible, de l’amour, de l’honneur, et de la honte.
Un texte court, fort et engagé, comme sait les écrire Laurent Mauvignier. On peut comprendre qu’il ait fait l’objet de nombreux débats, tout comme le ballet d’Angelin Preljocaj. Mais n’est-ce pas là le but de Laurent Mauvignier?
La récit évoque le retour d'un jeune homme dans sa ville natale après un conflit qui a laissé de fortes traces. Berratham, aux mains de mercenaires de tout poil, a bien changé, Au calme d'antan succède une violence latente qui n'attend qu'une minuscule étincelle pour exploser. Le jeune homme espère retrouver Katja, jeune femme qu'il a follement aimé avant la guerre et qui, après une unique vraie étreinte, a porté leur enfant. Elle, n'aura qu'un but, sauver sa peau et celle de son bébé, fuir ce monde d'hommes déboussolés et abrutis de haine.
A la lecture ce n'est pas vraiment un roman car on y trouve des éléments du théâtre écrit comme les dialogues avec les noms des protagonistes au début des phrases qui soudain apparaissent au détours d'un paragraphe. Et puis on sent bien les mouvements qui sont induits par la disposition des personnages, leurs actions à l'intérieur de ce village que l'on perçoit réduites à une unité de lieu qui correspond à une scène.
Malgré ces figures obligées, le texte traduit bien l'animosité qui règne, les blessures non guéries suite à un conflit quasi fratricide. C'est âpre, sec, la violence va crescendo dans les corps, sur les corps mais aussi dans la tête.
"La paix, c'est le trophée de ceux qui savent mieux la guerre que les autres." dit un personnage dont le conflit vibre encore à l'intérieur de lui. La pièce évoque ainsi le poids cette violence dans les chairs et la conscience de cette communauté qui n'a plus confiance en rien ni en personne, préférant continuer à s'adonner à une sorte de réplique de guerre qu'ils ne peuvent ni contenir ni digérer.
On pense bien sûr à des conflits récents et assez proches. Laurent Mauvignier et le chorégraphe d'origine albanaise, continuent d'explorer ensemble un questionnement autour de la violence et posent ainsi la question de l'amour au temps de la barbarie.
Je ne présume pas de la qualité du spectacle présenté à Avignon. Disons qu'il part sur de bonnes bases, le texte étant de ceux qui allient force et puissance tout en laissant la place à l'imaginaire et à l'interprétation.
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