Ingrid Desjours nous dévoile sa bibliothèque idéale
«- Vous ne savez pas ce qui est arrivé ? Tous les moteurs d'avions se sont arrêtés hier à la même heure, juste au moment où le courant flanchait partout. Tous ceux qui s'étaient mis en descente pour atterrir sur la terrasse sont tombés comme une grêle. Vous n'avez rien entendu, là-dessous ? Moi, dans mon petit appartement près du garage, c'est bien un miracle si je n'ai pas été aplati. Quand le bus de la ligne 2 est tombé, j'ai sauté au plafond comme une crêpe... Allez donc jeter un coup d'oeil dehors, vous verrez le beau travail !»
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Roman d'anticipation. Nous sommes en 2052. Très interessant comment l'auteur imagine la vie en cette année. Ce livre a été écrit en 1943 ... Aujourd'hui nous sommes plus près de 2052 que 1943 et qu'en est-il ? Nous n'avons pas de lait qui coule au robinet, nous ne conservons pas nos défunts dans nos maisons et nos voitures ne sont toujours pas volantes MAIS notre agriculture et nos élevages vont très mal, quand nous appelons nos proches, nous pouvons les voir grâce à nos portables et nos voitures deviennent de plus en plus éléctriques ! Imaginez une panne gigantesque d'électricité dans ce monde imaginé par Barjavel ... Plus de nourritures, les voitures sont à l'arrêt, les avions tombent net provoquant des incendies incontrôlables. Bref, un décor post apocalyptique ! l'homme revenu dans son instinct primaire ! Lutter pour sa survie ... J'ai beaucoup aimé cette lecture très avant-gardiste ! Un roman qui fait réflechir ...
Une réflexion profonde sur l'avenir de l'humanité : René Barjavel nous invite à réfléchir aux dangers du progrès technologique et à l'importance de préserver la nature.
Ravage est un roman de science-fiction post-apocalyptique publier en 1943 par René Barjavel. L'histoire se déroule en 2052 a une époque où la technologie a atteint un stade de développement très important. Le romans commence par une panne électrique mondiale qui plonge le monde dans la chaos. Les villes sont détruites, les gens pris au dépourvu et les ressources vont rapidement être épuisé.
René Barjavel est né en 1911 et mort en 1985, il était un écrivain français célèbre pour ses romans de science fiction et de fantaisie. Il commence ça carrière d'écrivain dans les année 1940 avec le roman Ravage qui a connus un grand succès. il a ensuite écris de nombreux autres romans dont "la nuit des temps" et "les chemins de Katmandou". René Barjavel était connus pour sa prose poétique et sont utilisation de thème spirituel dans ces oeuvres. Il était également un fervent défenseur de l'environnement et de la nature.
Dans son romans Ravage, le personnage principal François Deschamps va se retrouver projeté dans un nouveau monde où la nature a repris ses droits et ou l'humanité va devoir reprendre a vivre dans un environnement hostile et imprévisibles. François est un personnage complexe qui se révèle au fur et à mesure de l'histoire. Il est initialement un homme égoïste qui ne pense qu'à sa propre survies. Cependant au fils de l'intrigue il apprend a voir au delà de ses propres intérêts et commence à comprendre la valeur de la vie et de la communauté. Il va rencontrer des personnages intéressant tout au long de l'histoire tel que la jeune Blanche une amies d'enfance ou encore la docteur Fauque qui va être le médecin de l'expédition. Ensemble, ils vont être amenés à surmonter de nombreux obstacles et défis pour survivre dans ce monde post apocalyptique.
Ravage a été écris durant la seconde guerre mondiale a une époque où la France était occupé par l'Allemagne nazie. Le contexte d'écriture a donc sûrement dû influencer René Barjavel qui a choisi d'imaginer un futur sombre pour échapper au horreurs de la guerre en cours.
Personnellement, j'ai beaucoup apprécié la lecture de ce livre. René Barjavel metrise très bien la science fiction et Ravage est un excellent exemple de sont travail. Les personnages sont attachants et l'histoire est intriguante.
J'ai notamment aimé la façon dont le roman aborde des thèmes d'actualité tel que l'environnement et la dépendance a la technologie. Ce livre m'a fait réfléchir sur notre monde actuel et sur l'importance de prendre soin de notre environnement pour assurer notre survie. En effet, René Barjavel nous invite à prendre conscience de l'impact que notre mode de vie peut avoir sur l'environnement et des conséquences désastreuses que cela pourrait entraîner. Ce livre nous montre comment les avancées technologiques peuvent être a la fois bénéfiques et destructrices pour l'humanité. L'auteur nous montre une société où la technologie est omniprésente, ou les machines ont prisent peu a peu le dessus sur l'homme et ou l'humanité est devenue dépendante de cette technologie. Cependant lorsque cette technologie va être supprimé le monde va se retrouver confronté a ses limites.
Le style poétique et lyrique de René Barjavel est un élément clé de cette oeuvre. Sa plume imaginative nous transporte dans un monde fascinant ou la nature a repris de le dessus sur la civilisation. La narration est fluide et l'histoire est remplie de rebondissements qui maintiennent le lecteur en haleine jusqu'à la fin. Les descriptions de la nature sont particulièrement présente et détaillée nous donnant une idée de ce a quoi pourrait ressembler un monde poste-apocalyptique.
En conclusion, Ravage est un roman de science-fiction post-apocalyptique captivant qui aborde des thèmes actuel et important tout en offrant une histoire intriguante et fascinante. Je recommande vivement la lecture de ce livre a ceux qui aiment la science fiction et la littérature qui pousse a la réflexion.
Imaginez un monde où tout, absolument tout, fonctionne à l’électricité, des moyens de transport à la production d’eau et de nourriture. Seuls certains, dans les zones les plus reculées, vivent encore « à l’ancienne », en autarcie, travaillant la terre et élevant quelques animaux.
Bienvenue en l’an de grâce 2052, tel que pensé par Barjavel 110 ans plus tôt.
Imaginez maintenant, dans ce monde merveilleux, une panne d’électricité. Pas une petite coupure d’une heure ou deux, pas une baisse temporaire de tension sur le réseau, non, une panne générale et définitive. C’est purement et simplement l’apocalypse. Plus moyen de se déplacer de façon motorisée, bientôt plus rien à boire ni à manger, les avions s’écrasent sur les immeubles, les trains ne freinent plus. Et bien sûr, débandade des autorités, émeutes, pillages, agressions, guérillas urbaines, violences, morts. Puis, la canicule aidant (une prémonition du changement climatique?), incendies dévastateurs et épidémie de choléra se répandent à travers un pays en grande partie urbanisé.
Pour un petit groupe de survivants mené par François, jeune homme d’origine paysanne, la seule échappatoire est l’exode vers le village de ses parents, à supposer qu’il existe encore.
Récit apocalyptique et post-apocalyptique de la catastrophe puis du long calvaire de la petite troupe de François, à travers mille dangers et dans le plus profond dénuement matériel et moral, sur le chemin d’une hypothétique Terre promise, « Ravage » est une dystopie brutale et sanglante, dans laquelle la loi du plus fort l’emporte largement sur toute morale, la survie du groupe étant la seule option, quoi qu’il en coûte.
Ce n’est pas très reluisant et cela ne rend pas François très sympathique, mais bien malin qui pourrait jurer qu’il se comporterait différemment dans la même situation.
L’univers créé par Barjavel est visionnaire, et ce qui était de la pure anticipation en 1943 s’est en partie réalisé aujourd’hui, les intelligences artificielles en moins.
Barjavel met en garde contre le « tout à la technologie », et cela n’est pas blâmable, me semble-t-il. Mais de là à envisager comme remède un « retour à la terre » moyenâgeux, patriarcal et autoritaire dans lequel les femmes sont réduites à leur fonction de mères et sont priées de « servir » à plusieurs hommes, et dans lequel les livres ne sont accessibles qu’à l’élite, merci, mais non merci. A cet égard, le dernier chapitre est nauséeux et n’est plus « lisible » aujourd’hui. Je ne sais pas s’il reflète les convictions profondes de Barjavel ou s’il correspond aux moeurs de l’époque (en tout cas en ce qui concerne la place des femmes dans la société) et/ou du contexte de la guerre et de l’Occupation, ou encore si c’est une satire. Et je n’ai pas compris non plus l’intérêt des épisodes (aux relents racistes) dans lesquels intervient l’empereur noir Robinson.
« Ravage » est certes un roman remarquable par sa créativité et son inventivité (et sa crédibilité a posteriori sur son volet technologique). L’avertissement contre les dérives du « progrès » est louable et nécessaire. Mais, à moins qu’il ne s’agisse d’un second degré qui m’a échappé, l’issue proposée en 1943 par Barjavel met fort mal à l’aise aujourd’hui.
Un roman d anticipation écrit dans les années 1950 et complètement d actualité.
Une reflexion sur notre société, notre rapport au progres, a la dépendance énergétique. Passionnant!
La fin est plus regrettable car sur un mode patriarcal mais effectivement il faut le repositionner dans le contexte de l époque
La grande catastrophe
En 2052 l’électricité disparait. Pourquoi ? L’auteur ne nous le dit pas… Mais dans cette société imaginée par l’auteur 110 ans plus tôt (le livre a été écrit en 1942), sans électricité, point de salut, c’est l’apocalypse, la grande catastrophe…
Je salue l’effort d’imagination (visionnaire ?) de René Barjavel, son écriture, mais désolée, je n’ai pas du tout adhéré à l’histoire… Les personnages m’ont semblé creux, le héro, François, n’a pas (ou peu) de consistance… Tout au long du roman, nous sommes abreuvés d’un discours sexiste voire misogyne… Je veux bien remettre le roman dans le contexte de l’époque mais tout de même !
Pourtant, les récits post-apocalypse m’ont toujours intéressée mais là, je suis déçue, désappointée, je m’attendais à autre chose…
Quant à la fin… Que dire ?
Paris, dans le futur.
François Deschamps vient poursuivre ses études en agronomie. Son amie Blanche est sélectionnée par Radio-300 pour devenir une future vedette de la chanson. Jérôme Seita, le patron de l'antenne, est prêt à tout pour faciliter la réussite de la jeune femme, et l'attirer dans son lit.
L'empereur d'Amérique du Sud, Noir Robinson, choisit ce moment pour déclarer la guerre à l'Amérique du Nord.
Le soir du premier concert de Blanche, un cataclysme s'abat sur la planète : l'électricité disparaît, et c'est tout le modèle de développement de la société qui est détruit, renvoyant l'humanité à des modes de vie auxquels les hommes ne sont pas préparés.
Cela commence dans une société futuriste comme dans le film "Le cinquième élément" de Luc Besson (1997). Cela se poursuit par un long combat pour la survie, un peu comme dans "La route" de Cormac McCarthy (2006) ou "Et toujours les Forêts" de Sandrine Colette (2020). Et cela se termine par une tentative de reconstruction d'une société utopique, plus humaine, non industrielle, comme dans "Malevil" de Robert Merle (1972). Sauf que Barjavel a écrit son roman dès 1943...
Il faut louer l'imagination de l'auteur pour avoir su créer ces trois univers très différents, qui reflètent ses inquiétudes, ses peurs et ses aspirations. Mais c'est également le défaut du roman : la juxtaposition de trois parties qui s'enchainent logiquement mais véhiculent des idées presque opposées.
Je n'ai pas totalement retrouvé dans ce roman la fluidité d'écriture, et donc de lecture, que j'avais beaucoup appréciée dans "Une rose au paradis", un peu sur le même thème, mais écrit près de 40 ans plus tard...
Une petite déception, donc...
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2021/09/17/ravage-rene-barjavel-folio-une-petite-deception/
Il y a certains auteurs hélas disparus, dont on espace la lecture...pour faire durer. Pour le bonheur de savourer l'attente et surtout ne pas arriver trop tôt au dernier de leur bibliographie. Une sorte d'épicurisme de la lecture...
Pour ma part, je fais durer ainsi entre autres, Emile Zola, Robert Silverberg, Hermann Hesse et René Barjavel.
Là nous sommes sur un roman de science fiction qui est un peu daté.
Ecrit dans les années 40, en plein conflit mondial, on sent poindre dans les descriptions des morts violentes, dans l'exode désordonné, un écho de ce que pouvait ressentir l'auteur de la vie d'alors. On comprend un peu mieux ses envolées patriotiques voire protectionnistes. Les grands de ce monde, ceux qui vivent aux crochets du progrès son tournés en ridicule avec beaucoup de justesse.
J'ai été bluffée par le don de clairvoyance de René Barjavel, qui nous projette dans un monde écrasé par le réchauffement climatique, nourri de viande qui ne provient plus de bêtes tuées et de légumes qui poussent sans terre. Son imagination rejoint notre réalité actuelle de manière assez époustouflante.
En revanche, côté féminisme, c'est la préhistoire. Mesdames, mauvaise nouvelle : on fait vraiment office de potiche, plante verte, objet décoratif qui accessoirement sert quand même à aider les seigneurs masculins, et à engendrer leur nombreuse descendance. Et vlan, si on remettait en route la polygamie, ce serait génial, non ? Non.
Il reste le retour à la simplicité, au naturel, qui sonne déjà un peu comme un discours des années 70, hippie avant l'heure.
Alors, faut-il le lire ? Oui. C'est le portrait en négatif d'une époque révolue. Un véritable documentaire.
Mais je recommanderais plutôt La Nuit des Temps. Un véritable monument de la science fiction (romantique) française.
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