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Ils sont quatre, réunis en Argentine par le travail et des passions communes. Vadim le taiseux aime la physique des particules, et le bel Alexandre a installé des panneaux solaires sur les 1 600 cuves de l'observatoire astronomique de Malargüe. Avec ses yeux clairs, Wolfgang est un astrophysicien rêveur, spécialiste des rayons cosmiques d'ultrahaute énergie. Quant au jeune Simon (qui consulte toujours Clint Eastwood avant de se décider), il doit écrire un article sur ces rayons pour le CNRS.
Ils ont quelques heures pour parcourir 200 kilomètres de piste et prendre leur avion à Mendoza. Pourtant, en une seconde, leur existence va basculer. Que faire quand le drame survient et que, du haut d'un volcan, seul le ciel immense de la pampa vous contemple ? Avec ce huis clos à ciel ouvert, Nicolas Delesalle signe une histoire d'une intense émotion parcourue de paysages sublimes, d'instants tragiques mais aussi d'humour et de poésie.
Un roman envoûtant, qui reste longtemps en tête une fois le livre refermé.
Une situation extrême dans un lieu hostile, la mort est là, elle rôde. 3 hommes revivent leur vie d’avant pendant quelques heures, la mort brutale a fondu sur le quatrième.
C’est un accident qui serait banal, excès de vitesse, sortie de route, dérapage, tonneaux. Mais c’est en plein désert argentin où rien n’est banal.
Ces hommes sont réunis là par l’astrophysique, la recherche sur le rayon cosmique d’ultra-haute énergie, à l’observatoire de Malargüe dans la pampa argentine où ils sont maintenant naufragés.
Alexandre, Wolfgang et David traquent le mystère du rayon qu’ils tentent de piéger sur les panneaux solaires installés sur les 1600 cuves de l’observatoire. Simon doit en être le scribe. C’est une autre histoire que par sa voix raconte l’auteur.
Comme toujours avec Nicolas Delesalle l'humour côtoie le tragique. la drôlerie côtoie l'horreur.
Un huis clos au milieu de nulle part, un drame, des amis. Il n'en fallait pas plus pour ce petit livre qui m'a fait passer un moment de lecture agréable surtout que les paysages décrits sont magnifiques. de jolis passages également que j'ai pu noter.
En route avec Nicolas Delesalle l’espace de quelques heures dans un endroit totalement reculé d’Argentine, pour partager l’intimité de quatre hommes partis en toute insouciance pour une mission scientifique, et, dont la vie va basculer en quelques secondes lors d’un accident de voiture. Un livre qui interroge, avec force, sur le sens de la vie, et la réaction que l’on peut avoir face à un événement aussi imprévu que brutal. Comment réagir face à un drame : l’affronter, le contourner, l’accepter ?
Vadim, chercheur en physique des particules était au volant du véhicule, est présenté comme un taiseux. Alexandre était venu installer des panneaux solaires. Wolfang est astrophysicien. Enfin, Simon est journaliste, venu écrire un article pour le CNRS. Confrontés à l’immensité de la nature, la solitude et la mort de l’un d’eux mais aussi l’urgence de réagir, ces personnages vont révéler chacun à leur façon leur instinct de survie, leur besoin de se rassurer face à leur propre impuissance. Chacun réagira différemment, avec rage ou au contraire fatalisme, en faisant appel aux banalités et futilités de la vie passée pour fuir l’horreur du présent, en faisant ressortir ses névroses…
La forme est quant à elle parfaitement choisie : le nombre réduit de pages et le huit-clos siéent tout à fait à l’histoire, tandis que l’heure affichée en guise de titre de chaque titre, marque du temps qui s’écoule tel un goutte à goutte pratiquement comme des arrêts sur image, renforce ce sentiment de huit clos. L’auteur fait par ailleurs preuve d’un grand talent de description, tant quand il s’agit de décrire factuellement l’accident, que les paysages, ou l’état d’esprit des personnages. Je passerai juste sous silence Mathilda, car pour être tout à fait honnête, je n’ai pas saisi ce qu’elle apporte au roman !
Au total, Nicolas Delesalle signe un roman assez oppressant mais très réaliste : il nous incite à nous arrêter et à réfléchir au sens de la vie, à l’essentiel, au superflu. Un coup de coeur !
https://accrochelivres.wordpress.com/2018/03/16/mille-soleils-nicolas-delessalle/
Nicolas Delesalle m’avait fait voyager avec son livre autobiographique « Le goût du large ». Par hasard, j’avais découvert cet auteur qui de par son métier de journaliste m’avait transporté aux quatre coins du monde.
Cette fois-ci, il s’attaque au roman pur. Mais comme dans son précédent opus, il entraîne le lecteur dans un endroit que le commun des mortels ne connaît pas. On est en Argentine, dans un endroit reculé et désertique. Au milieu de cette immensité, il zoome sur quatre hommes, réunis pour des raisons différentes. Et ces êtres ordinaires vont vivre un évènement extraordinaire. En quelques secondes, leur quotidien tranquille va être chamboulé. Confrontés à l’inimaginable, ils vont voir leur destinée bouleversée et chacun va réagir à sa manière.
Les paysages et les émotions sont retranscrits avec beaucoup de justesse. Le lecteur est oppressé par le réalisme de l’accident et de ses conséquences. Il endure cette scène cauchemardesque aux côtés des acteurs. Il ressent chaque parole, chaque son, chaque sensation, chaque geste. L’auteur maitrise l’art d’approfondir ses personnages et on s’attache à ces rescapés.
C’est un roman assez court qui se lit rapidement. Mais cette structure est parfaitement adaptée à l’histoire racontée. En effet, toutes les péripéties sont concentrées en très peu de temps. Dans l’urgence, la puissance des émotions des différents protagonistes est décuplée. Impossible alors de lâcher ce livre tant on est happé par la puissance des sensations qu’il procure!
Pour vivre une expérience de dépaysement et un moment fort d’humanité, laissez-vous tenter par ce condensé de sentiments. La belle plume de Nicolas Delesalle qui m’avait enchantée dans ces écrits plus journalistiques, excelle aussi quand il s’agit de nous conter une histoire. Elle en devient même moins distante, plus intimiste. Je note donc cet auteur dans la catégorie « A suivre ! » et serai à l’affût de ses prochaines productions.
Une journée, quatre hommes et une femme. Des heures qui s’égrènent dans la pampa argentine. C’est le décor que nous plante Nicolas Delesalle dans ce troisième roman. Nous suivons le récit de trois scientifiques – Vadim, Alexandre et Wolfgang – du journaliste Simon et de Mathida une dentiste.
Un accident a lieu sur la piste argentine. Après l’événement vient le choc, la sidération puis les sentiments d’impuissance et de culpabilité. Chacun réagit comme il peut et surtout chacun dresse son bilan de vie. Le changement de vie ou les épreuves interrogent sur nos choix, sur nos aspirations et fondamentaux. C’est ainsi un roman sur le sens que l'on donne à sa vie. Comment des personnages ordinaires, dans un contexte extraordinaire, parviennent à se (re)trouver ?
J’ai été vite happée par ce récit comme si ma vie de lectrice en dépendait. J’ai fait défiler les pages avec un sentiment d’urgence, j’avais l’impression d’être à côté de ces personnages en difficulté. L’écriture de Nicolas Delesalle permet justement une lecture vive, intense. Le roman est autant rythmé par les heures qui s’écoulent que par le style de l’auteur. Une profonde humanité en ressort bien évidemment. C’était déjà le cas dans ses précédents romans mais là, le travail est plus abouti. On ressent bien les émotions, les questionnements de chacun des personnages. La part autobiographique est tellement importante que l’on comprend vite pourquoi tout sonne si juste.
Si vous n’avez encore jamais lu Nicolas Delesalle, je vous le conseille sans hésiter. Pour ceux qui sont déjà familiers, vous avez là son meilleur roman.
Non, ça n’arrive pas qu’aux autres. Chacun d’entre nous peut se retrouver un jour dans une voiture partant en vrille sur une route d’Argentine. Vadim, Alexandre, Wolfgang et Simon faisaient partie de ceux qui pensent que ça n’arrive qu’aux autres, ils n’ont pas fait particulièrement attention, et ce comportement leur a été fatal. Confrontés à la situation la plus atroce, la plus désespérée de leur vie entière, chacun va réagir à sa façon, chacun va laisser s’exprimer ses névroses et son héroïsme inné, chacun va chercher à garder la tête froide, à survivre. A quelques kilomètres de là, Mathilda parcourt elle aussi les routes d’Argentine. Arrivée d’Alaska, ayant abandonné sa vie de chirurgien-dentiste et sa famille depuis sept mois, elle cherche à se retrouver, derrière ses cinquante-neuf ans, ses rides et son affaissement. Une journée pour changer quatre vies, de fond en comble.
Et vous, que feriez-vous si vous vous retrouviez demain près d’une carcasse déglinguée, à quelque pas du cadavre d’un de vos amis? C’est véritablement cette question que pose ce roman psychologique magistral. A travers l’histoire de Vadim, Alexandre, Wolfgang et Simon, il interroge le sens de la vie, de nos choix, de ce qui nous tient à coeur. Coincés dans le désert, confrontés à la probabilité de leur mort prochaine, chacun appelle à lui des souvenirs précis, chacun se focalise sur ses raisons de vivre, une femme unique pour l’un, la perspective de l’avenir et la force d’avoir réussi pour les autres.
Les éditeurs ont toujours tendance à dire que les romans qu’ils publient restent en tête une fois refermé – c’est souvent une mauvaise publicité de quatrième de couverture. Mais pas ici. Ce récit reste en tête pendant tout le temps de la lecture, une fois le livre refermé, on continue à y réfléchir en vaquant à nos occupations. La dernière page tournée, on reste avec un sentiment d’inachevé, de nouveau commencement et de renoncement aussi. L’histoire ne s’arrête pas vraiment là pour nos personnages, mais c’est à nous d’imaginer la suite finalement. L’auteur nous offre les évènements clés, les méandres de leurs pensées, de leur passé et de leur présent, mais leur futur nous appartient. Libre à nous de croire qu’ils s’en remettront, qu’ils reprendront leur vie comme avant, ou libre à nous d’imaginer qu’il commémoreront cette journée pour le reste de leurs jours.
Histoire tragique, ce n’est pourtant pas un roman noir et désespéré. Malgré la situation des protagonistes, malgré l’omniprésence de la mort et de la vieillesse, malgré l’incertitude ambiante, la plume de l’auteur garde un certain humour, un certain cynisme qui n’en est pas un, vu la situation, un petit grain de folie qui nous fait sourire et nous donne foi en l’avenir. C’est fou ce qui traverse l’esprit d’un homme quand il sent sa fin proche. L’humour, l’ironie, sont parfois les seuls moyens de relativiser, le prendre du recul, de voir les choses différemment, ou tout simplement de continuer à avancer. Quelque part, Mille soleils est un roman où quelqu’un meure mais où l’espoir demeure.
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