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Les Vosges, sous l'Occupation.
Maria est institutrice. Un matin, les maquisards viennent la chercher devant sa classe. Jean, son mari, est collabo. Elle n'en savait rien. Pour avoir été la femme d'un traître, pour l'avoir aimé, Maria paiera. Marquée à vie par la cruauté de ceux que la France élève bientôt au rang de héros, elle ne révélera jamais le châtiment qui lui a été injustement infligé. Bien des années plus tard, un jeune homme arrive dans la vallée, pour rencontrer Maria, qui vit dans une maison de retraite.
Qui est-il exactement ? Avec Maria, Pierre Pelot revient à sa géographie intime, rendant hommage, dans une langue sensible, à une région rude et secrète.Le livre se dévore comme un thriller poétique, il captive et ensorcelle par son pouvoir d'évocation, la beauté rugueuse de ses paysages , la présence des vivants et des morts. Michel Abescat, Télérama.
D’une écriture précise et efficace, Pierre Pelot nous entraîne sur les traces de Maria.
En bon vosgien qu’il est, ce livre est aussi prétexte à nous révéler, par la bouche de Maria, l’histoire de la Lorraine et des Vosges.
Mais qui est cette Maria ? Une vieille dame en maison de retraite, qui a été quelques temps institutrice pendant la guerre, qui témoigne de ses recherches historiques dans une radio locale.
Des époques alternent, au gré des chapitres :
-de nos jours
-la guerre, le maquis , les règlements de compte
-la grande histoire de la Lorraine et d des Vosges
J’avoue avoir un peu survolé les chapitres en italique où Maria fait son émission radiophonique. En effet, bien que Lorraine, je ne suis pas très férue d’histoire en général, et de notre région en particulier. Mais les passionnés d’histoire y trouveront leur compte.
L’auteur a vraiment su mêler la grande et la petite histoire.
Maria est une personne très attachante et le style, souvent poétique, des plus agréables.
Que dire? Lu en deux soirées à peine. Je ne pense pas en retenir grand chose. L'idée de départ était bien trouvée, mais finalement pratiquement pas exploitée, à peine quelques pagse. Même le personnage principal est effacé, finalement, par la narration de l'histoire des Vosges. Si l'histoire des Vosges m'interesse, ce n'est pas forcément ce que j'attendais en lisant ce livre, d'autant qu'elle se situe bien loin de la guerre de 39-45.
De plus, il fait gris, la neige est décrite comme de "la bouillasse", à longueur de temps, alors que les paysages vosgiens sont magnifiques recouverts de neige.
Bref, cela m'a fait l'impression d'un roman "fourre-tout", avec un intrigue baclée.
L'écriture ne m'emballe pas. La région dépeinte dans ce roman est trop austère, trop rude pour moi, il y a beaucoup d'histoire régionale sans grand intérêt sauf peut-être les autochtones. Par contre la chute dont le dernier quart du bouquin est bien. Mais 1/4 du livre c'est peu....
Un jeune homme enquête dans la montagne vosgienne sur les traces d’une femme qui pourrait être sa grand-mère.
La vie de cette femme est une double peine : un mari fusillé pour collaboration et le rejet des villageois.
Sa vieillesse est plus heureuse à l’hôpital, lieu de réconciliation avec le travail, les humains, collègues ou pensionnaires.
Mais les hasards de la vie peuvent provoquer des croisements intempestifs faisant resurgir les pires stigmates du passé. Malgré son destin brisé, Marie ne se plaint jamais.
Le livre est à moitié réussi car la greffe entre le proche passé et les retours arrière au 17e siècle ne prend pas.
Dommage, Pierre Pelot avait réussi à créer avec Maria, un personnage aussi digne qu’attachant.
Pierre Pelot porte quelques-uns des stigmates de l’écrivain régionaliste mais son talent transcende l’étiquette, plutôt mal portée dans la France jacobine. Auteur prolixe (près de deux cent livres, semble-t-il, dans des genres variés) mais discret, il bat rarement la tribune médiatique. Un ami me l’a signalé de longue date et la parution de son dernier roman, Maria, est l’occasion de le découvrir. C’est un ami qui me veut du bien, la découverte est fructueuse. C’est un roman modeste – à l’image de son auteur je pense, qui cache une manière de bon écrivain. Le récit emprunte son nœud à la guerre fratricide qui a opposé maquisards et collabos dont la haine attrape Maria dans ses filets. Jeune et belle institutrice mariée à l’un d’entre eux, le malheur envahit à jamais sa vie. Sauf que… La scène est vosgienne (le pays fusionnel de Pelot), dans un village retiré, peuplé de “froustiers” (forestiers) que les grands sapins noirs disposent à l’enfermement des esprits. La rudesse des caractères et des sentiments est portée par une écriture poétique empreinte de naturalisme. Les annotations, les dialogues sont d’une justesse émouvante ; Pelot, comme Giono sous une autre latitude, sait faire parler les choses et les cœurs. C’est un conteur que j’aimerai retrouver au fil de ses romans précédents ou de sa plume diserte.
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