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«D'un homme à la mémoire lacunaire, longtemps plombée de mensonges puis gauchie par le temps, hantée d'incertitudes, et un jour soudainement portée à incandescence, quelle histoire peut-on écrire ?» Franz-Georg, le héros de Magnus, est né avant la guerre en Allemagne. De son enfance, «il ne lui reste aucun souvenir, sa mémoire est aussi vide qu'au jour de sa naissance». Il lui faut tout réapprendre, ou plutôt désapprendre ce passé qu'on lui a inventé et dont le seul témoin est un ours en peluche à l'oreille roussie : Magnus. Dense, troublante, cette quête d'identité a la beauté du conte et porte le poids implacable de l'Histoire. Elle s'inscrit au coeur d'une oeuvre impressionnante de force et de cohérence qui fait de Sylvie Germain un des écrivains majeurs de notre temps.
Un texte étrange et profond, qui traite de la recherche d’identité, du poids du passé, des souvenirs et de la manière dont ils se forment.
Franz-Georg a perdu tout souvenir de sa toute petite enfance suite à une forte fièvre. Il doit tout réapprendre, jusqu’à parler. Il ne lui reste que son ours en peluche, un peu élimé, Magnus.
Nous sommes en Allemagne à la fin de la seconde guerre mondiale qui voit peu à peu l’effondrement du IIIème Reich, et ainsi celle de la famille du garçonnet. S’ensuit un enchaînement de fuites et de changements d’identité, de l’Allemagne à Londres, puis Outre-Atlantique. Le personnage principal ne cessera d’être hanté par les secrets, les mensonges, la quête de lui même...
La forme de ce texte est atypique, avec des inclusions diverses. Il a une dimension spirituelle, mystique... l’écriture est dense, l’atmosphère intense... une découverte très intéressante...
Magnus est un livre incontournable; les différents avis sur ce livre suffisent quant à sa valeur littéraire. Pour ma part, il a aussi une signification particulière : une cousine assez âgée me l'avait offert dans le but d'en parler et faire connaissance toute les deux. Un moment inoubliable pour moi
Je le classe parmi les pépites. Un roman à empiecements qui m'a emportée et beaucoup émue. Je me suis laissé piéger et c'était délectable. J'en recommande la lecture.
À l’âge de cinq ans, le petit Franz-Georg perd la mémoire. Sa mère, Théa Dunkeltal, lui conte tous les soirs l’illustre histoire de sa famille. Celle de ces deux oncles surtout qui lui ont donné son nom. Franz et Georg, morts en héros pour le IIIe Reich. Le petit Franz-Georg est encore trop fragile pour comprendre l’adulation démesurée de sa mère pour Hitler, ni même cet étrange endroit saturé de gens venus de toute l’Europe où travaille son père Clemens en tant que médecin.
Dans le chaos de son esprit, le jeune garçon avance dans le monde. Ce qu’il voit, ce qu’il entend, sont une façon de rééduquer sa mémoire. Pourtant, tant d’éléments semblent encore hors d’atteinte. Seul cet ours rassurant appelé Magnus et détesté par sa mère, semble détenir le secret de son passé.
Le lecteur suit la fin de la légende. Cet enfant qui considérait ses parents comme des êtres élégants et charismatiques assiste au spectacle de leurs mensonges et de leurs crimes. La fuite le fait changer de nom. Mais ce ne sera que la première fois. Le jeune garçon ne sait pas encore jusqu’où le poids des noms va l’emmener.
Ce roman, le premier de Sylvie Germain que je lis, est un roman initiatique où le personnage principal est en constant combat avec son passé. Le jeune garçon, qui n’a grandi qu’à travers le tableau qu’on a voulu lui faire croire, a tout à réapprendre et il y tient. On cherche à ses côtés les indices de son identité. On démêle le vrai du faux. On lit la petite et la grande histoire. On est touché par cet être fait de vide.
La plume de l’auteure rend à merveille ces fragments de mémoire ponctués de références littéraires, comme Shakespeare ou Thomas Hardy.
Magnus est un magnifique roman, dont je regrette seulement la brièveté et cette fin à laquelle je ne me fais pas du tout.
Magnus est un roman fait de pièces à conviction. Tout le livre repose sur la quête d'identité de personnages aux visages multiples, flous, obliques ; des masques qui se superposent, s'évaporent, renaissent. Seul Magnus, l'ours en peluche à l'odeur de roussi (une odeur prémonitoire, face à l'incendie ravageur qui marque le roman) reste immuable, bien que son identité lui soit partiellement volée par le personnage principal.
L'écriture est plaisante, fluide, poétique ; la narration évolue par fragments, résonances, échos, extraits poétiques, éléments biographiques et historiques - d'où ma précédente mention de "pièces à conviction". Car c'est bien un nom malfrat, qui toujours s'échappe, que l'on cherche et que l'on peine à trouver - mais peut-être n'est-ce pas là le but ultime du roman.
J'en ai dévoré les pages en un temps record, chose qui ne m'était pas arrivée depuis longtemps, grâce à une intrigue qui, si elle paraît ténue lors des 50 premières pages, s'accentue et s'accélère par la suite ; une quête de sens et de soi qui va crescendo, pleine de références littéraires et culturelles qui m'ont personnellement ravie. Je ne peux que conseiller la lecture d'un roman si fin et captivant, qui sera sans nul doute un vrai moment de plaisir.
J'ai aimé l'histoire de Magnus, ce petit garçon qui a perdu la mémoire, qui passe d'une enfance innocente à une vie adulte sur laquelle pèse son lourd passé.
Il y a beaucoup de poésie dans les descriptions de sentiments, d'impressions.
C'est par moments très beau, mais aussi parfois un peu confus (je n'ai pas compris la fin).
Dans l'ensemble, c'est un joli roman qui se lit vite mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
J’étais persuadée d’avoir déjà lu l’histoire de cet ours et du jeune garçon qui a perdu la mémoire. Mais non !
J’ai donc découvert la plume de l’auteure avec ce titre, Prix Goncourt des lycéens en 2005.
Plus que son style, j’ai aimé la façon dont elle raconte la vie de ce jeune garçon devenu un homme sans identité fixe. A l’heure du débat sur la déchéance de nationalité, ce récit met en perspective l’agitation politique.
Une auteure que je retrouverai avec plaisir.
L’image que je retiendrai :
Celle des diamants qui pleurent dans les yeux de l’ours.
http://alexmotamots.wordpress.com/2016/02/24/magnus-sylvie-germain
l'histoire se décompose en "fragments"chaque fragment correspond à un souvenir du jeune garçon. J'ai apprécié le fait qu'il y est des notules accompagnant les fragments ce qui permet d'avoir des précisions sur certaines parties du romans comme par exemple le premier notule qui décrit qui est Magnus.
En conclusion ce roman ayant pour sujet la seconde guerre mondiale est un roman abouti à la perfection. L'auteur a su retranscrire les différentes émotions qu'à pu ressentir se petit garçon qui ne le rend que plus attachant.
Je ne peux que vivement conseiller ce livre.
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