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Lumière pâle sur les collines

Couverture du livre « Lumière pâle sur les collines » de Kazuo Ishiguro aux éditions Folio
  • Date de parution :
  • Editeur : Folio
  • EAN : 9782070389841
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

Après le suicide de sa fille aînée, Etsuko, une Japonaise installée en Angleterre, se replonge dans les souvenirs de sa vie.
Keiko, née d'un premier mariage au Japon, ne s'est jamais acclimatée à l'Angleterre, et surtout elle n'accepta pas le remariage de sa mère avec un homme qu'elle considéra... Voir plus

Après le suicide de sa fille aînée, Etsuko, une Japonaise installée en Angleterre, se replonge dans les souvenirs de sa vie.
Keiko, née d'un premier mariage au Japon, ne s'est jamais acclimatée à l'Angleterre, et surtout elle n'accepta pas le remariage de sa mère avec un homme qu'elle considéra toute sa vie comme un parfait étranger. Mais peut-être l'explication du drame demeure-t-elle enfouie dans le Japon de l'après-guerre, à Nagasaki, ville martyre qui se relevait des plaies de la guerre et du traumatisme de la bombe, durant cet étrange été où, alors qu'elle attendait la naissance de Keiko, Etsuko se lia d'amitié avec la plus solitaire de ses voisines, Sachiko, une jeune veuve qui élevait sa fille, la petite Mariko.
Premier roman de Kazuo Ishiguro, " Lumière pâle sur les collines " est de ces livres dont on ne sort pas indemne. Écrit dans un style dépouillé, limpide, tout en demi-teintes et en non-dits, reflet d'un passé mystérieux, il possède un rare pouvoir d'envoûtement.

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  • Etsuko, japonaise installée en Angleterre, reçoit pour quelques jours sa fille Niki, née de son second mariage avec un anglais. Entre elles, les paroles se font rares. Niki est venue de Londres pour réconforter sa mère qui vient de perdre Keiko, sa première fille née au Japon. Pourtant, elle ne...
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    Etsuko, japonaise installée en Angleterre, reçoit pour quelques jours sa fille Niki, née de son second mariage avec un anglais. Entre elles, les paroles se font rares. Niki est venue de Londres pour réconforter sa mère qui vient de perdre Keiko, sa première fille née au Japon. Pourtant, elle ne trouve pas les mots pour évoquer cette sœur qui jamais n'en fut une. Keiko était renfermée, hostile à tout et à tous. Elle n'avait jamais accepté d'être déracinée de son pays natal. Elle considérait l'Angleterre, son beau-père, sa demi-soeur comme des ennemis et restait le plus souvent enfermée dans sa chambre. Elle a fini par se pendre dans le petit appartement qu'elle louait à Londres. Cette fin tragique ramène Etsuko au temps où elle attendait sa naissance avec autant d'impatience que d'appréhension. A cette époque, Nagasaki se relevait courageusement de ses cendres, le Japon tout entier se tournait vers l'avenir et Etsuko, mariée à un salary man très occupé, faisait la connaissance de ses voisines, Sashiko, une jeune veuve et sa fille Mariko.

    Premier roman du nobellisé Kazuo Ishiguro et déjà on trouve sa plume subtile, sa façon poétique d'évoquer les choses sans vraiment les dire, sa pudeur et sa délicatesse. Et ben sûr le Japon de l'après-guerre quand le pays s'est confronté au défi de se relever et de se moderniser. Si certains se sont jetés à corps perdu dans ce travail de reconstruction, d'autres ont souffert de l'abandon des traditions et des valeurs ancestrales. A travers les souvenirs d'Etsuko, on découvre Nagasaki dans les années 50. La ville a subi le pire des traumatismes mais veut aller de l'avant, oublier le passé. Etsuko observe les transformations des mentalités et des mœurs. Son mari a refusé de vivre chez son père comme la coutume l'exigeait, son beau-père ne comprend pas l'évolution de la société, la condamnation de ceux qui ont défendu le pays et combattu jusqu'au bout. Et, si elle reste focaliser sur sa grossesse, elle ne peut s'empêcher de s'inquiéter pour sa voisine et sa petite fille trop souvent délaissée. La jeune veuve qui rêve d'Amérique est prête à tout pour partir avec un G.I. vers une autre vie, d'autres possibilités, loin du Japon alors que sa fille refuse farouchement de quitter son pays. Une histoire qui fait écho à celle d'Etsuko qui a fini par émigrer en Angleterre sans le consentement de sa propre fille, alimentant un profond sentiment de culpabilité.
    Avec finesse et pudeur, Ishiguro raconte les souffrances des japonais, de ceux qui ont perdu des êtres chers sous la bombe, ceux qui ont vu disparaître leur monde, ceux qui ont quitté leur pays et les souvenirs trop douloureux. Un roman très doux malgré les thèmes abordés, une histoire qu'on ressasse pour la réinterpréter, la comprendre, la redécouvrir. Un coup de cœur.

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  • Ce livre oppose 2 mondes et 2 époques : l'Angleterre actuelle où a émigré et vieilli une japonaise, et le Nagasaki d'après guerre où elle a vécu sa jeunesse. Il aborde sous plusieurs angles les relations mères-filles et la place des femmes dans la famille et dans la société. Après le suicide de...
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    Ce livre oppose 2 mondes et 2 époques : l'Angleterre actuelle où a émigré et vieilli une japonaise, et le Nagasaki d'après guerre où elle a vécu sa jeunesse. Il aborde sous plusieurs angles les relations mères-filles et la place des femmes dans la famille et dans la société. Après le suicide de sa fille, Etsuko reçois la visite de son autre fille, et se replonge dans ses souvenirs de jeunesse au Japon. Après le traumatisme de la bombe et des morts que toutes les familles déplorent, jeune mariée, enceinte, et attachée aux traditions, Etsuko se lie d'affection avec une femme étrange qui élève seule sa fille dans des conditions misérables. Cette femme préfère couper les ponts avec la famille qu'il lui reste, et laisser sa fille livrée à elle même pour préparer son départ aux USA avec un américain peu fiable et alcoolique. Il y a une sorte de suspens, on attend qu'il se passe quelquechose mais rien n'arrive vraiment. Le pourquoi de ce suicide que cherche cette mère ne trouve pas sa réponse. L'écriture, très japonaise, est délicate, les émotions toujours suggérées de manière très pudique. Le tout donne une impression d'étrange, avec beaucoup de zones d'ombre qui nous laisse imaginer le reste. C'est à la fois triste et beau.

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