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France, milieu du XIXe siècle. Voici l'étonnante histoire d'Augustin Mouchot, fils de serrurier de Semur-en-Auxois, obscur professeur de mathématiques, devenu inventeur de l'énergie solaire grâce à la découverte d'un vieux livre dans sa bibliothèque. La machine qu'il construit et surnomme Octave séduit Napoléon III et recueille l'assentiment des autorités et de la presse. Elle est exhibée avec succès à l'Exposition universelle de Paris en 1878. Mais l'avènement de l'ère du charbon ruine ses projets que l'on juge trop coûteux. Après moult péripéties, dans un ultime élan, Mouchot tente de faire revivre le feu de sa découverte sous le soleil d'Algérie. Trahi par un collaborateur qui lui vole son brevet, il finit dans la misère, précurseur sans le savoir d'une énergie du futur.
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Je ne regrette pas mon choix de lecture ,un très bon roman ,qui passe par la découverte, un livre surprenant mais très intéressant à lire ,bravo à l auteur
Le Prométhée moderne
Un roman splendide retraçant la biographie romancée de l'inventeur d'Augustin-Bernard Mouchot.
Il est né en 1825 dans l'arrière-salle d'un atelier de serrurerie, tombé hors de la matrice dans un sac de burins et de verrous, à la manière un peu de Jean-Baptiste Grenouille (!), Enfant perpétuellement souffrant, il attrape toutes les maladies possibles, mais survit et devient instituteur, puis professeur de mathématiques.
Sur un style vif, entrainant, rempli d'humour et de cynisme (cela m'a rappelé le style d'Isabelle Duquesnoy !), l'auteur nous entraine au XIXe siècle où Mouchot découvre l'énergie solaire !
Mais oui, cette énergie n'est pas une nouveauté du XXIe siècle !, mais hélas pour son inventeur, malgré un essai réussi devant Napoléon III, une médaille à l'Exposition universelle en mai 1878, il est obligé de vendre son brevet.
il était un homme de l'ombre tourné vers le soleil au milieu d'un siècle lumineux tourné vers le charbon.
Cette vie me semblait tellement extraordinaire que j'ai vérifié sur Wikipédia… et j'ai ainsi fait plus ample connaissance avec cet inventeur sérieux et complètement oublié…
De beaux voyages en Algérie, de belles descriptions des individus, de l'invention sont particulièrement réussis.
Antoine Mouchot (1825 – 1912) est le dernier fils d’un serrurier bourguignon. De trop faible constitution pour envisager un métier manuel, il se résigne à enseigner et, devenu professeur de mathématiques à Alençon, découvre par hasard, dans la bibliothèque de la pension qui l’héberge, le livre qui va bouleverser sa vie. Fasciné par le principe de la marmite solaire qu’y décrit un physicien genevois, il se prend à rêver de maîtriser l’énergie du soleil, se lance dans ses propres expériences et invente le premier moteur solaire : une petite machine à vapeur alimentée par une chaudière en verre reliée à un réflecteur parabolique.
Mais, aussi géniale soit-elle et même si elle lui vaut son heure de gloire – l’attention de Napoléon III, la reconnaissance de ses pairs et l’émerveillement du public quand, à l’Exposition Universelle de Paris en 1878, il produit un bloc de glace à partir de la chaleur solaire –, son invention n’intéresse pas les industriels de l'époque. Le charbon est alors abondant et peu coûteux, le soleil incertain et l’exploitation de son énergie pas assez rentable. Notre homme aura beau persister dans son obsession, se brûler les rétines en Algérie où il a choisi de développer ses expérimentations, il finira misérable et oublié, volé par son ancien associé, grabataire séquestré dans un taudis par une épouse aux allures de Thénardière.
Le paradoxe est cruel et nourrit le roman de Miguel Bonnefoy : l’invention brillante a laissé dans l’ombre le peu charismatique Antoine Mouchot. L’homme terne et maladif, habité par l’idée fixe de dompter le soleil, s’y est brûlé les ailes et jusqu’à sa postérité. De sa personnalité l’on ne connaît plus rien et, aucun livre ne lui ayant jamais été jusqu’ici consacré, ce sont les indices glanés en fouillant l’océan documentaire de diverses archives qui ont permis à l’écrivain de ressusciter par la fiction la réalité du personnage.
Romanesque à souhait, la narration chamarre sa trame biographique des chaudes couleurs et de la lumière éclatante qui éclaboussent un temps la timide silhouette étonnée de l’inventeur, avant de la rendre, plus grise, plus solitaire et plus délabrée que jamais, à l’ombre froide de l’oubli et de la misère. Et tandis que la verve de l’auteur nimbe chacun de ses tableaux, tantôt d’une once de réalisme magique, tantôt d’un lyrisme flamboyant, multipliant les hommages à la littérature du XIXe siècle au travers de scènes que n’auraient pas désavouées Jules Verne, Victor Hugo ou Emile Zola et jouant de connivence avec le lecteur qui saura repérer les facétieuses connections que quelques savoureux personnages secondaires établissent avec ses romans précédents, c’est une sorte de conte historique merveilleusement fantasque, aux consonances quasi mythologiques - prométhéennes ou icariennes -, que nous livre ce magnifique portrait d’un si peu solaire conquérant du roi des astres.
L’on referme ce livre enchanté et troublé d’y avoir côtoyé, d’une aussi belle manière, un génie resté dans l’ombre pour s’être trouvé trop en avance sur son temps. Coup de coeur.
Miguel Bonnefoy ressuscite l’histoire d’un inventeur qui a œuvré pour faire avancer la science et qui est tombé dans l’oubli.
C’est une sorte de biographie d’Augustin Mouchot, un homme chez qui rien n’était prédestiné à un destin particulier, et qui va se retrouver dans la lumière avec sa machine à capter l’énergie solaire.
Un roman historique et en partie technique, sans être lourd, qui nous fait voyager dans le temps à la découverte des inventions du 19e siècle.
Le récit est remis dans le contexte de l’époque, Napoleon III, l’époque de l’exposition universelle de 1878, le voyage en Algérie, une apparition de Zola. Ce qui en fait un récit où on va au-delà de l’invention pour s’attarder sur la vie des gens, de cet homme en particulier.
Un livre à lire par curiosité, instructif sans être lourd, qui se lit vite. J’ai éprouvé peu d’attachements à ce Mouchot très renfermé, très obsédé par sa machine au point de s’isoler, un savant fou ?
Ce livre aura au moins le mérite de le faire connaître à plus de monde.
Apparement il a écrit un livre sur son invention : existe-t-il quelque part une trace ?
Mais quel destin et vie extraordinaires qu’a connu Augustin Mouchot, inventeur génialissime tombé radicalement dans les oubliettes de l’Histoire ! On dit souvent que les meilleures inventions arrivent souvent trop tôt. Eh bien, il en est un exemple criant et ce, malgré tous les talents dont il disposait.
Pourtant, il s’agit quand même du premier scientifique à avoir su capter l’énergie solaire. Nonobstant cela, le nom de Mouchot n’apparaît quasi nulle part, omis de tous les grands ouvrages et des cours de sciences. Hélas pour lui, à une époque qui ne jurait que par le charbon, son invention a eu des difficultés à s’attirer des partisans sur le long terme.
J’ai adoré tout simplement la plume de Miguel Bonnefoy dans la narration de ce tableau de vie d’un sacré bonhomme. Au travers de ses mots, il rend un très bel hommage à ce génie oublié qui connut une vie comblée de mille et un obstacles mais surtout, doté d’une santé très fragile et précaire.
Par ce récit de vie romancé, on découvre toute l’existence d’Augustin Mouchot, depuis sa naissance jusqu’à son décès, où il fût négligé de tous et dont les derniers mois de la vie ont été dans un complet désarroi et une décrépitude totale. Cette histoire est tellement approfondie que c’est comme si l’écrivain avait lui-même côtoyé l’intéressé et mené un bout de chemin en sa propre compagnie.
Le lecteur n’a pas un moment de répit tant Miguel Bonnefoy a le don de le saisir au travers de ses pages, sans l’envahir par des termes ou explications techniques. Il est indéniable qu’il bénéfice lui-même de beaucoup de talents dont celui de conteur hors pair. « L’inventeur » où comment un illustre inconnu qui voulait saisir le soleil est mis si bien en lumière par une plume romanesque et solaire.
J’aime beaucoup l’écriture de Miguel Bonnefoy et je trouve ses interviews passionnantes.
Il a choisi dans ce roman de nous faire découvrir un inventeur de génie, Augustin Mouchot, professeur de mathématiques, qui au milieu du 19ème siècle découvre un peu par hasard le pouvoir de l’énergie solaire.
Cet homme, à la santé défaillante depuis son enfance, n’est vraiment pas chanceux. Ses premières tentatives pour faire connaître sa découverte sont infructueuses. Quand enfin, il parvient à participer à l’Exposition Universelle de Paris en 1878, l’intérêt de sa machine utilisant l’énergie solaire sera vite oublié, le charbon étant considéré comme plus rentable.
Augustin Mouchot était en avance de 150 ans !
S’il est bien que l’on parle de lui aujourd’hui grâce à l’intérêt que Miguel Bonnefoy lui porte, je dois avouer que je me suis un peu ennuyée à la lecture de ce livre.
Qui était Augustin Mouchot, un génie de l’ombre ou un fou illuminé ? Ce fils de serrurier né le 7 avril 1825, cet enfant toujours malade qui a pourtant résisté à tous les assauts dont son corps a souffert, ce professeur de mathématiques banal et solitaire, ou ce savant génial découvreur de la force de l’énergie solaire à une époque où la science ne lui fait pas la part belle ?
Il était tout cela à la fois et avec la verve qu’on lui connaît Miguel Bonnefoy fait de cet homme oublié de tous un héros du quotidien et de la science.
Reconnu par l’académie qui l’aide pour le financement de sa drôle de machine à vapeur, la première est baptisée Octave ;
Remarqué par Napoléon III et par les militaires qui voient déjà des débouchés dans ses créations bizarres ;
Porté aux nues par la presse de l’époque après son extravagante expérience lors de l’exposition universelle de 1878 ;
Isolé dans le désert d’Algérie où il perd à la fois la vue et cette énergie créatrice qui fait sa singularité ;
Ruiné, ayant vendu ses brevets et ses machines à l’ingénieur Abel Pifre, cet homme qu’il avait embauché pour l’aider à compenser ses failles en communication, il trouve refuge chez une pauvre femme aussi solitaire que repoussante, qui pourtant prendra un minimum soin de lui.
Mais il a vécu non pas à l’ère du solaire et des énergies renouvelables, mais à celle du charbon que l’ont part chercher dans les mines, c’est plus sûr et moins onéreux.
Malgré le mot glissé dans sa poche, comme il le faisait dans son enfance, ce Bien que j’en aie l’air, je ne suis pas mort, ce héros de la science meurt comme il a vieillit, dans le dénuement total quasiment oublié de tous.
J’ai aimé retrouver dans ces phrases et dans ces lignes, dans les différents personnages qui évoluent autour de Mouchot, la fougue et le dynamisme, l’intonation et la fore de persuasion de l’auteur, l’imaginant être là près de nous pour évoquer Mouchot, cet homme qu’il ramène à la vie sous nos yeux intrigués. Et de fait, il arrive à rendre un brin magique la vie si peu réussie, la mort bien triste, l’échec cuisant de cet inventeur oublié qui était comme c’est souvent le cas très certainement en avance sur ce que la société était prête à entendre.
https://domiclire.wordpress.com/2022/12/04/linventeur-miguel-bonnefoy/
Avertissement : Je ne suis absolument pas objective car Miguel Bonnefoy est l’un de mes auteurs préférés !
Chacun de ses livres est une aventure, des récits romanesques, des personnages passionnants mais c’est surtout un excellent conteur !
C’est le cas avec « L’inventeur », l’histoire d’Augustin Mouchot, professeur de mathématiques qui se lance dans la quête du soleil ☀️ et va découvrir l’énergie solaire !
Mouchot est solitaire et travailleur, après un premier échec dans la cours du lycée, l’espoir revient avec la démonstration devant l’Empereur Bonaparte ! Démonstration rapidement avortée par la pluie qui vire à l’humiliation…..alors qu’il pense tout arrêter, il reçoit une 2ème convocation, une 2ème chance. Alors qu’il se pensait maudit, voilà qu’on lui propose de venir travailler à l’atelier de Meudon, qu’on lui met des moyens à disposition…..qu’on le reconnaît comme savant !
Une chance inespérée ! À Biarritz, la météo est favorable et c’est la consécration devant l’Empereur et un public aussi bien stupéfait que conquis. L’histoire viendra ralentir son projet mais il rêve de soleil, de figuiers, il rêve de l’Algérie…..jusqu’à l’apothéose : L’Exposition Universelle !
L’auteur rend un bel hommage à ce savant méconnu du grand public, un oublié de l’histoire avec ce roman passionnant.
Miguel Bonnefoy, je suis toujours sous le charme de vos romans, de ces destins incroyables, merci de m’avoir à nouveau fait vivre une aventure littéraire magnifique !
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