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" Depuis le mois de juillet de sa deuxième année d'université jusqu'au mois de janvier de l'année suivante, Tsukuru Tazaki vécut en pensant presque exclusivement à la mort. " À Nagoya, ils étaient cinq amis, inséparables. Puis Tsukuru a gagné Tokyo. Un jour, ils lui ont signifié qu'ils ne voulaient plus jamais le voir. Sans raison. Pendant seize ans, celui qui est devenu architecte a vécu séparé du monde. Avant de rencontrer Sara. Pour vivre cet amour, Tsukuru va entamer son pèlerinage, et confronter le passé pour comprendre ce qui a brisé le cercle.Renouant avec le réalisme onirique de ses débuts, le maître conteur de la trilogie 1Q84 tisse une fable initiatique d'une envoûtante étrangeté, à la mélancolie apaisée.
" Entrer dans ce livre, c'est comme faire un rêve dont on sait d'avance qu'on se réveillera plus heureux. " Elle Traduit du japonais par Hélène Morita
Alors que Tsukuru Tazaki a fait la rencontre de Sara, celle-ci ressent une fêlure dans la vie de l'architecte. Il se confie alors sur l'exclusion d'un groupe d'amis d'autrefois, qui l'aurait plongé dans une profonde dépression. Elle l'encourage donc à renouer la parole avec eux et ainsi à se soustraire à ses innombrables et inutiles ruminations...
C'est un récit intime sur les effets du rejet sur la personnalité. Tsukuru a été éprouvé, marqué au fer rouge par cette épreuve qu'il a étouffée et dont il n'a su que faire toutes ces années.
On parle ici d'estime de soi, du sentiment nécessaire et légitime d'appartenance. Tsukuru entame ici un pèlerinage de sagesse vers la connaissance. Il va aller à la rencontre de ses peurs, de ses approximations, et c'est courageux. Son retour dans le passé est émouvant et l'ouvre à des prismes inattendus. En quelques semaines de confrontations sincères, il en apprend plus qu'en des années de mirages trompeurs et nostalgiques.
L'écriture d'Haruki Murakami exprime avec subtilité et à la fois une grande force les possibles évaporés ou les regrets.
Grave et poétique, ce roman nous donne à traverser le miroir pour une préhension du monde dans sa complexe et néanmoins déterminante vérité.
Terrible histoire autour d'un groupe d'adolescents jeunes adultes.
Premier roman de Haruki Murakami que je lis et malheureusement je n'ai pas accroché. Je n'ai pas trouvé de sens à l'intrigue, les personnages ne m'ont pas transportée, l'introspection du personnage principal est terne ... Je reste sceptique, pas conquise même si j'ai tout de même eu envie d'aller au bout du roman pour l'écriture pure et faussement simple (car chaque mots est recherché) de l'auteur.
Premier roman que je lis de ce célèbre auteur japonais et je n'ai pas été déçue. Un début assez lent m'a fait craindre le pire. Mais, bien au contraire, l'intrigue monte en puissance tout au long de l'oeuvre, crescendo, jusqu'à l'explosion finale qui titille notre imagination puisqu'elle est ouverte et permet d'envisager plusieurs fins possibles...
Murakami mêle avec subtilité réel et fantastique, un genre que je n'aime normalement pas du tout. Mais ici, ne m'a absolument dérangée, bien au contraire, sans doute parce qu'il est beaucoup plus proche de l'imaginaire que du fantastique à proprement parlé. En effet, la part fantastique apparaît uniquement dans les rêves de Tsukuru, ce qui permet de bien faire la distinction entre les deux genres.
Tout au long du roman, le héros Tsukuru Tazaki va chercher à comprendre les raisons qui ont poussé ses fidèles amis d'adolescence à le rejeter un jour si brutalement, sans la moindre explication. Par cette quête, il va surtout accomplir une quête de lui-même. Une quête de soi pourrait se résumer ainsi : comment les événements du passé peuvent-ils faire d'un l'homme ce qu'il est devenu ?
L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage est le quatrième livre d'Haruki Murakami que je lis, et c'est celui qui m'a le plus touchée. Il contient tout ce que j'aime : du mystère, une touche de fantastique, des personnages attachants voir même attendrissants, un récit intelligent... La lecture du roman est très agréable, le style de l'auteur est fluide et tout se déroule en délicatesse, avec même une certaine lenteur pour le début. C'est avec beaucoup de plaisir et d'empathie que j'ai suivi la quête de Tsukuru qui affronte un passé douloureux fait de rejet et de solitude, et qui découvre peu à peu qu'on ne peut vivre pleinement sans amour. La fin est ouverte, deux possibilités existent, chacun peut donc imaginer l'issue qu'il souhaite ; qu'importe le choix final, la quête de Tsukuru n'aura pas été vaine, que ce soit pour lui ou pour le lecteur...
L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage est le dernier livre de Haruki Murakami, paru en septembre dernier et présenté par de nombreuses critiques comme une œuvre moins sombre, flottant dans une sorte de mélancolie apaisée.
Cela ne correspond pas exactement à mon sentiment de lectrice. A mon sens, la particularité de ce roman tient surtout dans le caractère volontariste du protagoniste, qui à un moment donné, parvient à définir ses priorités pour agir en conséquence. Souvent, dans les livres de Murakami, les protagonistes sont spectateurs de leur propre existence. Ils acceptent ce qui leur arrive sans vraiment se poser de question, c'est d'ailleurs le mécanisme par lequel le surnaturel, la fantaisie, finit par advenir et par se confondre avec la réalité, ou plutôt, par devenir une réalité parmi d'autres et perméable à d'autres.
Tsukuru Tazaki se trouve dans cette position au début du roman. Il a accepté l'idée qu'il était, d'une certaine manière dépourvu d'identité à la suite d'événements qui l'ont amené à réprimer ses affects. Puis, il sort de sa torpeur, prend sa vie en main en explorant son passé. En cherchant à comprendre ce qui est advenu il y a plus de quinze ans, il rassemble les pièces de son propre puzzle pour redécouvrir sa propre identité et prendre les décisions qui s'imposent compte tenu de ses propres priorités.
Mais pour cela, il doit passer par la tourmente du reflet offert par le miroir des autres et par ce à quoi il est forcé d'admettre qu'il n'a pas pu/voulu s'y confronter. C'est dans ce sens que ce roman me paraît plus violent que les autres écrits de cet auteur, parce que Tsukuru Tazaki vit sa cruauté de l'intérieur, parce qu'il est ébranlé dans les fondements de son être et non simplement plongé dans une intrigue qui le dépasse ou un monde qu'il ne comprend pas. C'est de lui, dont il doute, pas métaphoriquement mais explicitement.
Sortir de l'immobilisme, établir ses priorités, prendre sa vie en main, autant d'épreuves dont la réussite repose sur la capacité de chacun à être soi, à s'éprouver et à s'assumer, cette petite chose toute simple qui pour certains est pourtant la tâche la plus difficile à accomplir. Et c'est avec maestria que Murakami décrit le miracle d'un éveil à la vie vraie et à l'amour véritable, dans un cadre qu'il met brillamment en place au moyen des ingrédients qu'on lui connaît : références musicales, retours sur le passé, récits d'amitiés, multiplicité des lieux publics, des lieux de passage où l'on peut s'épier en train d'observer les autres pour mieux pénétrer sa propre intimité.
Tsukuru, le "sans couleur", le "constructeur" part sur les traces de son adolescence et tente de comprendre pourquoi son groupe de 5 amis inséparables à l'époque l'a exclus.
Un roman plus introspectif sans être nombriliste. Ceux qui aiment la littérature japonaise apprécieront.
L'incolore Tsukuru, personnage principal du dernier roman d'Hakuri Murakami est passionné par les gares. Non pas les trains mais les gares et leurs équipements. Quais, bancs, panneaux indicateurs et logistique dont il devient un ingénieur expert solitaire après une adolescence contrariée, suite à un mauvais aiguillage qui l'a coupé de son passé et de ses amis de lycée. Y-avait-il matière à écrire un roman sur cette mélancolie difficilement vécue par Tsukuru. Sans doute. D'autant plus que la presse spécialisée célèbre actuellement et à fort juste titre les dix ans de la disparition de Françoise Sagan qui avec moins que ça pouvait nous amener très loin.
Murakami comme à son habitude s'y attelle dans un récit d'une simplicité à la fois extrêmement dépouillée et d'une précision maniaco-dépressive en ce qui concerne les détails matériels de l'histoire. Aucune marque des objets et des boutiques qui jalonnent le chemin de Tsukuru ne nous est épargnée. De la montre au loueur de voiture jusqu'aux véhicules eux-même, le roman est volontairement daté par ces repères temporels, comme pour écarter toute tentation de faire glisser le roman vers les univers oniriques qui lui sont chers. La frontière de ces univers est souvent visible mais n'est jamais vraiment franchie. Aucun des mystères du roman ou presque ne sera élucidé. Seule l'émotion prime et de fort belle manière, ce qui n'est pas toujours le cas dans l'oeuvre du romancier Japonais. Cette ballade initiatique, proche de la "Ballade de l'impossible" mais en même temps très éloignée par son ancrage chevronné au réel, n'est pas qu'un roman de gare(s) mais une belle histoire d'amour et de mort, de regrets et d'espoirs dont il est vain de dévoiler la trame car, comme chez Sagan, ce n'est sans doute pas le plus important à retenir.
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