Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Avec un incroyable sens prémonitoire, Barbey d'Aurevilly a annoncé dès le milieu du xixe siècle la mondialisation de la littérature en constatant: « Quand on dit: littérature française, littérature anglaise, littérature russe, etc... peut-être n'est-il plus temps d'entendre que LITTÉRATURE EUROPÉENNE, tant, à l'exception des langues, qui entreront aussi un jour dans la mêlée universelle, les littératures modernes sont en train de faire de l'unité monstrueuse dans leurs conceptions et leurs manières de sentir ».Un tel point de vue s'explique par la connaissance que Barbey d'Aurevilly avait de la littérature européenne de son temps et des siècles précédents. Sans délaisser les auteurs français, ce volume nous permet d'apprécier sa grande admiration pour Shakespeare, Byron ou Tourgueniev et ses déceptions à la lecture de Swift, Gogol ou Machiavel. Fin connaisseur également de la littérature allemande, il confie l'agacement que lui inspire le personnage de Goethe, l'intérêt qu'il prend à la lecture des Contes d'Hoffmann et de la poésie de Heine.Comme dans le précédent recueil, De Balzac à Zola (Belles Lettres, 1999), Barbey d'Aurevilly se révèle un critique littéraire de qualité par sa verve, son bonheur dans l'expression et la fulgurance de ses traits. Mais il faut lui reconnaître aussi une belle honnêteté intellectuelle qui lui interdit l'amalgame entre ses conceptions religieuses ou politiques et ses jugements esthétiques. Un bel exemple pour la critique contemporaine!
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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