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Né en 1928, Karel Pecka, est arrêté en 1949 pour dissidence politique et passe plus de dix ans emprisonné et dans les camps, où il doit travailler, comme nombre de ses pareils, aux mines d'uranium. Il tire de cela de nombreux récits dont certains paraissent en Tchécoslovaquie entre 1966 et 1968. Interdit de publication à partir de 1969 et jusqu'en 1989, durant la période dite de « normalisation » qui a suivi le Printemps de Prague, il doit, pour survivre, travailler comme « pompeur d'eau » dans les marais de Bohème. Il parcourt ainsi le pays, de village en village, vivant de façon rudimentaire dans une roulotte qu'il partage avec l'un de ses compagnons de peine. Cette itinérance forcée et pénible est l'occasion pour lui d'enrichir sa perception de la réalité sociale et humaine. Il en tire plusieurs récits de grande intensité, dont « Les yeux de Sacha » : ce récit fortement autobiographique, où deux amis s'attachent à un chien errant, a tout de la parabole : dans un décor de misère et d'hiver glacial, le chien Sacha, corniaud famélique, est comme l'expression de la douleur et de l'absurdité des destins humains.
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