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Des choses, pas belles, se sont passées, en France, entre 2017 et 2020. Les femmes, par la main de déesses grecques surgies de l'Olympe (car les divinités sont immortelles), ont pris le pouvoir détenu par les hommes depuis des millénaires. L'Apocalypse, prédite pour décembre 2012, n'a pas eu lieu. Les déesses sont venues se mélanger à la société française contemporaine. Le Parti du Cercle a imposé ses règles. L'expérience a très mal tourné. Mais comment faire la lumière sur ces quatre années d'un règne éphémère et probablement sanglant, alors qu'une amnésie collective a été décidée par référendum au terme de cette page d'Histoire, en 2020 ? Une amnésie appelée le Grand Blanc, approuvée à l'unanimité de la population.C'est pour juger cette douloureuse parenthèse que s'ouvre un maxi procès dans ce qui fut longtemps le stade de France et qui abrite désormais le tribunal du grand Paris. Nous sommes en 2062. À la barre, la Sibylle, prophétesse de la révolution des femmes. Pièces à conviction à l'appui, elle déroule le fil de sa mémoire, et de la généalogie des événements. Petit à petit, on découvre la réalité de ces années spéciales, très spéciales.
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On continue les affrontements avec deux avis opposés du roman Les sorcières de la République de Chloe Delaume
Les chroniques sont en ligne ! A découvrir pour avoir des idées de lecture...
Plus que quelques jours avant les premières chroniques de nos #explolecteurs, venez découvrir les avis de la page 100 !
Un roman politique délicieusement loufoque : "Les sorcières de la République", de Chloé Delaume, aux éditions du Seuil.
Le pitch : Alors que la fin du monde, prévue en décembre 2012… N’a pas eu lieu, les déesses grecques ont décidé de quitter le charme cosy de l’Olympe pour s’infiltrer dans la population française, instaurant ainsi une sorte de matriarcat avec l’élection d’Elisabeth Ambrose, membre du Pari du Cercle, à la Présidence de la République. Mais trois ans plus tard, c’est le drame, et le 21 juin 2020, la France vote oui à 98% sans abstention pour le Grand Blanc, autrement dit l’amnésie générale, l’effacement de trois années apparemment peu glorieuses.
C’était il y a 42 ans. Mais ce lundi 06 février 2062 annonce la fin de la politique de l’autruche. En effet, sous l’impulsion de l’actuel Président, Barnabé Pouguel-Castelain, s’ouvre au Tribunal du Grand Paris (plus communément appelé « Stade de France ») le grand procès du XXIème siècle en vue de déterrer ces trois années rayées de l’Histoire de France, avec pour seule présente sur le banc des accusés la Sybille, 29213 ans au compteur, dont on a hâte d’apprendre ce qu’il s’est réellement passé…
Membre du Cercle des Lecteurs du Furet du Nord, c’est dans ce cadre que j’ai eu l’immense privilège de recevoir ce livre. Quatrième de ma sélection, j’apprenais avec horreur et appréhension qu’il s’agissait d’un roman politique… Autant vous dire que c’est sans enthousiasme que je me suis jetée à l’eau… Et grand bien m’en a pris puisque la magie a rapidement opéré, me procurant ainsi un excellent moment de lecture que je vais essayer de partager !
Au terme d’une performance de haute voltige remarquablement réalisée, l’auteure nous entraîne ici en 2062 dans une République fantaisiste, où les places du fameux procès se sont arrachés à prix d’or, où les scellés sont vendus aux enchères, où la greffière est une égérie de mode, où les concours permettent de gagner des visites chez le dentiste, où les ténors du FN ont été transformés en bichons maltais et Jean-François Coppé en pain au chocolat, où le Président de la République est aimé et adulé… Vous voyez, fantaisiste… Mais aussi un pays qui a dû ouvrir des Centres de réfugiés climatiques et a rétabli le Franc comme monnaie nationale… Fantaisiste, oui mais… « A même la peau, le réel brûle », comme dit si bien l’auteur…
Sous couvert de fantaisie donc, l’auteure ne manque pourtant pas de livrer une critique parfois acerbe de notre société, bien actuelle cette fois-ci, mettant en exergue les grandes questions politiques, économiques, religieuses et environnementales, qui font tant débat de nos jours et qui pourraient un jour nous conduire au drame si nous ne sommes pas en mesure de les aborder. « Il fallait un pays où la foi fut une blessure, la déception une habitude, la notion d’avenir une boutade. Un pays en attente d’un miracle politique, qui était prêt à croire en la magie du « Dire c’est faire ». (…) Un pays de bonne volonté, mais qui rechigne aux sacrifices et est expert en grommellements. (…) Où l’ascenseur était en panne et les escaliers hors service »…
Ayant l’art de la formule savoureuse, de la citation délicieuse et autres truculents jeux de mots que l’on rencontre avec plaisir au fil des pages tant la plume est de grande qualité, l’auteure use et abuse d’humour et de folie tout en glissant subtilement quelques notions pourtant fort inquiétantes telles que le « programme participatif obligatoire » ou « l’empowerment ».
Et plus qu’elle ne tente, l’auteure même ose ! Est-il seulement possible d’envisager un seul instant pouvoir, dans un roman dit politique, glisser une citation de Buffy Summers, célèbre tueuse de vampires qui a bercé toute ma jeunesse, et balancer l’adresse mail de Jésus Christ en personne (d’ailleurs pour les personnes intéressées, c’est jesus-christ.superstar@royaumedescieux.org), Artémis disant de lui « T’es trop puiss comme keum, je suis mdr » ? Impossible, me direz-vous ? Mais impossible n’est pas Chloé !
En bref, un défi réussi avec brio pour l’auteure de ce roman aussi loufoque que révélateur ! Peuple de France, un conseil : Lis ce livre !
Mais dans quel encrier, Chloé Delaume a t'elle trempé sa plume ? Comment a t'elle pu écrire un truc pareil ?
Ce livre est une énigme, tout y est fou, dingue, délirant et pourtant si percutant, si "juste" .
Pour faire simple, l'histoire : en 2062 se tient le procès d'une Sibylle qui semble être à l'origine (notez le "semble", tout est une question d'apparence), du plus grand bouleversement de tous les temps, dont le point de départ serait l'élection présidentielle de 2017. J'arrête là l'histoire. Sachez juste que ce bouleversement à pour base la "sororité": vous ferez comme moi, go go go google pour comprendre ...
Bref, ce livre est d'une fulgurante précocité, c'est la pierre angulaire du féminise de demain (ou peut être même d'aujourd'hui), alors, oui, moi lecteur, garçon, et pas particulièrement impliqué au MLF (heuuuu, ha oui, qu'on soit bien d'accord, je parle ici du Mouvement de Libération des Femmes hein ! pas de la Mission Laïque Française), donc, pas particulièrement sensible aux thèses des Chiennes de Gardes (mais qu'a bien pu penser Isabelle Alonso de ce livre ?), donc, pas particulièrement Femen , je n'ai pas brulé mon soutien gorge en 68 (j'étais pas né), donc moi lecteur masculin, j'ai adoré (bon, forcement, y a des trucs que je peux pas comprendre, suis pas une fille).
C'est brillant, c'est percutant, dérangeant, troublant, irrévérencieux, un poil hérétique (sorcières quand même) et tout y passe : pouvoir, médias, religion, justice, corruption, manipulation, journalistes, écologie, profit etc rien ni personne n'est épargné. Faire "cohabiter" dans la même phrase la déesse Déméter (agriculture, moissons, terre nourricière) et Monsanto m'a juste fait hurler de rire.
Alors pour une fois qu'un roman nous jette à la tête notre monde et ses horreurs, ne nous privons pas de cette lecture jubilatoire. Par contre ce roman reste déroutant, tant dans la forme que sur le fond, il n'y a là rien de "classique" et cela risque d'en heurter beaucoup, à mon humble avis, ce livre ne s'adresse pas au "grand publique". Evitez de l'offrir à Noël à votre grand-mère sauf si elle était suffragette ou à votre cousine sauf si en mai 68 elle jetait sa culotte au nez des flics.
Rendez-vous de la page 100 :
En 2062, la planète Terre a survécu à l’Apocalypse prévue le 21 décembre 2012 et a été sauvée par l’arrivée de déesses déprimées, en France, pour se venger des dieux et des hommes, afin de fonder le Parti du Cercle, émanation d’une secte féministe, qui a œuvré de mai 2017 à juin 2020, pour rendre le monde aux femmes, victimes de plusieurs millénaires de domination masculine. En tout cas, c’est ce qu’explique la fondatrice du Parti, la Sybille, prophétesse de métier, conseillère des déesses de l’Olympe, âgée de 2 913 ans, à son procès au Tribunal du Grand Paris mis en scène comme un véritable show médiatique (avec de nombreuses allusions à l’émission « Au théâtre ce soir ») dont les pièces à conviction sont mises à prix en enchères publiques par Sotheby’s !
Mais qu’en est-il réellement de ces trois années, effacées de la mémoire collective par un référendum décidant l’amnésie, le Grand Blanc, à 98 % de l’ensemble de la population et qui a provoqué de graves dérèglements psychiques, affectifs et identitaires ? J’attends la suite du roman pour m’en faire une idée plus précise, d’autant que les français vivent sous des dômes protégeant leur vie sociale, économique, écologique contre la sécheresse, la guerre et la misère au dehors…
Au début du livre, le lecteur a de quoi être dérouté par l’originalité du genre et la plume de Chloé Delaume, vive, crue et tranchante, sans ménagement, mais touchante et maitrisée qui fut, pour moi, une véritable découverte. Avec une dérision et une imagination sans bornes, des monologues bourrés d’humour, de poésie et de musicalité, mêlant fiction et références réelles et médiatiques où les clichés sont tenaces, le roman traite de l’essence même d’un monde qui ne serait institué que par le seul pouvoir des femmes, déités ou femelles et par la sorcellerie.
Pour ma part, j’ai savouré ces premières pages mêlant les rituels de l’Antiquité au modernisme culturel, économique et politique du 21ème siècle sur fond d’internet et de langage SMS.
Chronique :
Laisser le pouvoir et une bonne dose de magie aux femmes et vous verrez ce qu’elles feront du monde, c’est le thème développé par Chloé Delaume dans ce nouvel opus, avec son style indéfinissable, utilisant tous les artifices de la syntaxe française, tantôt lapidaire, tantôt abyssal, et faisant la part belle à l’humour vert et noir et à l’ironie mordante et égratignant au passage quelques clichés politico-économico-socio-culturels de notre époque.
L’auteur retrace dans ce roman, l’histoire des femmes et les origines de leur spoliation et soumet au verdict de la populace un monde gouverné par Elles. A l’en croire, tous les hommes dieux et/ou humains ne sont que des bons à rien, des violents, commandés par leurs attributs masculins et ne méritent qu’un châtiment divin ou en tout cas féminin par la voie de quelques tours de magie qui renforcent le pouvoir, la confiance et le mérite des femmes.
Pour contrer l’Apocalypse programmée en décembre 2012, les six déesses, délaissées par leurs hommes et recluses que sont Héra, Hestia, Déméter, Aphrodite, Athéna et Artémis, décident sur les conseils avisés de la treizième Sybille, de redescendre sur Terre pour redorer leur blason, retrouver leur pouvoir d’antan et surtout ouvrir les yeux des terriennes et leur offrir la possibilité de reprendre le monde dominé par les hommes. Au moyen d’un pendule, la Sybille choisit la France comme terre d’accueil et le 17ème étage de la gare Montparnasse comme habitat. Le parti du Cercle est créé et ses statuts déposés en Préfecture début 2014 comme association de loi 1901 dont l’objectif est de « promouvoir, soutenir et transmettre des pratiques et savoirs féministes ancestraux tout en contribuant à la modernisation effective et à la défense de leur patrimoine. » Lieu de parole, ce club culturel féministe engagé s’est organisé en parti politique dont l’avènement au pouvoir date de mai 2017 avec sa présidente Elisabeth Ambrose. Mais comme cela était prévisible, tout a dérapé et a conduit à une amnésie collective, le Grand Blanc, dictée par les atrocités commises pendant les trois années de règne de ce parti.
En 2062, la Sybille est enfin arrêtée et jugée pour l’ensemble des méfaits commis pendant cette période vieille de quarante-deux ans et qui est absente de toutes les mémoires. Elle est tenue de tout raconter au peuple entier afin qu’ils se remémorent ou connaissent une partie cachée de leur Histoire, c’est le récit d’une réminiscence qui remonte le temps afin de faire voler en éclats un passé oppressant…mais la vie actuelle où les sujets sont soumis aux recommandations obligatoires du Ministère via un média national et où les libertés individuelles sont abolies au profit de l’intérêt collectif est-elle meilleure qu’en 2020 ? Le lecteur peut s’interroger…
Pour ma part, bien que j’ai trouvé certains passages trop développés (l’échange désopilant entre Artémis et Jésus-Christ, le portrait d’Elisabeth Ambrose, le minitel 3615 sur la vie de sorcière), je me suis littéralement régalée par cette œuvre de fiction-réalité qui brille par son originalité, sa folie, sa musicalité et sa légèreté qui n’est qu’apparente. On ne sait plus si on nage dans l’humour, la parodie ou le véritable fantastique. Mais peu importe le divertissement (car il ne s’agit que de cela en vérité) est de qualité.
Avis de la page 100 :
Pour le moment je trouve ce livre plutôt intéressant et prometteur. Le sujet traité (le pouvoir par les femmes) est abordé de manière originale. Néanmoins, la forme que le livre utilise, un témoignage diffusé à la télé lors d'un procès rend la compréhension parfois difficile. Notamment lorsque le témoignage s'entremêle aux pièces à conviction etc.
Le style est très oralisé et parfois je perds un peu le sens des phrases. Hormis ce défaut, plein de belles choses. Originalité, créativité dans la forme et le traitement du sujet, beaucoup d'humour et de références amusantes à notre monde d'aujourd'hui.
C'est une agréable découverte, que j'ai hâte de lire jusqu'au bout.
Voici ma chronique :
Je garde une très bonne impression en ayant lu ce livre. J'ai été plongée au cœur de l'histoire dès la première page, et ce jusqu'à la fin. Je n'ai pas trouvé qu'il y avait beaucoup de digressions, seulement quelques petits écarts qui ont tout de même rapport avec la trame principale.
Chloé Delaume utilise un style très énumératif, et souvent les discours sont placés sous le signe de la parataxe et de l'asyndète. C'est ce qui m'a donné une impression de rapidité dans l'action, et qui rythme vraiment le livre. Néanmoins, la parole est parfois déconstruite, et j'ai un peu regretté de ne pas comprendre toujours le sens exact des phrases. Je pense qu'on peut mettre cela sur le fait que c'est une Sibylle qui nous parle. La plupart du temps, le livre est basé sur le dialogue, mais très simplement, alors qu'au début, de nombreuses notions sont apportées. De plus, tout est mis sur un ton humoristique voire comique. Mais tout de même des références plus sérieuses, à la mythologie, qui est omniprésente (et qui m'aura appris beaucoup de choses), à la Bible, ou encore à des œuvres littéraires. J'ai eu l'impression d'être plongée dans un livre de Rabelais quand j'ai lu comment était née la Sibylle. Je retrouve aussi Rabelais dans la diversité des formes utilisées – théâtre, roman, pop-ups.
J'ai aussi remarqué un fort rapport avec la politique, la religion, la psychologie, et, en général, des problématiques contemporaines à notre monde. L'histoire est bâtie à la manière d'une télé-réalité. En effet, le procès est retransmis à la télévision et en direct. De manière générale, le livre apporte une satire de notre société en essayant de montrer ce qu'elle pourrait devenir. Tout au long du livre, on peut apercevoir des pages d'avertissement où les citoyens doivent se détendre, ou dormir. Chaque étape de la journée est rythmée par le gouvernement. C'est assez impressionnant, et cette apparition de « pub » si on peut l'appeler comme çela, me fait beaucoup penser à la série Black Mirror qui s'applique également à critiquer la société. Au début du livre, la problématique est vraiment axée sur la défense des droits des femmes, puis peu à peu on bascule sur un tas d'autres problématiques, comme les droits des travailleurs, des animaux, des LGBT … En plus de la trame principale, cela permet de nous faire réfléchir, et c'est un point que j'ai beaucoup apprécié.
Un des points négatifs que je pourrais souligner serait la fin, qui reste ouverte, ce que je n'aime pas du tout. Surtout après le suspense que le livre nous a donné tout au long de l'histoire. Il aurait fallu prendre une décision. Néanmoins la dernière phrase est, paradoxalement, adaptée et bien trouvée.
Les plus : L'originalité, l'humour et la réflexion que le livre apporte.
Les moins : La confusion, quelques divagations, et une fin décevante.
Ce qu'il faudrait améliorer : les quelques fautes d'orthographes.
Page 100
Le début de l'histoire est séduisant ; ce sujet est assez innovant et aurait pu m'emporter dans cet ouvrage qui, pourtant, change complètement de mon univers de lecture habituel.
Malheureusement, assez vite les représentations sur les déesses grecques deviennent assommantes et trop longues ...
Espérons que ces descriptions vont cesser pour laisser la place à une histoire plus captivante
Chronique #Chloé Delaume #Les sorcières de la république
Comment vous parler de ce livre que j ai en même temps, détesté parfois , et aimé sous d autres aspects, qui m'a agacée pendant certains moments et attirée à d'autres ?
L'histoire se situe en 2062 .
Cet ouvrage retrace le procès de la fondatrice du parti du Cercle, émanation d'une secte féministe qui a gouverné la France à partir de 2017 .
Les chapitres se succèdent et ne se passent jamais à la même période ; il y a sans cesse des allers-retours entre aujourd'hui , le passé , notre futur et le présent du procès.
Il y a de très nombreux personnages, certains mythologiques, d'autres très actuels , mais aussi des incontournables (comme par exemple Jésus Christ ), des hommes politiques ou illustres inconnus !
Cet ouvrage est très dense. L' écriture est belle, le vocabulaire est recherché et aiguisé, le ton est continuellement moqueur et sarcastique.
L' imagination de l auteure est visiblement sans limite !
Pour apprécier cet ouvrage, il est nécessaire, me semble t il, d avoir une excellente culture générale, et d' avoir une connaissance parfaite de l' actualité politique de notre environnement.
Parfois, j ai du m'interroger sur qui était qui , et ce qu' ils avaient pu faire ou dire, pour comprendre les subtilités.
C est assez désagréable et légèrement agaçant de pointer son ignorance !
En revanche, quelques chapitres m'ont vraiment fait hurler de rire comme le dossier épistolaire entre Jésus christ super star et artemis de l olympe.
Ce chapitre est un échange de mails hilarants et tellement décalés qui collent parfaitement à notre actualité !
Peut être aussi que ces sujets me sont plus familiers et que leur lecture me demande moins d efforts ...
Après réflexion, on peut dire que ce livre m a dérangée mais ne serait ce pas le but recherché par l'auteure ?
Impression à la page 100 :
L'idée de départ est séduisante, les enjeux bien posés et le style avec suffisamment de dérision sur les dérives possibles de notre société. Néanmoins, le rythme semble se ralentir et les pages consacrées à la vision des déesses grecques durent un peu trop... à voir pour la suite.
Chronique :
L’idée fondatrice de ce roman est intéressante, projection possible de notre époque. Les évolutions technologiques et sociétales sont seulement évoquées en toile de fond, sans que leurs conséquences ne soient exploitées autant que dans un roman de science-fiction : humains connectés, connivence entre journalisme, commerce, spectacle et publicité, sacralisation des sondages, contrôle de la vie et de la santé des citoyens semblent être devenus des évidences.
Les dérives consuméristes, la culture du jeu de hasard scandent le témoignage de la Sybille lors de son procès. Ce qui se présente comme un monologue puisque les questions du Président, les remarques du procureur et des avocats ne se devinent qu’à travers les réponses de celle-ci.
Le discours de l’accusé prend diverses formes : réquisitoire contre les désirs des hommes, questionnement philosophique sur la société, réinterprétation historique, utilisation de formules magiques, etc.
L’auteure reprend de manière subtile la mythologie grecque pour en faire le point de départ des changements intervenus sur la période 2012 - 2020. Tous les thèmes liés à la place de la femme dans la société, en particulier française, depuis l’antiquité sont développés.
L’utilisation d’éléments de l’actualité réelle, si elle est amusante, ne sert pas vraiment le récit.
A la fin de ce roman, je reste un peu sur ma faim : aussi riche soit-il, et il l’est réellement, le récit de l’accusée m’a paru un peu long. Les effets de la prise de pouvoir des femmes, en particulier par l’utilisation de la magie, illustrés par quelques exemples un peu trop décrits auraient peut-être pu être traités plus directement par des récits parallèles.
Au final, roman à l’idée originale et qui laisse un arrière-goût d’inachèvement.
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