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Les nuits d'été

Couverture du livre « Les nuits d'été » de Thomas Flahaut aux éditions Points
  • Date de parution :
  • Editeur : Points
  • EAN : 9782757890271
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

Le roman d'une génération, avec ses rêves, ses espoirs, ses désillusions.

Thomas, Mehdi et Louise ont grandi ensemble dans la commune des Verrières. Le temps d'un été, l'usine devient le centre de leur vie. L'usine, où leurs pères ont trimé pendant des années et où Thomas et Mehdi viennent... Voir plus

Le roman d'une génération, avec ses rêves, ses espoirs, ses désillusions.

Thomas, Mehdi et Louise ont grandi ensemble dans la commune des Verrières. Le temps d'un été, l'usine devient le centre de leur vie. L'usine, où leurs pères ont trimé pendant des années et où Thomas et Mehdi viennent d'être engagés. L'usine, au coeur de la thèse que Louise prépare sur les ouvriers frontaliers, entre France et Suisse. Ces enfants des classes populaires aspiraient à une vie meilleure. Ils se retrouvent dans un monde aseptisé et violent où il n'y a plus d'ouvriers, mais que des opérateurs.

Avec cette fresque sur la puissance et la fragilité de l'héritage social, Thomas Flahaut écrit le roman d'une génération, ses rêves, ses désillusions.

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Avis (13)

  • Thomas Flahaut né en 1991 à Montbéliard travaille et vit à Lausanne. Il publie en 2017 son premier roman, Ostwald. En 2018, il bénéficie d’une bourse d’écriture de la Fondation Leenards.
    Les nuits d’été est un roman d’apprentissage. L’auteur donne à entendre le temps d’un été les voix de trois...
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    Thomas Flahaut né en 1991 à Montbéliard travaille et vit à Lausanne. Il publie en 2017 son premier roman, Ostwald. En 2018, il bénéficie d’une bourse d’écriture de la Fondation Leenards.
    Les nuits d’été est un roman d’apprentissage. L’auteur donne à entendre le temps d’un été les voix de trois enfants d’ouvriers, des amis d’enfance qui ont grandi dans le quartier HLM des Verrières. Medhi a arrêté l’école après le collège, quand il ne fait pas la saison, il aide son père sur les marchés, Louise entame une thèse de sociologie sur les transformations du pays de Montbéliard, son frère jumeau Thomas vient d’échouer à l’Université. Ils ont 25 ans. Medhi et Thomas, comme leurs pères avant eux, travaillent l’été, de nuit, chez Lacombe, de l’autre côté de la frontière, dans le Jura suisse. Les parents rêvaient pour leurs fils d’un avenir meilleur. Les fils rêvaient de fuir cet univers. Le roman soulève la question de l’héritage social, de la reproduction, de la servilité. Il dépeint dans un récit réaliste, très bien écrit, souvent avec poésie, la difficulté des jeunes à trouver une place dans la société, dans une errance parsemée de désillusions, d’alcool et de shit, difficulté qu’accroît la communication cahotique avec leurs parents.
    Medhi et Thomas sont « opérateurs », leurs pères étaient ouvriers. Thomas Flahaut s’interroge à travers ses personnages sur l’évolution du monde ouvrier ;les mots sont importants, être « ouvrier » c’était exercer, dans un corps façonné par la tâche, un métier noble qui pouvait conduire à devenir propriétaire, l’ouvrier était lié à son entreprise par un sentiment d’appartenance dont il était fier, actuellement des mots savants , des euphémismes pour des emplois sans qualification, désignent les postes tels que « opérateurs » « logistique » occupés par des intérimaires nombreux la nuit chez Lacombe, contraints de se plier à la pénibilité pour gagner de l’argent. Ce sont eux les premiers touchés par la fermeture de l’atelier C chez Lacombe.
    L’auteur questionne également l’identité des transfrontaliers, ceux de la nuit, des « invisibles » pour les Suisses.
    Les nuits d’été raconte une histoire délicate et poignante, qui dit la naissance d’un amour pur dans un univers de désillusions. Un beau livre à dévorer.

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  • L'usine qui façonne le paysage, les emplois pérennes des pères qui ne sont plus que des emplois intérimaires pour la génération de leurs fils... les aînés qui veulent croire en l'opportunité offerte à leurs enfants par les études, les fossés qui se creusent entre les générations et entre ceux...
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    L'usine qui façonne le paysage, les emplois pérennes des pères qui ne sont plus que des emplois intérimaires pour la génération de leurs fils... les aînés qui veulent croire en l'opportunité offerte à leurs enfants par les études, les fossés qui se creusent entre les générations et entre ceux qui partent à l'université et ceux qui restent...
    Sa place difficile à trouver dans la dureté de l'existence.
    Le temps d'un été, celui du démantèlement de l'usine suisse qui emploie beaucoup de transfrontaliers, 3 jeunes gens (Thomas et Louise, les jumeaux, Medhi l'ami et petit ami) vont être au cœur de cette tourmente,de ces tourments. Ces nuits d'été dures à la tâches, propices à l'amour et aux excès, intraitables...
    Un second roman réaliste et intéressant....

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  • Difficile de chroniquer ce livre car à la fois riche et déroutant... Le thème des délocalisations plus ou moins sauvages des usines en France que les nouveau propriétaires étrangers, après avoir encaisser un maximum d'aide, démontent, plus ou moins discrètement, ou délocalisent c'est surtout le...
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    Difficile de chroniquer ce livre car à la fois riche et déroutant... Le thème des délocalisations plus ou moins sauvages des usines en France que les nouveau propriétaires étrangers, après avoir encaisser un maximum d'aide, démontent, plus ou moins discrètement, ou délocalisent c'est surtout le sort de ces intérimaires ou ouvriers attachés à leurs outils de production qui sont proprement débarqués sans solution ...  mais aussi leurs histoires personnelles. C'est autour de Miranda, le prénom donné à l'outil de production de ce petit groupe, que tout se joue et se délite.
    Ici c'est la région du Doubs, frontalière de la Suisse qui sert de cadre à ce récit âpre, précis taillé au scalpel. Le narrateur Thomas va nous faire vivre avec hargne, précision l'histoire de vie d'amies et d'amis enfance (Mehdi, Louise, Thomas) profondément attachés à leur région qui y vivent dans l'urgence et sans projection sur leur avenir. Pour les uns, échecs scolaires et universitaires dont les parents espéraient tant qu'ils sortiraient de ce milieu ouvrier pour un meilleur avenir, pour d'autres la survie et la volonté d'un père que son fils lui succède dans son affaire précaire de rôtisserie sur les marchés. Mais de fait c'est une fresque sociale sur quelques mois, les caractères de chacune et chacun sont parfaitement rendus, l'amour des ouvriers pour leur outil de travail, les cadences imposées, le manque de perspective professionnelle, les petits boulots et les moments trop rares de complicité, de tendresse et d'amour, de drame aussi alors que la rédemption se présente d'une génération sacrifiée souvent.Sensibilité, connaissance du contexte, discours social bien rodé, révolte plus ou moins contenue, comme souvent Thomas Flahaut fait partager sa rage et ses combats à ses lecteurs avec talent. Il n'y trouve tout de fois pas son propre apaisement.

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  • Loin de l'insouciance et de la légèreté qu'évoque son titre, Les nuits d'été est une grande fresque sur la puissance et la fragilité de l’héritage social. Thomas Flahaut écrit le roman d’une génération, avec ses rêves, ses espoirs, ses désillusions. Il dépeint la brutalité du monde ouvrier en...
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    Loin de l'insouciance et de la légèreté qu'évoque son titre, Les nuits d'été est une grande fresque sur la puissance et la fragilité de l’héritage social. Thomas Flahaut écrit le roman d’une génération, avec ses rêves, ses espoirs, ses désillusions. Il dépeint la brutalité du monde ouvrier en déclin face aux exigences du capitalisme. Rendement et délocalisation sont devenus les maîtres mots. L'auteur brosse le portrait d'une certaine jeunesse, celle de la classe ouvrière, qui malgré les études et la volonté de s'élever socialement, reçoit en héritage un statut. Les nuits d'été c'est en somme une histoire de trajectoire sociale, mais aussi de combats, d'amitié et d'amour.

    La plume poétique de Thomas Flahaut mêlée à un style abrupt, font de ce roman, non pas une diatribe contre le capitalisme, mais un livre mélancolique et sociologique sur les difficultés qu'ont les jeunes à se projeter tant personnellement que professionnellement. Les nuits d'été est un roman social criant de réalisme, porté par des personnages poignants ancrés dans la société actuelle. Portraits d'une génération désenchantée.

    https://the-fab-blog.blogspot.com/2021/05/mon-avis-sur-les-nuits-dete-de-thomas.html

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  • S’il fait lourd sur les nuits d’été du côté de Montbelliard, ce n’est pas uniquement parce que, là comme ailleurs, la canicule pèse de tout son poids. Non, il n’y a pas que la chaleur pour empêcher Thomas, Louise ou Mehdi de dormir. Il y a le travail, d’abord, que l’on s’en va, comme tant...
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    S’il fait lourd sur les nuits d’été du côté de Montbelliard, ce n’est pas uniquement parce que, là comme ailleurs, la canicule pèse de tout son poids. Non, il n’y a pas que la chaleur pour empêcher Thomas, Louise ou Mehdi de dormir. Il y a le travail, d’abord, que l’on s’en va, comme tant d’autres, comme leurs pères avant eux, chercher, nuit après nuit, de l’autre côté de la frontière, dans cette usine nichée au bout d’une route dont les virages sinuent entre des sapins à l’accent suisse. Il y a ce sentiment curieux, ensuite, qui grandit et bouscule un lien d’éternité, une presque fratrie dont il faudra timidement redessiner les contours. Et puis il y a l’angoisse, la peur rampante qui rôde, et monte, et enfle, qui rajoute à la sueur de la nuit travaillée ou de la lumière des jours d’été les suées froides et mauvaises de la mauvaise conscience ou des mauvais lendemains à venir. Les nuits d’été de ces trois jeunes gens sont jalonnées de leurs doutes : sont-ils à leur place ? Sauront-ils la trouver sans trahir ce qu’ils sont ni ceux dont ils portent les espoirs et la fierté ? Y a-t-il seulement une place pour eux dans ce monde si mouvant qui semble s’effacer devant leurs pas ?
    J’avoue avoir été très touchée par ce deuxième roman de Thomas Flahaut dont je découvrais, par cette lecture, la plume généreuse et poétique, au service d’une thématique à priori peu encline à développer ni l’une ni l’autre de ces qualités. On y sent passer le souffle d’un Bernard Lavilliers chantant « Je voudrais travailler encore » et l’âme d’un Joseph Ponthus, chantre respectueux et douloureux des travailleurs A la ligne. Dans ce texte, dont le temps d’écriture fut arraché à celui de plusieurs gagne-pain cumulés avant même la genèse de son premier roman, ce jeune auteur très engagé invite ses lecteurs à s’interroger sur des paradoxes perpétués de génération en génération autour des notions de travail, de transmission, de solidarité. Il y offre son propre regard, encore éclairé de l’intérieur par les étoiles et les fantômes des nuits d’été qui furent les siennes là-bas, dans cette région de fromages et de frontières, d’usines et de sapins, et c’est beau, très beau.

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  • Après avoir abandonné la faculté, Thomas retourne dans son quartier natal du Jura pour travailler de nuit cet été là avec Mehdi, son ami d'enfance dans une usine transfrontalière. Il retrouvera aux Verrières sa soeur jumelle, Louise, qui prépare quant à elle thèse portant sur les ouvriers...
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    Après avoir abandonné la faculté, Thomas retourne dans son quartier natal du Jura pour travailler de nuit cet été là avec Mehdi, son ami d'enfance dans une usine transfrontalière. Il retrouvera aux Verrières sa soeur jumelle, Louise, qui prépare quant à elle thèse portant sur les ouvriers transfrontaliers.
    Dans ce deuxième roman et au travers de ces trois personnages centraux Thomas Flahaut dépeint une classe sociale populaire et les réalités auxquelles elle doit faire face.
    L'espoir d'une vie meilleure que l'ancienne génération est-il encore possible?...

    #68premieresfois

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  • Thomas et Louise, des jumeaux âgés de 25 ans, et Mehdi sont des amis d’enfance, des amis du quartier, celui des Verrières, en Franche-Comté, pas loin de Montbéliard. Mais si le père avait trimé pour que Thomas s’en sorte et parte à la ville faire des études qui lui permettrait d’échapper à la...
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    Thomas et Louise, des jumeaux âgés de 25 ans, et Mehdi sont des amis d’enfance, des amis du quartier, celui des Verrières, en Franche-Comté, pas loin de Montbéliard. Mais si le père avait trimé pour que Thomas s’en sorte et parte à la ville faire des études qui lui permettrait d’échapper à la vie des ouvriers, celui-ci s’est sans doute un peu fourvoyé. Ou bien avait-il des aspirations plus hautes que ses capacités, toujours est-il que fort de ses échecs aux études de médecine, c’est dans l’usine qu’il pose aujourd’hui son bardât pour avancer.

    Voilà donc Mehdi et Thomas désormais collègues à l’usine, la seule qui embauche dans ce coin où la zone a gagné du terrain. Celle-là même où travaillaient déjà leurs pères, qu’ils avaient rêvé de fuir, mais qui inexorablement les ramène à leur condition. Job d’été ou études manquées, qu’importe puisque finalement les voilà qui triment comme le autres, sans aucun espoir de s’en sortir un jour. Il faut alors apprendre le maniement des machines, le bruits, les odeurs, la solidarité et l’entraide, les gestes de sécurité et le rythme intensif de la production.

    Jusqu’au jour où… les actionnaires, les délocalisations, les patrons peu soucieux de leurs ouvriers, tout y passe et l’usine ferme pour se réinstaller plus loin, mais avec beaucoup moins de travailleurs. Au grand désarroi de toutes ces familles qu’elle faisait vivre dans la vallée.

    Dans cette usine, Louise va poursuivre sa thèse sur les ouvriers frontaliers. Elle se rapproche de Mehdi le solitaire, l’enfant resté au pays qui travaille dans les stations de ski l’hiver et à l’usine tous les étés, qui rentre à moto par l’autoroute transjurane pour passer la frontière entre la France et la Suisse. Lui seul dans ce trio sait déjà ce que veut dire la précarité.
    ...
    chronique complète en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/02/16/les-nuits-dete-thomas-flahaut/

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  • Lu dans le cadre la sélection du prix des lecteurs des Escales du Livre de Bordeaux 202 et sélection 2021 des 68premières fois

    Second texte de cet auteur, aprés Ostwald, dont j'avais apprécié la lecture. le charme de notre groupe des 68premières fois est de suivre les primo romanciers.
    Ce...
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    Lu dans le cadre la sélection du prix des lecteurs des Escales du Livre de Bordeaux 202 et sélection 2021 des 68premières fois

    Second texte de cet auteur, aprés Ostwald, dont j'avais apprécié la lecture. le charme de notre groupe des 68premières fois est de suivre les primo romanciers.
    Ce texte aborde la vie entre le Jura et la Suisse et les travailleurs frontaliers, qui traversent la frontière le soir pour travailler dans les usines suisses, en 3/8.
    Thomas est un jeune étudiant qui rentre pour l'été, après avoir échoué ses études universitaires à Grenoble et qui va se faire engager comme intérimaire dans une usine suisse.
    Mehdi, un ami d'enfance qui est resté dans la petite ville de province, où il vivote en poste d'intérimaire et aider son père, un ouvrier en pré retraite qui vend des poulets rôtis dans les parkings des grandes surfaces.
    Louise, la soeur jumelle de Thomas, étudiante en sociologie,, qui finit son parcours universitaire et va rédiger son mémoire de fin d'étude, qui va porter sur les ouvriers frontaliers.
    Car on se situe à la frontière entre le Jura et la Suisse.
    Ce roman parle de la vie à l'usine, des usines qui déménagent entre les frontières, qui ouvrent, qui ferment et dont les données salariales sont de simples données mathématiques.
    A travers des personnages touchants, l'auteur nous parle de l'évolution de la vie au travail, de beaux portraits de l'ancienne génération (des pères qui ont été broyés par le travail sur des chaînes d'usine...), de l'actuelle génération (certains essaient de s'en sortir par le biais des études ou qui essaient de trouver leur place dans ce nouveau monde du travail..)
    Un texte qui m'a rappelé la lecture de "Elise ou la vraie vie" que j'avais eu le plaisir de relire lors de la dernière sélection des 68 ainsi que "à la ligne".
    Il y a dans ces pages de beaux moments, sur les routes de montagne sur les motos, sur les relations entre les ouvriers dans la nuit des usines. Car ce titre pourrait faire penser aux douces nuits d'été, de vacances, mais que nenni, ici il parle ici des nuits de travail, dans des chaînes d'usine où des pièces sont fabriquées, calibrées, où le travail des ouvriers est chronométré et dans lequel les salariés, titulaires ou intérimaires, ne savent pas la plupart du cas, à quoi sert ces satanées pièces !!!
    J'ai apprécié aussi les pages descriptives du milieu social, les pages sur les relations entre les personnages.
    Et je vais continuer mes lectures sur ces thèmes sociaux, générationnels, en lisant "leurs enfants après eux" de Nicolas Mathieu, qui est dans ma PAL depuis trop longtemps.

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