Quelles sont les premières révélations littéraires de l'année ?
1917. Alors que la Première Guerre mondiale fait rage, un homme est retrouvé mort dans une cave du village de Haut-de-Coeur, en Bourgogne. Pas mort d'un excès de froid, de faim ou de vin, comme d'autres, mais proprement égorgé.
Ici, bon nombre des habitants ont grandi sans autre père et mère que les religieuses du majestueux couvent des Ursulines. C'est le cas de l'inspecteur de police Matthias Lavau : recueilli tout petit par le couvent, il est parti faire ses armes à Paris et à Lyon avant de finalement rentrer au bercail. Son talent ? Il se souvient de tout, tout le temps. Une mémoire parfois lourde à supporter, mais dans ses enquêtes, un atout précieux.
La victime aussi est un ancien des Ursulines : Thomas Sorel, bien connu dans les alentours, et presque unanimement détesté... C'est le bras armé du très redouté maire. Beaucoup ont souhaité sa mort, pour des raisons valables, le plus souvent.
Dans l'atmosphère crépusculaire de l'hiver interminable qui s'est abattu sur la région, Matthias et son assistante Esther vont devoir démêler les racines du Mal, entrelacées depuis des décennies et profondément plantées dans les passions, les vices et les secrets de Haut-de-Coeur.
Audrey Brière a 37 ans et vit en région parisienne. Les Malvenus est son premier roman.
Quelles sont les premières révélations littéraires de l'année ?
Tout commence par la découverte d’un nourrisson abandonné dans la forêt, fragile mais en vie.
Des années plus tard, le cadavre de TS, un mauvais bougre qui s’est fait une longue liste d’ennemis git dans la cave d’une vieille dame. L’homicide ne fait pas de doute, si l’on considère les outrages commis sur le corps.
Mathias Lavau sera chargé de l’enquête, lui l’enfant du pays, élevé par les soeurs à l’orphelinat et qui a su à temps s’amender de ses frasques de jeunesse.
Le crime fait resurgir de vieilles histoires sordides, que tout le monde préférerait laisser enterrées.
Et il faudra toute la perspicacité de Mathias et l’expérience qu’il a acquise auprès de Bertillon, créateur de l’anthropométrie judiciaire, et de son assistante Esther pour faire le clair dans cette affaire.
Un polar dont l’intrigue complexe se construit et se déconstruit au gré des fausses pistes. Les personnages ont l’art de semer le doute. C’est suffisamment embrouillé pour ne pas trop chercher en cours de lecture et se laisser porter par la narration jusque tout s’éclaire.
Un polar agréable à lire, et qui aborde sans s’appesantir la naissance de l’anthropologie judiciaire.
350 pages Seuil 3 février 2023
Bonjour mes amis,
Je viens de finir, le très bon thriller d'Audrey Brière, Les Malvenus !
Nous sommes en 1917, et la guerre fait rage, nous sommes en Bougogne, à Haut de coeur !
TS, Thomas Sorel, est découvert la gorge tranchée dans la cave de Mélanie Gauthier, qui l'a tué ? Des ennemis ils n'en manquaient, Thomas, tous les habitants du village, sont suspects, faut dire que le village est composé d'anciens orphelins, accueillis, au couvent des Ursulines, tout comme l'inspecteur de police, Mathias Lavau, qui a fait ses armes à Paris auprès de Bertillon, qui a crée anthropométrie judiciaire, premier criminologue français ! Mathias a une excellente mémoire, et accompagné de son assistante Esther, ils vont devoir démêlés les secrets, les passions et les vices de ce village qui ne peut vivre sans le couvent !
L'enquête va de rebondissements en rebondissements, et de plus le temps n'est pas au beau fixe, il pleut, il neige !
J'ai adoré la plume de l'auteur, qui a su me tenir en haleine, parce que même si le mort est détesté, il faut un coupable ! Non ?
Et d'ailleurs pourquoi a t-il été tué, dans cette cave ?
L'atmosphère est noire, glauque, mais prenante, je lirais certainement d'autres thrillers de l'auteur !
Je mets 5 étoiles
Votre Martine
L’histoire se déroule en 1917, dans le village reculé de Haut-de-Coeur, en Bourgogne. Thomas Sorel, dit TS, est retrouvé sauvagement assassiné. Pour tous, TS était une raclure et sa mort, une bénédiction. Étant donné qu’il s’agit d’un meurtre, une enquête est ouverte. Sont sur le coup, Mathias Lavau et son assistante, Esther Louve. Ce duo mal accordé et détonnant fera cependant des étincelles !
J’étais impatiente de lire ce polar et j’avoue me l’être gardé au chaud pour les longues soirées d’hiver (et j’ai bien fait !). Cette histoire se déroule dans une ambiance glaciale : froid mordant, neige qui n’en finit plus et une forêt sombre et pleine de mystère. Dans ce village, se trouve le Couvent des Ursulines où les bonnes sœurs recueillent les orphelins depuis des décennies. Nombreux sont les habitants qui y sont liés. On comprend rapidement qu’il y aura un lien entre ce lieu Saint et l’enquête.
J’ai eu un coup de cœur pour ce polar atypique. L’ambiance apporte un vrai plus à l’histoire. On flirte souvent avec le surnaturel, ce que j’ai grandement apprécié. Les personnages sont délicieux, à la fois énigmatiques et insaisissables. L’époque est intéressante pour plusieurs raisons. D’abord, la guerre qui décime, ampute et appauvrit. D’autre part, pour les avancées scientifiques concernant les enquêtes policières. On en est aux balbutiements des relevés d’empreintes, des autopsies etc.. Audrey Brière réussit parfaitement à intégrer cela à son enquête de grande ampleur qui est extrêmement bien maîtrisée. Enfin, le dernier point et le plus important, c’est bien sûr l’écriture de la nouvelle autrice. Je suis sous le charme de sa plume, son style singulier et ses répliques implacables.
Un premier roman brillant et j’espère, le début d’une longue liste de polars !
1917. Thomas Sorel est retrouvé raide mort dans une cave. Égorgé, la langue coupée. L'inspecteur Matthias Lavau enquête sur cet assassinat avec son assistante, l'énigmatique Esther. Ils font face à une foule de suspects potentiels. Thomas, dit TS, fut une crapule détestée de tous, ou presque.
Les faits prennent place au sein de Haut-de-Coeur et s’accompagnent de nombreuses références aux contes : neige , château, couvent abritant des sœurs, pigeonnier, orphelins, loups... La couverture vaguement gothique ajoute du mystérieux, le bandeau accrocheur promet du lourd.
Les références (Lemaître et Vargas) sont un peu osées à mon sens mais force est de constater que l'autrice s'en sort très bien ! Le récit sans temps mort attrape le lecteur pour ne plus le lâcher. Les péripéties s’enchaînent et si la 1ère partie peine à trouver son rythme, la seconde révèle bon nombre de secrets, l'inattendu est légion. J'ai dévoré le roman en 24h.
Les deux enquêteurs, Matthias et Esther forment un binôme qui se complètent, chacun y va de son lourd passé qui le définit. Esther paraît cependant un peu anachronique. Ses paroles un peu modernes sonnent de manière décalée dans le décor, sa légère insolence aussi. Elle bénéficie d'une indépendance étonnante pour l'époque, allant jusqu'à partager le logement de son chef.
La guerre en toile de fond n'a que peu de prise sur le quotidien du village. Elle permet de situer le récit au début du XXème, aux prémices de la criminologie et au « bertillonnage », du nom de Bertillon, qui inventa l'anthropologie judiciaire. L'inspecteur Lavau apprend à ses côtés avant de revenir dans son village natal.
Natal ? Matthias a été découvert enfant, de nuit, seul dans la forêt et confié au couvent. Thomas aussi est orphelin. Esther non plus ne semble pas avoir de parents. Ni Jeanne, veuve de Thomas. Ni Antoine, fils du défunt comte habitant le château du village...
Ce roman huis-clos, parcouru de faux-semblants, noyé dans les secrets d'un village m'a fait passé un très bon moment de lecture. J'apprécierai même de retrouver le tandem Esther/Matthias dans un prochain texte. Il y a comme un goût de suite à venir...
Voici un premier roman extrêmement bien construit et addictif.
1917, un homme est assassiné dans une cave du village de Haut-de-Cœur en Bourgogne. Cet homme, Thomas Sorel qui ne sera regretté de personne a été tout proprement égorgé.
Dans ce village niché dans l’ombre du couvent des Ursulines vivent la plupart des orphelins que les sœurs ont recueillis. Mathias Lavau, lui-même orphelin recueilli par les sœurs est revenu à Haut-de-Cœur , diplôme d’inspecteur de police en poche, après des études auprès de Locard à Lyon puis à Paris. C’est lui qui est chargé de l’enquête. Thomas Sorel était lui aussi un orphelin recueilli par les sœurs, tout comme sa femme Jeanne. Mathias a un talent, il se souvient de tout, tout le temps. Mémoire lourde à supporter mais atout précieux pour ses enquêtes. Il sera assisté dans celle-ci par Esther qui cache bien des secrets tout comme la majorité des habitants de cette petite bourgade qui ont leur part de passions, de vices et de secrets.
Voici un thriller addictif , très sombre et glacial, autant que l’atmosphère crépusculaire de l’interminable hiver qui s’abat sur la région au moment du meurtre. Le suspense est extrêmement bien maitrisé et entretenu grâce aux personnages qui tous cachent une part d’ombre en eux, ce qui en fait de parfaits suspects. L’écriture est fluide et la narration nous happe dès la première page.
917. Le meurtre d'un homme peu apprécié remue le petit village de Haut-le-coeur (Bourgogne). Matthias Lavau, inspecteur hypermnésique, est en charge de l'enquête. Bien qu'il aimerait laisser la victime croupir dans son sang, son professionnalisme l'oblige à faire fi de son animosité et à enquêter sur cet assassinat. Aidé de son acolyte, la mystérieuse Esther Louve, il tente de démêler le vrai du faux sur cette étrange affaire qui lui fait faire un bond de près de 30 ans en arrière.
UNE INTRIGUE EFFICACE
Cette histoire dramatique est très bien construite, le suspens gagne en intensité au fil des chapitres et dès qu'on émet une hypothèse concernant l'identité de l'assassin, l'auteur ajoute un nouvel élément qui remet nos déductions en question. Pourtant, quand on y réfléchit, tout est à porté de main mais Audrey Brière a le don de ne semer que quelques indices et de peindre ses personnages de façon à ce que chacun ait quelque chose à se reprocher, devenant un suspect potentiel. Telle une proie dans une toile araignée, le lecteur se retrouve embrigadé dans une enquête qu'il croit résoudre mais le cocon se referme petit à petit sur lui.
UNE ECRITURE REUSSIE
Plusieurs dénouements se jouent, l'histoire principale entraîne la résolution d'autres affaires certes secondaires, mais tout aussi dramatiques et intrigantes. L'ambiance du roman est à la fois «bon enfant», grâce aux caractères affirmés de ses protagonistes qui se taquinent l'un l'autre, et à la fois dramatique. Grâce à son équilibre parfait entre dialogues et descriptions, l'auteur réussit un roman dynamique et vivant, suffisamment descriptif pour que le lecteur se fonde dans l'esprit de ses personnages.
Ces derniers sont d'ailleurs des individus secrets, aux âmes déchirées et ayant chacun leurs vices cachés. Tous jouent un rôle clé dans la résolution de l'affaire, apportant leur contribution, leur pierre à l'édifice du drame. J'ai trouvé qu'ils avaient tous un esprit très fin, peu importe qu'ils soient du côté de la bienveillance ou corrompus, tous sont pensés dans les moindres détails.
♥ En bref, j'ai été agréablement surprise, je ne m'attendais pas du tout à ce type d'histoire (je pensais lire un roman beaucoup plus sombre, plus sanglant) et j'ai retrouvé un roman noir qui ne tombe pas dans l'horreur. Seul l'épilogue méritait d'être davantage détaillé, notamment sur les destins d'Esther et d'Irem, mais cela n'enlève en rien le fait que j'ai été tenue en haleine jusqu'à la dernière ligne.
1917, un macabre village bourguignon
En 1881 un enfant de deux ans est retrouvé, gelé de froid et abandonné au fond d'une forêt près d'un village bourguignon. le comte qui l'a trouvé l'amènera au couvent des ursulines du village de Haut-le-Coeur. On l'appellera Matthias Lavau.
A la même époque, soeur Léonie accouchera d'un enfant illégitime.
1917, Matthias est devenu un inspecteur de police douée d'une remarquable mémoire. C'est lui qui est chargé d'identifier le meurtrier de Thomas Sorel, villageois égorgé au fond de la cave d'une autre villageoise, Mélanie Gauthier.
Matthias est assistée par la jeune Esther.
La victime, Thomas Sorel était le bras droit et homme de main du maire du village ; il est également originaire de l'orphelinat tenu par les soeurs. On le surnomme le Clos tant il est abrité de tous regard. Ces orphelins, sauvés de la mort et de la rue , le Clos ne les laissait jamais vraiment partir : que ce soit au sens figuré comme au sens propre du terme.
D'autres personnages entreront dans la danse, qui eux aussi amèneront cette humanité que l'on ressent lors de la mise en scène de toutes les créatures de l'autrice, Audrey Brière.
Pour un 1er roman, Audrey Brière sait y faire, que ce soit dans la description des paysages, des ambiances, des âmes humaines, de la place de la pratique religieuse à cette époque. La vie du village, des villageois et de la nature environnante, nous plongent à la fin de la première guerre mondiale. S'en suivent des faits et des situations qui tiennent le lecteur en éveil. le Mal y est présent tout le long du livre et l'ambiance hivernale amplifie encore cette atmosphère de terreur qui sied aux énigmes.
De sombres histoires, des rumeurs mais aussi de sales dérives familiales s'accumulent au fil de l'enquête. Des révélations et des découvertes abominables finiront par dénicher le mobile du crime.
Je suis le châtiment
Toute explication de crime se trouve dans un des opéras.
De Giancarlo de Cataldo on connait surtout Romanzo Criminale ou encore Suburra , surtout du fait qu'on en ait fait des films (respectivement en 2005 et 2015) ; films qui ont correctement fonctionnés au box office.
Par « Je suis le châtiment » l'auteur démarre une nouvelle série de romans policiers qui s'annonce plus réjouissante, à l'écriture plus libre. Comme si l'auteur s'était fait réellement plaisir en l'écrivant.
Le livre débute par un accident de la circulation dans une rue descendante vers Saint-Pierre à Rome. le mort est Stéfano Diotallevi, de son vrai nom Mario Brans, dit « Mêche d'Or », 70 ans, juré de la Nouvelle Star romaine. et producteur de chanteuses débutantes. Son chauffeur est quasi indemne et d'emblée suspecte un dysfonctionnement de la voiture.
C'est le procureur adjoint de Rome, Manrico Spinori, dit Rick, qui est aux commandes du polar. Il est haut en couleur, ou plutôt haut en musique devrait-on dire, puisqu'il est toqué d'opéra. On est régulièrement comme en représentation tragico-théâtralo-lyrique.
De Cataldo a fait de cet authentique aristocrate un substitut atypique. Entre la rigueur et la rigidité que nécessite cette fonction et le lyrisme des opéras, on s'amuse aux côtés de Spinosi, comme son auteur a dû le faire en lui taillant ce short sur mesure. En fouillant dans la bio de Giancarlo de Cataldo on s'aperçoit qu'il était magistrat avant d'écrire et ceci explique cela.
Le procureur Spinosi est essentiellement entouré de femmes, telle Brunella sa secrétaire, 45 ans et toujours encore à la recherche d'un homme qui ne se fiche pas d'elle, ou Deborah Cianchetti, jeune et impétueuse inspectrice se déplaçant à moto.
En face de cette troupe d'enquêteurs apparaissent les uns après les autres, des personnages éclectiques peuplant le monde des suspects.
C'est essentiellement ce grand écart entre l'aristo lyrique aux origines difficiles à porter et ce monde de timbrés qu'il doit sonder, qui créé une ambiance de doux déjantés. Page après page on avance à ses côtés vers la résolution de cette énigme.
ALERTE ! C’est exactement ce que je viens de mettre en place : une alerte ! Sur le nom d’Audrey Brière, histoire de ne pas louper la sortie de son prochain roman… La déduction est aisée : Les Malvenus ont touché leur cible. Si j’ai débuté ma lecture intriguée et avec une curiosité bienveillante (de la même façon que j’avais débuté, il y a quelques semaines, Le Loup des Ardents de Noémie Adenis ), c’était malgré tout encore avec la conscience que les polars historiques ne sont pas forcément ma tasse de thé… Et bien le thé est visiblement en train de changer de parfum. Comme avec Le Loup des Ardents (décidément d’ailleurs, les loups ont la cote dans nos polars historiques !), cette fois encore, j’ai été bluffée. Le roman vient nous saisir petit à petit, l’intrigue est remarquablement bien ficelée et bien écrite. Les personnages sont conçus avec une très belle profondeur et les suppléments d’infos sur les débuts de certaines techniques scientifiques et policières sont vraiment intéressants.
À découvrir en suivant les pas du loup noir…
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Bird découvre que sa mère n'est autre que la poétesse dissidente Margaret Miu...
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement