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Alors que l'écrivain devient au XVIIIe siècle le dépositaire d'une compétence dans le domaine de la moralité et de la connaissance des passions, le roman à la première personne, semble tout faire pour dissimuler sa présence. En confiant la narration de l'histoire à ceux qui l'ont vécue, romans-mémoires et épistolaires permettent à l'auteur de disparaître derrière ses personnages. Antonia Zagamé montre comment l'écrivain fait pourtant entendre sa voix dans ces textes dont il est absent comme instance de discours. En analysant la lecture de ces romans et leur réception, elle relève les traces d'une présence qui se manifeste à travers la préface, le récit, le style. L'étude de témoignages contemporains permet de constater qu'au XVIIIe siècle, c'est à travers l'écriture de la fiction, qu'ont été appréhendées des questions de poétique et d'herméneutique romanesque. Par quels biais se manifeste l'auteur dans un roman?
Antonia Zagamé, agrégée de lettres modernes est pensionnaire à la fondation Thiers.
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