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Lili a 20 ans, au début des années 80, quand elle embarque avec son frère Paul, sur un voilier, le Horus. Elle laisse derrière elle son fiancé, Vincent, qui l'attendra à Bordeaux. Paul est très expérimenté, c'est un marin passionné. Mais traverser l'Atlantique à la voile n'est pas une mince affaire ! De port en port, augré des escales, Paul et Lili rencontrentdes vieux amis, ou des inconnus avec qui ils tissent des liens. Les étapes sont parfois longues et difficiles, la météo pas toujours clémente... Les Açores, l'Afrique de l'Ouest, Dakar, puis c'est enfin la grande traversée de l'Atlantique, l'arrivée au Brésil, où ils se laisseront envahir par un sentiment de bien-être et de plénitude, et jouiront de l'existence...
Pour Lili, ce voyage était une nécessité. Fuir là-bas, fuir... Partir et voguer vers des mondes nouveaux et inconnus, c'était se soustraire aux attaches, familiales, amoureuses, à celles du quotidien, se sentir libre. Mais il faudra bien se résoudre à rentrer. Faire le chemin du retour, même en avion, ne sera pas si facile. Comment conserver le goût d'un paradis fugitivement aperçu et retrouver une vie "normale" ?
Un livre très agréable à lire, bien écrit et captivant. L’auteur nous embarque à bord d’un voilier avec son frère Paul pour traverser l’océan et ce n'est pas une mince affaire !
De port en port, au gré des escales, ils nous entrainent dans des sites paradisiaques et on se laissent vite envahir par un sentiment de plénitude et de vacances éternelles.
Un livre qui donne envie de lâcher les amarres mais qui montre aussi la difficulté de reprendre une vie citadine quand pour finir il faut bien rentrer.
Le proverbe qui nous dit que «les voyages forment la jeunesse» trouve ici une belle illustration. Lili vient d’avoir vingt ans et décide d’accompagner son frère Paul sur son voilier pour une traversée de l’Atlantique. Depuis sa jeunesse, le garçon rêve de ce jour où il pourra concrétiser son rêve. Après avoir dessiné des bateaux et appris à naviguer aux Glénans, il a pu s’acheter un premier voilier, puis un autre, jusqu’au Dufour 34 d’occasion avec lequel il entend rallier l’autre continent.
« C’est un quillard de 1974. Une dizaine de mètres, soixante mètres carrés de voilure, une cabine avant, six couchages, une hauteur sous barrots permettant de se tenir debout et tout ce qui à nos yeux suffit à vivre sous les tropiques.»
Après un faux départ en août et un retour à Bordeaux pour y réparer une avarie, le 5 septembre marque le vrai départ, direction La Corogne, le cap Finisterre puis l’île de Madère.
Pour Lili, ce voyage tient à la fois de la concrétisation d’un grand rêve et d’un déchirement, car elle laisse à terre Vincent: « Il venait d’être nommé professeur dans une grande école et il avait un rendez-vous de première importance concernant sa rentrée. C’est pourquoi il ne faisait pas partie de l’aventure – mais nous étions résolus à nous attendre, lui et moi, nous venions de tomber amoureux. »
La première partie du voyage se fera en compagnie de son amie Faustine, qui choisira de continuer avec un autre équipage au Sénégal. Car, ce sont surtout les rencontres avec les autres navigateurs qui vont rythmer les différentes étapes.
Le couple Lars et Marisa tout d’abord. Alors que le scandinave optimiste est toujours prêt à donner un coup de main, l ne se rend pas compte que le mal de mer de sa compagne risque de l’emporter. Après quelques jours, la panique finit par gagner l’équipage, qui parviendra toutefois à arriver à bon port, non sans avoir testé une recette originale de réhydratation.
«Et puis le Le 27 octobre, à 18 heures, c’est le grand départ.» Benjamin, l’ami de Paul depuis le lycée, a pu négocier cinq semaines de congé pour être de l’aventure.
Le voyage se passe sans encombres, entre la navigation, les repas, la lecture.
« La durée n’est plus la même, elle s’étale de façon inédite. Être entouré d’absence produit des sensations d’un autre ordre. Pas une coque à l’horizon, rien que notre embarcation, en plein cœur de l’océan, à des milles et des milles de la côte, nous trois flottant obstinément au milieu de nulle part – mais ce n’est pas nulle part, c’est à nos yeux l’endroit le plus vivant du monde. C’est le noyau pur de nos jeunes vies.»
Arrivés au Brésil, de Récife à Rio, ce sont de nouvelles rencontres, Christiane et
Gilles puis Pierre, Antoine, Pt’Louis et Katia, qui veulent aller jusqu’au Cap Horn, puis Hector et Geovanna, un couple de Brésiliens qui enseignent le français dans un lycée de Vitória et rêvent d’ailleurs, qui rêvent d’Horus. (Horus est le nom du bateau, «du dieu faucon qui règne sur les airs, dont les yeux sont le soleil et la lune et dont le patronyme signifie " le Lointain " ».
Lili croit pour sa part en avoir fini avec l’ailleurs et rentre en France rejoindre Vincent. Même si elle ne sait pas trop dans quel état d’esprit il sera, elle imagine que leur histoire d’amour pourra alors vraiment commencer. Elle retrouve Bordeaux, sa famille, décide de s’installer dans un nouvel appartement avec Vincent, va chercher du travail. Mais un sentiment bizarre, celui de ne pas vraiment être ici à sa place, ne la quitte pas.
Sophie Avon va réussir dans ce court roman, qui se lit facilement, à nous faire ressentir combien ce voyage tient du rite initiatique. À l’image de sa narratrice qui commence plusieurs romans, elle cherche sa voie et finit par la trouver.
http://urlz.fr/4JGd
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