Le Divan Perché vous présente la collection Scripto, des romans à partir de 13 ans
Iver 1945. Quatre adolescents. Quatre destinées.
Chacun né dans un pays différent.
Chacun traqué et hanté par sa propre guerre. Parmi les milliers de réfugiés fuyant à pied vers la côte de la mer Baltique devant l'avancée des troupes soviétiques, quatre adolescents sont réunis par le destin pour affronter le froid, la faim, la peur, les bombes... Tous partagent un même but: embarquer sur le Wilhelm Gustloff, un énorme navire promesse de liberté...
Ruta Sepetys révèle la plus grande tragédie de l'histoire maritime, qui a fait six fois plus de victimes que le Titanic. Cette catastrophe méconnue lui inspire une vibrante histoire d'amour, de courage et d'amitié.
Lumineux, captivant et bouleversant d'humanité.
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Réaction à chaud car je viens tout juste de le finir.
Eh bien, que d'émotion ! Pour commencer lorsque je l'ai choisi dans les rayons de la bibliothèque, c'est le côté fiction historique qui m'a plu mais le côté "histoire d'amour" m'avais rebuté. Je suis pas fan des romances. Et finalement elle n'est pas omniprésente au contraire, juste ce qu'il faut, là où il faut. (C'est pas un roman harlequin non plu). Une panoplie de personnages incroyablement humain et touchant, j'ai versé ma petite larme à la fin... pour un livre qui se nomme le Sel de nos larmes c'est normal de pleurer, non ?
Mention spéciale au personnage d'Emilia, elle va me hantée un petit moment. Car elle appartient la catégorie de rare personnages si bien écrit qu'il vous touche en plein coeur.
Hiver 1945, près de la mer Baltique, 4 adolescents, chacun avec leur parcours et leur histoire personnelle, tentent de fuir l’avancée de l’armée rouge. Joanna, infirmière lituanienne, Emilia, adolescente polonaise enceinte après le viol d’un soldat soviétique, Florian, jeune prussien spécialiste d’art cherchant à venger le pillage des œuvres d’art par le régime nazi, et Alfred, marin et nazi convaincu, tentent de fuir vers l’Allemagne. Pour cela, ils vont converger vers le paquebot du Wilhelm Gustloff. Mais ils ne sont pas au bout de leurs peines.
Ce livre est une vraie claque. A la fois par le sujet, pas des plus simples, mais qu’il traite à la perfection. Mais aussi par sa structure. L’alternance des narrateurs et des points de vue entre les quatre héros, au départ chacun de leur côté puis convergeant petit à eptit avant de se réunir sur le paquebot, rend le récit passionnant à suivre. On s’attache évidemment à trois d’entre eux (je vous laisse deviner lequel est le’exception qui confirme la règle, encore que son comportement totalement excessif un rien benêt empêche de le prendre viscéralement en grippe) et on a beau savoir que la traversée par s’avérer des plus risquée, on ne peut qu’espérer jusqu’au bout que tout se finisse bien pour eux. Et on referme le livre sous le choc, marqués profondément. Un roman en tout point magnifique !
Résumé du livre
Hiver 1945. Quatre adolescents. Quatre destinées.
Chacun né dans un pays différent.
Chacun traqué et hanté par sa propre guerre.
Parmi les milliers de réfugiés fuyant à pied vers la côte devant l'avancée des troupes soviétiques, quatre adolescents sont réunis par le destin pour affronter le froid, la faim, la peur, les bombes...
Tous partagent un même but : embarquer sur le Wilhem Gustloff, un énorme navire promesse de liberté...
Inspirée par la plus grande tragédie de l'histoire maritime, Ruta Sepetys lève le voile sur une catastrophe scandaleusement occultée de la Seconde Guerre mondiale, qui a fait au moins six fois plus de victimes que le Titanic en 1912.
Mon avis
Tout d'abord et comme toujours, je tiens à remercier les éditions Gallimard. collaborer avec eux est toujours un grand plaisir !
Je vais commencer cette petite chronique par dire que j'adore l'auteure Ruta Sepetys. Son premier roman, qui m'avait été offert par Gallimard il y a quelques années (Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre) et j'avais vraiment adoré. Je n'avais pas lâche le livre avant d'avoir tourné la dernière page.
Ce livre ci, le sel de nos larmes, est dans la continuité du premier, sur le thème de la seconde guerre mondiale, du point de vue de réfugiés qui tentent de fuir leur pays pour se mettre à l'abri. Nous avons également le point de vue et l'histoire de plusieurs personnages, auxquels ont s'attache petit à petit.
Nous suivons donc la fin de parcours de Joana, Emilia, Florian et Alfred (ainsi que les personnes qui les accompagnent : le poète, la petit garçon et Eva), qui tentent de rejoindre la c^te pour embarquer sur un bateau et sauver leur vie, en cette fin de guerre, et où l'Allemagne commence à perdre.
Pour Emilia, polonaise, rester signifie la mort, puisque être polonais à cette époque, pour les Allemand c'est être d'une "race" inférieure et pour le régime Stalinien, et bien de nombreux crimes sont organisés par les Russes. Dans tous les cas Emilia doit lutter pour survivre et tenter de fuir ces deux régimes.
Joana quand à elle, est une infirmière. Lituanienne, elle a fuit son pays en 1941.
Florian est prussien et son histoire reste floue jusqu'à une bonne moitié du livre. Restaurateur d'art, il a travaillé pour le régime Hitlérien pendant plusieurs années avant de se rendre compte que son travail n'était pas de protéger les objets d'arts, mais de les dissimuler. ces objets ayant bien entendu été voler par le régime tout au long de la guerre. il était sans s'en rendre compte, un acteur majeur des vols d'objets d'art.
Alfred est le personnage que j'ai le moins aimé. je n'ai pas trouvé très intéressante son histoire, même s'il st nécessaire de comprendre sa vision du monde pour mieux appréhender son état d'esprit et ses motivations vers la fin du roman. Il reste pour moi le personnage faible du livre.
Les autres personnages, Eva, le petit garçon et le poète, ajoutent une touche de sentimentalisme au livre. Ils permettent de nous attacher aux personnages disparates, et de les envisager comme une famille hétéroclite .
Les personnages sont donc très bien construits, et on apprend à les connaître au fil de leurs actions, de leurs pensées et des souvenirs qu'ils partagent avec nous.
La psychologie de chacun est respectée, et permet vraiment de trembler avec eux, sous la peur et l'oppression. je retrouve donc cette particularité propre à l'auteure que j'avais énormément apprécié dans ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre.
Les chapitres par ailleurs, sont très courts, ce qui permets de s'arrêter à n'importe quel moment, et de pouvoir reprendre quand on le souhaite sans être perdu. Néanmoins, à force d'être vraiment trop courts, on a parfois du mal à s'y retrouver dans les actions et la chronologie de chacun, puisque le point de vue change à chaque fois. On a parfois envie d'en apprendre plus sur le personnage.
Le style de l'auteure est simple, efficace, tout en finesse, pour décrire l'horreur de la guerre et la terreur des personnages. Elle ne se perd pas, et le tout forme un ensemble bien construit dont il est difficile de se détacher.
Le plus est le rapprochement fin et subtil de Florian et Joana. Tout en non dit et subtilité, on se prend d'affection pour ces deux personnages, au fil des pages et de leurs découverte de l'autre.
La fin du livre est par ailleurs bouleversante. Entre horreur de guerre et titanic, on se rend compte que de nombreuses personnages ont tout tenté pour fuir, et essayer de s'en sortir indemne. L'horreur nous gagne, puisque ce roman est basé sur des faits réel (roman historique donc). Autant vous tenir informé, ce roman vous perturbe l'esprit, puisqu'il permet de ne pas oublier i les horreurs de guerre (notamment avec l'histoire plus qu'horrible d'Emilia), ni la lutte pour survivre.
Plus qu'un témoignage au nom de ces personnes qui n'ont pas survécu, ce roman signé Ruta Sepetys permet de nous rendre compte de la chance que nous avons de vivre.
Un roman au nom de l'amour et du souvenir.
Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Gallimard de m'avoir une fois de plus accordé leur confiance pour un nouveau Service Presse. C'est à chaque fois un plaisir que de recevoir un colis de votre part et de faire un tel partenariat avec vous. Qui plus est, j'ai reçu celui-ci le jour même de mon anniversaire, je ne suis pas prête de l'oublier héhé! (PERFECT TIMING).
Ce nouveau roman de Ruta Sepetys m'avait de suite fait de l'œil. Ayant lu Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre, qui m'avait tout simplement bouleversée, je savais d'ores et déjà que Le sel de nos larmes allait me plaire, connaissant le talent de l'écrivain et son acuité historique. Et mon instinct ne m'a pas trompée : ce roman est poignant, sublime, renversant.
Avec cette nouvelle fiction historique, nous plongeons en l'année 1945, qui signe la fin de la guerre, mais qui n'épargne pas civils et soldats de la souffrance, non loin de là. Nous suivons le destin de quatre jeunes gens, pour la plupart à peine sortis de l'adolescence, originaires de quatre pays qui ont été écrasés, broyés, mutilés par cette guerre abominable : la Lituanie, la Prusse orientale (qui n'existe même plus), la Pologne et l'Allemagne. On lit le point de vue de chacun de manière alternée et à l'aide de petits chapitres (des fois - souvent même - pas plus de deux pages), ce qui rend la lecture fluide, aérée (malgré l'atmosphère étouffante et angoissante de la guerre, la menace de la mort qui plane sans cesse), et ce qui nous permet de connaître les quatre personnages de manière égale.
Chacun s'est retrouvé séparé de sa famille, de tout ce qu'il connaissait, errant sur la route, sans aucune certitude d'un lendemain ou d'un futur meilleur. Ces protagonistes déracinés, perdus, abandonnés à leur sort beaucoup trop jeunes et de manière injuste, m'ont profondément touchées. Des millions de personnes se sont trouvées dans leur situation durant la guerre : à sans cesse fuir, à traverser les forêts, la glace, dans le froid, dans la faim, dans la soif, blessés, avec de maigres affaires qui constituaient tout ce qu'il leur restait, à se faire réquisitionner leurs charrettes soi-disant pour l'effort de guerre, privés de tout, vivant dans une crainte constante, fatigués de la vie même.
C'est que l'on ressent en lisant le roman : une profonde lassitude que cette réalité affreuse, limite surréaliste, ne s'arrête jamais. On ressent le froid dans les chaussures, les ampoules à force de marcher vers un mince espoir, le froid qui s'insinue dans les vêtements, jusque dans les pores de notre peau, la faim qui tenaille l'estomac, la peur, encore et toujours. C'est comme si Ruta Sepetys nous faisait vivre l'horreur de cette guerre en direct live, c'est ainsi que je l'ai ressenti, je me suis retrouvée dans le roman, littéralement. J'accompagnais notre petit groupe de fortune vers son salut - ou vers sa perte.
Au niveau des personnages, je dirais que ma petite favorite est Emilia, la jeune adolescente polonaise qui reste calme et réfléchie en tout circonstance et qui fait preuve d'un immense courage sans faille. Je l'admire énormément car, après tout ce qu'elle a enduré, la mort de sa Mama, la maltraitance, et un autre drame que je tairais (sinon je vous gâche le suspens du roman), elle a toujours vu la lumière, l'espoir de retourner dans sa Pologne.
Chaque personnage est profondément attaché à son pays et est fier d'en être une part, même si ce pays est actuellement en train de se faire piétiner par la guerre, la mort, et le sang. J'ai trouvé cela fortement beau, car il reste un sens d'humanité à chacun des personnages, malgré tout ce que leurs yeux ont vus (beaucoup trop d'immondices).
J'ai beaucoup aimé aussi Joana, l'infirmière lituanienne, qui n'a qu'un seul désir : celui d'aider les autres, de soigner les blessés, de sauver des vies dans cet immonde carnage. C'est quelqu'un de doux, de bienveillant, de déterminé et qui a aussi son petit caractère, elle ne se laisse pas faire. Mais Joana, comme tout le monde, a aussi ses remords à cause de tout ce qu'elle a subi. Personne ne méritait de vivre ce qu'ils ont vécu durant cette guerre - et pourtant, personne n'a eu le choix.
J'ai trouvé la relation Joana/Emilia très émouvant, la manière dont Joana essaye de protéger Emilia du mal m'a bouleversée, j'ai trouvé cela magnifique. Le personnage principal de Florian est très intéressant aussi : je m'imaginais un beau jeune homme aux longs cheveux bruns qui a été abusé par les hauts dirigeants allemands et leur appât du gain, alors qu'il ne cherchait qu'une chose : restaurer l'art, une merveille de ce monde. Mais bien sûr, il faut que les Nazis salissent tout, absolument tout. Florian, lui aussi, a été brisé par la guerre, endurci, et j'ai trouvé sa mission passionnante, elle nous en apprend plus sur l'Histoire, des détails que je ne connaissais pas de cette seconde Grande Guerre.
Enfin, le quatrième protagoniste, Alfred, est celui qui m'a le moins plu. Mais en même temps, je dirais que c'est le personnage le plus réaliste : un jeune homme, dévoué à Hitler et à la "race aryenne", qui a sombré dans la folie et qui, de son maigre rang de matelot, essaye de tirer de cette guerre une quelconque gloire. Combien de jeunes hommes comme lui, tout droit sortis des Jeunesses hitlériennes, se sont fait bernés ? Et au fond, Alfred a des sentiments humains lui aussi, qui le rongent de culpabilité sans qu'il le reconnaisse. Ses lettres à sa Hannelore le prouvent. Cela instaure un suspens supplémentaire et c'est captivant. Le fond, le personnage d'Alfred m'a fait grandement pitié. Il est une victime parmi tant d'autres.
Au niveau des personnages plus secondaires (j'entends par là ceux dont on n'a pas le Point de Vue, mais qui sont tout aussi importants), mes chouchous sont le Poète à la Chaussure, vieillard encore vaillant et qui vous dit l'histoire de votre vie en regardant vos souliers (impressionnant !), et Klaus, un petit garçon de 6 ans qu'il prend sous son aile (et dans son cœur) et qui trimbale un ours en peluche à qui il manque une oreille (métaphore selon moi de l'inhumanité de la guerre, qui arrache les enfants à leur innocence - à tout jamais).
La relation Opi (grand-père)/petit-fils qui se tisse entre les deux est somptueuse : preuve que la guerre ne peut nous enlever notre dignité d'être humain capable d'aimer les autres, si on se bat pour ça. Le Poète à la Chaussure (Heinz de son vrai prénom, et non je ne parle pas du ketchup) est un personnage honorable, un homme digne, doux, bienveillant, et Klaus est un petit garçon adorable, tout simplement. Je me suis fortement attachée à eux deux.
Même Eva la Géante a un bon fond, sous sa carapace endurcie et son apparence imposante. Enfin, je n'oublie pas Ingrid, la jeune aveugle qui savait voir au-delà. Tous ces personnages m'ont émue, chamboulée, et je me sentais avec eux tous.
La première partie je dirais de la fuite dans la forêt vers le port nous introduit à un événement historique bien réel et cela m'a complètement abasourdie car je n'en avais jamais entendu parler, ni d'Ève ni d'Adam : je parle bien évidemment du naufrage du Wilhelm Gustloff, le point d'orgue de ce roman.
Il s'agit tout simplement de la plus grande catastrophe maritime de tous les temps, surpassant largement le très célèbre naufrage du Titanic, avec 9 343 personnes. De quoi faire froid dans le dos. J'étais purement choquée de n'avoir jamais entendu parler de cette histoire, et qu'elle soit aussi peu connue me fait brûler d'indignation. Je n'arrive pas à comprendre comment on peut passer cela sous silence. C'est là qu'on se rend véritablement compte qu'on n'y connais pas grand chose sur les guerres.
Et c'est grâce à des œuvres cinématographiques ou littéraires que j'ai pu avoir vent de l'opération Enigma (point central du magnifique Imitation Game avec Benedict Cumberbatch) ou encore ici du drame maritime du Wilhelm Gustloff, un bateau de prestance qui représentait pour ses passagers un échappatoire, l'ultime espoir, et qui fut finalement torpillé par les Russes.
J'ai cru que j'allais en pleurer tellement c'est tragique et je me sentais coupable de ne pas avoir été consciente pendant tout ce temps-là de la mort de tant de personnes comme vous et moi, qui ne demandaient qu'à vivre et à rejoindre leurs familles. Pourquoi leur a-t-on fait ça ? Pourquoi avoir imposé cette atrocité à tant de gens ? Pourquoi ?
C'est totalement incompréhensible et cela le restera. Tout ce qu'on peut faire, c'est écouter avec respect les témoignages courageux des survivants et ne jamais, jamais oublier. Comme l'explique Ruta Sepetys elle-même à la fin, elle essaye d'attirer notre attention sur des événements historiques bien réels grâce à ses romans, et je trouve son travail formidable. C'est à nous maintenant de faire nos recherches et de laisser l'Histoire nous parler.
Pour conclure, je dirais que Le sel de nos larmes est un roman magnifique, émouvant, réaliste, qui ne peut que nous marquer, impossible de rester indifférents. On voit tout le travail remarquable que Ruta Sepetys a fait, elle nous le décrit d'ailleurs à la fin du roman, toutes ses sources, les témoignages de survivants honorables, qui ont la force exceptionnelle de raconter, et je reste franchement sans voix face à tout ce travail de recherches, cette volonté de raconter cette histoire et de mettre la lumière dessus, pour qu'à notre tour, nous lecteurs, nous nous y intéressions.
Pour ma part, le pari de Ruta Sepetys est sans conteste réussi. Si vous souhaitez le savoir, j'ai préféré malgré tout le premier best-seller de Sepetys, Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre, mais Le sel de nos larmes mérite d'être lu, croyez-moi. Il me reste Big Easy de Sepetys à découvrir, rendez-vous au prochain épisode dans les années cinquante de la Nouvelle-Orléans, et j'espère vous avoir convaincus. Encore merci à Gallimard pour cette expérience inimaginable que je viens juste de vivre. COUP DE CŒUR ♥.
Cela fait presque un mois que j'ai reçu un livre de la part de lecteurs.com au sein de l'opération "explobook".
Je tiens d'abord, à remercier le site lecteurs.com de m'avoir offert ce livre et surtout de m'avoir envoyé ce livre en Allemagne, là où j'habite.
Je me sens honorée d'avoir participé à une telle opération et d'avoir lu ce livre.
Le but de cet article est de partager avec vous mes idées concernant ce livre.
Tout d'abord, si je pourrais le résumer brièvement, je ferai ainsi :
"Une histoire humaine qui présente les péripéties de quatre jeunes pendant la période de la 2ème guerre mondiale. Un livre où le suspens, l'aventure et les émotions y dominent".
Les points forts
La narration est simple et cela facilite la "tâche" du lecteur. Certes, le livre est volumeux mais vu que nous avons quatre personnes qui prennent la "parole", les narrations se mêlent et nous arrivons donc, à tourner les pages sans cesse. L'écrivain crée sans nul doute une ambiance de suspens qui nous attache rapidement à ce livre.
Présentation de la thématique
C'est évident que écrivain a fait des longues recherches par rapport à la thématique. Cela est évident à la narration qui est fluide et naturelle. Le style de l'écriture nous amène à penser que la personne qui écrit à vu tout cela de ses propres yeux.
Ce que j'ai personnellement aimé :
- L'écriture qui me fait penser à des pages tirés d'un journal intime
- L'originalité de la thématique
- Les jeux au sein de la narration
Avant que je ne finisse cette petite critique, j'aimerais aussi vous avouer que : le nombre de pages de ce livre m'a d'abord un peu effrayé car mon temps libre et fort limité. Cependant, je me suis attaché très rapidement à cette lecture de sorte que je lisais une centaine de pages tous les jours.
Et si on se demandait ...
Pourquoi faut-il lire ce livre ?
Car il présente une histoire insolite et humaine. Parceque ce livre nous fait découvrir un grand événement de l'histoire qui est plus ou moins inconnu par le grand public.
Si vous n'avez pas lu ce livre il faut le lire absolument!
Très bonnes lectures !
Élise
Tout d'abord, merci à lecteurs.com pour l'envoi de ce livre grâce à l'événement #Explorateurs.
On commence dès le début par un premier personnage féminin, un des quatre personnages que nous accompagneront dans leur aventure.
Nous sommes en pleine Seconde Guerre Mondiale, lors de l'hiver 1945 en Pologne et Prusse-Orientale. Nous suivons quatre personnages dans leur quête de sécurité, Joana, Emilia, Florian et Alfred.
L'histoire est entraînante, en alternance entre les quatre points de vue. Cela peut sembler beaucoup, mais on se met vite à reconnaître les personnages par leur personnalité (et aussi parce que le nom de celui que nous suivons est indiqué en haut de chapitre). Nous vivons aux côtés des personnages, chacun avec ses propres objectifs, dans un contexte d'horreur et de douleur. Nous ressentons la peur, l'horreur et la réalité de la guerre par les personnages, on ne peut qu'être compatissant avec eux, nous voudrions pouvoir les aider. Nous n'avons pas le temps de nous ennuyer dans le roman, l'auteure délivre un récit qui n'a pas de temps mort et où chaque élément a sa place. A chaque instant, on se demande si les personnages vont survivre, s'ils vont réussir à atteindre Gotenhafen, le lieu où ils pourront espérer quitter le pays pour s'éloigner de la menace russe qui se rapproche à chaque instant.
Mais ce n'est pas seulement une histoire d'exode, c'est aussi une histoire de la tragédie maritime, celle du Wilhelm Gustloff. Lorsque nous arrivons au point tragique mais imminent de l'histoire, on voit le destin arriver avec frayeur et fatalité, on ne sait plus à quoi s'accrocher. Tous nos repères s'effondrent et on vit la catastrophe avec horreur, ne sachant à quel endroit la mort frappera. Ce moment du récit nous chamboule particulièrement, puisqu'on a alors eu le temps de s'attacher à nombre de personnages.
Pour trois des quatre personnages, il s'agit là d'un exode vers une sécurité espérée, afin d'échapper aux Russes qui envahissent l'Allemagne et les pays voisins en pillant et tuant. Un but humain, que vont chercher à accomplir ces trois personnages afin de survivre à cette guerre. Mais pour le quatrième personnage, c'est différent. Nous le suivons en plein service pour le IIIe Reich et ses objectifs diffèrent de Joana et les autres, puisqu'il cherche surtout à être reconnu par Hitler lui-même comme un homme de talent supérieur à bien d'autres.
On s'attache à la plupart des personnages, qui n'ont qu'une envie : survivre et s'éloigner le plus loin possible de la mort et du conflit. On ressent chacune de leur émotion : amour, amitié, tristesse, haine qui finissent par lier les différents personnages. En revanche, plus de réserve sur Alfred, qui d'une certaine manière me répugnait. Il est humain comme tout un chacun, mais son discours et sa manière de pensée m'ont frappé de stupeur. Mais malgré cela, c'est un personnage qui reste néanmoins essentiel dans cette histoire, puisqu'il permet de nous imaginer la manière de penser des partisans d'Hitler.
L'auteure nous mène avec brio dans cette histoire aux côtés des personnages qu'elle a créé. On sent bien qu'elle s'est renseignée pour construire avec réalisme son roman, et nous donne des personnages et des situations qu'on s'imagine sans peine avoir fait partie de la Seconde Guerre Mondiale. A chaque instant, on sent la détresse humaine, qui nous touche profondément et nous donne envie de découvrir l'avenir des différents personnages page après page. Elles se tournent vite, avec une construction en chapitres courts : ces derniers ne dépassent jamais six pages et nous donnent l'impression d'avancer encore plus vite dans le récit plein d'émotions.
Lors de la dernière page tournée, on reste quelques instants en suspens, en se remémorant les scènes d'horreur, la description de la catastrophe, l'action et le vécu des différents personnages. On revit en quelques secondes tout le roman pour enfin essayer mettre les mots sur ce qu'on vient de lire, sur ce qu'on vient, d'une certaine manière, de vivre. On se rend aussi compte qu'une partie de l'Histoire ne nous a pas été racontée, comme cette tragédie que nous partage l'auteure.
En conclusion, ce roman est un récit touchant, et plein de réalisme. On découvre l'horreur et la détresse qu'a engendré la guerre dans une histoire avec des personnages qu'on voudrait ne pas quitter et pouvoir aider, grâce à la plume experte de l'auteure. On ressort d'une certaine manière changé de ce récit, qui nous laisse en pleine réflexion avec soi-même sur la guerre, le destin brisé de millions de gens mais aussi sur la capacité effrayante de l'homme à créer l'horreur et la mort, et ce parfois sans scrupules.
La couverture du livre dans les teintes de bleues et grises est très belle mais aussi sombre et laisse présager le pire.
« Le sel de nos larmes » est un roman à quatre voix qui raconte le destin de personnages très différents, qui en 1945 décident de quitter l’Allemagne occupée, pour fuir l’avancée des troupes soviétiques. Les personnages décident de traverser la mer Baltique au départ du port de Gotenhafen pour se rendre à Kiel, ville qui n’était pas occupée en Allemagne continentale.
Ils embarqueront tous à bord du « Wilhelm Gustloff » un navire allemand qui sera torpillé par un sous marin russe et coulera en à peine une heure. Le naufrage de ce paquebot est une des plus grandes catastrophes maritimes et fera environ 9000 morts.
Cette fiction historique est bien ficelée et très enrichissante. J’ai aimé en apprendre davantage sur cette partie de l’histoire que l’on connaît moins, la fuite de réfugiés venant des territoires de l’est face à l’invasion de l’armée rouge et de sa violence.
Je ne connaissais pas non plus l’histoire du Wilhelm Gustloff qui pourtant a fait bien plus de victimes que le Titanic, ni l’histoire du Cabinet d’Ambre ou de l’opération Hannibal.
J’ai apprécié la psychologie des personnages qui est bien travaillée. Nous nous attachons à Joana, infirmière lituanienne qui aide à soigner les militaires et s’occuper des femmes enceintes à bord du bateau. Notamment d’Emilia, une jeune polonaise de 15 ans qu’elle a rencontré pendant leur fuite à pied jusqu’au port de Gotenhafen et qui a connu le pire. Il y a aussi, Florian qui tombera amoureux de Joana et qui cache bien des secrets. Enfin, Alfred, jeune homme engagé comme marin sur le navire et qui suscite des sentiments contradictoires. C’est un homme humilié et très fragile qui pourrait susciter de l’empathie s’il n’était pas aveuglé par le discours nazi.
Ce que j’ai particulièrement aimé c’est le plume poétique et sensible de l’auteure, notamment les noms qu’elle donne à ses personnages (le petit garçon perdu, le poète de la chaussure).
Le rythme du roman est très soutenu, les chapitres sont courts car l’auteure fait alterner les voix des différents personnages qui vont se rencontrer lors de leur fuite à pied pour rejoindre le port afin d’embarquer. Au fil du roman, nous en apprenons plus sur la personnalité de chacun et leur histoire familiale et personnelle.
Le petit bémol que j’apporterai à ce roman est la fin qui aurait pu être davantage développée.
J’ai été surprise de passer directement du naufrage à une lettre écrite 24 ans après sans transition. Je ne m’attendais pas à cette fin là et je me suis retrouvée un peu frustrée de terminer ainsi sans plus de détail.
Il n’en reste pas mois, que « Le sel de nos larmes » est un roman touchant et très intéressant car l’auteure a fait de nombreuses recherches sur cette partie de l’histoire pour venir étayer ses propos. Une jolie découverte !
Les romans historiques, ce n'est pas trop mon truc habituellement. Je ne suis pas réfractaire à ce genre, mais je n'en raffole pas et j'en lis très peu. Toujours est-il que Le sel de nos larmes est vraiment captivant et émouvant. Il donne envie d'en lire plus. C'est-à-dire qu'il me donne envie de relire cette auteure, mais aussi de me pencher sur d'autres livres ayant une dimension historique.
Une histoire méconnue de la seconde guerre mondiale
Vu l'époque, je m'attendais à autre chose, et j'ai découvert tout un pan de l'histoire oublié. Cela m'a d'abord interpellé. La carte en début de livre a de suite suscité mon intérêt. L'histoire nous conte le destin de quatre adolescent fuyant la Prusse orientale, à pied (avec des chariots pour les plus chanceux, car les véhicules avaient été réquisitionnés par l'armée). Le but étant de rejoindre un des ports, séparés de la Terre par une lagune gelée qu'il fallait traverser. Ceux qui ont réussi ces épreuves devaient ensuite embarquer sur un des navires, et il n'y avait pas de place pour tout le monde. L'un d'eux a fait le plus gros naufrage de l'histoire, et personnellement je n'en avais jamais entendu parler. A une époque, j'adorais lire des livres sur la seconde guerre mondiale qui mettaient souvent en exergue la souffrance du peuple juif et les camps de concentration. J'étais toujours très émue et horrifiée, mais j'avais une vision assez restreinte de cette guerre du coup. C'est la première fois que je lis un livre sur la migration de ces peuples pris dans les tourments de la guerre. L'auteure a fait des années de recherche, visité une demi-douzaine de pays, récolté de nombreux témoignages, et ça se sent. C'est réaliste, sans être lourds de détails historiques. Elle nous propose un récit immersif.
Une fiction captivante
« Une fois les survivants disparus, il ne faut pas laisser la vérité disparaître avec eux » nous dit l'auteure à la fin, et c'est vrai qu'elle a rétabli une vérité avec cette histoire. Cela dit, c'est bien un roman et non un témoignage. Outre son thème très intéressant, je l'ai trouvé captivant, et j'ai su m'attacher aux personnages en dehors d'Alfred, seul personnage détestable de ce quatuor (mais c'est voulu). En fait, il m'a plus fait pitié qu'autre chose, c'est un jeune allemand qui désire devenir un héro de guerre et soutient les idées d'Hitler, allant même jusqu'à réciter la liste de tous les ennemis du Reich en chanson. J'ai tout de même aimé suivre ce personnage détestable. Les autres personnages courageux et altruistes sont donc beaucoup plus attachants, et on espère tout du long qu'ils vont survivre à ce voyage.
Nous les suivons depuis leur marche à pied, avec un groupe de personnages secondaires dont certains sont également très attachants comme le petit Klaus, Ingrid qui doit masquer son handicap et le cordonnier
D'autres le sont un peu moins, comme Eva qui n'est pas foncièrement méchante mais qui est individualiste. En dehors des faits, nous avons tout un panel de personnages. Tout nous y est dépeint : la solidarité, l'individualisme, la folie, le désespoir, mais aussi l'espoir. Bref, une aventure humaine dont on ne sort pas indemne.
Et malgré la date de cette histoire, on ne peut s'empêcher de penser aux mouvements de populations actuels
L'écriture est très fluide rendant la lecture agréable, mais l'auteure ne nous épargne pas l'horreur avec des passages chocs. Malheureusement, tout cela n'est pas derrière nous.
En bref, vous l'aurez compris. Je vous conseille cette histoire captivante basée sur un fait historique méconnu.
Lien : https://lectoplum.wordpress.com/2017/01/21/7625/
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