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Dans une vieille maison, dans laquelle toutes les femmes qui y ont vécu se sont senties oppressées sans raison, un mur de la cave s'effondre et on trouve un corps.
Konrad, très intrigué par ce cadavre inconnu, enquête et fait resurgir des affaires traitées dans ses trois romans précédents. Par ailleurs, il presse la police d'élucider le meurtre de son père mais il a oublié qu'à l'époque il avait menti et se retrouve inculpé. Toujours dans une ambiance à la Simenon et avec un Konrad très ambigu, moyennement sympathique et noyé dans l'alcool.
Le Mur des silences est un beau roman noir sur la violence familiale, la vulnérabilité, les sacrifices et l'impunité, dans lequel les cold cases ressurgissent toujours.
Dans une atmosphère toujours aussi sombre, différentes temporalité, Une histoire réaliste et poignante avec Konrad à la fois un héros et un anti-héros. L’auteur construit son histoire avec de nombreux éléments très psychologiques. De nombreux cold case d’ailleurs il est ESSENTIEL de connaitre les tomes précédents. Avec toutes les temporalités et les personnages nous pris dans la confusions et même perdu. Arnaldur Indriðason décrit bien l’Islande, mais par contre l’histoire stagne car on avance d’un pas mais on recul de trois pas même si des affaires se résolvent.
Alors qu’il continue de remuer le passé pour découvrir qui a poignardé son père il y a plusieurs dizaines d’années, le policier à la retraite Konrad apprends par la presse qu’un corps a été retrouvé emmuré dans une maison de Reykjavik. Pour une fois, en dépit de sa curiosité naturelle, il décide de rester à l’écart de ce « cold case » pour se concentrer sur sa quête personnelle. Et mal lui en prends car quelques confidences à un ancien collègue le mettent dans une position délicate : la police commence à se demander si Konrad a bien dit toute la vérité sur la mort de son père.
« Le Mur des Silences » est la quatrième aventure de Konrad, ce flic à la retraite, cet homme complexe qui trimballe pas mal de casseroles et aussi quelques petites névroses. Un peu au contraire d’Erlendur, l’autre héros récurent de l’auteur, Konrad n’est pas un homme sans reproche et sans zones d’ombres. Dans « Le mur des Silences », il creuse encore et toujours le sillon de la mort de son escroc de père, et regarde de loin cette affaire de corps emmuré sur lequel la police ne communique pas. Pourtant il existe un lien ténu entre lui et cette affaire, et elle est liée… à un roman précédent. La série Konrad, je m’en rends compte de plus en plus, ne se contente pas de tisser un fil rouge au fil des romans sur l’assassinat du père, les romans se répondent entre eux. Toute l’intrigue du présent roman rebondit sur celle des « Fantômes de Reykjavik ». Même si on peut lire « Le Mur des Silences » de façon isolée, c’est quand même beaucoup plus intéressant de lire toute la saga dans l’ordre chronologique. Arnaldur Indridason construit au fil des romans une vaste fresque de l’Islande moderne, avec en toile de fond, encore et toujours, les violences faites aux femmes. Le roman se découpe entre les chapitres présents (l’enquête de Konrad, ses démêlés avec ses anciens collègues, ses problèmes personnels) et des chapitres passés. Dan ces chapitres là, on découvre son père vivant, magouillant autour de photos pédophiles volées lors d’un cambriolage et que leur auteur cherche évidemment à récupérer coûte que coûte. Et puis il y a l’histoire d’Elisa, jeune femme mariée à un ex-soldat US et battue par son mari, c’est une histoire de violence conjugale qui prends place à une époque où cela n’intéresse pas vraiment ni la police ni la justice, en Islande comme ailleurs, et on le comprend vite, cette histoire va dégénérer. On croit que l’histoire d’Elisa n’a aucune rapport avec Konrad, mais elle en a un, certes ténu. J’ai beaucoup aimé ce roman, j’aime l’idée qu’il fasse partie d’une série qui a commencé avant et qui va se poursuivre, d’ailleurs la fin est un peu brutale, au milieu d’une scène. Arnaldur Indridason, c’est toujours facile à lire, on enchaine les chapitres sans s’en rendre presque compte et pourtant l’auteur ne cède pas à la facilité aux artifices en la matière : pas de cliffhangers systématique à la fin de chaque chapitres par exemple, comme tant d’autres. J’aime bien aussi Konrad, ses zones d’ombres, les failles qu’il dissimule, il n’a pas été un adolescent exemplaire, pas un mari exemplaire non plus et les relations avec son fils unique en pâtisse aujourd’hui. Dans ce roman plus particulièrement, Konrad se voit présenter l’addition en quelque sorte. Un peu fatalement, il doit l’accepter et passer à la caisse. En refermant le livre, on se dit qu’il est loin d’en avoir terminé avec ses fantômes de son passé, et les fantômes de son pays.
Ah, Arnaldur LE Maître incontesté du polar islandais (pour moi)!
Le mur d'une maison s'effondre et l'on y découvre avec horreur un cadavre qui a priori s'y trouvait depuis très très longtemps. Pas très étonnant du coup que certains habitants ayant vécu entre ces mêmes murs y aient perçu des ondes plus que négatives… Konrad , inspecteur à la retraite, va se lancer dans cette enquête qui s'avère compliquée car bien ancienne. Mais voilà qu'il a affaire à une deuxième enquête: la mort inexpliquée de son propre père. Rapidement l'inspecteur retraité va passer du statut de victime à celui de coupable potentiel. Ces deux enquêtes en parallèle donnent un rythme inédit à ce roman porté par la figure ambivalente mais attachante de l'inspecteur Konrad , ni ange ni démon. Un roman haletant que j'ai adoré!
Un cadavre es découvert emmuré au sous-sol d'une maison de Reykjavik. Apprenant la nouvelle, Eyglo, une ancienne voyante amie de Konrad, ancien flic à la retraite, se souvient avoir visité cette maison plusieurs décennies plus tôt et y avoir ressenti un grand malaise. Elle pousse l'ancien policier à s'intéresser à cette histoire.
De son côté, Konrad enquête sur la mort de son père, poignardé 50 ans plus tôt. Un meurtre pour lequel il fait bientôt figure de suspect.
Quatre intrigues s'entrelacent dans ce roman noir : la recherche de l'identité du cadavre de la cave ; l'affrontement entre Stan, mari violent, et Elisa son épouse ; les mésaventures d'un trio de petits délinquants qui a sans doute cambriolé la mauvaise maison ; l'enquête de Konrad sur l'assassinat de son père.
S'y ajoute une dimension temporelle : une partie de l'action se déroule "aujourd'hui", une autre dans un passé assez ancien, plusieurs décennies plus tôt. Mais l'auteur ne donne pas d'indication de dates ; il faut donc s'immerger dans les intrigues pour repositionner les actions dans le temps...
Un scénario de roman plutôt alambiqué donc... Malheureusement, il contient trop de grosses coïncidences pour rester crédible, et l'on se lasse un peu.
Comme toujours, Indridason attache beaucoup d'importance à ses personnages, principaux et secondaires. Ils sont rarement tout blancs ou tout noirs ; leur personnalité présente des failles qui viennent enrichir les intrigues.
L'écriture est fluide (merci au traducteur), très accessible. La narration, portée par les quatre intrigues qui se croisent, est très rythmée. Le livre se lit donc très facilement, presque d'une traite.
Cela aurait pu être un excellent polar, si l'auteur n'en avait pas fait un peu trop. L'enquête de Konrad sur le meurtre de son père me semble superflue et nuit à la qualité de l'ensemble. Une petite déception donc...
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2023/05/29/le-mur-des-silences-arnaldur-indridason-une-petite-deception/
Un nouvel opus des aventures de Konrad qui nous fait (enfin) avancer dans la vérité concernant la mort de son père.
Les interrogations restent nombreuses, mais on commence à y voir plus clair.
Konrad et Eygli sont toujours aussi attachants, avec leurs blessures et leurs imperfections et leurs fêlures.
Vivement la suite!
Grande fan d'Arnaldur mais un peu moins cette fois.
L'intrigue a une double temporalité , 1963 année de la mort du père de Konrad, et de nos jours . Konrad enquête certes tardivement sur la mort de son père puisque tous les témoins ont disparu. Un squelette est découvert emmuré dans une cave et dans cette maison a vécu Elisa en 1963, battue par son mari. Est-ce elle ce cadavre ?
Arnaldur tresse petit à petit une intrigue autour de ces deux faits, nouant patiemment les liens entre ces deux événements qui se sont déroulés 60 ans plus tôt . Intéressant mais il manque un petit quelque chose pour en faire un excellent roman. Un peu trop de lenteur à mon goût et une fin en clair obscur . Il faudra donc attendre le tome suivant pour peut être découvrir la vérité sur ce meurtre.
Et voilà le tome 4 du cycle Kónrað de l'écrivain islandais : mêmes joueurs jouent encore. Les romans d'Arnaldur Indridason et moi, on se fréquente déjà depuis un bout de temps, la relation a surtout été faite de hauts, de palpitants et longs moments de lecture, mais nous voilà dans le creux de la vague. A cet ancien commissaire de police, Konrad, je m'y suis fait, tant bien que mal, même s'il est vrai que ma préférence va pour son prédécesseur. Autant s'y faire, j'ai adopté Konrad et ce passé si encombrant qu'il traîne derrière lui, dans la même lignée qu'Erlendur si l'on y pense. Indridason va faire tenir le mystère de la mort du père encore pendant combien de tomes, c'est là toute la question.
Un squelette enfoui dans les murs d'une vieille maison : l'exhumation de cadavres est décidément un leitmotiv chez Indridason, que les corps soient déterrés du sol glacé islandais, des murs plâtrés de ses demeures. J'avoue volontiers que cette entrée inhabituelle, sur trame un brin ésotérique, a eu l'avantage d'attirer mon attention, la révélation de secrets enfouis sous les couches poussiéreuses du passé à la mode sensationnelle reste toujours une ficelle efficace pour appâter le lecteur, si tant est qu'elle ne soit pas usée jusqu'à la trame. On assiste donc à une reconstitution de l'arbre généalogique de cette maison, la lignée de ses différents propriétaires au fil des décennies, pour mettre un nom sur ce chaînon manquant qui a eu le désagrément de se retrouver emmurer.
Encore une fois, à la manière Indridason, le lecteur lit l'alternance de l'enquête au présent narratif et analepses, cette fois sur deux plans : le passé de la fameuse maison, qui tient lieu de cercueil, et toujours le passé de Konrad, celui de son père, qu'il croit mort assassiné. L'une des bonnes idées de ce roman, c'est d'y avoir mis à son cœur, le thème de la maltraitance conjugale, l'un de ces non-dits qui bien souvent restent confinés dans le mutisme des quatre murs du foyer sans que quiconque n'y trouve à voir ou à dire. Non, ce n'est pas un spoiler. Encore une fois, Indridason fait appel à un sujet sociétal pour décrire une société islandaise victime des mêmes fractures que les autres, quand bien même elle est isolée sur son île. La même violence d'un côté, le même sentiment de honte, culpabilité et isolement pour celles qui se retrouvent prises dans un mauvais mariage, avec un homme qui est peu à peu devenu un bourreau domestique. C'est également l'occasion d'évoquer un moment de l'histoire islandaise avec la présence de soldats américains sur la base implantée sur l'île. C'est en effet en 1951 que les Américains ont pris en charge la défense du pays, celui-ci n'étant pas doté d'une armée. La base de Keflavik servit pendant la 2nde guerre de base pour les bombardiers américains en accord avec l'OTAN, base qui a par la suite été démantelée en 2006. Aux dernières nouvelles, les Américains et l'OTAN souhaitent réinvestir la base compte tenu de la fréquentation de la marine russe autour de l'île. C'est l'un des points forts de l'auteur, qui partage à chaque fois une page d'histoire de ce pays que l'on connaît si peu.
Et, revoilà, notre Konrad est toujours et encore à la recherche de réponses à un passé qui tombe de plus en ruines, toujours rue Skulagata à Rekjavik, aux abattoirs, là où a été retrouvé son père. Car alors qu'il ne cesse de le poursuivre, le temps avance et efface de plus en plus les traces : de livre en livre, les choses se précisent, mais cela reste quand même un poil laborieux. Je suis tout de même restée sur l'impression que l'auteur faisait traîner l'enquête personnelle que mène en sous-main l'ancien policier afin de prolonger le cycle Konrad. L'aspect spiritisme est encore présent, avec Eyglo la compagne d'enquête de Konrad, la médium, mais je reste tout comme lui pas fondamentalement convaincue de son bien-fondé.
J’ai lu ce titre sans difficulté, avec peut-être moins d’empressement qu’à l’accoutumé avec Arnaldur Indridason : les enquêtes se succèdent et tendent à se ressembler dans le fond, ce titre-là n’est pas le plus inspiré de tous ceux qu’il a pu écrire, l’auteur me semble faire un agaçant sur-place. Un bon coup d’accélération me semblerait profitable au rythme des romans, et peut-être pour pouvoir repêcher l’attention du lecteur, de la mienne en tout cas, qui s’est peu à peu perdue au fil des pages. J’attends de pied ferme son prochain roman, publié l’année dernière en Islande, et que j’imagine en cours de traduction, portant le titre de La Victoire en islandais.
Voici le quatrième tome de la série consacrée à Konrad, l’ancien policier de la brigade criminelle de Reyskjavik. Je regrette encore de ne pas avoir trouvé le temps de lire les deux premiers tomes, car celui-ci, à l’instar du précédent La pierre du remords, m’a beaucoup plu. L’auteur fait en sorte de ne jamais perdre son lecteur au sein des multiples enquêtes du policier retraité, et notamment l’intrigue centrale qui relie chaque roman : l’enquête sur le meurtre de son propre père.
Dans une vieille maison située au cœur de Reyjkavik, on découvre un cadavre derrière le mur d’une cave. Etrangement, toutes les femmes qui ont vécu dans cet endroit se sont senties oppressées de façon inexpliquée, expérience vécue de nombreuses années plus tôt par Eyglo, l’amie médium de Konrad. Intrigué par cette affaire, celui-ci se voit refuser par ses ex-collègues toute information sur l’enquête sous prétexte de trop nombreuses fuites administratives dans la police. Par ailleurs, il progresse dans son enquête sur le meurtre de son père, mais suite à un mensonge proféré à l’époque, il se retrouve contre toute attente inculpé. Les deux affaires menées en parallèle nous réservent quelques surprises.
Sur un rythme assez lent, l’auteur nous entraine dans un roman très sombre, où le passé et le présent se mêlent avec beaucoup de fluidité. Il est aisé de naviguer entre ces deux périodes et également entres les deux enquêtes qui finissent par se rejoindre. A. Indridason revient régulièrement sur le passé de Konrad et fait références à ses précédents romans mais toujours de façon limpide, et pour tout dire ne pas avoir lu les précédents tomes n’est pas dérangeant.
La thématique principale de ce livre est la violence familiale, ce qui nous réserve quelques scènes assez marquantes toutefois l’ambiance de ce roman est flegmatique et mystérieuse. Konrad n’est pas un personnage particulièrement sympathique, il est alcoolique, infidèle, on le découvre menteur, mais on s’attache tout de même à lui tant il est tenace et perspicace. En somme, une lecture très agréable pour laquelle je remercie les Editions Métailié et la plateforme NetGalley.
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