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Le grand homme

Couverture du livre « Le grand homme » de Philippe Soupault aux éditions Gallimard
  • Date de parution :
  • Editeur : Gallimard
  • EAN : 9782070126460
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Le roman mêle deux intrigues, d'une part l'ascension de Lucien Gavard (alias Louis Renault, dont Philippe Soupault se trouve être le neveu par alliance), qui grâce à sa passion de la mécanique devient un magnat de l'industrie automobile, et d'autre part l'amour de sa femme Claude pour un... Voir plus

Le roman mêle deux intrigues, d'une part l'ascension de Lucien Gavard (alias Louis Renault, dont Philippe Soupault se trouve être le neveu par alliance), qui grâce à sa passion de la mécanique devient un magnat de l'industrie automobile, et d'autre part l'amour de sa femme Claude pour un chanteur de jazz noir, Putnam. Lucien Gavard est la parfaite illustration du grand patron : « Plus il avançait en âge, plus la passion qu'il nourrissait pour l'usine augmentait. Qu'on ne lui parlât de rien d'autre ! Ces grands murs faits pour enfermer les hommes, ces fumées épaisses, les fracas des ateliers, les moteurs : son horizon, sa vie. » Quant à Claude, qu'il avait épousée pour ajouter une femme à tout ce qu'il possédait, « sa vie était une lente, une monotone promenade sur la route bordée de miroirs. On l'admirait sans la connaître, sans avoir le désir de la connaître. » Mais sa rencontre avec Putnam la fait vaciller, elle qui s'est mariée sans amour est séduite par tout ce que le jazzman, si différent de son mari, représente. Elle est prête de succomber à la tentation, mais finit par rester auprès de Gavard lorsque celui-ci lui demande son appui : son entreprise est en danger et il a besoin d'elle pour garder le courage de lutter. Putnam repart aux États-Unis, où il tente d'oublier en se grisant de vitesse en automobile. Le roman s'achève par la victoire du mariage sur l'amour. Pourfendeur des conventions bourgeoises, Philippe Soupault livre ici une peinture détaillée des situations et des caractères de Paris à la veille de la crise : les bourgeois font la fête et les ouvriers font grève. Il porte un regard d'angoisse sur ce milieu qu'il accuse de tous les vices, regard qu'il confirme dans sa postface au roman dans une réédition au lendemain de la guerre : « Je n'ai pas changé d'avis, au contraire. »

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