On s'amuse toujours autant à découvrir les réinterprétations des dieux grecs et de leurs univers respectifs
La suite tant attendue du Dieu Vagabond, conte initiatique psychédélique, halluciné, surréaliste ! Zoé, cadre supérieure d'une grosse entreprise italienne, « control freak » plus cartésienne que Descartes lui-même, ne comprend pas quelle mouche a piqué son vieux père qui, d'après ses journaux intimes, est parti en voyage avec un certain Eustis, un prétendu satyre déchu de la cour errante de Dionysos, le Dieu de l'ivresse... Le paternel n'a pas perdu la boule ; Eustis existe bel et bien et il est perdu dans le monde des mortels, plus précisément dans un bois glacial où il s'ennuie à mourir en attendant que ses chers amis, endormis dans le fond d'un lac, se relève d'une ultime cuite. Mais une surprise toute particulière va le sortir de sa torpeur : Séléné, la Déesse de la Lune, lui envoie son avorton qu'elle a eu avec Pan, un petit satyre aux boucles blondes, pour qu'Eustis l'aide à trouver sur Terre sa place dans le cosmos, sa « spécialité » de Dieu. Eustis n'en croit pas ses oreilles : Pan et Séléné se sont offerts du bon temps et c'est lui qui doit en subir les conséquences ? ! Pas question de jouer le baby-sitter de Dieu pour les siècles à venir. Seule solution pour se débarrasser de cet enfant indésiré : se rendre à l'Olympe et demander à un Dieu de rang supérieur de le relever de cette tâche. Le problème, c'est que sa tête a été mise à prix pour avoir volé de l'ambroisie à Arès et avoir permis à un mortel d'en goûter, entre autres larcins...
On s'amuse toujours autant à découvrir les réinterprétations des dieux grecs et de leurs univers respectifs
Zoé, cadre supérieure d’une grosse entreprise est à la recherche de son père. En découvrant son journal intime, elle y lit qu’il est parti en voyage avec un certain Eustis, satyre déchu de la cour errante de Dionysos. Elle pense que son père a perdu la tête, mais Eustis existe bel et bien. Il est perdu dans le monde des mortels et attend, dans un ennui tout aussi mortel, que Dionysos et sa cour, endormis au fond d’un lac, se relèvent d’une ultime cuite afin de les rejoindre et qu’ainsi tout revienne dans l’ordre, mais rien ne se passe comme il le voudrait.
Séléné, Déesse de la Lune, va le sortir de sa torpeur en lui envoyant le fils qu’elle a eu avec Pan, petit satyre aux boucles blondes qui éternue des nuées de papillons blancs, afin qu’il soit son tuteur et l’aide à trouver sur Terre sa place dans le cosmos et sa « spécialité » de dieu. Comme il est hors de question pour lui de jouer les baby-sitters pour les siècles à venir, Eustis décide de se rendre sur l’Olympe et de demander à un dieu d’un rang supérieur de le relever de cette tâche, mais là non plus tout ne se passe pas comme il l’entend.
Cet album, suite de « Le Dieu vagabond » peut être lu indépendamment du premier. Il porte un regard décalé sur l’humanité et ses usages, qui, vus par les yeux d’un enfant, paraissent à juste titre parfaitement aberrants et donnent malheureusement à sourire.
C’est au travers de décors psychédéliques, au grés de pérégrinations métaphysiques, de rencontres plutôt irréalistes et de soliloques existentiels qu’Eustis et l’enfant nous mènent jusqu’à l’Olympe. De nombreuses planches aux teintes empruntées à l’Art Nouveau parsèment cette aventure d’une qualité graphique exceptionnelle. De même, certaines se revendiquent des influences parfaitement bien maîtrisées de grands peintres tels que Klimt, Mondrian, Corot, Vallotton et Delaunay. Elles valent la peine de s’y attarder.
En somme, nous avons là un magnifique album, qui, de par sa très grande richesse graphique mérite plusieurs lectures.
Quel plaisir de retrouver Fabrizio Dori avec la suite du Dieu vagabond !
Déjà, cet album est magnifique, partout, tout le temps, dans une bibliothèque, sur une chaise, ouvert, fermé. C’est simple, on a envie d’encadrer toutes les pages tellement c’est beau.
Le Dieu vagabond puisait ses tableaux chez les peintres impressionnistes et Van Gogh, Le fils de Pan poursuit les clins d'œil aux différents mouvements artistiques et traverse le XXe siècle, un peu de modernisme par-ci, une touche d’art nouveau par-là.
Aux côtés d’Eustis, à présent flanqué d’un gamin venu de la lune, on s’amuse toujours autant à découvrir les réinterprétations des dieux grecs et de leurs univers respectifs. La quête hallucinée de nos héros nous entraîne dans une déambulation d’une nuit, entre les vestiges anciens et la modernité frénétique.
C’est drôle, c’est touchant, c’est prenant — c’est beau. Comme son prédécesseur, Le fils de Pan est une réussite. À lire et à relire, puis à offrir.
4 ans après "le dieu vagabond", l'auteur nous offre une deuxième immersion en mythologie grecque contemporaine et il va même un peu plus loin car cette fois, il crée un dieu "Le Fils de Pan".
Ce premier voyage que j'avais tant aimé vient de poursuivre son chemin, les illustrations sublimes et colorées m'ont (re)plongée dans un rêve à demi-éveillée.
C'est grandiose et c'est, à mon sens, une grande réussite.
Proposer un titre dans la veine du "Dieu Vagabond", sans redondances, dans un décor plus urbain que le premier, permettant une nouvelle palette de couleurs et des planches bien différentes du premier opus tout en gardant ses détours fantastiques, je suis restée subjuguée.
Je ne sais plus rien de l'histoire, je peux juste vous dire, qu'une fois encore, c'est merveilleux.
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