Des récits qui ont marqué l'année, à découvrir ou à offrir
" Enfin un roman qui ne vous plombe pas le moral, vous fait sourire [...] La réussite est totale, le plaisir aussi [...] BRAVO ! " Gérard Collard, La Griffe noirePour réparer l'injustice, a-t-on le droit à l'imposture ?Jeune, intelligente, Nadia a toutes les compétences pour réussir. Il ne lui manque qu'un diplôme pour en attester et lui ouvrir les portes d'un avenir meilleur. Conquête pour certains, droit inné pour d'autres, ce sésame agit ici comme le révélateur d'un vaste mensonge érigé en système. Guillaume, prof de banlieue désabusé, va lui en offrir les clés. Mais si le mérite se monnaie au même titre que le sexe, le pouvoir et les idéaux, quel est le prix à payer?Amaury Barthet orchestre le récit d'une revanche à double tranchant, mêlant critique sociale et fable philosophique. Un premier roman dérangeant, cruel et drôle qui dénonce les faux-semblants de la société.Sélectionné pour le Prix des Deux Magots.Sélectionné pour le Prix Stanislas. " [Un roman] d'une redoutable efficacité." Lire-Magazine littéraire
Des récits qui ont marqué l'année, à découvrir ou à offrir
Toujours plus de conseils de lecture hors des sentiers battus !
Un jeune prof désabusé parie sur une jeune fille intelligente au parcours sans prestige, en lui fabriquant un faux diplôme d’HEC. Par la magie de cette supercherie, la Cendrillon des clubs de gym devient spécialiste en RSE puis consultante de haut vol, prend confiance en elle et s’enrichit à tous les sens du terme. Rien ne semble arrêter son ascension sauf que lorsqu’arrive le dérapage, adieu veaux, vaches, cochons, couvée, sonne l’heure de perdre honorabilité et espoir d’un avenir meilleur. Plus dure est la chute…
Pourquoi le diplôme acquis dans une fac vaut-il moins que celui décerné par une grande école ? Pourquoi agit-il comme un sésame de papier pour les cimes sociales et politiques ? Pourquoi la reconnaissance sociale passe-t-elle par lui ? Pourquoi induit-il réseautage, entraide et solidarité ? Oui, pourquoi ? Toutes ces interrogations et bien d’autres encore sont dans ce livre bien écrit qui se lit très facilement.
Il y a du Michel Houellebecq chez Amaury Barthet dans les notations très justes sur l’argent, le sexe tarifé, les faux-semblants, dans l’humour mâtiné de cynisme aussi (ah, ce descriptif de poste RSE en jargon incompréhensible que l’ancienne vendeuse de Zara traduit par : beaucoup de pognon pour faire semblant de sauver la planète) ; quant à ceux qui bossent et font ce qu’il faut pour intégrer le système en entrant dans dans les grandes écoles, le livre n’en parle pas sauf pour les caricaturer et n’en retenir que des parcours marqués du sceau des privilèges.
Mais le but de ce « Le diplôme » n’est évidemment pas de mettre en valeur la méritocratie et l’harmonie mais bien de dénoncer la société et son goût des apparences et des vanités, ce qu’il réussit parfaitement.
Merci à l’équipe des 68 1ères fois pour cette aventure de livres voyageurs et les découvertes qui en découlent.
Guillaume se fait quitter par sa compagne de 10 ans de vie commune. Il décide de se reprendre en main et s’inscrit dans une salle de gym où il rencontre Nadia, superbe jeune femme. D’abord méfiante, elle garde ses distances et malgré ses réticences par rapport à la gente masculine, finit par accepter de boire un verre avec lui. L’alcool aidant elle va peu à peu lui dévoiler ses blessures. Vendeuse chez Zara, elle espérait une autre vie en venant faire ses études à Paris. Y a-t-il un déterminisme social ?
Guillaume imagine un stratagème pour qu’elle intègre le job de ses rêves. Il scanne le diplôme d’HEC de son frère Henri et le modifie pour le mettre au nom de Nadia. Henri sera la porte d’entrée pour contacter un cadre de l’entreprise et avoir un entretien d’embauche. Guillaume n’est pas très famille et se sert sans scrupules de son frère et de ses relations.
L’histoire est racontée du point de vue de Guillaume. Il est professeur d’histoire-géographie dans un établissement de la banlieue parisienne. Plutôt désabusé, son métier ne le passionne pas. Mais il s’avère très doué pour mentir, dissimuler et coacher Nadia qui se considère comme une transfuge de classe. Le diplôme d’HEC s’avère être un véritable sésame.
Mais comme dit si bien la 4ème de couverture : « Pour réparer l’injustice, a-t-on le droit à l’imposture ? » L’argent fait-il le bonheur et peut-il tout acheter ? Et la méritocratie dans tout cela ? Vous avez 3h ! [rire]
Il fait écho à un autre roman que j’ai lu récemment « Le rires des autres » d’Emma Tholozan où là aussi il était question des études universitaires qui ne peuvent être poursuivies faute de bourses et qui ne mènent nulle part sinon vers une désillusion. Au bout il y a souvent le chômage et des petits boulots mal payés.
Amaury Barthet se moque des grandes écoles qui n’apprennent rien et permettent l’entre soi. C’est drôle et l’air de rien, ce premier roman pose beaucoup de questions. On ne sait pas trop jusqu’où va nous mener cette histoire pleine de rebondissements.
Merci aux 68 premières fois pour la découverte de ce primo-romancier !
Un livre qui se lit avec un grand plaisir. Un portrait désabusé de notre société où tout compte fait un diplôme, clé de voûte du recrutement n'est pas la panacée absolue et universelle, si recherchée en France, comme le démontre l'auteur dans une grande partie du début de ce roman.
Une arnaque se monte entre Guillaume, le narrateur, professeur amer, méprisé et sans illusion, marié mais dont le ménage se délite avec le départ récent de son épouse, et sa nouvelle conquête, Nadia, jeune femme des cités n'ayant pas eu l'opportunité ou les moyens de se lancer dans la carrière qu'elle souhaitait tant. Guillaume compte bien cette fois, à la fois s'attacher la jeune femme et se venger du mépris et de la réussite qui anime le couple que forme son frère et son épouse... voire même de démontrer au système bien français de la réussite et de l'entrance des diplômés de cette caste issue des grandes écoles qui squeeze les postes les plus élevés, combien on peut tromper son monde.Partant d'un tel constat, Guillaume va fabriquer un diplôme (un faux copie photoshoppé de son frère) , va jouer des relations de son frère puis s 'improviser comme coach auprès de Nadia pour qu'elle puisse intégrer la prestigieuse société Accor à un poste de management assez élevé. Bonne élève, dotée d'une certaine intelligence, Nadia ,bien que doutant d'elle-même, si elle émet quelques réserves sur le procédé va finalement se prendre au jeu....au point de très rapidement intégrer Accor au plus haut sommet puis le gouvernement en tant que secrétaire d'état et ce qui fait que plus dure sera la chute....
Car il y a une certaine morale à cette histoire, le couple machiavélique va largement profité, dans un premier temps, de ce nouveau standing qui le propulse à des niveaux qu'il n'aurait d'abord imaginé, sera précipité au fond du gouffre par une autre des arnaques de Guillaume qui échoue lamentablement par manque d'intelligence. En effet décidément médiocre et trop revanchard, il va se lancer dans une relation avec une escort, aux idées politiques très marquées à l'extrême gauche, en totale opposition avec les habitudes nouvelles du couple d'une part et d'autre part de tenter de sauver son frère de son couple et plus particulièrement de son épouse décidément trop aveuglée par l'argent, considérant que seule la caste des plus fortunés reste digne d'intérêt au détriment des médiocres ou des plus pauvres méprisables. Son nouveau stratagème foireux, la vengeance d"une femme trompée, un nouveau procédé mis en place par le gouvernement pour détecter l'usurpation de titres, sous la pression de l'opinion publique, vont le et les plonger dans l'opprobe et l'échec....
Roman très proche de l'actualité de ses lecteurs, bien écrit, à la fois drôle et cynique, c'est une très agréable lecture qu'on apprécie et qui se lit vraiment facilement. Livre à recommander.
Un premier roman intéressant avec pour réflexion ce grand questionnement. Un diplôme est-il le papier nécessaire à la réussite professionnelle ? Cette histoire est humainement bien relatée et la conclusion celle que l'on attend cependant. Il faut bien une morale.
Je conseille pour tout public diplômé ou non. Bonne lecture.
Guillaume est professeur d'histoire-géographie depuis 8 ans dans un lycée à Bobigny. Il est en couple avec Cécile depuis 12 ans. Il considère sa vie comme plate et monotone. Un jour Cécile le plaque. Guillaume pousse alors la porte d'une salle de sport pour se reprendre en main. Il y croise Nadia, une jeune femme solaire et diplômée d'une licence d'éco-gestion. Ses études à l'université de Reims lui sont inutiles auprès des recruteurs. Elle devient donc vendeuse dans un Zara de Paris afin de gagner sa vie. Guillaume est persuadé que Nadia par ses compétences et qualités intellectuelles peut réussir. Il ne lui manque qu'un diplôme prestigieux provenant d'une grande école. C'est le début de l'engrenage pour Guillaume.
Je suis assez dubitative par cette lecture.
C'est bien écrit, la plume est fluide et dynamique. Le postulat de départ sur la nécessité de disposer d'un diplôme d'une grande école pour réussir porte à réflexion. La méritocratie existe-t-elle vraiment ? Est-il possible de nos jours que le mérite seul, peu importe la classe sociale et le diplôme, permette de décrocher un bon poste ? Doit-on embaucher quelqu'un sur ses compétences et son expérience ou sur un simple bout de papier dont la véracité n'est même plus vérifiée par les recruteurs ?
Le sujet est pertinent et d'actualité dans une France en crise où de plus en plus de personnes se questionnent sur le sens au travail.
Malheureusement j'ai trouvé l'ensemble prévisible et invraisemblable.
Il y a beaucoup de clichés de situations et de personnalités. Guillaume par exemple représente la classe moyenne française. Cette dernière se résume dans beaucoup de romans actuels au professeur de français ou d'histoire-géo qui déprime et qui travaille dans la banlieue parisienne. Nadia, elle est issue de l'immigration et vendeuse, la belle-sœur est une arriviste qui ne pense qu'à l'argent, les politiques ne sont pas responsables de l'immobilisme de leur action, l'escort-girl canon mais insoumise...
Il m'a manqué de la subtilité pour déterminer si l'auteur poussait la satire et l'ironie au maximum en mettant ces clichés en avant pour mieux les dénoncer. Le procédé littéraire est louable mais pas totalement réussi selon moi car les clichés utilisés sont trop réducteurs et nombreux.
La construction du récit est convenue et la fin attendue. Le personnage principal Guillaume n'a pas confiance en lui et est déprimé. Il se fait plaquer et va prendre sa revanche rapidement avec une superbe femme intelligente avant que tout ne s'écroule et qu'il ouvre enfin les yeux. Il y a une sorte de morale finale un peu facile à mon goût.
Enfin, si je peux convenir que certaines personnes ont des destins extraordinaires, il y a quand même une accumulation de situations qui rend le tout irréaliste.
J'ai en revanche aimé détester le personnage de Guillaume. Je le trouve complexe et bien travaillé. J'avais envie de le secouer. De le baffer aussi car il peut être méprisable par sa lâcheté et son côté donneur de leçons. Le fait qu'il ne soit pas parfait et son sacarsme me l'ont rendu au final très intéressant.
J'ai aimé la plume de l'auteur, la manière dont il a construit le personnage de Guillaume et le choix de la méritocratie comme thème principal. Néanmoins je n'ai pas apprécié la façon dont le sujet est traité. J'ai trouvé que cela était un peu léger et que les clichés étaient trop nombreux et agaçants.
Un bon moment de lecture avec ce premier roman d'Amaury Barthet, auteur à découvrir. De l'audace, des questions légitimes sur la notion de mérite et de légitimité, le tout enrobé d'une légèreté "à peine" morale. Doit-on en conclure que la Vérité finit toujours par triompher ? C'est presque dommage pour Nadia, elle a toutes les compétences ... mais pas le diplôme. Guillaume, en revanche, est le parfait spécimen du menteur tricheur sans scrupules. Il fallait bien que justice se fasse !
Un premier roman fort réussi qui interroge sur le mérite, celui du diplôme, des compétences, sur l’origine sociale et le sort réservé aux non-diplômés.
Lorsque Guillaume prof désabusé rencontre Nadia, il tombe amoureux de cette très jolie fille, cultivée et intelligente. Nadia est une fille d’immigrés, elle n’a pas fait d’études et occupe un poste de vendeuse dans une chaine de magasins de vêtements. Guillaume imagine alors un stratagème : Il n’hésite pas une seconde à « fabriquer » un faux diplôme à Nadia qui parvient alors à décrocher un poste prestigieux dans un grand groupe. Nadia devient chargée de la transition écologique, personne n’imagine la supercherie car Nadia est brillante.
Jusqu’où tiendra ce mensonge ? L’intrigue est parfaitement bien menée, je me suis régalée tout en tremblant pour Nadia. Les personnages secondaires sont également très bien campés notamment le frère et la belle-sœur de Guillaume, parfaites caricatures de leur milieu élitiste.
En résumé, une satire sociale bien vue ,légèrement cynique, assez jubilatoire, qui interroge intelligemment sur l’obsession française du diplôme et la reproduction sociale.
Roman sociétal,histoires d'amour?!une lecture qui vous accroche peu à peu,un roman qui ne vous réconcilie pas forcément avec l'écologie mais les personnages vous invitent à se pencher sur notre société actuelle ,la réussite,le mépris de classe,la différence entre amour et sexe .Un bon moment de lecture!
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