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Le corps de la France

Couverture du livre « Le corps de la France » de Michel Bernard aux éditions Table Ronde
Résumé:

Le Corps de la France parle de gens qui ont réellement existé. Ils ne se connaissaient pas, mais la plupart ont vécu à la même époque, pendant et entre les deux guerres mondiales, en France et hors de France, au Québec. Ce sont des écrivains : LéonWerth, Henri Calet, Maurice Genevoix, Antoine de... Voir plus

Le Corps de la France parle de gens qui ont réellement existé. Ils ne se connaissaient pas, mais la plupart ont vécu à la même époque, pendant et entre les deux guerres mondiales, en France et hors de France, au Québec. Ce sont des écrivains : LéonWerth, Henri Calet, Maurice Genevoix, Antoine de Saint-Exupéry, Louis Hémon, des musiciens : Jehan Alain, Arthur Honegger, Charles Munch, un chanteur, Charles Trenet, un sculpteur, Paul Landowski, et Charles de Gaulle. Le livre commence au mois de juin 1940, à Paris que quittent dans une vieille Bugatti un écrivain et sa femme. Le flot de l'exode les entraîne vers la Loire où ils assistent aux derniers combats. Plus rien ne sera pareil pour LéonWerth. Pas plus que pour le mitrailleur Henri Calet capturé au même moment, à la tombée de la nuit, dans un village de l'Yonne. Ils voient, de ce jour, ce qui était près d'eux et en eux, et qu'ils n'avaient jamais vu. L'un dialogue avec l'Histoire, l'autre avec son chagrin. Les deux écrivains sont entrés dans un étrange pays : le leur. Ils y croisent d'autres artistes, des soldats et des marins, des illustres et des humbles, les siècles et l'avenir, la campagne sous le soleil, les quais de la Saône à Tournus, la neige, des coureurs du Tour de France, « La route enchantée ». Le Corps de la France est un chant d'amour.

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Avis (1)

  • Je me demande encore pourquoi j'ai pris ce livre, tellement éloigné des mes attirances habituelles. Peut-être tenté par la 4ème de couverture ? Peut-être parce que l'auteur y parle d'écrivains anarchistes, anti-militaristes qui ont soit rejoint les forces françaises, soit ont soutenu comme ils...
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    Je me demande encore pourquoi j'ai pris ce livre, tellement éloigné des mes attirances habituelles. Peut-être tenté par la 4ème de couverture ? Peut-être parce que l'auteur y parle d'écrivains anarchistes, anti-militaristes qui ont soit rejoint les forces françaises, soit ont soutenu comme ils le pouvaient celui qui n'était pas encore général, de Gaulle ? Une envie de savoir comment on peut passer d'un camp à un autre ?

    J'ai fait mon service militaire, n'y ai ressenti aucune fibre patriotique ; je ne l'avais pas avant et ne l'ai pas acquise depuis. Je n'ai ni fierté ni gloire à être Français. Je le suis, point ! Certes, je préfère vivre là que quasiment partout ailleurs au monde, notamment pour la qualité de vie, la possibilité de s'exprimer, etc, etc, ... Mais, je n'ai pas le sentiment d'être très différent d'autres habitants de la planète. C'est d'ailleurs une des raisons qui m'ont fait fuir le scandaleux, inutile, racoleur et nauséabond débat sur l'identité nationale dans lequel je n'avais rien à dire et ne me suis pas reconnu.

    Je me permets cette petite digression, parce que dans ce livre, Michel Bernard y va un peu trop fort à mon goût dans l'exaltation de cette notion de patrie, de nation et ce sentiment de patriotisme. Il parle aussi d'une période dans laquelle ce sentiment a pu être exacerbé, à cause de l'occupation étrangère. L'auteur se lance dans des discours pompeux, des dithyrambes, et oublie la réserve ou le recul nécessaire à la crédibilité de son récit.

    Par contre, il écrit de très belles pages sur Saint-Exupéry (grand ami de Léon Werth, à qui Le Petit Prince est dédié), sur de Gaulle aussi (lorsqu'il oublie un peu son admiration sans borne). Il parvient également à nous intéresser à Trenet, au Québec et à de Gaulle au Québec. Et surtout il m'a donné très envie de découvrir les écrits de Léon Werth et de Henri Calet dont j'ignorais totalement les existences avant cette lecture (et pourtant après l'avoir relue je me souviens de la dédicace du Petit Prince, mais le nom de Werth ne m'avait pas marqué). Je me dois d'ajouter que Michel Bernard a une très belle plume, très largement fréquentable, classique. Il aligne les phrases construites, les mots choisis et son texte est précis clair et limpide. On sent une écriture intemporelle qui sied à merveille à la période qu'il décrit.


    Donc hormis mes réserves plus haut citées, je retiens de ce livre qu'il m'a donné l'envie de découvrir les écrits des deux "auteurs-héros", Léon Werth et Henri Calet dont j'ignorais les existences avant cette lecture. Finalement, n'est-ce pas une grande réussite que de donner cette envie au lecteur de découvrir ceux sur qui on écrit ?


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