Faites le plein de conseils pour vos futures lectures !
Nuri est apiculteur, sa femme, Afra, est artiste. Ils vivent tous deux avec leur jeune fils, Sami, dans la magnifique ville d'Alep, en Syrie. La guerre éclate et ravage tout, jusqu'aux précieuses ruches de Nuri. Et l'inimaginable se produit. Afra ne veut plus bouger de sa chambre. Pourtant, ils n'ont pas le choix et Nuri déploie des trésors d'affection pour la convaincre de partir.
Fous de douleur, impuissants, ils entament alors un long périple où ils devront apprendre à faire le deuil de tout ce qu'ils ont aimé. Et apprendre à se retrouver, peut-être, à la fin du voyage, dans un Londres où les attendent des êtres proches. Pour reconstruire les ruches et leur vie.
Faites le plein de conseils pour vos futures lectures !
Un magnifique récit de l'exil, aussi bien de sa terre que de sa vie. Une construction tout en lenteur et en pudeur qui donne l'impression d'un départ à reculons, l'œil rivé sur l'horizon qui s'éloigne, avec cette crainte de se tourner vers l'avant et de perdre ainsi jusqu'à la mémoire, jusqu'aux souvenirs. Une exacerbation de tous les sens qui laisse derrière elle une impression indélébile de tristesse mêlée de grâce.
j'ai beaucoup aimé ce livre lent, mélancolique et bouleversant sur la guerre en Syrie, la vie ou la survie .... ce long parcours vers l'Angleterre . comment ne pas s'attacher à Nuri apiculteur par passion et à Afra sa femme artiste. j'ai vécu cette exode avec eux. Aujourd'hui j'ai vue une abeille et j'ai pensé à Nuri et Mustafa....
voilà un livre qui mérite pleinement d'être lu , ce livre est d'une très grande Humanité . On y découvre ,la vie et la survie de Nuri et Afra son épouse devant quitter la Syrie en guerre. Les épreuves rencontrées ( le perte de Sami ,leur jeune enfant) , la perte de la vue pour Afra ,les troubles que chaque épreuve apporte , leur donne une résilience ,une force et un attachement fort .
Entre eux le respect et l'amour sont très présents.
La grande victoire de leur arrivée en Angleterre ,représentant la terre promise , les retrouvailles avec le cousin et les projets autour des abeilles redonnent une nouvelle saveur à la vie.
Grand et ultime respect pour toutes les personnes devant un jour quitter leur pays, leur racine, se battre pour survivre.
Parce qu’Alep est une zone de guerre, Nuri et Afra quittent la Syrie. Commence alors un long périple vers l’Europe pour rejoindre le cousin.
Le récit alterne entre les souvenirs (la vie d’avant les troubles) et le voyage de fuite. Un enchainement original des chapitres offre une belle liaison de toute l’histoire. Ca n’a d’ailleurs pas dû être simple à la traduction.
Le couple doit composer avec ce passé qui se rappelle constamment à eux et la nécessité de regarder devant pour réussir à s’enfuir. Chacun, à sa manière, se réfugie dans ses souvenirs.
Une belle histoire pas simple à lire. Il y a bien des thèmes abordés ici : le déracinement, la perte d’un être cher, la violence, l’exil. Ces thèmes dont on entend parler dans les médias. Mais là, Christy Lefteri nous plonge au cœur des difficultés, des ressentis de ces exilés. Et c’est réaliste et puissant.
L’auteur a composé une histoire des histoires qu’elle a entendu lors de missions humanitaires. Engagée, elle a voulu laisser un témoignage de la difficile épopée de tous ces gens qui doivent fuir leur pays pour espérer survivre. C’est réussi. On peut faire le parallèle avec l’Odyssée d’Hakim de F. Toulmé.
Dans Alep dévastée par la guerre, alors qu’ils ont tout perdu, l’apiculteur Nuri finit par convaincre son épouse murée dans le chagrin qu’ils n’ont que trop tardé et qu’il leur faut partir. Avec pour seuls bagages la douleur de deuils impossibles et le traumatisme de la violence et de la peur, le couple entame alors un long et dangereux périple au travers de la Turquie et de la Grèce, dans le but de gagner l’Angleterre et d’y obtenir le statut de réfugiés.
Son expérience de bénévole dans un camp de migrants à Athènes a permis à l’auteur de recueillir les témoignages et les confidences de familles syriennes et afghanes réfugiées en Grèce : autant d’histoires bouleversantes qui ont nourri ce roman et lui ont donné un centrage émotionnel fort. Au-delà d’un aperçu des dramatiques conditions et obstacles qui jalonnent le parcours des migrants, le récit met l’accent sur l’intime et l’humain, nous faisant partager le désespoir engendré par le deuil et la perte, mais aussi l’extraordinaire résilience dont beaucoup de ces personnes déplacées savent faire preuve.
Ainsi, au beau milieu des drames et de la noirceur ambiante, l’on parvient tant bien que mal à se réchauffer le coeur à une petite flamme d’espoir et de vie, précairement entretenue par les souvenirs d’un passé serein et lumineux, par l’amour et la tendresse de deux époux accrochés l’un à l’autre, et par l’actif et continu soutien des populations locales et des organisations humanitaires.
Au travers de cette histoire particulière qui laisse perler l’espoir dans un chaos général où beaucoup de migrants se perdent, l’on devine la volonté de croire, pour les aidants bénévoles comme l’auteur, à ce que, heureusement, et en partie grâce à leurs efforts, un certain nombre de destins brisés puissent retrouver la lumière.
Très beau roman inspiré de faits réels, fuir la guerre, parcourir un itinéraire ou l’horreur est encore présente tout en s’attachant aux pertes humaines laissées en Syrie. J’en ai versé une larme.
Christy Lefteri a été profondément marquée par son engagement bénévole auprès des réfugiés, à Athènes. Les rencontres, les histoires racontées par ces femmes, ces hommes, les dessins des enfants l’ont poussée à écrire ce magnifique roman, dur et émouvant : L’apiculteur d’Alep.
Nuri Ibrahim, le narrateur, vit heureux en famille, à Alep (Syrie) où, avec son cousin, Mustafa, ils possèdent de nombreuses ruches dont ils extraient un miel délicieux produit par ces abeilles merveilleuses, indispensables à notre survie.
Hélas, tout dérape. Guerre civile, intégrisme religieux, luttes politiques insensées, sécheresse et c’est le peuple qui souffre, des milliers d’innocents qui voient leurs vies brisées. Mort, destruction, toute une société s’écroule. Une seule solution pour tenter de survivre : la fuite vers notre Occident rêvé où il est si difficile d’être accepté.
D’autres écrivains comme Louis-Philippe Dalembert dans Mur Méditerranée, m’ont fait partager ce cauchemar, ces souffrances inouïes, la rapacité des passeurs mais aussi la générosité des bénévoles œuvrant pour les organisations humanitaires et Christy Lefteri donne un autre éclairage qui m’a profondément ému, troublé, révolté parfois.
Il est indispensable de lire de tels livres dans ce XXIe siècle qui apporte aujourd’hui d’autres drames et nous fait oublier un peu trop facilement que, chaque jour qui passe, des enfants, des femmes, des hommes tentent de fuir la guerre, la famine, la misère, au péril de leur vie.
L’apiculteur d’Alep, sur les pas de Nuri et d’Afra, son épouse, sans Sami, leur fils, tué par une bombe avant leur départ, est un roman remarquablement construit. Comme d’autres avant moi, je remarque et j’apprécie cette liaison subtile entre le présent – Nuri et Afra sont en Angleterre et attendent une régularisation – et ce qu’ils ont enduré pour en arriver là. Une phrase se termine par un mot écrit en caractères gras au centre de la page suivante et ce même mot est le début d’une nouvelle phrase. C’est original et je pense qu’il faut saluer le travail de la traductrice, Karine Lalechère, qui a su respecter et transcrire en français l’écriture talentueuse de Christy Lefteri.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Quand Nuri a découvert les ruches de son cousin Mustafa, il a eu le coup de foudre pour les abeilles et a brisé le cœur de son père qui l'aurait bien vu reprendre les commerce familial de soieries.
Nuri vit à Alep avec son épouse Nafra, artiste peintre et leur fils Sami de 7 ans.
Mais la guerre éclate. Des vandales brûlent les ruches. Sami meurt d'une balle perdue et sa mère perd la vue suite à ce choc.
Le roman alterne les scènes dans un foyer de réfugiés, dans le Sud de l'Angleterre et le récit du périple de Nuri et Afra pour quitter la Syrie.
Après la mort de Sami, ils ont quitté Alep, avec pour objectif de rejoindre Mustafa, déjà parti pour l'Angleterre. Mustafa qui les guide à distance en leur laissant mails ou sms que Nuri récupère épisodiquement au hasard de ses possibilités de connexions internet dans ce long exode.
Entre passeurs qui proposent des bateaux de fortune, camp de réfugiés sur une île grecque, puis à Athènes, passeurs douteux, Christy Lefteri, forte de son expérience dans une ONG à Athènes, parvient à nous faire vivre le voyage de ces deux migrants.
Sans pathos ni mièvrerie, ce roman donne à voir les conditions d'exode, et de rebond quand arrive enfin le bout de l'errance
Une belle découverte. Un auteur à suivre.
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