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Survivant de la Première Guerre mondiale, le protagoniste de La Vache au nez subtil est un être désenchanté, brisé par les tranchées, habité par la mort.
Il voit le monde avec cynisme et humour, un monde au sein duquel il est à la fois héros et antihéros monstrueux : alcoolique, schizophrène, antipatriotique, obsédé par le sexe... il dresse un portrait à charge de la société et des méfaits de la guerre. Sa rencontre avec Walkyrie, l'étrange fille de 15 ans d'un gardien de cimetière, va lui faire connaître la pureté de l'amour et la mise au ban de l'humanité.
Ce roman a été publié pour la première fois au Brésil en 1961 ; il est emblématique du mouvement surréaliste littéraire brésilien. C'est une oeuvre fondatrice à l'univers sombre dont le style rappelle celui du Céline de Voyage au bout de la nuit. Jouant de la langue parlée et de la difficulté de la condition humaine, Campos de Carvalho observe les existences qui l'entourent avec une tragique distance et un lyrisme haletant.
On est emporté par la sincérité des émotions, le refus des compromis d'une écriture brute, organique. Le roman porte le titre d'un tableau de Dubuffet :
De la vache à celui qui regarde le tableau, n'est pas le plus animal celui qu'on croit...
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