La #Critique Pour/Contre des Explorateurs pour "La neige noire" de Paul Lynch (Albin Michel)
L'âpreté lyrique du premier roman de Paul Lynch, Un ciel rouge, le matin, métamorphosait le paysage irlandais en un vaste territoire à l'horizon sans limites, au fil d'une impitoyable chasse à l'homme qui poussait inéluctablement un jeune métayer vers l'exil américain, dans un récit visuel fracassant.Son nouveau roman raconte le retour d'un émigré irlandais au pays. Après des années passées à New York, Barnabas Kane retrouve le Donegal en 1945 et s'installe sur une ferme avec sa femme et son fils. Mais l'incendie, accidentel ou criminel, qui ravage son étable, tuant un ouvrier et décimant son bétail, met un frein à ce nouveau départ. Confronté à l'hostilité et à la rancoeur d'une communauté qui l'accuse d'avoir tué l'un des leurs, il devient un étranger sur son propre sol. Confiné sur cette terre ingrate où l'inflexibilité des hommes le dispute à celle de la nature, Barnabas Kane va devoir choisir à quel monde il appartient.« Brillant et hypnotique, un roman dans lequel le lecteur plonge en se laissant habiter par les sons et les rythmes. Paul Lynch fait chanter chacune de ses pages comme le faisaient les grands maîtres. » Philipp Meyer« Un roman sur une Irlande que je reconnais, et que devraient envier tous les écrivains. » Robert McLiam Wilson
La #Critique Pour/Contre des Explorateurs pour "La neige noire" de Paul Lynch (Albin Michel)
Ayant beaucoup aimé le premier roman de Paul Lynch, je me suis plongée aussitôt dans son deuxième roman. Sans surprise, je l'ai adoré. Je l'ai préféré à son précédent.
Si dans son premier récit, le héros quitte L'Irlande pour les États-Unis lors d'une chasse à l'homme. Ici, c'est d'un retour aux origines qu'il s'agit.
Barney Kane décidé de revenir en Irlande, dans le comté de son enfance avec sa femme et son fils après avoir émigré aux États-Unis. Ce qui devrait être un signe de réussite et de richesse n'en ai en fait rien. Le désenchantement est bien là. Après un incendie qui a ravagé sa grange et tué son bétail, Barnabas se retrouve sans rien. Rien de rien, pas une aide, pas un soutien. Il ne rencontre que le mépris de ses voisins et leur envie de posséder ses terres.
Entre noirceur et désillusions, Paul Lynch décris une Irlande pauvre et sombre. La nature est présente, l'atmosphère souvent pesante. Une plume précise et sublime pour décrire un récit tragique.
L’émigration en Amérique est un thème récurrent de la littérature irlandaise. Paul Lynch lui-même avait évoqué cette traversée de l’Atlantique qu’ont vécu de nombreux Irlandais dans son premier roman, Un ciel rouge, le matin, que j’avais particulièrement aimé. Ce dont on parle moins souvent, ce sont de ceux, moins nombreux, qui ont fait la traversée en sens inverse.
C’est le cas de Barnabas Kane qui, après plusieurs années passées en Amérique, décide en 1945 de rentrer avec femme et enfant sur sa terre natale, dans le Donegal. S’il ne pensait pas forcément être accueilli tel un fils prodigue de retour chez les siens, il ne s’attendait pas non plus à être traité comme un étranger qui ne connaîtrait rien à la terre sur laquelle il s’installe. Quand son étable se retrouve ravagée par un incendie, mettant à mal son projet de monter sa propre ferme pour faire vivre sa famille et tuant un ouvrier, l’hostilité de ses voisins se fait plus insistante, ceux-ci l’accusant d’avoir tué l’un d’entre eux en plus de se croire au-dessus de sa condition.
Dans une prose où les couleurs sont omniprésentes, en total décalage avec la noirceur de l’histoire, Paul Lynch construit une atmosphère d’un sublime lyrisme noir, atypique dans le paysage littéraire irlandais contemporain.
n'ayant pas lu le livre précédent ce retour en Irlande, j'ai eu du mal à "rentrer" dans l'histoire. Cependant un très beau livre à la fois excessif et minimaliste.
Un roman aux couleurs sombres, avec de nombreuses nuances de gris, de noirs. Les scènes se déroulent dans un décors froid, austère, rude. Barnabas, de retour en Irlande en 1945 après des années d'exil à New York, s'installe sur une ferme avec sa femme Eskra et son fils Billy. Mais un incendie accidentel ou criminel brûle l'étable et le bétail. Cet évènement tragique bouscule les projets et attise les tensions. Un roman construit avec des mots secs, des phrases ciselées pour exacerber les violences.
Années 1940. Barnabas, sa femme Eskra et leur fils Billy sont revenus en Irlande, sur la terre de leurs ancêtres, après avoir travaillé dur à New York.
Avec l’argent gagné, ils ont acheté terres et bêtes et ne ménagent pas leurs efforts pour faire fructifier leurs biens.
Jusqu’au jour où l’étable prend feu. Tout le troupeau est décimé, Barnabas manque de mourir et son employé décède dans l’incendie. Barnabas, trop sûr de lui, avait résilié son assurance. Après un long moment de découragement et des tensions dans le couple, l’agriculteur entreprend de rebâtir le bâtiment. Mais il est seul contre ses voisins qui n’ont pas accepté son retour ni la mort d’un des leurs, et se détournent de lui, refusant leur aide.
Eskra de son côté, ne comprend pas l’obstination de son mari et l’homme dur et intransigeant qu’il est devenu, notamment à l’égard de Billy, en pleine adolescence rageuse, qui part de plus en plus souvent traîner dehors. Elle tient à bout de bras la famille, prête pourtant à imploser.
Jusqu’au jour où, après la mort de leur chien, puis celle des abeilles, elle s’en prend à la veuve de leur employé, perdant la face vis-à-vis de la communauté. Elle fuit alors la maison et le pays, c’est le début de la fin…
C’est un roman à la tristesse contenue qui parle du délitement d’une vie soumises aux aléas. Il évoque l’Irlande sous son jour le plus sombre, celui de terres et de familles misérables, qui s’accrochent tant bien que mal à leurs habitudes, leurs traditions, qui refusent toute évolution et nouveauté.
J’ai aimé l’écriture qui sait si bien transcrire les sentiments, les émotions, et toutes les facettes de personnages complexes.
https://mesmotsmeslivres.wordpress.com/2017/10/20/la-neige-noire-de-paul-lynch/
Je n'ai pas réussi a rentrer dans ce livre
" les gens révèlent des tas de choses , quand on les regarde.Leur façon de se conduire.ce qu'il font et ce qu'il font pas .C'est quand ils ne réagissent pas aux événements qu'ils se trahissent le mieux '
Une belle citation tirée du magnifique roman noir de Paul Lynch ,Neige Noire qui résume parfaitement l'ambiance de l'histoire.
La vie est rude dans cette campagne irlandaise, rare sont les distractions qui permettraient de fuir la morosité ambiante. Et quand arrive un terrible coup dur à Barnabas émigré irlandais de retour au pays avec femme et enfant,après avoir passé quelques années à New-York, il se retrouve confronté à l'indifférence pleine de rancœur de ses voisins .Le combat pour se relever est rude, si rude que la noirceur de la vie atteint les cœurs les plus endurcis .
Jour après jour , en cette terre ingrate , face aux éléments et aux destins ,un voile sombre s'installe sur cette famille, et ne leur laisse aucune chance .......
Un récit fort , Âpre,une plume brillante, envoûtante , scintillante malgré sa noirceur, où Paul Lynch nous embarque et nous laisse sans voix mais le cœur transpercé par toutes ces émotions ,les larmes au bord des yeux tellement c'est noir mais tellement c'est beau .......
La lecture de ce roman n’est pas facile. Avis aux amateurs !
Dès les premières pages, vous êtes immergé(e)(s) dans une Irlande bien loin des clichés touristiques. Une Irlande noire, âpre, brute, triste, métale, ultra communautaire, aux esprits étroits et peu engageants !
Si les descriptions sont assez remarquables et les personnages étouffants à souhait, j’avoue m’être quelque peu ennuyée…
Ma chronique complète sur http://www.arthemiss.com/la-neige-noire-de-paul-lynch/
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