Des incontournables et des révélations viendront s'ajouter à cette liste au fil des semaines !
Wen, sept ans, et ses parents, Eric et Andrew, passent leurs vacances dans une cabane isolée sur un lac tranquille du New Hampshire. Aucun voisin à des kilomètres. Un aprèsmidi, alors que Wen attrape des sauterelles dans le jardin, un étranger apparaît dans l'allée.
Léonard est l'homme le plus imposant qu'elle a jamais vu, mais il est jeune, amical, et elle le trouve immédiatement sympathique. Ils discutent et jouent jusqu'à ce que ce dernier s'excuse brusquement et dise : «Rien de ce qui va se passer n'est ta faute». Trois inconnus armés surgissent alors. Tandis que Wen se précipite dans la cabane pour prévenir ses parents, Léonard l'interpelle : «Tes pères ne voudront pas nous laisser entrer, Wen. Mais il le faut. Dis-leur qu'ils le doivent. Nous ne sommes pas venus pour vous faire du mal. Nous avons besoin de votre aide pour sauver le monde. S'il te plaît.»
Wen, sept ans, passe ses vacances dans les bois au bord d'un lac avec ses deux papas Eric et Andrew. Wenling est une petite fille, née en Chine, qui aime les animaux et qui voudrait les étudier quand elle sera grande afin de pouvoir les aider. Alors que ses pères lui ont toujours dit de ne pas faire confiance aux inconnus, elle sympathise avec Leonard, un homme sorti de la forêt, une espèce de colosse, très doux, qui lui parle gentiment et l'aide à attraper des sauterelles. Tandis qu'ils discutent, une tension s'installe, comme si Leonard cachait ou craignait quelque chose. Quand trois autres personnes se dirigent vers la Cabane, Wen prend peur.
Ces quatre inconnus, deux hommes, deux femmes, prétendent vouloir sauver le monde, pourtant ils semblent dangereux car armés jusqu'aux dents. Et que veulent-ils dire réellement ? Leur but est-il écologique ou humaniste ? Ou sont-ils juste des illuminés ? Voire complètement cinglés !? Car ce qu'ils proposent est totalement glaçant. Eric et Andrew soupçonnent des désirs de nuire animés par l'homophobie. Seuls au milieu de la nature à la merci de ces quatre étrangers au discours hallucinant, Wen et ses deux papas semblent n'avoir aucune échappatoire.
Ce huis clos oppressant nous emporte au bout de la folie. J'ai aimé, cependant j'ai trouvé que le genre d'ambiance qui met au bord du malaise a été longue à venir. Heureusement, on finit par être pris dans un étau de stress, un déluge de démence. Il y a réellement un contraste inquiétant entre la gentillesse de ces inconnus venus pour sauver le monde et leurs actes totalement barbares. Je me suis demandé si je lisais un roman de science-fiction ou un thriller. Si quelque chose qu'on ne s'explique pas était en train de se produire ou bien si ces quatre-là étaient des psychopathes, une espèce de secte de l'apocalypse ? Car si certains sont croyants, d'autres sont agnostiques. Pourtant ils semblent tous mus par une sorte de force spirituelle qui vire par moments au fanatisme le plus débridé car ils prétendent avoir été appelés par quelque chose de supérieur.
Au coeur de cette noirceur il y a la famille unie que forment Andrew l'agnostique, Eric le très pieux, et Wen à qui ils ont décidé de laisser le choix, l'amour et la confiance qu'ils se portent. Pourtant, les trois auront des moments d'incompréhension les uns envers les autres, voire de peur et de doutes.
Et puis cet étrange quatuor de forcenés qui, pour faire le bien, sont près à faire le mal le plus absolu.
J'ai aimé les personnages, le couple de pères qui s'aiment profondément mais surtout la petite Wen qui, quand elle a très peur, ferme ses petits poings avec les pouces à l'intérieur et les tient contre son visage, comme si ça l'aidait à supporter ou peut-être se protéger du mal. J'ai même souvent aimé Leonard, ce titan si doux, mi monstrueux mi bienveillant qui semble mener un terrible combat intérieur.
Les chapitres donnent la paroles aux personnages à tours de rôle, nous partageant leurs pensées et leurs souvenirs ce qui attise la peur des événements à venir. Pourtant, des questions resteront sans réponses, ce qui m'a un peu frustrée. Et si le pourquoi de l'ultimatum était sans réelle importance. Et s'il fallait essentiellement voir dans cette histoire le côté humain avant tout, avec ses failles et ses forces !? Peut-être juste réfléchir sur la tolérance, l'altérité, l'ouverture d'esprit, le don de soi, la préservation de notre habitat dont nous devrions vraiment nous soucier. Peut-être est-ce simplement un hymne à l'amour... l'amour de l'humain, l'amour de la Terre.
En tout cas, ce roman m'a avalée dès le début, je dois bien avouer que je ne l'ai pas lâché.
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