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Ce sixième et avant-dernier volume du journal d'Anaïs Nin s'étend de 1955 à 1966. Cette période est sans aucun doute la plus passionnante de sa vie. Riche en multiples rencontres avec Henry Miller, Aldous Huxley, Lawrence Durrell, Tennessee Williams, Marguerite Duras, Romain Gary, tous ces " vagabonds de l'esprit " qu'elle n'a cessé de fréquenter des deux côtés de l'océan.
"Ayant toujours écrit le Journal avec la conviction que jamais personne ne le lirait, je n'exerçais aucune censure. J'écrivais spontanément...
Non je ne le publierais pas.
Mais une autre force, beaucoup plus grande, me poussait à continuer : j'avais foi dans le Journal. Il contenait ce que j'avais écrit de plus naturel, de plus vrai. J'étais lasse du secret, de ne montrer qu'une petite partie de mon oeuvre. J'avais le sentiment que ce que j'avais écrit de meilleur et de plus fort se trouvait là.
J'éprouvais le besoin de publier le Journal avec autant de force que le serpent sortant de sa vieille peau, que le crabe s'extrayant de sa vieille coquille devenue trop étriquée, trop petite." Anaïs Nin, Journal, été 1965.
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