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L'auteure raconte son parcours et sa rébellion contre l'éducation musulmane sunnite qui lui a été imposée en Arabie Saoudite. Contrainte de porter le hijab à 9 ans et le niqab à 13 ans, elle découvre le monde par la biais d'Internet puis des livres et de la science. Menacée en raison de son engagement pour les droits de l'homme et de la femme, elle se résout à quitter son pays et sa famille.
"Les femmes saoudiennes n'iront pas en enfer, il y a longtemps qu'elles y vivent"
Rana Ahmad a décidé de fuir son pays, l'Arabie saoudite, et sa religion, l'islam.
Une enfance heureuse dans une famille d’origine Syrienne avec un père aimant et respectueux jusqu’à ce que l’on juge qu’il est temps pour elle de se voiler.
Comme toutes les Saoudiennes sa vie va désormais se passer sous le poids du voile islamique, sous le joug de la charia.
C’est le début d’une vie de douleur et de privation de liberté dans ce pays qui est une véritable prison à ciel ouvert pour les femmes.
Une vie faite uniquement d’interdictions (interdiction de conduire, interdiction de se promener seule…), d’obligations, d’abus et de discriminations toutes plus choquantes les unes que les autres.
Petit à petit, Rana ne comprend plus cette religion qui opprime les femmes et c’est depuis sa chambre, devant son ordinateur, qu’elle entame une double vie.
Grâce à Internet un nouveau monde se déploie devant elle, un monde qui lui est totalement étranger.
Elle lit Nietzsche, découvre les sciences et surtout les idées de Richard Dawkins .
Elle croise sur la toile des hommes et des femmes qui, comme elle, ne se reconnaissent pas dans cette société violente, dans ces lois religieuses, dans les préceptes d’Allah à la sauce saoudienne.
Une longue réflexion qui va l’amener à se demander si Dieu n’est pas « l’une des nombreuses histoires que les hommes se racontent ».
Le cheminement de sa pensée sera progressif et douloureux car comment se défaire de tout ce que l’on a cru pendant des années ? comment ne pas se sentir coupable ? comment continuer à vivre dans ce pays ?
Une seule solution s’impose à elle pour sortir de cet enfermement, une décision folle quand on est une femme là-bas: s’évader d’Arabie Saoudite.
Récit d’une vie de prisonnière, récit du parcours d’une athée, récit d’une évasion, récit de l’émancipation d’une jeune femme, ce livre est comme toujours chez les éditions Globe remarquable de qualité, fidèle à leur vocation de « bousculer les frontières, de penser notre société, d’éclairer notre époque et avant tout de raconter des histoires ».
Cette autobiographie d’une jeune résistante va vous filer une bonne piqure de rappel sur la condition de la femme à travers le monde.
J’espère qu’aujourd’hui, Rana porte tous les jours de jolis décolletés, qu’elle écoute Rihanna à fond et que la prochaine fois que l’on entendra parler d’elle, se sera parce qu’elle aura obtenu le prix de Nobel de Physique
Rana Ahmad raconte sa vie en Arabie Saoudite puis sa vie de migrante jusqu'à ce qu'elle puisse avoir le précieux sésame qui lui permet de s'installer définitivement à Cologne, en Allemagne, et de poursuivre des études de physique.
Tant que la foi était là, elle l'aidait à supporter tant bien que mal sa condition de femme.
Elle a tenté une première fois d'échapper à son enfermement lié à son statut de femme en se mariant mais ce fut encore pire ; à partir de ce moment-là, elle commence à s'interroger sur sa foi, sur un dieu, Allah, qui ne la protège pas. Et c'est son rejet de la foi rigoriste telle qu'elle est pratiquée en Arabie Saoudite qui la libère intellectuellement et lui donne le courage de s'évader de sa prison de femme.
Le courage dont Rana a fait preuve est inouï quand on pense que tous ses mouvements étaient contrôlés en Arabie Saoudite, qu'elle n'avait aucun soutien sur place, pas d'argent, qu'elle ne connaissait rien à la vie dehors.
Au milieu de toutes ces violences, difficultés, horreur, l'amour que son père voue à Rana, lui qui l'a aidée à surmonter les moments difficiles voire dangereux, est une lumière ainsi que l'aide fournie par des anonymes pendant sa fuite. Quitter son pays, c'est quitter son père, jeter sur lui l'opprobre de n'avoir pas su tenir sa fille et c'est ce qui fait le plus de mal à Rana ; dès qu'elle peut, elle reprend contact avec lui, d'abord par Internet, puis par téléphone.
Ce témoignage est aussi un message d'espoir pour toutes ces femmes, en Arabie Saoudite ou ailleurs dans le monde, qui souffrent de leur condition de femmes que ce soit sous le joug de la religion, d'une société patriarcale ou plus près de nous sous le joug d'un mari ou compagnon violent, qu'on peut arriver à changer sa vie même si les sacrifices peuvent être énormes.
On sait depuis longtemps que la société saoudienne enferme ses femmes, les bâillonne, mais ce témoignage de l'intérieur rend l'horreur plus présente. Ce n'est pas la possibilité qui vient de leur être offerte de pouvoir conduire (elles ne le peuvent que si leur père ou mari l'autorise) ou d'assister à des évènements sportifs qui adoucira leur sort ; des militantes pour le droit des femmes ont été emprisonnées récemment, preuve qu'on est encore loin d'une amélioration de leur situation.
L'écriture est très basique et le style peu agréable à lire quelquefois mais il s'agit d'un témoignage d'une femme qui écrit pour la première fois quelque chose de très intime et ces maladresses de style n'empêchent pas le message de passer car il est tout en sincérité et en émotion. Et on ferme ce livre en se disant quelle chance nous avons de vivre dans notre société dans laquelle les femmes ont la liberté de choisir leur vie même si celle-ci n'est pas toujours parfaite.
C'est une lecture qui reste à chaud et qui nous taraude une fois l'ouvrage terminé .Comment comprendre ce que supporte la femme dans certains pays quand on est confortablement installée dans son salon pour y lire ce témoignage ?
Le titre annonce la couleur sans ménagement et effectivement on comprend que le rôle des femmes ne tient à pas grand chose . Le joug du patriarcat absolu sectionne à tous les niveaux les libertés féminines et les possibilités de les exprimer. Le style n'est pas très travaillé mais franchement le problème n'est pas là Il faut lire ce témoignage pour être dans l’œil du cyclone et comprendre .
Rana vit en Syrie .Dés l'adolescence les signes de censure se font de plus en plus sentir et la menace se concrétise quand on lui confisque son vélo . Tout l'univers de la jeune fille se chamboule au moment de la puberté . A l'heure où nos belles jeunes filles éclosent en s'affranchissant ,les jeunes filles de là bas ,elles,ne se dévoilent pas bien au contraire. L'amour au départ semble être une issue mais c'est une autre cage qu'on lui propose et viens ensuite la nécessité de la fuite .
A travers toute l'Europe Rana va devoir se frayer un chemin pour arriver à Cologne . Laissant tout derrière elle,elle ne parvient pas à supporter l'absence obligatoire de son père qu'elle a voulu ménager .Malgré tout la chance de Rana est l'amour de celui ci qui lui permettra de sortir de ce cercle infernal pas tant avec des aides concrètes mais par l'assurance de ce soutien "non dit " mais bienveillant . On réalise que sous bien des aspects les hommes aussi se trouvent parfois enfermés dans cette dictature idéologique et que l'aveuglement naît souvent du conditionnement familial bien plus zélé qu'il ne le faudrait .
pour moi c 'est un très bon livre je l 'ai acheter et trouver très très bien il relate la vie de ses femmes sous l 'emprise de ses hommes et l 'enfer descriptif parfait mon choix a était a la hauteur
Ce livre est le récit d'une fuite.
Un récit percutant et nécessaire, une fuite dangereuse, douloureuse mais vitale .
Rana est née en Syrie, a grandi en Arabie Saoudite où très vite elle prend conscience de ce que sa condition de femme va sous-entendre de privations de libertés. Elle doit toujours se soumettre aux hommes, ne peut rien entreprendre de son propre chef, ne peut envisager son avenir que mariée et pieuse.
Mais Rana ne peut se résoudre à limiter ainsi sa vie, à accepter cette différence abyssale qui existe entre les hommes et les femmes, à n'être pas considérée comme une personne à part entière...Elle ne veut pas de son corps entravé par les vêtements censés lui éviter de tenter les hommes, de cette idée impure d'elle-même...Elle ne veut plus de la violence subie et des incohérences éthiques...
Ces questionnements internes l'amènent à questionner sa foi, cette religion qui dicte ces règles de vie radicales, qui juge impur et perdu le reste du monde. Par l'intermédiaire d'Internet, seule fenêtre sur l'ailleurs, elle découvre l'impensable : Il est possible de ne pas croire en Dieu, certaines personnes se revendiquent non croyantes et cela porte un nom : l'athéisme ! Cette révélation sera le déclic qui poussera finalement Rana à partir....
Son parcours force l'admiration !
Le courage qu'il a fallu pour tout laisser derrière soi, au rique objectif d'y laisser sa peau !
Et surtout, la force immense qu'il a fallu déployer pour aller à l'encontre des barrières intériorisées, pour déconstruire un système de pensée et de valeurs qui était son unique repère, qui régissait chaque parcelle de sa vie... !
Elle a probablemnt tiré sa force de l'amour profond et inconditionnel que son père lui atoujours manifesté (sûrement l'élément le plus lumineux de ce témoignage) ; il a toujours cru en elle et cela a dû forger sa sécurité interne et la croyance en ses propres capacités...
Cette fuite est une victoire douloureuse, mais une victoire ! Mais aussi le début d'un parcours compliqué et incertain, celui des si nombreux réfugiés venant chercher une vie meilleure, loin des guerres et des entraves à la liberté. Il la mènera jusqu'en Allemagne.
Cette lecture a provoqué chez moi de forts sentiments de révolte, de colère, d'incompréhension... Ce récit édifiant m'aura beaucoup marquée....
Ce document est un véritable témoignage de notre époque, le 21ème siècle, dans une zone du Monde où les femmes ne sont pas considérées comme les égales des hommes, où leur droit d’être ce qu’elles sont n’existe pas, une zone liberticide pour elles. Et pourtant, nombre d’entre elles l’acceptent.
Rana Ahmad témoigne de sa vie, ou de sa survie en Arabie-Saoudite et en Syrie, où les mariages sont conclus par intérêt, où les femmes ne peuvent sortir de chez elles sans être escortées par un homme, où elles ne peuvent travailler ou faire des études sans l’aval de leur famille, où elles doivent se dissimuler continuellement, de manière contraignante et stricte, sous un voile pour qu’aucun homme extérieur ne puisse les voir. Ce Monde, si lointain pour nous Européennes, Françaises, est pourtant bien réel, loin d’être une fiction.
Rana Ahmad nous parle de cet endroit du Monde où, par essence, les femmes sont impures et responsables, mais où les hommes ont le droit aux gestes plus que déplacés et à la violence, cet endroit où s’éloigner de la religion ou même la remettre en cause est signe d’impureté et un risque d’emprisonnement voire de sévices corporels graves (coups de fouet). Mais, là-bas, personne (ou presque) ne remet en question ce système.
Rana Ahmad a décidé de fuir, de tout quitter, même ceux qu’elle aime. Elle nous fait vivre son questionnement, ses interrogations, sa réflexion progressive et son choix de tout quitter, et de fuir en Europe, pour une vie meilleure, au risque de « souiller l’honneur de sa famille. »
Elle témoigne de la difficulté de prendre la décision d’intégrer une nouvelle culture, un nouveau pays et d’avoir laissé sur place ses proches.
Son témoignage est poignant, montre le rôle d’Internet et des réseaux sociaux, souvent décriés dans notre société occidentale mais qui jouent très certainement un rôle d’espoir, d’organisation, pour les personnes qui souhaitent s’en échapper, une fenêtre ouverte sur le Monde et les connaissances.
Ce témoignage ne peut qu’être instructif, intéressant à lire et à recommander, pour une ouverture au Monde qui nous entoure. Même si, malheureusement, ces événements sont connus et reconnus, il est toujours bon de se les rappeler pour ne pas oublier, pour ne pas accepter, pour essayer de comprendre. La force de l’histoire permet de passer outre le style un peu simple et les tournures peu agréables de l’écriture, probablement dus à l’expression dans une langue qui n’est pas la langue maternelle de l’auteur, mais qui est vite mise de côté devant la force du discours.
Le sous-titre est lourd de sens : « Récit d'une évasion » car c'est bien de cela qu'il s'agit. La narratrice relate son enfance, les événements qui l'ont bouleversée et qui l'ont brisée, car c'est bien une femme brisée et révoltée que nous avons là, jusqu'au jour où sa décision est prise : elle doit fuir son pays, il en va de sa vie.
Elle contemple tristement son univers : l'Arabie Saoudite des années 2000. Elle comprend très jeune le rôle qui lui est assigné : femme au foyer, sous tutelle, voilée et voilant jusqu'à son identité, jusqu'à son être le plus intime. C'est la normalité après tout, toutes les femmes font cela. Pourtant, au fond d'elle une petite graine de révolte s'est nichée, et sera arrosée par toutes ces déceptions, ces colères, ces incompréhension, ce terrible sentiment d'injustice.
Un jour, sa vie bascule et elle prend le risque de fuir sa vie, son pays, sa famille, au prix même de sa vie! Une seule devise : « Vivre où mourir », et cette expression n'aura jamais sonné aussi juste …
Pour résumer, ce documentaire dresse le portrait d'une femme forte et libre, se révoltant contre une société qu'elle ne comprend pas, qu'elle ne comprend plus. Un beau témoignage qui ne vous laissera pas indifférent(e): la colère, la compassion, la peur, la rancoeur, la joie … autant de sentiments qui agiteront notre âme en découvrant ce long chemin de croix.
BLOG : https://devoratrixlibri.wordpress.com/2018/10/14/ici-les-femmes-ne-revent-pas-rana-ahmad/
« Vivre dans une société libre m’a ouvert les yeux sur ce qu’est avoir un comportement normal envers les autres et sur les frontières de la normalité. Il faudra que je sois arrivée en Allemagne pour retrouver une sensibilité et comprendre à quel point le quotidien de presque toutes les femmes est terrible dans mon pays. »
Rana Ahmad a fui son pays, l’Arabie Saoudite, elle est dans une cabine téléphonique et compose le numéro de téléphone de ce qui a été sa maison…La sonnerie résonne, elle raccroche. Dans la cabine la sonnerie se fait vibrante et son cœur s’arrête, à l’autre bout du monde elle reconnait la voix de son papa.
Elle raconte comment lorsqu’elle avait dix ans et rouler fièrement sur le vélo que son papa lui avait offert et qui avait fait le voyage avec eux jusqu’en Syrie pour les vacances chez ses grands-parents, son grand-père lui a arraché son vélo pour le donner à son oncle Bark 17 ans.
Là elle prend de plein fouet le mot « haram » l’interdiction, qui devra guider sa conduite tout au long de sa vie. On lui arrache son vélo et elle doit porter son premier voile et sa mère répond à son pourquoi « Dieu nous aime, voilà pourquoi nous devons nous couvrir. Les hommes ne doivent pas nous voir. »
A partir de là, Rana « loulou » pour son papa va découvrir le quotidien et la condition féminine dans son pays.
Ce n’est pas parce que Dieu les aime que les femmes doivent être voilées, non, juste parce que les hommes sont des rois, quelque soit leur statut, que tout leur est permis, et que leurs mères deviennent complices d’une non éducation qui fait qu’ils ne savent pas, pour la plupart, maîtriser leurs pulsions, et que s’ils croisaient dans la rue une femme plus belle que la leur, ils ne sauraient pas résister à la tentation.
Quatre ans plus tard, avec la scolarisation et l’adolescence elle découvre une prison de tissu, lourd psychologiquement et physiquement.
Elle grandit avec intelligence, elle exige de travailler, avec la complicité de son papa qui va l’accompagner du mieux possible.
Elle découvre le monde du travail, l’autonomie oui mais elle doit se marier.
A dix-neuf ans elle est fiancée avec Wisam, à vingt-ans elle est mariée et appartient à sa belle-famille. A vingt et un ans elle est divorcée grâce à son papa, qui a dû payer lourdement cette liberté.
Le poids de la société est tel, celui de la police religieuse étant omniprésent qu’il devient difficile pour son père face au monde de sauver sa fille.
Sans pathos avec les mots simples du quotidien, implacablement Rana raconte…
C’est édifiant de voir ces pays se vautrer dans l’obscurantisme lorsqu’il s’agit du droit des femmes et en même temps développer une économie qui continue à surfer sur les vagues du boom pétrolier.
La femme est élevée uniquement pour le « bien-être » de sa famille.
Dès lors, comment balayer des années d’éducation en ce sens pour prendre sa liberté ?
Rana montre le chemin et il est fascinant de constater que sur cette route qui peut apporter la mort il y a des mains tendues qui forment une chaîne humanitaire des plus salutaires.
Entre les lignes, une fois la liberté gagnée il y a l’amour pour certains des siens qui ne peut plus s’exprimer.
Aucun lecteur de ce document ne pourra oublier Rana et ce qu’elle représente.
En refermant le livre j’ai eu une pensée émue pour son papa qui a perdu sa « loulou » mais qui doit faire taire son cœur pour se réjouir qu’elle soit en vie dans un pays où elle peut être elle-même.
Deux ans de camps de transit, après le jour où elle est montée dans l’avion, et enfin une vraie chance de voir chaque jour apporter son lot de découvertes.
Une chose aussi simple que s’asseoir à une terrasse de café et laisser les rayons du soleil caresser son visage.
Il faut ne pas avoir perdu sa capacité de rêver et savoir que « le chemin qui vaut la peine qu’on l’emprunte est le plus difficile. »
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 10 octobre 2018.
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