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Avec ses droits de traduction vendus dans plus de huit territoires à travers le monde, Homo sapienne, roman de la jeune écrivaine groenlandaise Niviaq Korneliussen, conquiert les lecteurs de l'Amérique à l'Europe. Sa parution en langue française est un incontournable cette saison. Une oeuvre du Groenland universelle et avant-gardiste.
Révélant une voix exceptionnelle, Homo sapienne suit la vie de cinq jeunes dans la ville de Nuuk, capitale du Groenland. Ils vivent des changements profonds et racontent ce qui, jusqu'à maintenant, a été laissé sous silence : Fia découvre qu'elle aime les femmes, Ivik comprend qu'elle est un homme, Arnaq et Inuk pardonnent et Sara choisit de vivre. Sur « l'île de la colère », où les tabous lentement éclatent, chacune et chacun se déleste du poids de ses peurs.
Niviaq Korneliussen manie une langue crue, sensible et indomptée.
Elle parle du désir universel d'être soi, socialement, intimement, confiante que les coeurs et les corps sauront être vrais.
Le couple, dans tout ses états, et surtout dans un état de décomposition avancée. Une histoire d'amour sans amour, sans amour partagé, comme une erreur de casting. Des couples qui se font et se défont. Puis la découverte de soi autrement.
Des dialogues très étranges qui ne ressemblent pas à des dialogues, où on passe sans transition d'un interlocuteur à l'autre dans la même phrase, elle-même ponctuée de bouts de phrases en anglais, voire de paragraphes entiers, et parfois de mots danois ou inuits. Ça a été compliqué pour moi qui ai laissé mon anglais loin derrière, dans mes dernières années de lycée, il y a longtemps. Cela dit, ça semble avoir été une piqûre de rappel parce que j'ai fini par comprendre ce que je lisais.
Cinq jeunes, quatre filles, un garçon. Chaque chapitre a le nom d'un des protagonistes dont on suit les émotions, les sentiments, les espoirs, les blessures.
Dès le premier chapitre j'ai cru que j'allais m'ennuyer à mourir et détester ce court roman, tant il est étrange. Contre toute attente je l'ai beaucoup aimé ! Pourtant je n'ai pas tout compris tout de suite. La chronologie m'a semblé totalement décousue. C'est plein de jeunes, qui s'aiment, se quittent, se soûlent, s'envoient en l'air, vomissent, et recommencent.
Ce livre semble fait de petits récits qui racontent une fuite en avant, qui nous parlent d'amour et du mal qu'on peut se faire, des révélations à soi-même et l'acceptation de ce qu'on est, de transidentité, de coming out, de rejet, de peurs.
Bousculer l'ordre établi paraît être le credo de ce roman qui nous raconte une certaine jeunesse groenlandaise LGBTQI+ et nous dit que l'amour est universel.
Bienvenue au Groenland. Il ne sera pas question de fjord, de toundra, de paysages magiques. « Homo sapienne » est un roman urbain, un roman d'une sensibilité très moderne.
L'autrice tisse intelligemment l'entrée dans l'âge adulte de cinq jeunes vivant dans la ville de Nuuk.
On suit leur cheminement vers la compréhension de leur identité à travers leurs questionnements sur leur sexualité, leur genre et leurs relations. Pour un roman très court, il est d'une remarquable puissance. Chaque chapitre est raconté du point de vue d'un personnage différent, et monologues, e-mails échanges de textos ou publications Facebook se mélangent. Les styles narratifs tout comme les langues s'amalgament pour faire émerger une histoire à la fois intime et commune aux cinq personnages.
Dans une collection de nuits floues et de matins lugubres, on perçoit la confusion et la difficulté de chacun à se trouver en tant que personne.
Il y a quelque chose de brut et de follement libre dans ce texte débarrassé de tous les détails superflus. Pas de tabous, pas de clichés, il sonde les profondeurs de ses personnages souvent près du désespoir mais on en ressort étrangement régénéré.
Un roman audacieux, inventif et une autrice que j'ai hâte de retrouver avec son nouveau roman qui sortira en janvier chez La Peuplade.
Un sacré texte que ce roman, au titre déjà déroutant "homo sapienne" et qui nous vient du Groenland. L'auteure a écrit son texte en groenlandais (inuit), puis l'a traduit elle même en danois. Nous sommes nous avec la traduction française qui maintient un mélange de langues (inuit, danois, anglais.. Car ce sont ces trois langues qui cohabitent dans ce bout du monde. L'inuit, avec une importance des prénoms des personnages et leur signification, du danois, qui a été la langue officielle du pays jusqu'en 2009 et l'anglais, langue universelle, des jeunes qui s'ouvrent vers le monde. Ce texte va nous raconter la vie de cinq jeunes de ce bout du monde, leur espoirs, espérances, déception. Un roman choral et chaque personnage va nous raconter sa vie, ses rapports aux autres, ses doutes, ses espoirs. L'auteure parle de son pays, son histoire,son actualité mais aussi d'histoire plus intime : ses personnages se cherchent, s'entrechoquent, s'aiment, se haïssent. de belles pages sur l'amour, l'amitié, le doute.. C'est un livre universel sur l'identité de chacun(e), de nos relations aux autres et cela sur fond de la vie à Nuuk, au Groenland.
Une sacrée lecture polyforme car l'auteure fait une narration classique, utilise les échanges de sms des différents personnages, mêle les langues, des airs de chanson.
Un texte foisonnant qui ne laisse pas indifférent, une sacrée découverte.
Quand on pense Groenland on pense étendues blanches et désertiques, phoques, environnement.
On ne pense pas roman contemporain et on a tort!
Ce roman nous fait entrer dans l'univers complexe et subtil des questionnements sexués de 5 jeunes adultes urbains de Nuuk.
Le livre contient beaucoup d'expressions anglaises qui donnent une rythmique au texte.
Le coeur du livre se concentre sur la représentation de la diversité sexuelle et la volonté de parler du désir de choisir soi même, de retrouver le goût de prendre des risques et d'avoir la force de refuser l'influence sociale pour définir son identité et ses relations.
Puissant!
Découverte de la vie de 5 jeunes vivant au Groenland en pleine crise identitaire..
Parmi tous ces récits de femmes en quête de leur identité sexuelle, c’est le discours du chauffeur de taxi qui m’a le plus intéressé, c’est dire si le sujet du livre m’a captivé ! Certes, on en apprend un peu sur la société groenlandaise, sur la difficulté de vivre trop près du Danemark et trop loin du monde. Mais pour le reste, c’est une enfilade de banalités dont la seule originalité est le mélange des langues et des canaux de communication (messages, SMS). Et puis, c’est vrai, l’auteur s’exprime sans filtre, avec beaucoup de fraîcheur et de spontanéité, et cela donne de grands moments de vérité. De là à s’enthousiasmer, il y a une frontière que je ne franchirai point.
Un titre qui interpelle, une couverture un brin provocatrice !
« Homo sapienne » est un roman initiatique, écrit par une auteure groenlandaise. Mais ne vous attendez surtout pas à un livre de nature « writing » sur le Groenland, car ici ce sont bien les personnages qui sont mis en avant et non les grands espaces.
Homo sapienne aborde la quête identitaire, tant sociale que sexuelle de la jeunesse groenlandaise à travers le regard de plusieurs jeunes personnages. Ils sont cinq : Fia, Inuk, Arnaq, Ivik et Sara. Le lecteur suit cette jeunesse sur « l'île de la colère » ainsi nommée par l'auteure et expose les problématiques sociétales auxquelles elle est confrontée.
Ce roman parle d'amour, d'amitié, de liberté du courage d'être soi. Chaque chapitre correspond à l'histoire d'un personnage et est associé à un morceau de musique. Même si l'intrigue se passe au Groenland, « Homo sapienne » traite d'un thème universel, la relation à soi et aux autres, le désir d'être soi.
J'ai adoré la plume brute, mordante et acérée de l'auteure. Elle utilise une langue crue et franche qui témoigne d'une grande sincérité et d'une urgence de faire entendre sa voix. Le style est maîtrisé et d'une grande justesse. La forme est originale et moderne car l'auteure retranscrit des échanges sous forme de journal, lettres, messagerie, sms. J'ai aimé l'audace de Niviaq Korneliussen.
Daniel Chartier qui a écrit la préface, qualifie « Homo Sapienne » de « politique, féministe, queer, sociale, pionnière et universelle ». Je ne peux que lui donner raison car pour ma part, je n'ai jamais lu de tel livre. C'est un ouvrage d'une grande richesse qui ne peut pas laisser insensible son lecteur, je l'ai dévoré.
C'est une grosse claque ! Une auteure qu'il faudra suivre assurément.
Un énorme merci aux éditions La Peuplade !
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