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Irlande, 1845. Par un froid matin d'octobre, alors que la Grande Famine ravage le pays, la jeune Grace est envoyée sur les routes par sa mère pour tenter de trouver du travail et survivre. En quittant son village de Blackmountain camouflée dans des vêtements d'homme, et accompagnée de son petit frère qui la rejoint en secret, l'adolescente entreprend un véritable périple, du Donegal à Limerick, au coeur d'un paysage apocalyptique. Celui d'une terre où chaque être humain est prêt à tuer pour une miette de pain.
Après Un ciel rouge, le matin et La Neige noire, le nouveau roman de Paul Lynch, porté par un magnifique personnage féminin, possède une incroyable beauté lyrique. Son écriture incandescente donne à ce voyage hallucinatoire la dimension d'une odyssée vers la lumière.
« Paul Lynch, doté d'un style plein d'audace, grandiose et hypnotique, est de ces écrivains qui osent plonger dans les recoins les plus ténébreux de l'âme humaine. » The Irish Times
1845, Irlande, Blackmountain.
La mère de Grace l'oblige à quitter le foyer pour la protéger de Boggs qui lorgne sur ses premières rondeurs de femme . Il faudra trouver du travail et revenir afin d'aider sa famille. Elle coupe ses cheveux, s'habille en homme . Elle passera pour un garçon. Son petit frère Colly qui n'a pas sa langue dans sa poche la rejoint et veut faire le voyage avec elle.
Grace est très courageuse et va se battre pour survivre dans un pays qui crève de faim et de maladie.
Au fil du temps elle va faire des rencontres pas toujours heureuses mais elle fera un bout de chemin avec un curieux compagnon.
Elle va grandir et essayer de survivre dans un monde de peur, de désespoir, de désolation de malheur et de mort.
Les descriptions restituent avec force la noirceur et la détresse de l'Irlande ravagée par la faim, le froid, la pluie, la boue, la mort sur chaque chemin parcouru.
Une lecture magnifique et un grand auteur.
Un récit puissant sur l'épopée d'une jeune fille qui doit quitter le domicile face à la famine. Dès les premières pages le ton est donné et restera viscéral. Ecriture sublime, pour peindre ces paysages et cette ambiance noire, austère, parsemée de rencontres.
Voici le troisième et dernier roman de Paul Lynch. Je crois que j'ai déjà dis que j'étais tombée sous le charme de sa plume. Il me tardait donc de lire son dernier roman.
C'est un immense plaisir que je me suis plongée dans la beauté sombre de l'écriture de Paul Lynch.
Comme les deux précédents, celui-ci ne fait pas exception, la nature est reine, comme un personnage à part entière. Elle est décrite avec lyrisme et poésie.
L'Irlande décrite ici n'est pas verte et apaisante, elle n'est pas belle ni luxuriante. Elle pauvre, très pauvre. C'est une Irlande ravagée par la famine, le désespoir et la noirceur. Nous voyageons à travers les paysages marqués par la faim, la misère et la lutte pour survivre.
Un récit écrit dans la noirceur ponctué de croyances et de songes. Quand la réalité se mélange à l'irréel et au rêve, cela donne une dimension magique à la narration.
Un roman qui m'a emporté bien loin et que je ne suis pas prête d'oublier.
En Irlande, en 1845, alors que la «grande famine» fait rage, Grace, âgée d’à peine 14 ans, est envoyée sur les routes par sa mère pour tenter de trouver du travail et survivre mais surtout pour la protéger de son beau-père qui la regarde drôlement. Grace, cachée dans des habits d’homme bien trop grands pour elle, quitte son village de Blackmountain. Elle sera rejointe par son petit Colly qui a fuit la maison familiale pour être avec sa sœur.A eux deux, ils vont tenter de déjouer les pièges de la vie et fuir leur beau père. C’est dans cette fuite que Grace va physiquement perdre son frère mais le gardera toujours avec elle dans sa tête tout au long de son périple entre Donegal et Limerick dans une univers de désolation où beaucoup de mendiants sont sur les routes et au cours duquel elle vivra de peu, ne mangeant pas souvent à sa faim, se contentant de masure pour dormir et acceptant tout travail lui apportant quelques pièces. Elle sera en permanence sur ses gardes, un couteau émoussé à portée de main. Mais quand sa féminité sera visible, le danger se rapprochera d’elle au point de la frôler mais c’est sans compter sur Bart, un jeune homme manchot qui sait se battre et qui va, malgré ses a-priori et réticences, tout faire pour la protéger. Grace rêve souvent aux moments passés au sein de sa famille mais ce périple la fait mûrir très (trop ?) vite et lui fait perdre l'insouciance de l'enfance.
Ce roman est de tout beauté, tout comme les autres romans de Paul Lynch, même s’il décrit une violente misère humaine où le lecteur ressent ce que vit Grace : la faim et les odeurs de nourriture, de pain chaud, le froid et l’humidité, la saleté et les insectes qui grouillent, les mauvaises pensées lubriques de certains hommes, la méfiance. Seul reste le pouvoir de l’imaginaire pour mettre un peu de soleil dans ce triste monde.
J'ai aimé ce roman pour plusieurs raisons : même si l'époque à laquelle l'histoire de passe est difficile, Paul Lynch nous restitue une atmosphère, une ambiance avec une telle précision qu'on a l'impression d'y être ; même si l'histoire en elle-même souffre de peu d'intrigue, on est happé par le caractère de cette jeune fille qui trouve en elle d'extraordinaires ressources pour aller de l'avant.
C'est un très gros coup de coeur que je recommande.
Et si toucher la terreur et le Mal absolu, de « tout son vouloir se réduire (…) à une aspiration aux ténèbres des profondeurs, [s’y laisser] sombrer jusqu’aux tréfonds » par l’écriture était une manière de faire surgir la lumière ?
Ce n’est sans doute pas un hasard si l’auteur Paul Lynch prénomme son personnage principal Grace. Pourquoi raconter le territoire de l’enfance, ce socle de graines d’émotions, en explorant le Mal (et le Mâle) ? Pourquoi prendre le parti de creuser au plus profond de la Grande famine qui ravage la terre d’Irlande ?
1845. La veille de Samhain, une des fêtes qui annonce novembre, rituel de passage entre le monde des humains et l’Autre monde, la résidence des Dieux. Comment une mère peut-elle demander à sa fille de partir pour trouver du travail et survivre dans une terre qui se meurt ? Grace qui a droit à un véritable festin pour prendre des forces, Grace qui se prépare à traverser le temps et l’espace. Car Grace, malgré (et peut-être grâce à) la volonté maternelle, s’engage dans une « odyssée vers la lumière».
Du feu, des miroirs, un travestissement, une fuite organisée par la Mère nourricière en personne, il n’en faut pas davantage pour que le lecteur comprenne que rester pour Grace signifierait vivre l’Enfer, que partir le sera tout autant.
Oui, mais alors, pour aller où et à quoi bon ?
L’écriture de Paul Lynch ? Un puits de lumière… j’allais dire, un puits de Grace, où le lecteur vient puiser une énergie poétique, où les personnages se meuvent « dans la lumière de [leur ] propre rage», dans les rêves et les fantasmes de Grace. L’espoir croupi dans l’ombre du récit saturé de menaces et de violence, une violence qui rôde et accomplit son travail comme « la roue d’un moulin tournant à toute vitesse. » Mais là où il y a encore possibilité de rêver autant que de fantasmer le morbide, quand surgit en plein cauchemar un monstre du nom de Boggs, il y a encore une place pour la Vie. Aller de l’avant grâce à nos fantômes et à nos morts. L’Espoir donc qui accompagne la traversée de l’adolescente.
Grace qui ne sait pas lire mais Grace qui apprend à lire la Vie.
Traduit par Marina Boraso.
Début du XIXe siècle, En Irlande, en pleine crise de la pomme de terre, le climat a transformé les champs et de nombreux paysans se retrouvent sans ressources. Grace, âgée de 14 ans, est littéralement chassée sur les routes, avec son petit et espiègle frère, Coly. Elle doit rejoindre la ville pour trouver du travail et ainsi augmenter les ressources de la famille. A la manière de Dickens, l'auteur nous entraîne sur les routes, dans les bois, dans les tourbières, il nous décrit la nature hostile mais aussi les rencontres que va faire la jeune fille : des enfants mendiants, voleurs, des voyageurs... Des pages terribles mais aussi des moments poétiques, oniriques, des paysages irlandais, des portraits touchants, terribles, des légendes, des fantômes. le personnage de Grace reste dans les mémoires,à la fin de la lecture. Un livre terrible, poétique
Un roman sublime !
Octobre 1845, dans l’Irlande dévastée par la Grande Famine, une jeune adolescente de 14 ans, Grace, quitte son village de Blackmountain, déguisée en homme, envoyée sur les routes par sa mère pour trouver du travail et échapper à la concupiscence du propriétaire de la masure qui abrite la famille.
Rejointe en secret par son petit frère Colly, tous deux arrivent en ville au moment de Samhain, la nuit des trépassés. Mauvais augure. Commence alors une incroyable odyssée du Donegal jusqu’à Limerick, au cours de laquelle Grace traversera de terribles épreuves, la faim, le froid, les mauvaises rencontres, côtoiera la misère la plus noire dans les villes et villages et devra livrer une lutte éperdue pour sa survie.
Mais, vaillante, dans ce pays ravagé par la violence et la cruauté, où plus aucun espoir ne semble permis, Grace affronte les dangers, ne renonce jamais, s’accroche à la vie, portée par des voix intérieures.
Sous la plume magistrale de Paul Lynch la tragédie prend la forme d’une épopée au souffle lyrique et poétique. La dramaturgie s’invite dans des scènes oniriques peuplées de spectres, de sorcières des légendes celtiques et la frontière entre le réel et le fantastique, dans les moments les plus difficiles, devient souvent ténue dans l’esprit de Grace.
Les métaphores sont superbes et l’écriture, d’une beauté lancinante, est très visuelle, sensorielle. Les paysages irlandais sont magnifiés, des tourbières aux forêts et montagnes.
Paul Lynch est un virtuose, il signe un roman envoûtant et bouleversant porté par un héroïne inoubliable. Une plongée dans les ténèbres comme un parcours initiatique au cours duquel Grace deviendra femme et sortira grandie pour entrer dans la lumière.
Ron Rash, un des plus grands auteurs américains contemporains, a dit de Paul Lynch qu’il était « l’un des meilleurs romanciers de sa génération ». Que peut-on ajouter à ce magnifique compliment ?
Si vous n’avez pas encore lu ce livre, n’hésitez pas à suivre Grace sur les routes irlandaises…
Pas de suspense inutile, ce livre est un chef d’œuvre. Et je ne serais pas surprise qu’on cite « Grace » dans quelques siècles comme étant un classique, et Paul Lynch comme étant un auteur incontournable du 21ème siècle. Oui. Rien que ça.
Il y a quelque chose d’inaccessible dans ce roman tant il referme certaines vérités de ce monde. Dans une langue parfaitement maîtrisée où je lis parfois les descriptions de Flaubert et la rage de Zola, le mystique et la réalité se confondent, la poésie et l’horreur valsent à deux, et créent un tapis de brume pour amortir la chute silencieuse et brutale d’une adolescence volée.
Grace. Ou comment se construire sur les routes faméliques de l’Irlande du Nord en 1845, à 14 ans, au sortir de l’enfance, comment surmonter le deuil de ce qui a été et de ce qui advient, comment garder l’espoir de l’enfant dans un corps qui se métamorphose par la grâce de la nature ou sa cruauté, comment se créer ses propres fantômes pour ne pas céder à la folie.
Le chemin de croix d’une enfant devenue adulte avant l’heure dans le tumulte des vents du Nord ; et sa force, qui irradie du début à la fin, à chaque ponctuation, à chaque souffle, dans chaque village, dans chaque rencontre.
Paul Lynch a réussi le coup de maître de tailler de la dentelle dans du plomb, et cela est d’autant plus admirable que je pensais l’auteur mû par la lucidité inévitable de l’âge. Mais Lynch n’a pas 42 ans, et déjà, il a saisi l’essentiel.
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