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Gerda Taro est morte à l'âge de vingt-sept ans en 1937, écrasée par un char art cours d'un combat pendant la guerre civile espagnole.
L'année précédente, reporter photographe sur les lignes du Front les plus exposées, elle avait fourni le monde en clichés " sensationnels " souvent pris avec le photographe hongrois Robert Capa, son compagnon. Elle fut saluée par la presse comme la première photographe de guerre morte sur les lieux mêmes où elle opérait. Ses photos entre 1936 et 1937 avaient notamment paru dans les magazines Regards, Vu, Life et Ce.
Soir. Par la suite, le souvenir de son oeuvre s'effaça derrière celle de son partenaire, devenu entre-temps mondialement célèbre. Ce livre d'Irme Schaber retrace pour la première fois le parcours tumultueux et tragique de cette jeune femme au charme magnétique. L'enterrement de Gerda Taro au cimetière du Père-Lachaise donna lieu à une grande manifestation contre le fascisme. Son aura demeura pourtant ambiguë : célébrée comme héroïne et martyre par les communistes français, elle passait plutôt pour incarner la " femme : fatale " aux yeux de certains comme Hemingway, qui lui reprochait ses infidélités envers Robert Capa, dont il était l'ami.
L'Allemagne a peu gardé jusqu'ici le souvenir de cette jeune femme juive qui, dès 1933, avait fui le régime nazi et trouvé à Paris les premières conditions de son double engagement politique et artistique. A l'instar de Tina Modotti, Gerda Taro est aujourd'hui redécouverte dans sa dimension mythique quelque soixante-dix ans après sa mort. Une exposition itinérante la mettra à l'honneur au printemps 2007 à New York, Londres et Paris.
Gerta Pohorylle, de son nom public Gerda Taro, a eu une carrière de photographe bien courte. Morte, à vingt-sept ans à peine, écrasée sous les chenilles d’un char en pleine guerre civile espagnole, elle n’a guère eu le temps de laisser beaucoup de souvenirs derrière elle. Les rares initiés qui l’ont approchée, elle, et le peu de documents ayant pu être conservés la concernant clament au génie, haut et fort.
Irme Schaber a effectué un véritable travail de fourmi pour présenter au public un livre digne de ce nom.
Le résultat est plus qu’honorable même si contrairement à ce qu’elle avance, il n’est pas certain que cette mort prématurée ait arraché la belle reporter à une gloire annoncée. Notons que dès août 1937, son image fut immédiatement utilisée pour incarner à la fois la lutte anti-fasciste en Allemagne et l’image martyre du parti communiste en France. La récupération politique est plus que marquée !
L’autre point qui me paraît indispensable à signaler est que les interprétations qui ont été faites suite à sa liaison avec André Friedman, également photographe habile, et répondant au surnom de Robert Capa.
Il est indéniable que le travail de l’un ait nourri le travail de l’autre. Mais de là, à affirmer comme le fait notre auteur, que c’est Gerda qui fabriqua Capa ou à contrario comme Hemingway qui ne vit en elle que la femme fatale tournant la tête de son ami hongrois, l’interprétation n’est pas loin.
Sur ce genre d’annonce, la crédibilité et l’impartialité de l’historienne bas de l’aile.
Si le sujet est intéressant, il ne me semble, cependant, pas assez fédérateur et par conséquent ne devrait malheureusement pas toucher une frange féminine suffisamment importante et lui assurer une large diffusion.
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