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De la grippe aviaire au Covid-19 Anthrax, chikungunya, Ebola, grippes aviaires, H1N1, Zika, SARS-coronavirus, MERS- coronavirus... Pour toutes ces épidémies, on a prédit des millions de morts : il n'en a rien été.
Qu'en sera-t-il du coronavirus chinois qui provoque une panique mondiale ?
Cet affolement provient en grande partie des exagérations de la presse, qui sait que la peur " fait vendre ". Mais que nos gestionnaires - les politiques - surfent à leur tour sur le pire peut être lourd de conséquences. Nous avons affaire à des événements que la science elle-même peine à expliquer, telles la transmission accélérée des épidémies à leur début, leur variation saisonnière et... leur disparition spontanée sans raison apparente. Dans ces conditions, brandir chaque jour le nombre de nouveaux cas et de morts comme un épouvantail ne sert qu'à provoquer des réactions disproportionnées par rapport aux risques réels qui, eux, ne peuvent qu'être négligés dans le même temps.
Quel rapport y a-t-il entre la réalité d’une épidémie et les comptes-rendus médiatiques alarmants qui en sont donnés ? Comment se fait-il qu’on ne s’inquiète pas de maladies réellement mortelles et qu’on mette l’accent sur d’autres finalement assez bénignes ? Pourquoi privilégie-t-on des projections mathématiques (souvent fausses et même de facteur cent dans le cas du coronavirus) au détriment de l’observation de la réalité du terrain ? Et surtout pourquoi faut-il qu’à chaque « nouvelle » épidémie doive correspondre un nouveau et dispendieux médicament et un nouveau « vaccin » en cours d’expérimentation alors que des traitements anciens, peu onéreux et efficaces, sont toujours à la disposition des médecins ?
Cet ouvrage assez court (98 pages) se présente comme un essai de vulgarisation médicale d’accès facile et agréable. Le professeur Raoult, spécialiste reconnu mondialement dans le domaine des épidémies mais traité de charlatan par de malhonnêtes et ignares bateleurs de plateaux télé, y dissèque les caractéristiques et la réalité de diverses épidémies comme l’affaire de l’Anthrax (on se souvient de la fiole brandie à l’ONU pour incriminer Saddam Hussein alors que le virus avait échappé à un laboratoire militaire américain !), celle de la grippe, aviaire, de la grippe porcine, de l’Ebola, très mortelle, mais peu contagieuse, le virus H1N1, celui du coronavirus, Zika, Chikungunya, sans oublier le typhus transmis par les poux et le choléra à Haïti qui fut causé par les excréments jetés à la rivière par des soldats de l’ONU népalais infectés et non par le réchauffement climatique comme le clamèrent les dits « bateleurs ». Sans aller jusqu’au fond des choses (l’écrasante culpabilité des labos de Big Pharma à peine évoquée et avec des pudeurs de violette), cet ouvrage a le mérite de démontrer que dans ce genre d’affaires, il faut toujours raison garder et ne jamais se laisser gagner par des peurs fabriquées. Avoir le calme des vieilles troupes.
Un livre intéressant, court et simple à lire, sur les épidémies en général et le comportement des politiques et des médias face à elles.
On y voit à quel point Didier Raoult est un ponte en ce qui concerne les épidémies et qu’il est habitué à ce que ces travaux ne soient pas reconnus tout de suite. Des découvertes qu’il a faites avec son équipe sur la peste ont mis 17 ans avant d’être complètement reconnues et acceptées par tout le monde.
Il est aussi à l’origine de la stratégie d’utilisation de la pulpe dentaire pour le diagnostic génétique et des maladies infectieuses qui est aujourd’hui pratiquée partout dans le monde.
Actuellement il fait 200 000 diagnostics moléculaires par an pour de nombreux pays.
Le livre ne s’attarde pas particulièrement sur la covid, il parle davantage d’autres maladies qui tuent beaucoup plus comme par exemple l’épidémie de « Clostridium difficile » qui tue entre 60 000 et 100 000 personnes par an dans le monde.
Appelé à la rescousse par l’OMS, il a été envoyé dans des pays africains, a touché du doigt des épidémies diverses comme par exemple le typhus et a même réussi à mettre en place une stratégie qui n’avait jamais été développée pour cette maladie, une stratégie très simple avec un médicament qui ne coûte que quelques centimes et déjà existant (tiens cela rappelle quelque chose de très récent…). Suite à ça, l’épidémie avait été interrompue immédiatement.
Il a eu aussi personnellement à s’occuper de cas groupés de choléra et de peste dans des endroits qu’il ne peut mentionner car cela lui a été interdit par les gouvernements des pays concernés pour ne pas déclencher d’affolement dans la population et ne pas freiner le tourisme dans ces pays !! (Nul doute que si des médias en avaient eu vent cela ne serait pas resté secret bien longtemps !!)
Il aborde le problème de la grippe pour laquelle il explique que le vaccin n’est quasiment plus efficace pour les personnes de plus de 70 ans et que ce sont les enfants, vecteurs de la maladie, qui devraient être vaccinés pour éviter la contagion aux personnes âgées. Cela a été prouvé au Japon qui met cette pratique en application. L’Angleterre et les Etats-Unis recommandent d’ailleurs eux aussi cette vaccination sur les enfants mais en France personne n’en parle au grand désarroi du professeur Raoult.
Dès 2003 il avait averti les autorités que tôt ou tard apparaitrai un nouveau virus respiratoire ou variant de la grippe et qu’il fallait s’y préparer. Apparemment il n’a pas été entendu…
Il déplore aussi le fait que dès qu’une nouvelle maladie apparaisse notre société veuille absolument un nouveau traitement alors que des traitements anciens marchent souvent très bien. De même la médiatisation de maladies qui ne tuent quasiment personne (comme la méningite à méningocoque ou la grippe aviaire) mais qu’on agite au vent comme des maladies terribles. De même que l’industrie pharmaceutique sache si bien manipuler l’Etat.
Il parle de certaines publications fausses de l’OMS qui indique les vaccins disponibles dont ceux de contre le paludisme et l’hépatite E.
Celui de l’hépatite est en cours d’essai en Chine mais n’est absolument pas disponible et celui sur le paludisme n’existe tout simplement pas du tout !
Raoult dit lui-même : « quand on voit que c’est sur le site de l’OMS lui-même qu’on est en pleine désinformation sur ce domaine, il est utile de se poser la question : pourquoi ? » !
Depuis plusieurs années il indique que pour lutter contre les maladies émergentes il est indispensable de mettre en place davantage de centre de recherche et d’observation, d’étude et de dépistage. Or à ce jour, il n’existe qu’un seul centre en France : le sien, l’IHU de Marseille !
A ce jour ce centre est aussi celui qui a les données sans doute les plus importantes au monde sur la résistance aux antibiotiques ce qui, comme il le dit, leur permet d’avoir une vision plus réaliste et moins dramatique que les communications sur ce sujet.
En bref, on voit bien que le professeur Raoult -s’il n’est pas très modeste certes- est loin d’être un charlatan ! L’OMS a souvent fait appel à lui dans des situations critiques, il a de longues années d’expériences derrière lui et pas que dans des labos, et a déjà fait ses preuves lors de certaines épidémies avec des traitements peu coûteux.
Il conclu son livre en disant que « même si les gens adorent avoir peur, à la longue, la réalité s’imposera et ils ne croiront plus rien de ce qu’on leur prédit. Ce qui est tout aussi dangereux… »
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