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Les hommes du cartel de Sinaola sont entrés dans Paris.
Implacables, inhumains, ils viennent s'emparer du marché français de la drogue et récupérer les milliards confiés pour blanchiment à des financiers qui veulent leur faire croire aujourd'hui que leur argent s'est volatilisé.
Les hommes mais aussi les femmes : Juana, fille d'un sénateur milliardaire et d'une paysanne indienne illettrée et Madeleine, son amante, son double, une française que Juana a sauvée d'un douloureux suicide.
Elles veulent Eden ; l'homme de paille qui investissait cet argent.
Tandis que les hommes du cartel mettent la ville à feu et à sang pour installer leurs réseaux et que les Français tétanisés contemplent à la télévision le spectacle effrayant de leurs banlieues dévastées, les deux femmes poursuivent un autre but : se venger du monde dans lequel elles sont nées.
Leurs méthodes seront pires que celles des tueurs et des assassins et Eden, incapable de comprendre de quoi est fait son ennemi, sera l'enjeu de ce combat vertigineux que se livrent de toute éternité les hommes et les femmes, l'argent et le pouvoir.
Eden est ma deuxième expérience avec Alain Claret. La première m’avait laissée pantoise. Si la seconde s’est avérée plus intéressante, j’ai retrouvé dans le roman des aspects qui m’avaient profondément irritée auparavant. Le style d’Alain Claret est, au mieux, orné, au pire, complètement baroque. J’ai été agacée par un recours que j’ai trouvé compulsif à l’épithète et à la comparaison, qui alourdit considérablement la narration. C’est dommage, car cette fois, j’avais accroché côté trame, appréciant cette ambiance très actuelle et ce portrait contemporain d’une mafia dont les valeurs ne sont plus celles du Parrain, mais du libéralisme économique. Les personnages sont assez convaincants, mais là encore je trouve que l’auteur en fait trop, surtout du côté de Juana, sorte de sorcière aztèque des équations économiques. Encore une fois le trip mystique est au rendez-vous.
Avec Eden, l’auteur n’a pas réussi à me convaincre. Je ne dirais pas que le livre est mauvais, ce n’est pas vrai, néanmoins, je ne parviens pas à adhérer à un style qui me semble passablement ampoulé. Côté polar un peu littéraire, un peu travaillé, je trouve davantage mon compte chez des gens comme Fred Vargas ou Antonin Varenne, ou chez des nordiques comme Gunnar Staalesen. Après deux échecs consécutifs, je ne retournerai pas vers Alain Claret.
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