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De mères en filles est une plongée dans l'histoire du Brésil à travers une lignée de femmes allant d'Inaia, fille d'un guerrier indien née en 1500, jusqu'à Amanda, jeune Carioca des années 2000. Indigènes, Africaines, Portugaises, Espagnoles, Françaises et un métissage de tout cela, esclaves, libres, sorcières, guérisseuses, amoureuses, meurtrières ou artistes, toutes sont des femmes aux personnalités colorées, complexes et inoubliables. Il y a Guilhermina, chasseuse de fauves, Ana de Padua, propriétaire d'esclaves et de bétail, Diva Felicia, photographe et voyageuse, ou encore Ligia, activiste politique sous la dictature. À travers cet enchevêtrement de récits et de destins au féminin, Maria José Silveira fait revivre l'histoire de ce colosse aux pieds d'argile qu'est le Brésil.
Maria José Silveira nous raconte le Brésil à travers des femmes, en partant de l'année 1500 jusqu'à nos jours. On commence avec Inaiá, indienne née en 1500, puis toute sa descendance au féminin pour nous raconter l'histoire de ce pays. Une femme par chapitre, parfois deux. Chacune a un destin particulier, qui nous fait découvrir l'histoire du pays, l'arrivée des hommes blancs, l'esclavage, le métissage, l'évangélisation. C'est quelquefois teinté d'humour, comme par exemple avec le cannibalisme. Pourtant, quel sujet épouvantable !
J'ai énormément aimé la façon dont l'histoire est traitée. Le destin du Brésil raconté à travers la vie de vingt-deux femmes. L'autrice va à l'essentiel, toujours, sans se perdre dans des détails, d'Inaiá qui n'avait jamais vu d'homme blanc, ni de noir d'ailleurs, jusqu'à Amanda, multi-métissée.
On comprend l'incroyable métissage de ce pays, notamment à travers les mœurs des autochtones, totalement désinhibés, l'esclavage des indiens et des africains, les colons européens, tout ce monde qui se mélange allègrement et je dirais que ça c'est le bon côté des choses : des êtres humains s'accouplant avec d'autres êtres humains.
J'ai été effarée, à travers cette traversée des siècles, par la barbarie dont l'humanité est capable. C'est pas que je l'ignorais mais là, on assiste en accéléré à la construction d'un pays et à toute la souffrance qu'elle a engendré et ça se révèle d'une cruauté sans limite. Des descendants d'esclaves propriétaires d'esclaves, des brésiliens, donc avec du sang indien dans les veines qui pourtant méprisent les indiens avec qui ils pensent n'avoir aucun lien, une humanité aberrante…
Et que dire du mariage dans ces régions sauvages, où il n'était pas question d'amour mais d'un acte réfléchi par lequel il fallait passer pour avoir un projet de vie et une descendance ?!
Et des femmes, fortes, combatives, coriaces, libres, indépendantes souvent, mais aussi parfois futiles et stupides.
À travers cet éventail de vies de femmes, toutes descendantes d'Inaiá, et les pères de leurs enfants, on a un large panel de représentants de l'humanité, avec ce qu'elle comporte de beau ou de laid.
J'ai adoré ce roman qui m'a fait arpenter les siècles et l'histoire du Brésil, et m'a permis de comprendre cette page d'histoire dont j'ignorais tout.
Dès le départ ce livre avait tout pour me plaire ! De la couverture que je trouve superbe, au titre qui me laissait espérer quelque chose de très fort, jusqu'au résumé, moi qui adore l'histoire. Sans books_food_swing et son book trip brésilien sur Instagram, je n'aurais jamais eu la chance de découvrir ce roman qui m'a transportée !
Ce roman débute au 16 ème siècle et s'achève de nos jours.
D'une première femme, aborigène qui rencontre un colon espagnol, nous allons traverser les siècles de mères en filles.
Ces mères auront souvent des vies achevées trop tôt car confrontées à la violence des hommes et à l'histoire du Brésil.
Chaque vie se lit comme une nouvelle mais dans chacune d'entre-elle se retrouve le sang de son aïeule.
C'est un livre très orignal dans sa structure et sa thématique.
Le style est très agréable.
Une vraie réussite pour un premier roman.
Je dois bien l'avouer, j'ai emprunté ce livre à ma médiathèque car mon oeil a été attiré par cette si jolie couverture colorée. Et oui, parfois, la raison d'une lecture est bien triviale. Mais comme j'ai bien fait de le prendre, j'ai passé un moment fabuleux en compagnie de ce roman qui ambitionne de nous raconter l'histoire d'une famille, de mère en fille donc, sur plus de cinq siècles, chaque héroïne de chapitre étant la fille de la précédente. Et c'est finalement l'histoire d'un pays entier, le Brésil, qui nous est racontée.
Alors, forcément, j'ai apprécié ces femmes de manières très différentes, en adorant certaines, en en aimant moins d'autres. Mais aucune ne m'a laissée indifférente.
La plume est agréable, remarquable à certains endroits, drôle et caustique par moments. Je profite également pour saluer le travail du traducteur, excellent. Pour un premier roman, c'est un coup de maître pour moi.
Il est difficile, voire impossible d'en dire davantage sur ce livre, et ce serait d'ailleurs totalement inutile. Je n'ai qu'un seul conseil: prenez-le entre vos mains et laissez vous entraîner par le chant et la voix de ces femmes, ordinaires et extraordinaires à la fois.
Lu (et dévoré) en octobre 2021
Lorsque j’ai vu la quatrième de couverture je me suis dit que c’était un livre pour moi. Il semblait très ambitieux, alors j’ai décidé de le lire tranquillement, et j’ai bien fait car il y a du coup beaucoup de personnages et détails !
La couverture du livre est magnifique est montre comment ses femmes sont liées entre elles et le bandeau dans les cheveux à l’effigie du drapeau brésilien fait penser à un ruban temporel.
C’est un roman qui est à la hauteur de ses ambitions, suis-je puis dire. Maria José Salveira a su garder le rythme et le cap fixé…
Ce roman est divisé en périodes qui correspondent à des « périodes historiques », dans chaque partie on va découvrir différentes femmes. C’est ce qui est original c’est qu’il ne s’agit pas d’une simple saga familiale, on a un chapitre par femme avec ses origines paternelles. Les premières n’ont pas trop connus leur géniteur… il faudra attendre quelques générations avant que cela arrive.
« De mère en fille » montre comment depuis l’arrivée des premiers européens un métissage à créé un tissage. Une mère raconte à son enfant son lignage…
Le hasard des naissances se conjugue avec l’Histoire et si le début est supposé puisqu’il n’y a pas de trace écrite et je dirais même orale c’est très vraisemblable. On n’est pas sur une lignée royale… on y croise des mousses, des marins, des pirates et autres… On remarque aussi l’importance de l’aspect géographique car c’est aussi lié à l’histoire, là aussi on voit se dessiner un lien entre l’origine… débarquement du premier bateau, l’implication dans la nouvelle capitale, le retour à la première plage… sans parler du voyage à l’inverse… vers Paris etc.
Il y a des histoires plus ou moins tragiques mais il y a aussi des histoires cocasses. Je pense notamment au pauvre « Jean-Maurice » qu’on nourri pour un festin anthropophage et à qui on apprend à dire « regardez comme je grossis, regardez comme je deviens appétissant pour votre festin ». Eh oui autres temps autres mœurs !
On ne s’ennuie pas les chapitres ne sont pas trop longs. En fin de volume nous avons les noms des 19 figures féminines. Qui dit lignée de femme dit histoire de la place de la femme dans la société. On va découvrir des femmes fortes, actives, qui prennent leur destin en main en fonction de leur époque.
C’est un roman qui montre que la richesse d’un pays ce sont ces habitants. Maria José Silveira fait le triste constat de la présence de la violence qui a jalonné l’histoire de ce pays.
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