Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Qu'ont en commun Le Petit Prince, les sombres années de jeunesse de Jürgen Habermas, l'artiste Joseph Beuys, le saxophoniste John Gilmore et Bill Pilgrim, le protagoniste d'Abattoir 5 ?
« Le monde est une pelote de laine », ainsi débute ce livre. Mais comment tournet- il ? Qui tire ses fils ? Il y a ceux qui disent que tout est le résultat d'une grande conspiration : « L'homme n'est jamais allé sur la Lune ; Paul McCartney est mort en 1967 et a été remplacé par quelqu'un qui lui ressemblait ; le Christ n'est pas descendu de la croix, il a eu des jumeaux avec Marie-Madeleine ; Shakespeare est Francis Bacon », etc. Explication, écrit Luis Sagasti, qui est le «résultat d'une extraordinaire paresse intellectuelle. » Mieux vaut, selon lui, parler en termes de secrets, mieux même, en terme d'omissions. Car depuis des milliers d'années la pelote de laine tourne et ses fils se croisent en couches infinies. Alors par où commencer s'il n'est pas facile de trouver le bout ? L'écrivain choisit de tirer un des fils, de le couper d'un coup sec et, en huit textes d'inégales longueurs, de construire une merveilleuse constellation à partir de personnages - Joseph Beuys, Kurt Vonnegut, Antoine de Saint-Exupéry et Jürgen Habermas, mais aussi Matsuo Basho, Marina Abramovic, Ludwig Wittgenstein, Jorge Barón Biza, Sun Ra, Youri Gagarine ou encore Glenn Miller - liés par les fragments les plus curieux de leurs biographies.
Il fait ainsi de Bellas artes une incroyable et étonnante histoire sur la place du récit dans l'expérience humaine, qui procure à son lecteur un intense plaisir intellectuel.
Alors ce livre bref, d'une écriture condensée, précise et musicale, séduit et emporte ses lecteurs avec le charme d'une poétique et subtile conversation.
Universel, solaire, « Bellas artes » est perpétuel. « Le monde est une pelote de laine ». Ce livre atypique est un choc de lecture, tant son pourvoir est certifié. Un kaléidoscope dont il faut prendre soin de chaque éclat de lumière. Le charme opère, Luis Sagasti nous guide par le fil de cette laine cosmopolite. L’heure est grande, pleine et salvatrice. Ce livre est le pain pour la faim, l’eau pour la soif, le remède anti confinement de notre XXIème siècle fragilisé. Luis Sagasti construit son récit en semant les graines qui seront le regain pour demain. C’est de loin, le plus bel escompte hyperbolique du futur. Il nous entraîne dans le labyrinthe grâce à sa trame fabuleuse. Plus de recoins, d’angoisses, ce livre entre le conte, l’essence des arts littéraires, les biographies nouées et éclairantes est le cheminement vers notre macrocosme. Et, c’est une chance infinie. Luis Sagasti à partir de la symbiose des haïkus enlève subrepticement, le bandeau noir de nos yeux qui ne savent plus regarder au-delà de la première lettre. « Le haïku, la forme d’écriture la plus proche de celle de Tralfamadore. Raconter en un instant ce qui est le déroulement. La pierre immobile qui bouge avec la lumière : cette pierre est et n’est pas pierre… » « Seul un haïku écrit en japonais peut arrêter le train du langage et s’ancrer dans la pensée, pierre immobile éclairée par le soleil du matin ou soir. » Il rassemble l’épars pour notre régénérescence, il délivre l’essentialisme. Il lève le voile sur ce théologal littéraire des grands langagiers de ce monde. « Joseph Beuys, Saint-Exupéry, Glenn Miller, Jürgen Habermas », et d’autres encore ciselés dans l’art de ses dires. « Le Petit Prince » est le symbole que je retiens avec force dans mes mains. Contrer le sablier et garder pour moi, pour mon lendemain « Tout en haut et tout en bas : Auschwitz, vertige qui rend muet, ôte le souffle, vide les poumons. Agneaux. Dessiner des moutons avant que tout là-haut la nuit n’ouvre sa bouche sur la bouche de notre corps. Dessiner des moutons : la seule chose qui nous sauve. » Que dire du poème d’Ungaretti en 1916 « Anéantissement » dont le fil nous bouleverse, l’émotion renouée au firmament de la quintessence : « A la pointe des minarets, le ciel pose, des guirlandes de veilleuses. » « Le Petit-Prince » : « Que voit-on de si haut ? La même chose qu’au fond de l’abîme, comme Primo Levi ? » Ce livre est extraordinaire. Philosophique, myriade, il est le phare dans la nuit noire, il est le guide pour « la constellation ». Mappemonde encerclant le magnétisme, la somme des silences enfouis dans l’univers. Il recueille pas à pas, mot à mot, ce qui a échappé aux hôtes de ce monde, cet invincible qui élève l’épiphanie verbale, la Babel, et, toujours d’une voix douce. Chaque ligne est don. Ce livre est sur le piédestal de la littérature. Culte et magistral, faites-lui une place en grand sur le podium de vos librairies, bibliothèques, universités et antres littéraires. Je suis très fière de le détenir. « Tant qu’il y aura un feu. Il y aura une histoire qui attend qu’on la raconte. Alors nous ouvrirons toute grande la bouche et nous avalerons tout ce que nous pouvons de la nuit. » « Le cœur a prodigué les lucioles. » Traduit de l’espagnol (Argentine) par Jean-Marie Saint-Lu. Publié par les majeures Éditions DO. « L’astéroïde 12.477, reçoit le nom d’Haïku » Les Éditions DO n’ont pour le moment, aucun astéroïde à leur nom. » Je sais que l’advenir est pour maintenant.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Bird découvre que sa mère n'est autre que la poétesse dissidente Margaret Miu...
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement