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Sicile, 2020. Un virus mortel, « la Rouge », a déferlé sur l'Europe quatre ans auparavant et décimé la population adulte ; les jeunes, eux, sont protégés jusqu'à l'âge de la puberté. Anna se retrouve seule avec Astor, son petit frère de quatre ans.
Elle doit affronter le monde extérieur avec ses cadavres, ses charognards, ses chiens errants et affamés, l'odeur pestilentielle, pour trouver, quand il en reste, des médicaments, des bougies, des piles, des boîtes de conserve, avec comme unique guide dans cette lutte pour la survie, le cahier d'instructions que lui a légué leur mère avant d'être emportée par la maladie.
Lorsqu'Astor disparaît, Anna part à sa recherche, prête à défier les bandes d'enfants sauvages qui errent à travers les rues désertes, les centres commerciaux et les bois. Mais l'ordre appartient au passé et les règles d'autrefois ont été oubliées. Pour réussir à sauver Astor, Anna va devoir en inventer de nouvelles, parcourant ce monde à l'abandon où la nature a repris ses droits, ne laissant que les vestiges d'une civilisation qui a couru à sa propre perte.
Une véritable odyssée des temps modernes où s'entremêlent lumière et ténèbres, un duel permanent entre la vie et la mort.
Récit dystopique, oeuvre d'anticipation et d'apprentissage avec des personnages déambulent dans des décors apocalyptiques, un virus qui déciment les adultes, les survivants eux même porteur de celui ci et qui succomberont alors qu'ils grandissent. Une odyssée des temps modernes où s'entremêlent lumière et ténèbres, un duel permanent entre la vie et la mort.
Une lecture dépaysante, l'amitié, les relations entre frères et soeurs, liens familial, imaginaire, environnements, âmes humaines. Une lectures que je recommande comme la série en six épisodes. Puissant et accablant.
"Ç'aurait été bien de perdre ses os, transformer sa chair en une gélatine transparente et se faire traverser par le courant comme une méduse. Plonger lentement tout au fond des abysses et là, parmi les créatures luminescentes qui y habitent, trouver Cola Pesce qui portait la Sicile sur ses épaules."
La mini série est fidèle au livre réalisé par l'auteur lui même, avec Giulia Dragotto, Alessandro Pecorella, Elena Lietti et Giovanni Mavilla. Le tournage de la série a débuté 6 mois avant la pandémie du covid-19.
Ouf ! Vite…. respirer en fermant la dernière page, contempler la nature, apprécier les gens et la vie.
Parce qu’on revient de loin
Une période post-apocalyptique où un virus tue tous les individus de plus de quatorze ans, où tout est brûlé, saccagé.
Et cette brave petite Anna qui tente de survivre tout en s’occupant de son petit frère.
Elle ne manque ni de cran ni de volonté. Elle est acharnée à vivre. C’est une boule d’espoir, rien ne l’arrête.
J’aime beaucoup Niccolo Ammaniti (et autant sa traductrice Myriem Bouzaher) et les enfants qu’il fait vivre.
Ici il nous emmène dans un futur proche de l’enfer.
Bien que n’aimant pas en général les romans d’anticipation, je n’ai pu qu’être sensible au sort d’Anna et de son frère.
Certains passages sont angoissants, d’autres plus optimistes.
Bien que contente d’être sortie de ce cataclysme, j’aurais aimé que ça continue un peu pour savoir ce qu’il advient d’Anna ensuite, ça s’arrête un peu trop brutalement.
"Anna" autre roman d'anticipation? Oui. Mais cette fois-ci il ne s'agit pas d'un récit bourré d'action peuplé d'une pléiade de personnages dans une Amérique torturée. Non, en plaçant l'action en Sicile et en utilisant des enfants comme sujet principal, Niccolo Ammaniti change la donne, innove tout en reprenant les codes de la dystopie. Comme un petit goût de "La route" de McCarthy, il met en avant non pas la folie humaine mais la perte de l'innocence, l'oubli de la civilisation. Toutefois l'espoir est bien présent, moteur indispensable de toute forme de vie humaine. Mais que reste-t-il de cette notion lorsqu'on ne connaît que le pire?
En 2020, alors que le monde a été décimé par un virus mortel "La Rouge", seuls les enfants ont survécu à la pandémie. Mais jusqu'à quand? En ne touchant que les adultes, les plus jeunes ne sont pas pour autant tirés d'affaire car une fois la puberté entamée commence à apparaître les plaques rouges de la maladie sur leur corps... Heureusement Anna, 13 ans et son frère Astor, 7 ans sont encore épargnés. A Castellamare dans la maison familiale ils goûtent à une vie de débrouillardise mais jouissent d'une liberté imposée. Confrontés à la famine, Anna part régulièrement en expédition jusqu'au jour où de retour d'une de ces dangereuses virées, son frère a disparu. Sur les traces de son cadet, elle va se confronter à de nouveaux dangers, faire des rencontres inattendus et ce toujours sur une terre désolée où la nature reprend ses droits.
A travers cette aventure, l'auteure développe beaucoup de thèmes. Tout d'abord le passage de l'enfance à l'adolescence avec tous les bouleversements qu'on connaît. Responsable de la vie de son petit frère, Anna a grandi vite, trop vite. En vivant le cataclysme de la pandémie et ses conséquences, elle est très tôt confrontée à une vie de survie. Comme un roman d'apprentissage express à travers le deuil, la perte, l'amitié, l'amour, la drogue et l'alcool, l'inimitié...elle puise toutes ses connaissances et cherche toutes les solutions dans le cahier des Choses Importantes. Ecrit par sa mère et bien le plus important, il n'est que la relique d'une civilisation en perdition, un repère à consulter, le geste rassurant et désespéré d'une mère mourante.
Justement, ce retour forcé à l'état sauvage, primitif n'est-il pas le marqueur de la fin de la civilisation? Car si Anna sait lire, ce n'est pas le cas d'Astor. Sur conseil et demande de leur mère dans le cahier, Anna essaie d'enseigner à son frère le minimum d'instruction mais aussi un bon sens qui nous paraît, aujourd'hui, normal. Mais qu'en est-il lorsqu'on ne se souvient plus d'"avant"? Ces enfants redécouvrent la vie simple tout en prenant conscience des dangers. Car des dangers il en existe mille et un mais le plus menaçant n'est-il pas l'espoir?
En alternant entre dureté d'adaptation et tendresse humaine, l'auteur ne dresse pas seulement le portrait d'une fin du monde mais aussi la fin d'une certaine naïveté. Dans une ambiance de poussière et de fébrilité j'ai tremblé pour ce duo devenant rapidement trio, assisté à des scènes pleines de tendresses et de bienveillances mais aussi à des passages très durs, ramenant à la violence de la situation. Cette revanche de la nature n'est-elle pas, en fait, une purification de l'espèce?
Je n'ai pas trouvé ici une action permanente et crue mais un roman bouleversant de réalisme et de cruauté. Si parfois il est un peu long et lent je ne lui retire pas cette subtilité particulière qui m'a embarqué, porté par une plume plutôt sèche allant droit au but. D'ailleurs, les silences, les moments de contemplations et d'observations sont autant d'actions pour donner un aspect cinématographique intéressant. Enfin, Niccolo Ammaniti propose une fin ouverte, qui pour ma part m'a beaucoup plu, laissant mon imagination prendre le relais. Finalement le roman n'est qu'une parenthèse dans la vie de ces enfants, l'avenir leur appartient peut-être... Si je vous ai convaincu laissez-moi vous conseiller un thé vert à la rose Kusmi tea et des scones aux canneberges afin de passer une agréable lecture sous le ténébreux soleil de Sicile.
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Anna est un prénom palindrome, que l'on peut donc lire dans les deux sens. Ainsi le personnage du roman post-apocalyptique de Niccolo Ammanitti devient l'enfant qui relie la civilisation agonisante à son passé et à son futur. Affublée de son petit frère et d'un chien de berger, elle traverse la Sicile ravagée comme le reste du monde par un virus qui éradique les adultes et épargne les enfants jusqu'à leur puberté. Angoissante vision désespérée qui pourrait venir s'ajouter au nombre incroyable des romans sur ce thème de la fin du monde (on pense bien entendu à "La Route" de Mc Carthy avec qui il y a de réelles similitudes) mais ce serait occulter le fait que nous avons à faire avec un auteur Italien. C'est à dire un auteur légitimement influencé à la fois par Dante et Fellini. Ainsi nous avançons avec ce trio de l'espoir pas seulement dans des plaines arides et carbonisées, mais en assistant aussi à des cérémonies grandioses et baroques au sein d'un grand hôtel abandonné rempli d'enfants, ou encore à la dévastation d'un centre commercial par un troupeau de vaches affolées. Anna est un personnage fascinant, qui grandit sous nos yeux et s'accroche au monde comme un alpiniste démuni de matériel mais qui doit atteindre le sommet pour survivre. C'est beau, c'est du cinémascope avec des moments d'une grande intimité. C'est lumineux et sombre à la fois. Une perle pêchée dans la littérature italienne qui ne cesse de surprendre.
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