"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Rome, an 12 avant J.C. L'empereur Auguste est tout puissant. Alix a plus de 50 ans. Il est sénateur. Murés dans le tombeau d'Auguste, Alix et Kephren attendent la mort. Le fils d'Enak aura tout perdu dans sa quête de la Cybèle d'orichalque. Ignorant leur sort, l'empereur a ordonné à sa soeur, Lidia, de détruire la terrible idole cachée en Italie. Nul ne devra jamais plus pouvoir s'en emparer. Mais qui pourrait résister à la promesse d'acquérir la puissance et l'éternité ?
Tout se dégrade de plus en plus dans l’histoire d’Alix Senator, avec ce tome 7 car Valérie Mangin (scénario) et Thierry Démarez (dessin) nous rapprochent des enfers, décortiquant bien les superstitions, les croyances de cette époque romaine (11 av. JC). Il faut dire que la Campanie recèle tout ce qu’il faut pour imaginer le feu éternel avec le Vésuve et les Champs Phlégréens comme cela est détaillé dans le dossier historique complétant bien cette édition Premium découverte toujours grâce à Vincent que je remercie.
La nouvelle de la mort d’Alix et de Khephren, en Égypte, est annoncée à Rome. Douleur et incompréhension dominent mais nous savons que ces deux héros sont aux mains de l’immonde Barbarus qui les a enfermés pour les laisser mourir de faim.
Livie, épouse d’Auguste complote toujours autant pour récupérer la fameuse statue d’orichalque de la déesse Cybèle : « Oui, celle qui promet la puissance et l’éternité. » L’attrait du pouvoir absolu est bien le principal moteur de tous les complots, de toutes les bassesses et les compromissions. L’empereur Auguste le sait bien et se méfie de sa femme.
Heureusement, Lidia, sœur de l’empereur, veille et emmène Titus en Campanie où elle doit se reposer. C’est là-bas, à Cumes, que tout ce monde se retrouve et la BD devient un véritable thriller avec des révélations et un maximum d’hypocrisie !
En l’absence de guerre, les puissants jouent avec les superstitions pour distraire leur ennui. Le dessin est toujours aussi expressif, les couleurs rendent bien l’atmosphère glauque et morbide, la tension extrême sans oublier toutes les victimes collatérales des appétits sans limites pour le pouvoir. Heureusement, il reste la beauté et la sensibilité de quelques êtres très attachants.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Chronque précedemment parue sur le blog www.sambabd.net
L’éditeur annonce une « conclusion du deuxième cycle en apothéose », et même si j’ai le plus grand respect pour Casterman -qui est une maison très honorable- je dirais qu’ils s’emballent un peu, tout de même, du côté des Galeries Lafayette… Certes, la conclusion est à la fois choquante et empreinte d’un énorme cynisme, mais de là à parler d’apothéose…alix-2
L’essentiel de l’album est une quête parallèle entre Auguste et sa femme Livie (chacun ayant ce que l’autre désire) et qui se règle par un échange quelque peu attendu. Alors c’est peut-être particulier comme situation, mais côté rebondissement et intrigue c’est vrai que ça n’atteint pas le niveau des tomes précédents. Attention, je dis ça mais c’est bien quand même, hein… Ce n’est pas forcément une apothéose mais ça se lit toujours bien et la conclusion de l’histoire réserve son lot de surprises et autres situations étonnantes…
En revanche, j’ai un peu de mal avec le personnage de Kephren qui est totalement passé du côté obscur de la Force en assez peu de temps finalement et qui semble absolument irrécupérable. En fait, ce n’est pas tant la négativité sans nuance de son personnage qui me dérange mais surtout la bienveillance (quasi) sans faille que lui montre Alix. Bien sûr, il s’agit de son fils adoptif mais l’espèce de passivité dont il fait preuve vis-à-vis de cet adolescent qui lui manifeste très régulièrement son animosité, voire sa haine, m’étonne et me fait même un peu sortir de l’histoire tellement ça me semble incohérent… Je trouve ça dommage…
Côté dessin, J’éprouve un meilleur ressenti que sur les tomes précédents… Le dessin est-il plus fin, les personnages un peu plus travaillés, ou bien m’habitue-je juste (il faut le placer celui-là…) ? Quoiqu’il en soit le tout est plutôt agréable à l’œil, qu’il s’agisse des couleurs ou des décors.
En tout cas, je maintiens mon très bon avis général sur cette série et ce deuxième cycle, et vous recommande ce 7ème tome.
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