La guerre frappe là où on ne l'attendait pas : des soldats ont l'ordre d'évacuer les civils qui n'ont qu'une heure pour préparer un seul sac...
oui, je suis d"accord, c'est une histoire qui nous touche avec des personnages émouvants
Comment peut-on faire, en une heure, le bagage de toute une vie ? C'est la guerre ; des soldats ont l'ordre d'évacuer des civils qui doivent n'emporter qu'un seul sac. Il y a Manon et sa fille Jeanne, Paul, Marek, Shoresh, madame Dépalle, une famille nombreuse, deux âmes... Dans l'urgence des choix, le passé et le présent se mêlent, les êtres se révèlent, se montrent tels qu'ils sont. À quoi tient-on le plus ? Qu'est-ce qu'on ne peut abandonner ? Que veut-on transmettre ? Quel espoir peut encore briller ? Autant de questions qui traversent ce texte saisissant de par son intensité émotionnelle et sa force d'évocation. Un livre d'exode, d'aujourd'hui et de toujours, dans une langue à la fois concise et bouleversée.
La guerre frappe là où on ne l'attendait pas : des soldats ont l'ordre d'évacuer les civils qui n'ont qu'une heure pour préparer un seul sac...
"Ce sujet résonne dans l’actualité, mais il est éternel."
Si vous deviez partir pour toujours avec un seul bagage: que mettriez-vous dedans ?
C’est autour de cette question fondamentale qu’Avril Bénard a construit son roman. Une guerre éclate, de nos jours, dans un lieu et une année inconnus. Des soldats demandent à la population de quitter leur foyer dans une heure, des camions partiront avec eux et leur unique valise. Ce roman est le récit de cette heure fatidique, le point de bascule de toute une vie. Au fil des chapitres, nous suivons la destinée de plusieurs personnages d’un même immeuble. Nous ressentons leur fragilité, leur force aussi, leur abnégation face à l’insoutenable. Chacun nous raconte un condensé de son histoire, et ce qui est précieusement glissé dans son sac.
Que prendre pour transmettre son histoire familiale ? Les bijoux ont-il plus de valeur que les photos ou les doudous ? Comment partir sans son animal de compagnie, ce compagnon d’une vie interdit de voyage ? Comment choisir des symboles qui nous donneront une identité et un passé ? Choisir c’est aussi renoncer, laisser derrière soi « Et je ne peux pas emmener le bruit que fait mon parquet quand je rentre ! Et je ne peux pas emmener la tâche de soleil qu’il y a juste sur le haut de la couverture quand j’me réveille ! »
Durant toute ma lecture, j’ai été assaillie par ces questions, en totale empathie avec les personnages. Avril Bénard se focalise dans son récit sur des points de détails, pour que le récit résonne en chacun de nous, traitant de ce qui fait l’essentiel de notre vie. Cela pourrait être notre pays, la guerre pourrait être à notre porte. Et si cela nous arrivait ?
Dans ce premier roman, Avril Bénard fait preuve d’une grande maturité, avec une écriture fine et poétique. Le titre qui sonne comme une dédicace: « A ceux qui ont tout perdu », des personnes ordinaires, comme vous et moi, avec leurs paradoxes et leurs angoisses, entre tragédie, tendresse et espoir. C’est un roman poignant, troublant, universel. Un énorme coup de coeur.
Je remercie infiniment lecteurs.com et les éditions « J’ai lu » pour la mise en lumière et l’envoi de cette merveille. Sans eux ce livre ne serait peut être pas tombé entre mes mains. Je me dis qu’il y a certainement encore de nombreux livres de cette qualité à découvrir dans les rayons des bibliothèques et librairies, qui attendent qu’on les lise. C’est vertigineux et tellement enthousiasmant !
Dans un pays riche, qui semblait ne pas pouvoir sombrer dans la violence, où on parle français, la guerre fait rage. Les habitants d'un immeuble doivent être évacués, de force s'il le faut; ils ont une heure pour préparer un seul sac par personne, pour abandonner les animaux avant de partir pour un ailleurs inconnu et tout laisser derrière eux sans se retourner.
L'auteure nous fait vivre cet arrachement au travers de personnages très différents, aux comportements très différents :
*Manon, qui vient de perdre son mari dans un massacre et sa fille Jeanne, 5 ans qui doit surmonter son immense douleur pour sa fille
*Un couple de septuagénaires où le mari est odieux, où la femme est soumise, humiliée, dont la seule consolation est un vieux chien que le mari veut abandonner à une mort certaine et pour la vie duquel, elle se révolte pour la première fois
* Marek, d'origine polonaise, qui a déjà connu l'exil et qui refuse de partir et d'abandonner ses livres qui sont toute sa vie
* Suzanne, une dame âgée, qui est résignée et s'offre un dernier moment de bonheur, de couleur, en achetant un bouquet de tulipes alors qu'elle manque de tout
* Une famille nombreuse de cinq personnes
* Shoresh, réfugié kurde avec sa compagne et son frère sourd et muet, qui vivent un deuxième arrachement
* Deux âmes, Guy, SDF, et son chien Totem qui ont uni leur solitude en une relation profonde
Ce roman a les caractéristiques d'une tragédie grecque, fondée sur une unité de lieu (un immeuble) et de temps (1 heure), renforcée par la désolation d'un hiver très rude qui maltraite les corps. Les raisons de la guerre ne sont pas évoquées car nous ne sommes pas dans une étude géo-politique mais dans l'humain, dans la réalité de ceux qui souffrent au quotidien de la folie de leurs dirigeants, quelle qu'elle soit. Ce qui m'a frappée, en premier lieu, c'est la très grande dignité (à part le septuagénaire) de ceux qui sont brutalement arrachés à leur vie, sans espoir de retour, face à une sorte de mort.
Ce que chacun emporte dans l'unique sac montre qui il ou elle est, sans masque, sans faux-semblants. Les objets sont porteurs d'instants de vie, certains doivent être écartés, laissés derrière comme les souvenirs qu'ils évoquent .
Les chiens jouent un rôle majeur ; les militaires refusent de les emmener pour des raisons sanitaires. Mais un chien pour quelqu'un qui est seul, dépouillé de tout (Guy, le SDF) ou se sent seul (la vieille dame maltraitée par son mari), c'est un compagnon, un ami, de la chaleur de la confiance, du partage et l'abandonner, c'est comme abandonner un membre chéri de sa famille. J'ai eu les tripes nouées, le coeur au bord des lèvres, lorsque les militaires abattent le chien de Guy, le vouant au désespoir sans fin.
J'ai gardé le premier chapitre pour la fin alors qu'il ouvre le roman mais il me paraît être porteur du message que veut transmettre l'auteure comme une prédiction de pythie ; il est d'ailleurs intitulé « Je ». C'est un réquisitoire qui fait mouche, contre la société actuelle, fragile, matérialiste, aveugle aux signes précurseurs et un avertissement sur ce qui vient et pourrait être la guerre ou toute autre violence de masse. C'est un roman à portée universelle, intemporel et qui parle à chacun d'entre nous car personne n'est à l'abri, qui nous fait immanquablement nous poser la question : « Et moi, qu'est-ce que j'aurais emmené ? »
Cela faisait longtemps que je n'avais pas été aussi émue, secouée par un roman et surtout par l'écriture. Elle est incandescente, et malgré l'arrière-plan dramatique, empreinte de poésie. C'est un primo-roman magistral qui laissera longtemps sa trace dans mon esprit et dans mon cœur.
Merci infiniment à lecteurs.com et et aux éditions J'ai Lu pour cette magnifique découverte et les émotions ressenties.
oui, je suis d"accord, c'est une histoire qui nous touche avec des personnages émouvants
Un livre fort qui m'a captivée et bouleversée .
Une écriture fluide , poétique parfois qui décrit l'intimité de personnes obligées d'abandonner derrière elles toute leur vie ..
Emouvant et tellement ancré dans la réalité puisque la guerre touche de nombreux pays .
Merci ! je suis ravie d'avoir reçu ce roman de la part de lecteurs.com moi qui vis sur le littoral des hauts de France et qui assiste, impuissante ,aux départs de migrants par la mer , bravant la dangerosité de la traversée de la manche.
"J'écris ces lignes pour rien, je ne les emmènerai pas avec moi, je les laisse ici, personne ne les lira. Je les écris parce qu'il m'a semblé pouvoir comprendre où ça avait capoté. Mais j'ai perdu le fil. Je l'ai senti me glisser entre les doigts, et je n'ai pas le temps de reprendre ces phrases pour le retrouver."
La fête de l'Occident, bonne conscience, trop loin, le désenchantement, crédulité et fragilité, la philosophie de comptoir, tout qui bascule, un tressaillement des corps, le début de l'effondrement, le marasme du chaos, un chemin de sortie, faire de son mieux, un visage clos, le son des pétales, la maison, des mauvais songes, une fade lumière, une nuée de corbeaux, le nécessaire et l'utile, un froid givré, une douleur sourde, les piles de livres, l'espoir comme une âme sans mot, un manteau bleu de libellule, les larmes d'une mère, la guerre affamée, une enfant sans âge, chiner ses restes, l'éclaboussure des mitraillettes, la couleur du passé...
Un grand et sincère merci à lecteurs.com et aux Éditions J'ai Lu pour ce roman humain avec des cendres, du cœur, et une douloureuse poésie.
La guerre frappe là où on ne l'imaginait pas. Les habitants n'y étaient pas préparés. La certitude d'une paix immuable leur a été promise. Alors que la situation devient de plus en plus dramatique, des soldats arrivent et ont ordre d'évacuer les civils. Ces derniers ont une heure pour préparer un seul et unique sac par personne. Celui de toute une vie.
C'est un roman de l'instant présent et du souvenir.
Chaque chapitre est consacré à une ou des personnes d'un même foyer. Alors qu'elles préparent leur bagage, leurs souvenirs les plus marquants refont surface. Malgré l'urgence et les injonctions répétés des soldats, chacun se questionnera sur l'avenir et abordera cette guerre et ses conséquences inéluctables.
Tour à tour, chaque histoire se raconte, trouvant pourtant un écho avec celles des autres.
Il y a d'abord un narrateur qui utilise le "Je". Né en 1986 il est la voix de la génération de l'autrice. La mienne. On en a entendu parler des guerres mais toujours de loin. Des anciennes (les 2 Grandes Guerres), des contemporaines à notre enfance (Rwanda, Kosovo), à notre adolescence (l'Irak) et celles de l'âge adulte (Ukraine). Se disant qu'il est impossible qu'une grande démocratie comme la nôtre soit touchée. Que l'Europe a laissé derrière elle ses vieux conflits en s'unifiant. En cela, le roman est très actuel. Et ce qui est le plus incertain c'est qu'à aucun moment l'autrice nous explique d'où vient cette guerre. Qui est ou sont les belligérants impliqués ? Finalement ce n'est pas ça le plus important. Les civils eux sont toujours les victimes et subissent l'exil forcé et la peur.
Il y a Manon et Jeanne. Mère et fille. Elles ont payer le prix le plus fort de cet horrible conflit. L'innocence des 5 ans de Jeanne n'est plus.
Il y a aussi Marek solitaire et poète qui refuse d'être sauvé, Mme Dépalle dame âgée qui ne veut pas mourir seule, la famille nombreuse et soudée De Cabane, Paul le salop de service avec sa femme qui n'est jamais nommée, Shoresh jeune homme sourd et muet. Et enfin Guy, sans abri, et son fidèle chien Totem.
Leur sort nous émeut. Ça pourrait être nous. C'est ce qui m'a étreint. L'autrice par ces mots ciselés et justes a su décrire ce moment où tout bascule, où l'on doit abandonné sa vie pour tenter d'en reconstruire une autre ailleurs. En partant dans ces camions on part vers l'inconnu. L'inconnu d'un lieu mais aussi d'un avenir. L'espoir est-il toujours permis ?
Le sort des animaux en temps de guerre est aussi très bien abordé. Certains habitants du roman sont contraints par les soldats à abandonner leur animal de compagnie. Pour raison sanitaire selon la version officielle. Mais comment renoncer à ce compagnon à poil que l'on aime tellement ? Comment le laisser seul dans ce dangereux bourbier ? Souvent les animaux sont sacrifiés. Bien évidemment qu'une vie humaine est prioritaire mais les liens qui unissent les animaux à leurs maîtres sont réelles et bénéfiques pour les humains. Se soucier de son animal c'est avoir encore de la compassion et de l'humanité pendant un conflit qui n'en montre plus. Certaines scènes du roman m'ont d'ailleurs bouleversées.
Bien que je comprenne le choix de l'autrice de ne raconter que des instants de vie, pour être dans l'urgence du propos, j'ai un goût d'inachevé. Le lecteur n'aura que des fragments de l'histoire de chaque personnage évoqué. J'aurais aimé en savoir plus sur eux. Je m'y suis tellement attachée que je ne pouvais en rester là. Mais c'est aussi ça la guerre, laisser un monde derrière soi. J'ai donc dû accepter très difficilement de ne pas en savoir plus sur ces gens si ordinaires.
Je suis sortie de ma lecture un peu démoralisée par cette ambiance pesante. Cela reste un beau roman tant il est bien écrit et retranscrit fidèlement sur un court laps de temps l'urgence de l'exil forcé.
Je remercie lecteur.com et J'ai lu pour m'avoir permis de découvrir ce texte.
Ce court roman nous offre dix chapitres et dix histoires à la fois terriblement proches et différentes. Proches car elles parlent toutes de départ et d’exil dans un pays en guerre. Différentes parce que les personnages ont chacun leur propre vécu.
La guerre, si elle n’est pas nommée, est toute proche. La mort aussi. Et, avec cet ordre de tout quitter, est abordé le thème de l’abandon et de la perte. Que prendre avec soi, que laisser ? Comment faire entrer toute une vie dans un seul sac ? Ces hommes, ces femmes, doivent agir dans l’urgence, surveillés par les soldats et sans savoir où on va les conduire. Certains obéissent avec fatalisme, d’autres se rebellent.
« Un homme hurle dans la rue. Ce n’est pas un soldat. C’est une voix de douleur. Il dit qu’il ne le peut pas. Qu’il ne peut pas partir. »
Chaque chapitre s’ouvre sur une histoire avec des personnages différents. Ce sont chaque fois des fragments de vie, des concentrés d’humanité.
Il y a des images étonnantes dans cette ville sous la neige où tout prend des dimensions incroyables, où règne l’inquiétude et les questions. Dans chaque histoire, il y a ce point de basculement où le destin des personnages est tout autre.
Un couple âgé, Manon et sa fillette Jeanne, Marek, un jeune sourd muet, ou encore une famille nombreuse, tous sont émouvants dans leur détresse et leurs incertitudes. Il y a aussi cette vieille dame si touchante dans l’admiration de son bouquet de tulipes.
« Elle se retourne vers cette pièce qui l’a vue vivre depuis tant d’années. Vers le bouquet dans le vase de sa mère. Elle s’en approche, et d’un pincement délicat, elle décroche un pétale. »
A travers ces fragiles personnages, Avril Bénard nous raconte avec pudeur et tendresse une histoire universelle qui sait nous toucher.
Je remercie les éditions J’ai lu et Lecteur.com pour cette lecture touchante.
A ceux qui ont tout perdu d’Avril Bénard
Le 19 février, dans ma boite aux lettres j’ai reçu A ceux qui ont tout perdu, ayant été sélectionné par lecteurs.com de la Fondation Orange. Ce 22 février, je terminais de le lire, la gorge encore prise par l’émotion ressenti, lors de la lecture des 10 chapitres rédigées en 189 pages.
Tout d’abord ce qui m’a frappé à la lecture de ce roman est la musicalité des phrases été sa force d’évocation. Les scènes décrites vont avoir sur vous comme je l’ai ressenti une vérité que l’on ne peut pas être seulement spectateur. Avril Bénard, nous questionne à travers ses personnages. Comment pourrions-nous faire en une heure son bagage de tout une vie, alors que c’est la guerre est que nous sommes pressés par les ordres d’évacuation de soldats qui ont reçu pour consigne de nous conduire dans un camion avec pour seul bagage un seul sac. C’est à partir de cette réflexion que j’avais postulé pour chroniquer ce livre. Je ne vous établirai pas une liste de ce qui est utile ou pas en pareil cas. Mais je vous invite à lire ce livre A ceux qui ont tout perdu d’Avril Bénard pour ressentir intimement, les questionnements que posent Avril Bénard au travers de ces personnages.
Dans l’urgence je dirai dans l’extrême urgence, nous sommes dans l’intimité de personnes qui vivent dans un même immeuble. Pressés par cette situation, au fur et à mesure, nous découvrons révéler en pleine lumière, la personnalité de chacun. Bien que nous n’ayons aucune indication du lieu géographique ou cette guerre est déclarée, ni l’identité des belligérants, ni le lieu de repli de ces personnes évacués par ces militaires.
Au cœur de l’intimité de ces personnes nous sommes témoins des instants : ou Manon et sa fille Jeanne doivent préparer chacun leur sac ; Paul et sa femme, dont on ne saura pas le prénom mais qui malgré les consignes des militaires et l’hostilité de son mari prendra le seul être qui lui donne des marques d’affection son petit chien Polka pour monter à bord de ce camion militaire. Puis ce sera Marek « le berger des lustres » qui s’opposera aux militaires lors de cette évacuation de son immeuble ; cette dame âgée qui ne prendra aucun bagage, hormis son portefeuille avec une pétale de tulipe perroquet ; Louis le mari de Manon, qui se rendant sur un site de distribution de riz sera touché par la mitraille et ne fermera ses yeux qu’en sa présence. Puis se sera cette famille nombreuse : un mari sa femme et ses trois enfants en bas âge qui eux aussi devront faire leur bagage, tout en les rassurant, sans pouvoir leur dire quand ils reviendront dans leur appartement et qu’elle sera leur destination en montant dans ce camion militaire. Nous retrouverons Shoresh qui ne communique que par la langue des signes et qui vivait avec son frère Pouya et sa belle-sœur Rodja ; Guy le SDF qui n’avait que pour seul compagnon son chien Totem, dans le chapitre intitulé deux âmes ; et pour clore ce texte sur l’exode d’aujourd’hui et de toujours Manon et Jeanne dans un chapitre intitulé The holy birds catch the wind, Manon et Jeanne dans les derniers instants, avant leur départ et qu’ils ne disent aurevoir au berger des Lustres.
A ceux qui ont tout perdu d’Avril Bénard est un roman que je vous invite à découvrir pour être vous aussi intiment liés, par ce texte, à des personnages bouleversants qui ne vous laisseront pas indifférent et qui laisseront dans un coin de votre tête cette question : « Et nous qu’emporterions nous ! » Bien à vous.
Je remercie lecteurs.com pour cet envoi et cette jolie découverte.
C'est une histoire de départ. Nous sommes sur une zone de conflit qu'il faut évacuer. Il n'y a pas de nom de lieu, à chacun de se faire sa propre idée en fonction de son vécu et de ce qu'il croit ou imagine. Les personnages ont une heure pour faire le bagage d'une vie. Ils ne peuvent emporter qu'un seul sac. Comment choisir ce qui doit être emporté ?
Je suis très heureuse de découvrir la prose d'Avril Bénard. Un style saccadé et particulier qui rend toute l'angoisse des personnages, leur peur d'un départ si soudain dans une zone de conflit. L'enchainement du vécu de chacun, leur histoire étalée et décrite dans ce roman nous donne l'ampleur dramatique de la situation. J'ai particulièrement apprécié cette plume et cette syntaxe particulière. L'autrice par son style nous bouscule.
Un récit intemporel et universel et qui résonne particulièrement en cette période mouvementée.
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