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Résumé Nathalie Bullat :
On retrouve chez cet auteur l’atmosphère pesante qui caractéristique les romans de Sud des Etats-Unis, un peu comme chez Carson McCullers avec une bonne dose de canicule, de misère, de croyances ancestrales…. D’ailleurs le titre est emprunté à une nouvelle de William Faulkner. cela pourrait être aussi une « histoire extraordinaire « à la Edgard Poe !!
Ecriture lumineuse et poétique pour peintre des clairs de lunes argentés sur des terres rocailleuses où la violence est sous jacente…
Ce roman noir est construit en trois parties, comme trois nouvelles différentes ayant des points communs. Nous sommes dans le Tennessee d’abord en 1785. en 1930 et en 1980.. Le personnage principal est une maison hantée par une présence maléfique…
En 1980 un jeune auteur david Binder promet à son éditeur d’écrire un roman d horreur afin de renflouer ses finances. Pour trouver l’inspiration il décide de s’installer avec sa famille dans une maison qui porte malheur à ses habitants depuis deux cents ans ..A coté on y trouve une vieille cabane à outils envahie de plantes vénéneuses, au plancher pourri, qui sert de refuge à un énorme serpent et à une colonie de guêpes. On sent des ondes nocives. Malgré lui David est attiré, obsédé par les récits des évènements anciens et funestes qui s’étaient déroulés en ces lieux…..cette obsession pourrait le conduire à la folie.
David est fasciné par la malchance tenace de John Bell au 19ème siècle et surtout par le destin tragique d’Owen Swaw occupant en 1930 cette maison. C’est d’ailleurs à mon humble avis le chapitre le plus puissant de ce roman.la présence du prédicateur et sa jeune sœur entourée de serpents (image du Diable?) serait une hallucination ?
j’ai trouvé des similitudes avec le roman «Grossir le ciel» où là aussi un curieux évangéliste sème un climat angoissant…
La construction du récit peut sembler difficile et confuse passant d’une époque à une autre ..mais on retrouve à chaque époque les mêmes apparitions, les mêmes chants et bruits, la même malédiction dans la maison contaminée qui semble « receler dans ses entrailles une malveillance des plus noires »..
A vous de découvrir s’il s’agit de surnaturel ou une d’une manipulation pour attirer les visiteurs ? Y a-t-il une réponse ??
Citation « La maison était éveillée, il sentait battre son cœur autour de lui au même rythme que le sien, il la sentait respirer quand il respirait , il sentait qu’elle portait toute son attention sur lui, vigilante et concentrée comme celle d’un chat qui observe un oiseau aux ailes brisées »
Un roman à la lenteur envoûtante. La lutte du Bien et du Mal, la corruption et l'innocence dans un décor étouffant. Une atmosphère prenante dont on ne se défait pas si aisément. Un roman fascinant.
Une traque impitoyable, un tueur psychopathe, un décor lugubre, l’atmosphère nocturne et angoissante qui rappellent La nuit du chasseur. N’ayant pas lu le roman de Davis Grubb, difficile de faire une comparaison au-delà du thème très similaire.
L’ambiance est angoissante, l’écriture hantée par la présence latente et palpable du danger. Un suspens d’une implacable efficacité. Génial et cauchemardesque.
Si William Gay était conteur, nulle doute que l'on trouverait dans son corpus "Le Petit chaperon rouge" car dans ce très beau thriller réédité aujourd'hui dans sa version poche chez Folio, le lecteur plonge au coeur d'un univers cruel hanté par les ténèbres que n'auraient pas renié Perrault ou les frères Grimm. Ou Wes Craven, si d'aventure le maître de l'épouvante au cinéma se munissait d'une plume.
Si les oiseaux se cachent pour mourir, Kenneth Tyler, lui, le fait pour survivre. Dans la forêt du Harrikin, au fin fond du Tennessee, le jeune homme erre à la recherche d'une issue à son calvaire, poursuivi par Sutter, un dangereux psychopathe payé par le croque-mort Fenton Breece dont Tyler et sa soeur ont découvert le terrible secret.
S'ensuit donc un récit haletant dominé par la description d'une végétation belle et inquiétante qui a repris ses droits, et d'où émergent parfois des personnages d'illuminés de passage, perclus de folie, bouffis de solitude ou rendus âpres par la misère. William Gay a remporté deux prix littéraires amplement mérités avec cette oeuvre lugubre, angoissante et stylistiquement maîtrisée.
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