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Voilà l'un des opus sur cette divine rousse qui m'a probablement le plus séduit.
Cette histoire confronte Red Sonja à de réelles difficultés au-delà de l'aspect guerrier.
Ce fut une belle surprise scénaristique.
Le scénario de "Red Sonja - la reine des fléaux" de Gail Simone :
J'aime beaucoup cette aventure de Red Sonja scénarisée par Gail Simone.
On ressent bien toute la passion de cette autrice pour ce personnage.
On y retrouve beaucoup de composantes de l'univers de Conan, mais surtout elle confronte notre héroïne à des difficultés particulièrement dures et humaines.
Ainsi, l'idole rousse sera touchée dans son orgueil le plus profond, elle subira une humiliation des plus insupportables pour une guerrière de son rang.
Et plus encore, elle échouera à sauver l'homme qu'elle a admiré qui l'a libéré bien des années avant, et pour enfin finir à être condamnée à mourir seule isolée et bannie du royaume.
Mais le pire reste encore la trahison qu'elle a subi de sa complice de toujours, la fameuse Dark Annisia, qui est à l'origine de toute cette décadence...
Mais heureusement pour nous, quelques alliées, face à cette adversité, vont nous réveiller notre amazone !
J'aime vraiment ce récit car nous croyons vraiment à la fin de l'héroïne, il la pousse dans ces retranchements les plus extrêmes, met en avant son intimité sentimentale plutôt "pudique", et il révèle son côté remarquablement empathique.
L'autrice nous expose aussi le mécanisme originel qui a poussé cette fille à devenir l'une des combattantes les plus redoutées d'Hyrkanie.
C'est brillant, superbement réfléchi et particulièrement agréable à lire.
Le dessin de "Red Sonja - la reine des fléaux" de Walter Geovani et Adriano Lucas:
Le dessin de Walter Geovani et les couleurs de d'Adriano Lucas sont superbes.
Le style est évidemment réaliste et le trait épais mais cependant très délicat.
Les artistes ont su parfaitement faire ressortir la force des personnages principaux.
Les expressions des guerrières sont dures et menaçantes, les vilains ont de belles gueules de sournois et de traitres, et les bons coeurs ont des visages d'anges et d'innocence à l'exception du bon roi Dimath sur lequel on lit toute l'expérience vécue de combattant.
L'alternance des plans est admirable, les gros plans et les pleines pages sont déments, les perspectives et effets de vue sont parfaitement calculés et procure l'effet d'admiration escompté, les compositions sont travaillées à la perfection.
Le rythme d'enchainement de toutes ces cases variées affirme une fluidité sans égale: ça va vite mais cela ne nous essouffle pas, bien au contraire, on a qu'une envie et c'est de connaître la suite.
Les couleurs sont magnifiques, superbement choisies et bien contrastées, et toujours adaptées à la situation et à l'environnement.
Les dégradés réguliers provoquent chez moi un sentiment d'apaisement et je m'émerveille constamment.
Mais le travail qui m'a vraiment le plus frappé c'est ce jeu d'ombres et lumières extraordinairement étoffé, associé à ce nuancier de couleurs en dégradé, cela force l'exaltation à chaque scène.
Bref, je suis absolument ravi par ce travail de fourmi et de sa précision.
Nous retrouvons aussi en fin d'album les habituelles variantes de couverture des volumes de Red Sonja chez Graph Zeppelin, mais pour cet album il réside une petite particularité.
En effet la femme est mise à l'honneur, ainsi ce ne sont que des couvertures réalisées par des illustratrices qui complètent les pages de cette histoire.
Et ce n'est pas peu dire que cette galerie finale ne manque pas de sensibilité !
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