Des romans policiers à offrir ? Faites le plein de bonnes idées !
Johanna jeune archéologue est nommée pour faire des recherches au Mont Saint Michel. Au fur et à mesure de ses découvertes nous apprenons l'histoire de la construction de cette majestueuse abbaye.
C'est une histoire d'une grande érudition, sans doute passionnante pour les férus d'histoire, ce qui n'est pas mon cas. J'ai malgré tout bien aimé ce roman qui est malgré tout vivant, écrit un peu comme un roman policier, légèrement ésotérique. J'aurai parfois aimé passé sur les descriptions et avancé un peu plus vite dans mon écoute.
Milena, petite-fille de Russes blancs, est depuis longtemps passionnée par les trésors perdus des tsars et des aristocrates russes, dont beaucoup, "forcés d'émigrer, pensaient que les bolcheviques seraient vite balayés et qu'ils reviendraient bientôt. Beaucoup ont donc caché leurs biens les plus précieux dans des planchers ou des cloisons." Alors qu'elle s'apprête à se rendre à Saint-Pétersbourg avec son associé afin d'expertiser le contenu d'une cache datant de 1917 découverte récemment, elle apprend que la maison de sa famille, à Nice, a été saccagée.
Tout ce qu'elle contenait a été brisé, piétiné, arraché, éventré, renversé, déchiré. Précipitation? Vengeance? Représailles? Que cherchaient les "cambrioleurs"? Quelle est la signification de cette mise en scène barbare? Autant de questions que se pose Miléna qui ne comprend pas qui peut bien en vouloir à ce point à sa famille, de paisibles descendants de la bourgeoisie. Se peut-il que, plus de cent années plus tard, la haine destructrice des bolcheviques à l'égard des classes aisées ait survécu? En France, dans cette belle ville de Nice? S'agirait-il d'un acte perpétré par les Opritchniki, l'armée satanique fondée par le tsar Yvan le Terrible en 1565, bien décidés à éradiquer de la surface de la terre tous les descendants des Russes blancs, comme semble le penser son grand-père?
Miléna, quant à elle, ne peut s'empêcher d'établir un lien avec un incident survenu quelques semaines plus tôt: le bureau de son père, un historien spécialiste de Staline et des purges politiques, a été fouillé par une personne inconnue. Aucun signe d'effraction; rien n'avait disparu. Bizarre..."Elle sentait que ce faux cambriolage n'avait pas été commis par des malfrats ordinaires, que ses motivations n'étaient pas communes, et qu'il ne pourrait donc pas être résolu avec les méthodes habituelles." ( Page 72).
Commence alors une incroyable chasse au trésor qui l'entraînera sur les traces du grand-duc Nicolas Mikhaïlovitch, cousin du dernier tsar, surnommé Bimbo, de sa mystérieuse maîtresse citée dans le journal de ce dernier par l'expression "tendre V.", retrouvé miraculeusement à Saint-Pétersbourg. Le seul indice dont Miléna dispose est que la jeune femme était danseuse au Mariinsky. Et que le grand-duc lui avait offert de nombreux bijoux de grande valeur, jamais retrouvés. Guidée par son instinct de chasseuse, elle se lance sur leur piste qui, bien que depuis longtemps refroidie, attise toujours les convoitises. Miléna et sa tante Daria parviendront-elles à remonter le passé et à échapper à la malédiction liée à un brûlant secret d'Etat??
Le Soleil Rouge du Tsar a été publié par les éditions Albin Michel en 2020, puis par les éditions Centre Livre Mon Poche en 2021. Le style est fluide, agréable à lire, élaboré autour à l'aide du vocabulaire adéquat, sans en faire trop. Le mot juste pour le ton juste: "En vidant son verre à petites gorgées, elle expliqua que, comme tant d'autres, le patron déchu était devenu ouvrier à la chaîne chez Citroën, puis garçon de salle dans un hôpital le jour, et fort des Halles la nuit, tandis que Maria effectuait des travaux de broderie à la maison...si on pouvait appeler "maison" le misérable deux pièces de la rue Cambronne dans lequel ils vivaient, après avoir passé les premiers mois dans un hôtel miteux." (Page 64).
Construction: les chapitres racontant l'histoire en cours alternent avec des extraits du journal intime de la danseuse, dont on ignorera le nom pendant plus de la moitié du roman, rédigés en italique.
Fil rouge: histoire d'une Russie à jamais disparue à travers les péripéties des mouvements révolutionnaires qui ont conduit à la chute des Romanov, et du secret gardé par la famille Mychkine.
Avec Le Soleil Rouge du Tsar, Violette Cabessos propose une fabuleuse et aventureuse chasse au trésor dans les couloirs de l'Histoire de la grande Russie, avant les événements de 1917, ressuscitant pour quelques instants un monde à jamais disparu. Elle fait revivre avec beaucoup de réalisme et de chaudes couleurs une Russie méconnue, depuis longtemps dissoute dans les ténèbres du passé, sans apitoiement ni nostalgie malsaine. Au fil d'un suspense habilement mené, l'auteur fait revivre la famille Romanov, Raspoutine, le moine fou, guide nos pas sur les traces d'une mystérieuse malédiction qui décime un à un tous les membres de la famille Mychkine. Faut-il y croire? A vous de le découvrir en vous plongeant dans cette haletante aventure historique.
La promesse était belle.
Une archéologue part à la recherche du légendaire site de culte de l'époque celte sur le Mont Saint Michel.
Le livre est une mine d'infos sur la vie du Mont Tombe avant qu'il ne devienne Saint Michel.
Sur la construction de l'abbaye également, ainsi que sur la vie monastique au Xeme siècle à la grande époque des Bénédictins.
Malheureusement vient se greffer les tribulations amoureuses de l'archéologue qui perturbent le rythme de l'histoire .
Pourtant l'idée de base est excellente, une histoire sur deux niveaux de temps, aujourd'hui et le Haut Moyen Âge.
Mais tout le monde ne peut pas écrire le Nom de la Rose.....
« La parole perdue » est la suite de « La promesse de l’ange » du tandem Violette Cabesos Frédéric Lenoir.
Certes, ce livre peut être lu sans connaissance préalable du premier, ce n’est pas un volume du Seigneur des Anneaux, mais pour la bonne compréhension de certains liens il est préférable de suivre la continuité chronologique tracée par les deux ouvrages.
Nous retrouvons par conséquent Johanna notre archéologue plus que jamais passionnée par sa soif de découverte et de connaissance de l’univers médiéval roman. Nouvelle vie affective, nouvelle mission de recherche sur le site de Vézelay où elle a la responsabilité d’un chantier de fouille. Mais a priori aucune perspective de découverte spectaculaire, juste ces discrets trésors à exhumer, à restaurer.
A priori...car Vézelay et son joyau de cathédrale vénère Marie Madeleine, cette femme qui accompagna Jésus et dont l’évangile de Jean, dans le passage dédié à la révélation de la résurrection sur le lieu du tombeau, incarne notamment ces relations singulières.
Autour de cette apôtre bien-aimée du Christ, des embrasements s’enlacent et tissent une représentation à la fois logique et impossible un peu à la Eischer, illusions vertigineuses.
Dans la parabole sur la femme qui doit être lapidée mentionné dans les évangiles, le message que le Christ écrit au sol, pendant que la foule haineuse appelle au sang pour respecter la loi de Moïse a été copié secrétement.
C’est d’abord dans la Rome et Pompéi antiques que Livia recueille cet écrit de Jésus. Enfant survivante de la communauté chrétienne martyrisée dans la Rome de Néron, elle est vendue comme esclave dans son errance les vicissitudes la placent sous l’autorité d’un maître bienveillant à Pompéi, qui cultive la sagesse stoïcienne. Peu à peu un amour pur transcende les différences de leur condition sociale, de leur age, de leur élans spirituels.
Ensuite nous retrouvons au XII eme siecle notre moine Roman tourmenté par son amour et le sacrifice de la belle Moira fuyant le Mont St Michel s’est réfugié à Cluny. Il est chargé d’une mission de conciliation avec l’abbaye frondeuse de Vézelay dont le supérieur et ami de Roman ambitionne attirer un lucratif flux de pèlerin à partir de reliques douteuses de la sainte femme.
Une rivalité a agité le monde monastique autour du culte de cette apôtre avec notamment ses reliques revendiquées conjointement par les gardiens de l’édifice de Saint Baume ; une des légendes dorées veut que Marie Madeleine eut quitté la Judée après la passion pour aborder la Provence et y finir son existence en ermite dans la grotte dans le massif de Sainte Baume.
Et dans les mains de Roman apparaissent fortuitement un parchemin antique et un os gravé
Les auteurs déroulent la même matrice que celle de la « Promesse de l’ange » : la présence et les messages d’une tragédie du passé dans les rêves, des chantiers de fouille parallèles, l’un à Pompéi, l’autre à Vézelay et les meurtres qui ensanglantent une des équipes d’archéologues…
Dans cet opus, c’est la fille de Johanna tourmentée dans ses nuits et qui s’enfonce peu à peu dans l’épaisseur d’une fièvre mystérieuse.
Avec cette partition à deux, chacun régulièrement déplie ses mots en solo, l’ambiance tellurique et la beauté des pierres séculaires, la spiritualité des stoïciens en opposition avec les premiers chrétiens, plus exactement rejetée par ceux-ci.
Les nuits de Romane, la fille de Johanna sont habitées par le destin de Livia,
Pour la survie de sa fille, Johanna doit déchiffrer les messages qui déchirent son sommeil. Cette énigme fait corps avec celle des meurtres des archéologues à Pompéi.
On pourrait critiquer l’identité de l’architecture des deux livres mais à mon goût, ces débats sur l’intolérance qui au fil des siècles inversent les fonctions de bourreaux et de victimes ; mais en dépit de cette duplication ou plutôt grâce à celle ci, j’ai lu ce livre avec délectation.
On retrouve les mêmes chapiteaux ouvragés, abîmés, mais au fil des chapitres ils permettent à l’esprit du lecteur de prendre de la hauteur et c’est bien l’essence ciel
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