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Le crabe s'est emparé d'elle et lui a pris son sein gauche. Elisabeth voit toute sa vie chamboulée. Son amoureux est parti et elle a été licenciée. Tout est remis en cause, comme si Elisabeth n'était plus bonne à rien avec un sein en moins. Ce sera ensuite l'heure de la reconstruction, de la renaissance même. Et ainsi naquit Betty Boob !
Dargaud réédite cet album paru à l'origine chez Casterman en 2018 et vainqueur la même année du Prix BD Fnac-France Inter. Et c'est forcément une bonne idée de redécouvrir ce récit (presque) muet qui n'a pas besoin de mots pour exprimer toute sa force. S'inspirant des films muets, Vero Cazot nous invite à suivre le parcours d'une femme après une mastectomie. Pointant les problématiques intimes, sociales et sociétales, elle amène la réflexion, l'espoir et propose un changement de regard.
Peu de mots donc, des bruits, des chansons, quelques phrases placées sur des pages noires pour rythmer le récit... Voilà qui laisse toute la place au travail graphique impressionnant de Julie Rocheleau. C'est beau, dynamique, varié et inventif. Elle installe peu à peu le côté burlesque qui va transformer Elisabeth en Betty Boob. Et avec la fantaisie arrive l'espoir... son dessin dit tout, implicitement ou pas et c'est une vraie prouesse !
Cette réédition tombe à point nommé pour ceux qui, comme moi, n'avaient pas lu Betty Boob à sa sortie. C'est l'occasion de découvrir un récit touchant devenu un classique de bande dessinée sans paroles.
Un jour de la marmotte poétique sur le thème de l'amitié
Dans cette bd scenarisée par Véro Cazot, le lecteur est embarqué dans une boucle temporelle. La raison ? La difficulté pour Mona de faire face à la fin de son amitié avec Eko, une amitié perdue dont elle a bien du mal à se remettre. Entre en scène, un caillou dans une chaussure, puis un autre...
En toile de fond, le monde du cirque et ses acrobates qui, sur un fil, tentent d'appréhender les relations humaines et leur complexité. Si une grande partie de l'histoire se centre sur le point de vue de Mona, elle bascule ensuite vers celui d'Eko.
Sous les traits d’Anaïs Flogny, les personnages prennent vie. La dessinatrice apporte beaucoup de douceur et une pointe d'humour au scénario notamment dans ses choix graphiques inspirés des mangas. Les planches sont bien pensées et découpées.
Reste que l'histoire, poétique et quelque peu fantastique, peut malgré tout lasser le lecteur de part l'aspect quelques peu repetitif du recit. de plus, la limite amitié et amour apparaît parfois un peu floue ce qui n'était pas forcément nécessaire pour porter le propos de l'album.
Merci aux Editions-Dupuis et à NetGalley pour cette lecture.
"Je suis heureuse. Tout va bien dans ma vie, mais il suffit d’un souvenir pour que la douleur se réveille. C’est comme se promener dans un endroit de rêve avec un caillou pointu dans ta chaussure, tu vois l’idée ? Ça n’empêche pas de savourer la balade. Y’a juste ce truc qui te torture le pied de temps en temps."
Un titre intrigant et une couverture fascinante, il ne m’en fallait pas beaucoup plus pour me lancer dans cette BD, sans chercher à en savoir davantage. Dès les premières pages, on comprend, on parlera ici d’amitié, et pas de n’importe quelle amitié, celle qui crée un lien fusionnel, et que l’on imagine indestructible. Alors que devient-on quand ce lien se rompt ?
Mona et Eko sont des amis d’enfance, ils se sont promis de ne jamais se lâcher, mais Eko a laissé Mona, et malgré le temps qui passe, elle ne réussit pas à s’en remettre. Cette rupture amicale, est comme un petit caillou dans sa chaussure, même si elle a tout pour être heureuse, il reste cette gêne qu’elle ne parvient pas à oublier. Alors un jour, elle décide de confier sa peine à un caillou, débute alors une boucle temporelle dont seul Eko a conscience.
Les ruptures amicales sont un sujet peu traité, et pourtant ceux qui en ont vécu savent à quel point cela peut être douloureux. En revivant sans cesse la même journée, Eko et Mona vont passer par différentes phases, du deuil de leur relation, à la recherche de ce qui a causé cette rupture, en passant par l’expression de leurs chagrins, nous nous retrouvons face à un très large panel d’émotions fortes.
C’est un récit plein de métaphores, certaines très nettes d’autres plus discrètes, et comme souvent dans ce cas, soit on accroche soit on s’y perd. Personnellement, j’ai été très touchée par cette sublime histoire, j’ai souffert avec les personnages et compatis à leur peine. Les émotions nous attrapent et comme Eko nous nous demandons comment ils pourront quitter cette boucle.
Un album qui parle d'une rupture amical, Anaïs Flogny et Vero Cazot permet ici de s'interroger sur la notion d'amitié et la perte d'un ami. Deux inséparables avec Mona et Eko enfin jusque là. Mélancolie, peine, espoir, boucle temporelle. Comment briser cette boucle ? Un bon roman graphique , de la sensibilité et la pudeur mais aussi un soupçon d'humours.
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