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De l’auteure, j’avais aimé Nezida en 2020. Je n’aurais pas lu ce roman si ma maman ne me l’avait pas prêté, le titre ne me tentait pas.
Je me suis littéralement coulée dans la vie d’Andrée Leufroy, matricule 18 603 de l’assistance publique à Marseille en 1907. Qui fut confiée à une famille des la Drôme comme on le faisait à l’époque où très vite, pour aider sa mère de lait, elle se met à la cuisine.
J’ai découvert le fonctionnement de l’Assistance Publique il y a plus d’un siècle et la vie dans les campagnes reculées avec le froid et les travaux des champs.
Andrée ne tient pas en place et, même si elle se marie, la ville et ses opportunités l’attirent : Lyon dans un bistrot puis au service des Berliet pendant la Guerre, puis la Côte d’Azur chez les Lumières.
J’ai aimé suivre dans le même temps la vie de Joe et Rose Kennedy avant qu’Andrée n’entre à leur service.
J’ai été étonnée que les Grandes Familles s’échangent leur cuisinière et leurs gens de service sans aucun contrat, au gré de leurs voyages.
J’ai aimé découvrir la période Kennedy d’Andrée, son attachement aux enfants de Ted et Joan qui grandissent avec elle sans chichis.
Bien sûr, il y a des rires des enfants à Hyannis au cap Cod, les jeux de touch football dans le jardin, les maisons pleines d’invités et les réunions pour préparer les campagnes.
Mais il y a aussi les douleurs de l’assassinant de JFK, de l’accident de voiture de Ted, le cancer de son fils Teddy et son amputation, la mort du patriarche.
Il y a surtout les recettes d’Andrée, son dévouement sans fin en cuisine pour satisfaire petits et grands, mêlant tradition américaine et saveurs françaises, sans que l’on sache jamais qu’elle était son plat préféré.
J’ai eu de la peine pour elle qui vit et travaille loin de sa fille restée en France dans le petit village qui l’a vu naître et où elle est bien, ne souhaitant même pas rejoindre sa mère pour les vacances. Deux caractères opposés qui auront besoin de dizaines d’années pour s’accorder.
J’ai aimé qu’Andrée soit proche des petits enfants de Rose et des siens, le peu qu’elle les voit, leur faisant passer les traditions de son pays.
J’ai aimé qu’elle aime les oiseaux et les fleurs des endroits où elle travaille, cherchant et apprenant leur nom plutôt que la langue anglaise.
Une vie bouleversante de simplicité au milieu des Grands de ce monde.
L’image que je retiendrai :
Celle de Rose, la matriarche, qui tente d’imposer une cuisine légère et insipide.
https://www.alexmotamots.fr/la-cuisiniere-des-kennedy-valerie-paturaud/
Est on le Maitre de sa destinée ou notre vie est-elle écrite d’avance?
Question que je me pose en lisant la biographie romancée de Andrée Leufroid Imbert, La cuisinière des Kennedy par Valerie Paturaud.
La chance, le destin le travail acharné vont accompagner Andrée toute sa vie.
Sa vie, elle l’avait mal commencée. La neige est tombée sur Marseille ce 2 décembre 1907, le bedeau de l’église sainte Marthe a trouvé un nouveau- né sur le parvis. Le bébé tout bleui par le froid est ramené près du poêle, frictionné à l’huile d’olive. Enfin elle se met à pleurer, elle est vivante.
Amenée à l’assistance publique, elle est confiée à une famille nourricière dans la Drôme. La chance lui sourit: Elle est aimée dans cette famille où elle grandit, entourée de frères et sœurs . Elle ne quitte pas d’une semelle la maman avec qui elle apprend les premiers rudiments de la cuisine.
Cette partie sur l’enfance d’Andrée nous en apprend beaucoup sur le fonctionnement du service des pupilles de l’état qui reçoivent tous un numéro matricule qui devra être mentionné dans toutes démarches administratives, y compris lors de son propre mariage.
Andrée est douée pour la cuisine et surtout très travailleuse. Mariée, avec un veuf du coin et bientôt maman d’une petite fille, elle ne se résout pas à végéter dans son petit village. Elle laisse son mari, part pour Lyon avec sa petite fille. La guerre va l’amener à reconduire la fillette près de son père afin de la mettre en sécurité. Elle, reste à Lyon et travaille pour des grandes familles bourgeoises. Elle va ainsi les suivre sur la Côte d’Azur. Son talent lui permet de cuisiner pour Albert Camus et surtout pour un couple d’américains, les Rogers. Ce sont eux qui vont lui proposer de les suivre en Amérique. Elle n’hésite pas. C’est le début de l’aventure américaine. Ils sont amis des Kennedy et plus tard Andrée deviendra la cuisinière des Kennedy pendant plus de 20 ans.
Le roman fourmille d’anecdotes sur Andrée mais aussi sur cette famille légendaire.
Quelle destinée pour cette petite fille abandonnée qui ne parlait pas anglais. Quel courage de partir en laissant son unique enfant, qu’elle voit de loin en loin depuis qu’elle l’a rendue à son mari.
Le livre est tellement passionnant que je l’ai lu en une journée.
Je vous le recommande vivement.
Valérie PATURAUD nous conte l'histoire d'Andrée, abandonnée au début du siècle dernier, ses apprentissages, le chemin qui l'a conduite à traverser l'océan atlantique sans oublier d'inscrire ces étapes dans notre histoire. C'est très bien écrit, construit et très enrichissant sur tous les plans.
Le 22 juillet 1890 naissance de Rose Fitzgerald à Boston, le 02 décembre 1907 naissance d’Andrée Leufroy à Marseille, enfant trouvée, elle sera déclarée pupille de la Nation sous le matricule 18603. Ces deux femmes que tout oppose et à des milliers de kilomètres l’une de l’autre, vont pourtant connaitre un destin commun exceptionnel.
Les étapes de la jeune vie d’Andrée vont être jalonnées de déplacements, de départs perpétuels vers ailleurs. Pendant ce temps, de l’autre côté de l’atlantique, Rose Fitzgerald épouse Joe Kennedy.
Dès l’enfance Andrée montre des dispositions pour la cuisine, Elle sait farcir pigeons, cailles, connait la découpe des légumes, l’utilisation des aromates et l’élaboration de sauces. Travailleuse, disponible, attentionnée et enjouée, ses employeurs successifs ne tarissent pas d’éloge à son sujet, sont conquis par sa succulente cuisine et par son optimisme. De place en place Andrée va parfaire ses connaissances, tisser sa réputation.
Même dans ses rêves les plus fous, Andrée, modeste provençale, n’aurait pu imaginer un jour que la vie la conduira à l’intérieur d’une limousine, la limousine de la famille kennedy. Sa vie sera alors entièrement dévouée à la famille Kennedy. Elle sera de tous les moments importants ou non, partagera tous les bonheurs et les malheurs. Andrée va tisser des liens très forts, indéfectibles, jusqu’à sa mort en 1999 et la famille kennedy ne l’oubliera pas.
« La cuisinière des Kennedy » est un formidable portrait de femme. Une femme droite, fidèle, vaillante qui force l’admiration. Ce roman nous transporte et nous fait vivre l’intimité et le quotidien de personnages célèbres.
Valérie Paturaud a fait de cette histoire vraie, romancée, une page vivante de l’histoire. La lecture est agrémentée de photos privées et de recettes qui se promettent savoureuses. Les odeurs de cuisine traversent les lignes, sortent du cadre et façonnent notre imaginaire. Les personnages sont attachants, ce roman est vivant.
…« Tu n’auras de chance que celle que tu iras chercher »…
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