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Sublime roman policier dans un contexte mafieux de drogue et celui d expériences médicales.
L histoire évolue avec des scènes très crashs qui s entremêlent et forment un roman captivant.
L angoisse des situations est palpable et le suspens est toujours présent
Comme leur roman Double Hélice je recommande cette série policière
Cush Dibbeth et Benjamin Chopski ont déjà sévi dans le très bon Bistouri blues, ici chroniqué. En ce jour, je me fais un plaisir de parler de leur deuxième aventure. Ce roman happe le lecteur dès le départ et ne le lâche plus au long des 443 pages. L'enquête est complexe et Cush Dibbeth en parle mieux que moi : "On bosse, je t'assure, fit Cush en s'asseyant. Le problème, c'est que l'enquête part dans tous les sens. Nous sommes en même temps sur des règlements de comptes entre dealers et la disparition de Zemmour, de putes et de clochards." (p.119) Rien à ajouter si ce n'est que la disparition de Zemmour ne concerne pas le prénommé Éric, ce qui est fort dommage, il nous ferait des vacances à en prendre de longues, très longues voire interminables (et dans interminables, il y a inter, bien sûr). Pouf, pouf. Revenons à notre enquête, Cush patauge et on le comprend on n'aimerait pas être à sa place, nous lecteurs qui en savons bien plus que lui, étant à la fois dans le clan Zemmour, dans la tête du chirurgien fou, dans celle de Benjamin et au cœur de l'enquête des flics.
P Kleinmann et S Vinson en mettant en scène un cartel mexicain ne font pas dans la demi-mesure ni dans la légèreté. La guerre pour le règne sur la drogue et les putes est sans merci, jusqu'à ce que mort et perte du clan rival s'en suivent ; ça défouraille à la moindre provocation, ça fait dans la délivrance de pruneaux et sans ordonnance même lorsque le lieu choisi est l'hôpital public. La violence est mise en scène, exagérée et elle fait rire ou sourire -en espérant que de telles scènes ne deviennent pas réalité dans les rues parisiennes.
Comme dans Bistouri blues, il est encore beaucoup question de médecine, ce qui peut rendre le livre encore plus glaçant, pour les trouillards comme moi qui, dès que l'on parle de piqure ou d'opérations, pâlissent. Les deux auteurs en profitent pour défendre la notion de service public de la santé mise à mal par les différentes politiques successives, ils rendent hommage aux personnels divers et à leurs grandes capacités et réactivité.
Un roman très maîtrisé qui ouvre pas mal de portes (il serait trop long ici de parler de Flore la sœur des caïds parisiens, de la GunInc une compagnie d'assurance très particulière, de Mme Georges une anatomopathologiste séduisante, d'Aurore la nouvelle recrue de l'équipe de Cush, du jazz, Chet Baker en particulier écouté tout au long du livre par divers intervenants, ...) et n'oublie pas de toutes les refermer en fin de volume de sorte que l'on ne reste pas avec une question sur une situation ou un personnage même secondaire oublié au fil des pages. Les courts chapitres s'enchaînent, alternant les points de vue rendant la lecture très agréable et rapide, on en oublie la grosseur du volume parce le marque-page se déplace très vite en son sein. Pas toujours très moral, mais je ne serai pas le premier à blâmer untel ou untel de faire des choix audacieux et difficiles. Une très belle réussite que cette série, vivement la suite..
Me voilà donc avec en mains un polar médical, écrit par un chirurgien, Philippe Kleinmann et une avocate et chroniqueuse judiciaire à Charlie Hebdo, Sigolène Vinson. Chaque en-tête de chapitre est une phrase ou un schéma ayant rapport à la médecine. Bon, parfois, ça fait plus peur que le polar lui-même : hypocondriaques s'abstenir. Quelques descriptions d'opérations sont un peu gore pour qui, comme moi supporte mal juste l'entrée dans un lieu de soin, mais rien d'insurmontable, plus on avance dans le livre, moins il y en a ou alors je me suis habitué... Quelques termes techniques courent le long des pages, que je ne saisis pas toujours mais qui ne sont pas gênants pour la bonne compréhension du propos, on sait qu'il s'agit d'opérations chirurgicales, et ça suffit, finalement, les détails on s'en passe volontiers.
Pour le reste, eh bien, je me suis régalé. D'abord l'intrigue bien menée de bout en bout : un trafic d'organes malades en lien avec le terrorisme ? Ou bien une espèce de chirurgien qui a totalement pété les plombs et qui met en place un étrange circuit entre Karachi, Djibouti et la France ? Cush Dibbeth resserre peu à peu les fils de son enquête pour se retrouver avec son unique suspect, mais malgré cela, une surprise finale n'est pas exclue.
Ensuite, les personnages Cush Dibbeth en tête et Benjamin Chopski pas loin derrière. C'est un véritable hymne à la différence et à la diversité. Cush Giuseppe Robert Dibbeth de son nom entier parce que ses origines paternelles sont en Ethiopie et en Italie et maternelles en France. On y croise aussi un Zhou Pong, un Vassili, une Sophie Labounstova, un Dupont, un Durant, ... Très attachant ce Cush Dibbeth avec sa passion pour l'origami : un fonctionnaire qui fait des cocottes en papier et toutes sortes d'autres formes pour réfléchir. Benjamin est un chirurgien atypique avec ses cinq trous à chaque oreille chacun portant un anneau, sa coupe de cheveux qui épouse la forme du casque audio qu'il porte quasi en permanence pour écouter jazz et classique. Le lieutenant Dubreuil, second de Cush, sorte de fayot très drôle et surtout très efficace apporte une autre couleur au trio.
Très bien écrit, très simple malgré quelques explications techniques, c'est un polar enlevé, rapide et très agréable à lire. Le ton est à la détente et à l'humour même s'il n'oublie pas d'être sérieux sur l'intrigue et ses implications. Une découverte qui m'amènera forcément à lire la suite qui vient de paraître, intitulée Substance, toujours au Masque.
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