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L'’évolution de la relation entre les personnages et notamment entre les deux protagonistes est bien menée, crédible, même si la fin pour Clément est pour le moins inattendue et laisse traîner un malaise. L’intrigue, au départ banale, se complexifie au fur et à mesure nous laissant même parfois dans l’incompréhension.
Le personnage de Laure est plus facilement identifiable que celui de Clément. Cet homme, à l’enfance brimée et douloureuse, est parvenu au sommet de la gouvernance d’une banque mais il se contrefout de son travail. Absent à tout et à lui-même on a du mal à le suivre dans son autodestruction. Un certain malaise à la lecture.
Quant au style littéraire il est intéressant mais parfois curieusement agaçant. Une trouvaille : l’alternance des visions de l’histoire, chacun raconte à son tour et de son point de vue et cela est réussi car leur manière de raconter est différente. Elle dis tu, elle se parle à la deuxième personne, lui dis je.
Des phrases courtes, directes, avec très peu de détours. J’ai eu du mal à ne pas trouver tout cela brillant.
Que devient la séduction après #MeToo ? L’écrivain et sociologue Maria Pourchet donne une chance aux protagonistes fatigués, Dom Juan contraints de se ranger et femmes libérées au bord du burn-out, d’explorer de nouveaux territoires relationnels, dans une Conquête de l’Ouest d’un nouveau genre.
Séducteur compulsif habitué à user sans vergogne de son aura d’homme en vue, l’acteur Alexis Zagner réalise qu’il vaudrait mieux pour lui se faire oublier s’il veut se préserver de la vague #MeToo. Tel un hors-la-loi échappé d’un western, il prend la route de l’Ouest, direction une vieille bâtisse perdue en plein causse, dans le Lot. C’est précisément là que s’est aussi réfugiée Aurore, une mère célibataire revenue de la vie parisienne et des relations avec les hommes, et qui, arrivée au bout du rouleau, préfère désormais vivre seule mais tranquille.
Dans cette zone blanche à l’écart du tumulte sociétal contemporain, pendant que là-bas, dans ce théâtre qu’est le monde, enfle la tempête médiatique et judiciaire autour d’Alexis et de ses semblables, voilà les deux personnages parvenus « tout au bord du western », cet « endroit de l’existence où l’on va jouer sa vie sur une décision, avec ou sans désinvolture, parce qu’il n’y a plus d’autre sens à l’existence que l’arbitraire. (…) Quelque chose précède toujours dans le western : une logique violemment personnelle et dérisoire, vouée à finir, faite d’ordre et de ville, de liens et d’habitude. Et de dettes. »
Loin du duel où l’un terrasse l’autre, la confrontation commence par le dépôt des armes, l’observation et le dialogue. C’est en déconstruisant chacun leur histoire, en se redécouvrant à travers le regard de l’autre, que cet homme et cette femme réapprennent ce qu’ils avaient oublié : l’amour, débarrassé des jeux de rôle du théâtre social historique. « L’amour est endémique, il repousse n’importe où. On ne dit qu’il est rare que par bonté pour les manants et les secs, pour ceux qui n’ont rien sous la peau. En vérité il est partout, explosif ou rampant. Les incendies c’est lui, la fin du monde c’est lui. »
Déconcertant, parfois cru, toujours décapant dans sa façon de clouer les vérités du monde, ce roman prend une hauteur audacieuse pour un regard à rebrousse-poil sur notre époque. Interrogeant nos dissensions et nos impasses avec clairvoyance, sans jamais excuser ni minimiser, la question magistralement posée par l'auteur est, après la nécessaire vague #MeToo : et maintenant ?
La narratrice parle à sa fille qui vient de naître et qui brisera le cycle des femmes de la famille.
L'histoire de cette femme m'a rappelé ma propre histoire et les injonctions de ma propre mère (qui sont des titres de chapitres) : Je ne suis pas ta copine, tu me diras merci, débrouille-toi, tu ne seras pas la dernière...
J'ai aimé que ce roman raconte que l'on peut se sortir de la souffrance de sa génitrice et ne pas reproduire sur son propre enfant le cycle de la douleur.
Une lecture qui m'a parlé et dont j'ai noté pleins de passages.
Quelques citations :
En attendant la maison j'en profite, c'est quelqu'un sur qui compter. (p.30)
Silence, pense au Sahel, aux Yougoslaves et surtout à elle. Elle, son enfance de merde à elle, le monopole de la souffrance qui la dispense de m'épargner. (p.47)
Je me materne très bien toute seule. Parce que la mère, c'est moi. (p.132)
L'image que je retiendrai :
Celle des dames roses (les aide-soignantes) qui sont seules à apporter de l'aide à cette nouvelle maman.
Cette chevauchée au cœur de la condition humaine et des relations amoureuses m’a très vite ennuyée après un début prometteur.
Imaginez un comédien dans le rôle de Don Juan qui disparait brusquement de la scène et de la vie parisienne.
Western fait référence à ces changements qui font basculer une vie et celle d’Alexis, comédien adulé, va prendre un sacré tournant. Réfugié dans un village perdu du Lot, il rencontre Aurore, mère de Cosma, elle aussi en retrait de la vie parisienne, et qui se pose de sacrées questions sur sa vie amoureuse. Tous deux vont se raconter à l’autre.
Et puis il y a ce journaliste fouineur qui va exploiter la correspondance d’Alexis avec Chloé, une élève comédienne qu’il a séduite et vampirisée. On découvre soudain un pervers un narcissique qui joue la partition de Don Juan. Mais le Don Juan du XXIe siècle n’est plus celui du XVIIe siècle. Il prend, il détruit et s’en va.
« Les messages d’Alexis constituent le bruit de fond d’une existence désormais vouée à les vouloir, à les attendre. Elle aurait pu vouloir autre chose ? Un rôle dans une pièce, un homme décent. Bien sûr que non, de sa volonté propre, Chloé a été doucement et progressivement privée, un véritable rapt doublé d’une sédation de la personnalité. »
L’histoire explore les coulisses de la manipulation psychologique, des relations toxiques mais également les relations amoureuses et le sexe.
Mais où est le fantasme, où est la vérité ? J’avoue m’être beaucoup perdue dans ce roman assez confus.
Je n'avais pas vraiment adhéré à Feu, et pas aimé le style de l’auteure. J’ai voulu tenter à nouveau l’aventure livresque mais ce Western ne m’a pas emportée bien loin. Peu convaincue par cette histoire alambiquée et un style à l’humour cynique qui me laisse de marbre, je crois que je passerai mon chemin au prochain roman.
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