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Jocelyne Saucier

Jocelyne Saucier
Jocelyne Saucier a publié quatre romans. Il pleuvait des oiseaux (Folio, 2015), une ode à la liberté, lui a valu de nombreux honneurs et a conquis le coeur d'un très vaste public dans de nombreux pays, le roman a été traduit dans une vingtaine de langues, il a également fai... Voir plus
Jocelyne Saucier a publié quatre romans. Il pleuvait des oiseaux (Folio, 2015), une ode à la liberté, lui a valu de nombreux honneurs et a conquis le coeur d'un très vaste public dans de nombreux pays, le roman a été traduit dans une vingtaine de langues, il a également fait l'objet d'une adaptation cinématographique.

Avis sur cet auteur (17)

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    Couverture du livre « Il pleuvait des oiseaux » de Jocelyne Saucier aux éditions Folio

    Christlbouquine sur Il pleuvait des oiseaux de Jocelyne Saucier

    Charlie, Tom et Ted, tous trois octogénaires, ont choisi de se retirer du monde et de vivre dans la forêt depuis un bon nombre d’années. Leur petite société va pourtant se trouver bouleverser par l’arrivée d’une photographe qui cherche à interroger les survivants des Grands Feux qui ont ravagé...
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    Charlie, Tom et Ted, tous trois octogénaires, ont choisi de se retirer du monde et de vivre dans la forêt depuis un bon nombre d’années. Leur petite société va pourtant se trouver bouleverser par l’arrivée d’une photographe qui cherche à interroger les survivants des Grands Feux qui ont ravagé le nord de l’Ontario au début du XXème siècle. Ted en est un. Mais il vient de mourir. Quelques temps après, c’est au tour de Marie-Desneiges de venir perturber l’équilibre des deux derniers survivants. Internée durant plus de 60 ans, elle va retrouver sa liberté auprès d’eux.

    Comment expliquer un coup de cœur littéraire ? A quoi cela tient-il ? À la qualité d’une langue riche, expressive, poétique ? A des personnages auxquels on s’attache, qui nous semble si proches et si humains ? À une histoire qui contient à la fois la tragédie et l’amour, l’amitié et une force évocatrice puissante ? A un propos si juste, sans jamais être moralisateur, qu’il touche droit au cœur ?

    Sans doute un peu de tout ça. Jocelyne Saucier élabore un conte social qui amène à la réflexion sur les vastes sujets de l’amour, de la vieillesse, de la liberté, de la fin de vie... et tout cela sans tomber dans le pathos ou la démonstration outrancière. C’est fin, élégant, juste, humain dans tout ce que cela peut avoir de positif.

    S’il y a des moments empreints de nostalgie ou de tristesse, ils sont contrebalancés par la luminosité qui émane de la rencontre entre ces 4 personnages. Une rencontre improbable mais qui devient totalement naturelle sous la plume de l’auteure. Un magnifique moment de lecture, comme une parenthèse enchantée et réconfortante tant elle porte de beaux sentiments, sans mièvrerie, mais avec une réelle conviction.

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    Couverture du livre « À train perdu » de Jocelyne Saucier aux éditions Xyz

    Alex-Mot-à-Mots sur À train perdu de Jocelyne Saucier

    Je retrouve l'auteure avec ce roman qui parle de trains, les derniers trains Grandes Lignes qui desservaient les villes du Nord du Québec.
    J'ai eu de la peine pour Gladys qui souhaite finir sa vie dans un de ces trains.
    Et j'ai découvert les wagons-écoles qui permettaient aux enfants de...
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    Je retrouve l'auteure avec ce roman qui parle de trains, les derniers trains Grandes Lignes qui desservaient les villes du Nord du Québec.
    J'ai eu de la peine pour Gladys qui souhaite finir sa vie dans un de ces trains.
    Et j'ai découvert les wagons-écoles qui permettaient aux enfants de villages reculés d'avoir des cours de temps en temps.
    J'ai été intrigué par sa fille Lisana, à la dépression très noire et qui nécessite du bruit pour ne plus entendre les voix dans sa tête.
    J'ai trouvé Janelle bien gentille d'accepter d'aider Gladys.
    Un roman sur l'entre-aide dans les villages reculés du Québec et les derniers trains.

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    Couverture du livre « Il pleuvait des oiseaux » de Jocelyne Saucier aux éditions Folio

    Alex-Mot-à-Mots sur Il pleuvait des oiseaux de Jocelyne Saucier

    Comment parler de ce livre magnifique sans trop en dévoiler ?

    Il y a la photographe qui cherche Ted, un vieil homme rescapé des Grands Feux de 1916. Ed Boychuck, Ted ou Edward, personne ne sait plus. Car dans ce roman, les identités sont changeantes.

    Ainsi on ne saura jamais le prénom de...
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    Comment parler de ce livre magnifique sans trop en dévoiler ?

    Il y a la photographe qui cherche Ted, un vieil homme rescapé des Grands Feux de 1916. Ed Boychuck, Ted ou Edward, personne ne sait plus. Car dans ce roman, les identités sont changeantes.

    Ainsi on ne saura jamais le prénom de la photographe, baptisée Ange-Aimée par Marie-Desneiges.

    Il y a Steve et Bruno qui cultivent de la marijuana au fond des bois.

    J’ai aimé les leitmotivs : le petit-déjeuner de lardons et patates accompagnés de thé très sucré ; les boites en fer blanc que chacun possède dans sa cabane et qui contient de la strychnine pour ne pas souffrir lorsque l’heure viendra ; il y a la mort qui vient parfois faire un tour au milieu du groupe mais qui repart ; il y a l’éclat de lumière rose dans les yeux de la jumelle de High Park.

    Tout ceci vous parait bien mystérieux ? Alors laissez-vous guider par la narration tout en douceur de ce roman qui parle des Grands Feux de 1916, mais aussi d’amour et de folie, de cabanes qui sont les derniers vestiges d’une vie.

    L’image que je retiendrai :

    Celle des tombes parfois introuvables et des identités changeantes.

    https://alexmotamots.fr/il-pleuvait-des-oiseaux-jocelyn-saucier/

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    Couverture du livre « Les héritiers de la mine » de Jocelyne Saucier aux éditions Folio

    Fanfan Do sur Les héritiers de la mine de Jocelyne Saucier

    Cette histoire de famille très nombreuse nous est racontée, dans un premier temps, par celui surnommé LeFion par sa fratrie, le dernier de vingt et un enfants. Ils ont tous des surnoms : les Titis, LesJumelles, Tintin, ElToro, LeGrandJaune, Zorro, Mustang, LaPucelle, Geronimo, Tootsie,...
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    Cette histoire de famille très nombreuse nous est racontée, dans un premier temps, par celui surnommé LeFion par sa fratrie, le dernier de vingt et un enfants. Ils ont tous des surnoms : les Titis, LesJumelles, Tintin, ElToro, LeGrandJaune, Zorro, Mustang, LaPucelle, Geronimo, Tootsie, Wapiti...
    Le chapitre suivant, c'est l'aînée des filles, LaPucelle, qui raconte la famille, et ainsi de suite.

    Tant d'enfants c'est l'image d'un joyeux bordel, d'une anarchie réjouissante autant que d'un pandémonium. C'est aussi une mère évanescente, tellement omniprésente mais exténuée qu'elle en devient invisible, faisant partie du décor. D'ailleurs je n'ai pas pu m'empêcher de penser à elle avec une angoisse dès le début, car vingt grossesses et autant d'accouchements, dont une fois des jumelles, ça ressemble à un Everest, quelque chose de quasiment inatteignable, ni même souhaitable.

    Ce roman choral nous raconte donc la famille Cardinal, cette tribu ébouriffante, belle, tragique et infernale, l'enfance rigolote et intenable de cette fratrie pleine de vie qui s'est éparpillée dans le monde, se perdant de vue à l'âge adulte. Plusieurs décennies plus tard ils se retrouvent lors d'un congrès où leurs parents se trouvent car LePère doit recevoir la médaille de prospecteur émérite. Ils partagent un secret douloureux que LaMère ne doit absolument jamais découvrir. Comment faire ? Car c'est lorsqu'ils sont tous ensemble que l'indicible apparaît. Nous aussi, lecteurs, allons apprendre peu à peu, au fil de la narration de quelques frères et soeurs, quel est ce secret et allons comprendre que la famille peut être un enfer. Tout ce récit va dans une direction précise, nous faire découvrir de quoi cette hiérarchie d'enfants turbulents et anarchiques s'est rendue coupable.

    Cette histoire, c'est comme une escapade en terre inconnue. Déjà parce que vingt et un enfants quand-même !!! Ça paraît inconcevable, qu'une femme puisse porter autant d'enfants, qu'un couple puisse élever autant d'enfants, qu'une maison abrite autant d'enfants d'une même famille, que des enfants aient autant de frères et soeurs avec tout ce que ça implique de bonnes comme de mauvaises choses : de l'amour qui ne se dit pas, de la complicité, des jalousies, des moqueries, des jeux, des luttes de pouvoir, des rivalités, de l'émulation dans les bassesses, de la cruauté. Et ne jamais être seul, ce qui selon les cas est un avantage où un inconvénient.

    Les familles nombreuses me font penser à des galaxies, et dans le cas de la famille Cardinal, la mère, à une géante gazeuse, tellement elle a quelque chose d'éthéré, mais qu'en même temps elle est l'être suprême.

    Il y a des moments d'une intense beauté métaphysique dans ces lignes, notamment quand LaTommy parle à Angèle, sa soeur jumelle, son alter ego. Ça distille tant d'amour. J'ai été transportée, j'ai tellement aimé.

    La mine de Norco, cathédrale de schiste et de quartz, est un des personnages de tout premier plan.
    Une très belle histoire, avec des zones d'ombre, servie par une écriture absolument sublime. Énorme coup de coeur que ce roman.
    Cependant, j'ai détesté le sort réservé aux chats par cette tribu de sauvageons.