Quel polar lire ? Les résultats de notre impitoyable enquête !
Quel polar lire ? Les résultats de notre impitoyable enquête !
En creusant pour faire une piscine en Dordogne, un entrepreneur découvre une grotte aux parois couvertes d'empreintes de mains de femmes, beaucoup amputées de deux ou trois doigts, et deux squelettes dont la position fait penser à une scène de crime...
Une paléontologue brillante et opportuniste va mener l'enquête sur ce crime commis il y a 35 000 ans et mettre au jour un monde passionnant, surprenant et pourtant si familier. Il y a 35 000 ans, un groupe de chasseurs sapiens découvre l'existence de Néandertaliens qui permettent aux femmes de chasser, sans que le monde s'écroule pour autant.
Oli, une jeune rebelle beaucoup plus douée que son imbécile de frère jumeau, part à l'aventure prête à tout pour conquérir sa liberté.
Thriller paléolithique, une authentique énigme scientifique d' Hannelore Cayre, un roman noir désopilant et acéré , une oeuvre féministe, à contre-courant, infusé d’anthropologie. Un texte avec une double narration, une quête de liberté, un personnage féminin puissant et déterminé, rebelle et attachant. Un sujet à la fois historique et moderne, un polar caustique et original mais aussi d'actualité.
"La nuit qui occupe le jour. Le ciel duquel il pleut des pierres. Les aurochs qui mangent des lions. La rivière qui se met à couler vers l'amont. Et l'apothéose du genre : le monde qui se retourne comme une moufle en peau. "Tu as envie que ça arrive? Non? Alors reste à ta place."
Quel roman ! Quel polar.. 35000 ans nous séparent des crimes commis dans cette grotte où deux squelettes sont retrouvés, côte à côte, lors de travaux de construction, découvertes fréquentes dans cette zone du Périgord qui dérangent bien souvent les plans d’un propriétaire pressé de voir sa piscine creusée ou sa maison monter !
Une grotte peinte, comme beaucoup dans le coin, de peintures rupestres très inhabituelles, pas d’animaux sauvages, pas de lances ou de représentations connues des grottes habituelles, notamment celle de Chauvet, abondamment citée dans le roman car celui ci est bâti sur des faits réels et des documents avérés par le monde des paléontologues. Justement une spécialiste est appelée pour expliquer cette trouvaille : un grotte avec des mains peintes et une particularité : des doigts manquent , un, deux, parfois trois des mains droites ou gauches, des petites mains, apparemment des mains de femmes.
Et voilà l’histoire d’Oli, jeune sapiens, une petite curieuse qui va franchir les bornes imposées par « Oncle-ainé » à plusieurs reprises, rencontrer d’autres tribus, refuser d’avoir des enfants !!
Un roman incisif, percutant, comme les raisons de ces mutilations, réelles et ayant existé dans différentes tribus à travers les siècles, mutilations de femmes qui auraient désobéi, osé sortir de leur rôle de cueilleuse pour chasser comme les hommes, refusé de vivre selon leur loi :
Un roman violent et violemment féministe, revendiquant la maltraitance des femmes à travers les siècles avec un humour corrosif et désopilant. Une grande malice, des clins d’oeil, pour moi un vrai régal, bien sur caricatural mais il en faut, n’est ce pas !!
Un excellent moment de lecture, non dénué de révélations percutantes car véridiques !
Une auteure que je suis avec délectation! certes,il y a les cavernes et la découverte du monde mais ,du point de vue féministe les "machos" sont bien semblables à ceux de notre époque.On apprend beaucoup sur la préhistoire.
Le personnage d'Oli,rebelle,sème le chaos mais avec raison et nous émeut.
Un plaisir à lire!
Le premier roman noir de la préhistoire ne déçoit pas (comme toujours avec l’auteure).
J’ai aimé le personnage principal Oli, une jeune fille qui veut chasser. Problème : le chef vieillissant de la tribu ne le veut pas, cela bouleverserait l’ordre du monde.
J’ai aimé sa soeur la débrouillarde qui lui invente un objet pour lancer plus précisément et avec plus de force sa javeline.
J’ai aimé leur découverte de la maternité : les femmes ne sont pas enceinte par hasard mais à cause des hommes. Une découverte qui entrainera des guerres de tribus.
Car pendant cette période, l’amour était un jeu pratiqué de façon très libre.
J’ai aimé le périple d’Oli jusqu’à la mer et j’ai aimé sa collection de pierres comme objets de souvenirs.
J’ai découvert bien sûr les doigts coupés, mais aussi la lampe à graisse, le mégacéros et la javeline.
J’ai aimé que l’auteure parle du socle de la domination masculine : l’accaparement des armes et des outils ; la reproduction forcée et l’échange économico-sexuel.
J’ai aimé cette image répétée : la ligne c’est l’homme, le cercle c’est la femme.
Un roman certes noir mais surtout féministe.
L’image que je retiendrai :
Celle de la rencontre avec une tribu à la peau blanche, de gros sourcils et peu de vêtements.
https://alexmotamots.fr/les-doigts-coupes-hannelore-cayre/
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