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Gwenael Bulteau

Gwenael Bulteau
Né en 1973, Gwenaël Bulteau est professeur des écoles. Particulièrement attiré par le roman noir, il a écrit diverses nouvelles et a remporté plusieurs prix. En 2017, il est notamment lauréat du prix de la nouvelle du festival Quais du Polar pour Encore une victoire de la police moderne ! publiée... Voir plus
Né en 1973, Gwenaël Bulteau est professeur des écoles. Particulièrement attiré par le roman noir, il a écrit diverses nouvelles et a remporté plusieurs prix. En 2017, il est notamment lauréat du prix de la nouvelle du festival Quais du Polar pour Encore une victoire de la police moderne ! publiée par la suite aux éditions 12-21. La République des faibles est son premier roman. Il a été récompensé du prix Landerneau polar en 2021.

Avis sur cet auteur (15)

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    Couverture du livre « Malheur aux vaincus » de Gwenael Bulteau aux éditions La Manufacture De Livres

    Kryan sur Malheur aux vaincus de Gwenael Bulteau

    "-Ton nom ? Demanda-t-il au gradé africain.
    - Sergent Omar Souleymane, 4e bataillon de tirailleurs.
    Il portait une veste d'uniforme bleu ciel aux liserés d'or. Dessous, une large bande de coton rouge lui ceignait la taille. Entre ses mains, un fusil Lebel.
    - Toi y en a combien d'hommes ?
    -...
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    "-Ton nom ? Demanda-t-il au gradé africain.
    - Sergent Omar Souleymane, 4e bataillon de tirailleurs.
    Il portait une veste d'uniforme bleu ciel aux liserés d'or. Dessous, une large bande de coton rouge lui ceignait la taille. Entre ses mains, un fusil Lebel.
    - Toi y en a combien d'hommes ?
    - Quatre. Et moi y en a parler normalement."

    Le même discours, les corrections du père, le travail à la mine, la rencontre avec une fille, la patrouille ferroviaire, l'affectation aux bataillons d'Afrique, le bidon d'eau tiède, la férocité des chaouchs, un latin de pacotille, la Gazette des colonies, un trou béant, des plumes d'autruche, une douleur lancinante, une villa ottomane, un massacre épouvantable, une fontaine ornée de zelliges, un pincement au cœur, un bazar indescriptible, un sourire amer, le portrait type du colon, un tonnerre de sabots, les doigts tremblants, un échange de bons procédés, une obéissance aveugle et nécessaire, un visage orné de scarifications, une branche travaillée, envoûté d'un simple regard, des amandes fraîches, une petite bande d'orphelins, un parfum de fin de règne...

    Ce roman de Gwenaël Bulteau et son style vivant et élégant sont une découverte prenante et tourmentée.

    Un enquêteur miliaire.
    Alger.
    Une mission Afrique centrale.
    Une débâcle.
    Les promesses de vengeance.

    "C'était la guerre, non ?
    Malheur aux vaincus !"

    Tous mes remerciements authentiques à la maison d'édition la Manufacture des livres.

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    Couverture du livre « La république des faibles » de Gwenael Bulteau aux éditions La Manufacture De Livres

    Frederique Villé sur La république des faibles de Gwenael Bulteau

    pretée par une amie, lyonnaise comme moi, et on découvert dans ce roman qu'à Oullins , là on nous habitons il y avait un bagne pour enfants..... mis à part ce petit détail historique, ce roman policier, est prenant, violent, nous découvrons les bas fonds de la vie misèrable de la basse...
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    pretée par une amie, lyonnaise comme moi, et on découvert dans ce roman qu'à Oullins , là on nous habitons il y avait un bagne pour enfants..... mis à part ce petit détail historique, ce roman policier, est prenant, violent, nous découvrons les bas fonds de la vie misèrable de la basse population Lyonnaise , peu de temps avant le fameux J'accuse de Zola ! nous partons dans les plus profonds travers de l'être humain,
    une plongée déroutante

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    Couverture du livre « Malheur aux vaincus » de Gwenael Bulteau aux éditions La Manufacture De Livres

    bulle.noire sur Malheur aux vaincus de Gwenael Bulteau

    1900Une belle villa sur les hauteurs d'Alger la blanche, six cadavres dont celui d'Arthur Wandell, le maître des lieux et ancien officier qui a contribué à l'expansion coloniale sanglante en Afrique. Une vengeance ? Dans une ville sous suprématie blanche,  tendue entre antisémistisme et racisme,...
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    1900Une belle villa sur les hauteurs d'Alger la blanche, six cadavres dont celui d'Arthur Wandell, le maître des lieux et ancien officier qui a contribué à l'expansion coloniale sanglante en Afrique. Une vengeance ? Dans une ville sous suprématie blanche,  tendue entre antisémistisme et racisme, le lieutenant de la police militaire Julien Koestler mène une enquête qui semble prendre racine dans le passé...
    Après "La république des faibles" et "Le grand soir", Gwenaël Bulteau est de retour avec un nouveau polar historique. Si la période reste la même (la IIIème République) , il nous immerge cette fois dans l''Algérie coloniale, une période trouble, complexe, peu traitée par les manuels d'histoire: en utilisant toujours habilement le polar dont il maîtrise le rythme et le déroulé. 
    Le contexte est dépeint avec justesse, on sent l'importance des recherches documentaires. Pour autant, il ne supplante pas l'intrigue et les personnages qui sont vivants, denses et sonnent juste. Deux récits évoluent en parallèle, celui de l'enquête à Alger menée par Julien Koestler et celui de la mission Voulet-Chanoine, expédition coloniale sanglante menée en Afrique centrale à partir de 1899.
    Car tout est lié et le récit referme habilement la boucle. J'ai le même ressenti de lecture qu'avec les deux premiers... Gwenaël Bulteau place brillamment son intrigue et ses personnages dans les coulisses de l'Histoire et nous offre pour la troisième fois un régal de lecture.

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    Couverture du livre « La république des faibles » de Gwenael Bulteau aux éditions La Manufacture De Livres

    Yv Pol sur La république des faibles de Gwenael Bulteau

    Lyon, 1er janvier 1898, le corps d’un enfant des quartiers populaires est retrouvé dans une décharge, mutilé. C’est le commissaire Soubielle et son équipe qui sont chargés de l’enquête, dans une ville qui s’enflamme à la veille délections et en plein cœur de l’affaire Dreyfus.
    Premier roman...
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    Lyon, 1er janvier 1898, le corps d’un enfant des quartiers populaires est retrouvé dans une décharge, mutilé. C’est le commissaire Soubielle et son équipe qui sont chargés de l’enquête, dans une ville qui s’enflamme à la veille délections et en plein cœur de l’affaire Dreyfus.
    Premier roman pour l’auteur et grande réussite. Ce roman policier historique accroche à tous les niveaux. L’histoire d’abord, c’est-à-dire les relations très tendues entre dreyfusards et anti-dreyfusards. Les actes antisémites sont nombreux et peuvent aller jusqu’au meurtre, la montée de la Ligue, un parti d’extrême-droite particulièrement vindicatif, antisémite, xénophobe et magouilleur (toute ressemblance avec un tel parti, de nos jours semble frappante, même si ses chefs ont lissé la forme -mais pas le fond- ces dernières années). Le contexte est particulièrement bien rendu, explosif et installe une tension évidente dans ce roman. On sent qu’à tout moment, un acte, un propos peut être ressenti ou pris comme prétexte à un embrasement des quartiers et de la ville entière.
    L’intrigue ou les intrigues pour être plus précis, sont brillamment menées. Sans se perdre, Gwenaël Bulteau aborde des thèmes aussi joyeux que l’affaire Dreyfus et ses conséquences dans la société, la prostitution enfantine et la pédophilie, la condition ouvrière de l’époque, la pauvreté… Gwenaël Bulteau prend le temps de construire une histoire pour chacun de ses flics, ils ne sont pas justes de figurants, si bien qu’on s’attache à eux, même dans leurs faiblesses voire leur violence.
    Aucun temps mort, même pas pour reprendre souffle après une scène difficile. Certes, l’on pourrait poser le livre quelques minutes, mais la chose n’est pas simple à accomplir tant on est happé par le livre. Alors, on le lit d’une traite, quasiment...